86 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Peut-il se faire que le sexe féminin cherche a tremper sa main dans le sang de nos Réprésentants tandis que dans nos contrée ce sexe montre la plus grande envie de vous deffendre et de combattre pour la liberté. Le 3 de ce mois dans ce Canton on crie aux armes. 50 Républicains s’arment de piquent et se melent avec nous pour aller combattre, sÿ il eût été nécessaire, des brigands disoit-on qui ôpprimoit nos voisins (c’estoit des prisonniers de Mousseaux sortis de leurs postes). Grâces éternelles vous soit rendües peres du peuple, vous avez rendû le 18 floréal un decret qui rend la vie à l’homme vertueux en reconnoissant un Etre Suprême et l’immortalité de l’âme. Citoÿens notre devoüement est sans borne et nos bras sont prêts pour vous deffendre et la République, faite connoitre à toute la france que tout est républicain dans notre Canton, que nos femmes et nos filles ont des bras nerveux, que la timidité dües à leurs sexes est disparüe et remplacée par l’amour de la patrie et l’idée de terrasser les tirans ». Guilliette [Secrét.) [et 1 signature illisible ( Présid .). / [La Sté popul. de Courtenay à la Conv. ; 10 prair. II] [ 1). « Citoiens Législateurs, La Société populaire de Courtenay, par l’organe de son president, vous prie de recevoir son témoignage de reconnoissance et de félicitation du decret, par lequel vous avez mis la vertu, la probité, et la justice a l’ordre du jour, Decret salutaire qui aporte la consolation dans le cœur des hommes de bien, le desespoir et la mort dans celui des fripons; Vous avez consacré cette vérité sainte que l’honnête homme retrouve toujours dans son cœur, l’existence de l’être suprême; et l’immortalité de l’âme, Ils savoient bien les monstres qui vouloient tuer la révolution, que le seul moien d’y venir a bout étoit d’ôter a l’homme l’espoir de la vie future, et de le desesperer par l’idée du néant ; ils vouloient faire des français (a l’exemple de la Vendée) un peuple de brigands, pour qu’il devient ensuite un peuple d’esclaves. oû sont-ils ces petits philosophes qui professent impunément le matérialiste, qu’ils nous disent si se sont eux qui ont donné la vie et le mouvement au monde, oû qui ont créé ce Soleil bienfaisant qui vient chaque jour éclairer et vivifier tout ce qui existe sur la terre; ils ont lû comme nous dans le grand livre de la nature; mais ils avoient besoin de professer une autre doctrine pour réussir dans leurs liberticides projets; heureusement ils sont découverts, les premiers traitres ont payé de leurs têtes leur audace criminelle, de même que périront tous ceux qui voudront pervertir la moralle publique. Nous avons appris avec autant d’horreur, que de sensibilité, le nouvel attentat qui vient de se cornet - (l) C 310, pl. 1210, p. 7. B"1, 28 mess., (2e suppl t)\J. Sablier, n° 1432 ; J. Fr., n° 656. tre sur 2 de nos représentant, et faisons les vœux les plus ardens pour le prompt rétablissement de celui qui a été blessé. Nous dirigeront avec vous notre indignation contre ces nouveaux ennemis que vous dénoncés, qui exaltent les succès et la bonne foi des tirans, et qui affectent d’oublier les victoires nombreuses de nos armées, et l’austere vertu des sans culottes. Poursuivez avec votre intégrité ordinaire ces dignes héritiers des conspirateurs, que le suplice de leurs chefs n’a point assez epouventés; il est un principe incontestable que l’arristocratie ne sera corrigée que lorsquelle n’existera plus; que celui qui proposeroit une transaction avec les ennemis de la patrie soit puni de la même peine que celui qui attentroit a la souveraineté du peuple. Des hommes comme nous, qui ont des législateurs comme vous, doivent vaincre et ils vaincront. Nous vous faisons part que l’hâteillier pour le salpêtre est ici en plaine activité; il y a plus d’1 mois, et avec succès, tous les habitans sucessive-ment si livrent avec toute l’ardeur, et le zele que la cause commune exige. Continués vos glorieux travaux en restant a votre poste, et dans tous les tems nous ne cesserons de vous donner des preuves du devoüement et des sentiments de fraternité avec lesquels nous sommes vos concitoiens ». Robert (Présid. ), Blenes (Secret.). g [La Sté popul. de Bussières-les-Belmont à la Conv. ; 10 prair. II] [l). « Représentants du Peuple Souverain, Quand par des lois sages et bienfesantes vous embelissez la demeure des hommes, quand par vos lumières et sous vos auspices, sur les débris de toutes les passions, s’eleve magestueusement une religion simple et grande comme la nature, la Société populaire de Bussieres les Belmont s’empresse de vous voter les remerciments les plus sincères. oui dignes Représentants en reconnoissant l’existence de l’Être Suprême et l’immortalité de l’Ame, vous sanctionnez le dogme de tous les Siècles, de tous les Peuples ; vous donnez à vos lois un caractère impérissable et la Postérité reconnoissante immortalisera vos noms comme vos travaux. Nous venons d’apprendre ... et nous frémissons que 2 de nos dignes législateurs venoient d’echapper au fer assassin... l’ennemi execré du genre humain a donc encor des satellites ... Braves Parisiens, nous pleurons encor la perte des Lepelletier, des Marat, des Challier, Permettrez-vous que nos coeurs soient lacérés par de nouvelles plaies ... Non ... nous en avons la douce espérance. La vertu sera chez vous plus surveillante que le crime. Vous sauverez nos Représentants et vous aurez sauvé la Republique. Pour vous, Peres chéris de la Patrie, ne descendez de la Montagne Sainte que lorsque d’une main sage et hardie vous aurez conduit le vaisseau de la Republique au Port de l’immutabilité, alors vous (l) C 310, pl. 1210, p. 11. 