[Oanrenlfon nationale*} AltCHfiïSîS; PARLEMENTAIRES. }-a* “V®**,?* fL, 26? 1 24 decemBre 1793 «ions de toutes espèces, des tentes, tous les équi¬ pages que les ennemis avaient dans leurs forts et redoutes, et plus de MtOspièce» «te gros calibre «ont en notre pouvoir. Mon» vous donnerons sous peu de jours l’état de eeux qui se sont le pl is distingués, et à qui nous aurons accordé des récompenses. Vous verrez par cet état que nous avions tiré de la, division, de Nice toutes les forces qui se trouvaient disponibles, que nous n’avions rien négligé pour prendre cette ville à jamais ■exécrable. Notre première lettre sera datée des ruines dè Toulon. Nous ne vous avons pas écrit plus tôt par la raison qu’étaut à cheval depuis plusieurs jours et plusieurs nuits, tous nos mo¬ ments ont été tellement employés, que nous n’avons pu disposer d’un seuL pour vous écrire. « Signé : Ricorti, Fréron et Robespierre jeune. P. S. Notre collègue-Barras, qui se trouve à la division commandée par le général Lapoype, nous a annoncé la prise de vive force de toutes les hauteurs de la montagne de Pharon, et de l’évacuation de la redoute du fort de ce nom, -et de 80 prisonniers, y compris un lieutenant-colonel anglais. Il vous fera part des succès que cette division a obtenus, et qui sont le résultat -et l’exécution du plan arrêté par le comité de Salut public. En un mot, l’attaque générale a été si bien combinée, que, dans vingt-quatre heures, tous les postes ont été attaqués et occu¬ pés par les deux divisions de l’armée de la Ré¬ publique. « Salut et fraternité. » Les représentants du peuple envoyés par la Con¬ vention près V armée dirigée contre Toulon. — Au quartier général d’Ollioules. le 20 frimaire. « La ville infâme offre en ce moment le spec¬ tacle le plus affreux. Les féroces ennemis de la liberté ont mis le feu. à l’escadre avant de s'eii, fuir l’arsenal est embrasé, la ville est presque déserte : on n’y rencontre que des, forçats qui ont brisé leurs fers dans le bouleversement du royaume de Louis XVII. Les troupes de la Ré¬ publique occupent èn ce moment tous les postes ; deux explosions qui se sont manifestées, nous ont fait craindre quelque embûche. Nous diffé¬ rons de faire entrer l’armée jusqu’après la visite de tous les magasins à poudre. Nous nous occu¬ perons, dans le jour, des mesures à prendre pour venger la liberté et les braves républicains morts pour la patrie. L’escadre ennemie n’est pas encore sans inquiétude ; les vents la contrarient, «lie peut être forcée de rentrer sous la portée de nos batteries. La place a été bombardée depuis hier à midi jusqu’à 10 heures, ce qui a précipité là. fuite des ennemis et des habitants criminels. On a trouvé 200 chevaux espagnols sellés et bridés, qui n<’ont pu être embarqués. L’embar¬ quement s’est fait en désordre; deux chaloupes remplies de fuyards ont été coulées à fond par nos batteries : pour peu que le temps prolonge lu, traversée de l’escadre, il’ est impossible qu’elle n’éprouve les plus grands fléaux ;■ tous les bâti¬ ments étant remplis de femmes, et l’ennemi ayant à. bord 5j000 malades au moins. A demain ■d’autres détails. « Signé : Fréron, Robespierre, Ricord, Saucetti. ». (A cet endroitie Moniteur reproduit la leWr&ùm citoyen Boulet, qm fut lue par Guifroy et que nous avoue insérée phis haut,. page 255); « Les brigands ont fait des désastres en fuyant : c’est ainsi que les bêtes féroces mar¬ quent toujours leur pas par des destructions; mais les bois des émigrés, T activité des marina� la réquisition des ouvriers, les richesses des aris¬ tocrates, nous redonneront bientôt une marine formidable. « J amais armée ne s’est conduite avec autant d’héroïsme : les représentants du peuple mar¬ chaient à la tête des colonnes républicaines. Sa¬ li cctti et Robespierre jeune, le sabre nu à l'a main, ont indiqué aux premières troupes de la République le chemin de la victoire, et ont monté à l’assaut. Ils ont donné l’exemple du courage : Ricord était aussi à la tête d’une co¬ lonne. La pluie, le temps le plus affreux, n’ont pu ralentir un instant l’ardeur des représentants du peuple et des armées républicaines. Vous dé¬ créterez donc unanimement que l’armée dirigée contre Toulon a bien mérité de la patrie. » (Toute V Assemblée se lève en eriant : Oui !' oui!) Le Président met aux voix la proposition; Elle est décrétée par une acclamation, unanime au bruit des applaudissements des spectateurs, Barère-Depuis longtemps le peuple vous demande des fêtes civiques. Quelle plus belle circonstance s’est présentée aux législateurs pour décréter une fête nationale ! C’est là, c’est au milieu du peuple, en présence de la justice im¬ partiale et souveraine, que les représentants près de Toulon doivent distribuer les couronnes civiques et les récompenses nationales aux sol¬ dats de la République, qui ont fait des actions héroïques. Nous ne vous proposerons aucun» récompense particulière pour les représentants du peuple. Avoir rempli son devoir est. notre plus belle récompense., Mais ce n’est pas assez eq révolution de décerner des récompenses, il faut aussi infliger des peines. Il faut que les noms des villes rebelles disparaissent avec les traître», comme une vile poussière. Le nom de Toulon sera sera donc supprimé, Il faut que la conquête des montagnards-sur les Brissotins qui avaient vendu, Toulon, soit imprimée sur le lieu où fut Toulon. Il faut que la f oudre nationale écrase toutes les maisons des marchands Boulonnais. Il ne doit plus y avoir qu’un port et des établissements nationaux et nombreux pour le service des armées, des flottes des escadres, et pour le» subsistance» et les ap¬ provisionnements, Si noua avions fait de, tels exemples sur plusieurs villes rebelle», Valencien¬ nes ne serait pas au pouvoir de l’ennenti, Peuple, c’est, ton bras qui a reconquis le port pour ton commerce, les établissements publics pour tes subsistances ! C’est au prix d'e ton sang, c’est au bruit de tes exploits, que tu as repris les greniers d’abondance de l’Italie. De l’union, du courage, et la liberté ne sera point affamée. Mais qu’ils ne soient pas méconnus les ser¬ vices que tes représentant» ne cessent de rendre dans leur mission;. «Fax vu le moment où l’opi¬ nion allait faiblir, où des représentants cou*a-geuix étaient presque dénoncés par une aristo¬ cratie prétendue' patriotique; Eb bien ! apprenez que la destruction dte Lyon et que les cadavre» des traîtres ont porté l'épou¬ vante dans l’armée des Espagnols et. des Anglais,