86 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Peut-il se faire que le sexe féminin cherche a tremper sa main dans le sang de nos Réprésentants tandis que dans nos contrée ce sexe montre la plus grande envie de vous deffendre et de combattre pour la liberté. Le 3 de ce mois dans ce Canton on crie aux armes. 50 Républicains s’arment de piquent et se melent avec nous pour aller combattre, sÿ il eût été nécessaire, des brigands disoit-on qui ôpprimoit nos voisins (c’estoit des prisonniers de Mousseaux sortis de leurs postes). Grâces éternelles vous soit rendües peres du peuple, vous avez rendû le 18 floréal un decret qui rend la vie à l’homme vertueux en reconnoissant un Etre Suprême et l’immortalité de l’âme. Citoÿens notre devoüement est sans borne et nos bras sont prêts pour vous deffendre et la République, faite connoitre à toute la france que tout est républicain dans notre Canton, que nos femmes et nos filles ont des bras nerveux, que la timidité dües à leurs sexes est disparüe et remplacée par l’amour de la patrie et l’idée de terrasser les tirans ». Guilliette [Secrét.) [et 1 signature illisible ( Présid .). / [La Sté popul. de Courtenay à la Conv. ; 10 prair. II] [ 1). « Citoiens Législateurs, La Société populaire de Courtenay, par l’organe de son president, vous prie de recevoir son témoignage de reconnoissance et de félicitation du decret, par lequel vous avez mis la vertu, la probité, et la justice a l’ordre du jour, Decret salutaire qui aporte la consolation dans le cœur des hommes de bien, le desespoir et la mort dans celui des fripons; Vous avez consacré cette vérité sainte que l’honnête homme retrouve toujours dans son cœur, l’existence de l’être suprême; et l’immortalité de l’âme, Ils savoient bien les monstres qui vouloient tuer la révolution, que le seul moien d’y venir a bout étoit d’ôter a l’homme l’espoir de la vie future, et de le desesperer par l’idée du néant ; ils vouloient faire des français (a l’exemple de la Vendée) un peuple de brigands, pour qu’il devient ensuite un peuple d’esclaves. oû sont-ils ces petits philosophes qui professent impunément le matérialiste, qu’ils nous disent si se sont eux qui ont donné la vie et le mouvement au monde, oû qui ont créé ce Soleil bienfaisant qui vient chaque jour éclairer et vivifier tout ce qui existe sur la terre; ils ont lû comme nous dans le grand livre de la nature; mais ils avoient besoin de professer une autre doctrine pour réussir dans leurs liberticides projets; heureusement ils sont découverts, les premiers traitres ont payé de leurs têtes leur audace criminelle, de même que périront tous ceux qui voudront pervertir la moralle publique. Nous avons appris avec autant d’horreur, que de sensibilité, le nouvel attentat qui vient de se cornet - (l) C 310, pl. 1210, p. 7. B"1, 28 mess., (2e suppl t)\J. Sablier, n° 1432 ; J. Fr., n° 656. tre sur 2 de nos représentant, et faisons les vœux les plus ardens pour le prompt rétablissement de celui qui a été blessé. Nous dirigeront avec vous notre indignation contre ces nouveaux ennemis que vous dénoncés, qui exaltent les succès et la bonne foi des tirans, et qui affectent d’oublier les victoires nombreuses de nos armées, et l’austere vertu des sans culottes. Poursuivez avec votre intégrité ordinaire ces dignes héritiers des conspirateurs, que le suplice de leurs chefs n’a point assez epouventés; il est un principe incontestable que l’arristocratie ne sera corrigée que lorsquelle n’existera plus; que celui qui proposeroit une transaction avec les ennemis de la patrie soit puni de la même peine que celui qui attentroit a la souveraineté du peuple. Des hommes comme nous, qui ont des législateurs comme vous, doivent vaincre et ils vaincront. Nous vous faisons part que l’hâteillier pour le salpêtre est ici en plaine activité; il y a plus d’1 mois, et avec succès, tous les habitans sucessive-ment si livrent avec toute l’ardeur, et le zele que la cause commune exige. Continués vos glorieux travaux en restant a votre poste, et dans tous les tems nous ne cesserons de vous donner des preuves du devoüement et des sentiments de fraternité avec lesquels nous sommes vos concitoiens ». Robert (Présid. ), Blenes (Secret.). g [La Sté popul. de Bussières-les-Belmont à la Conv. ; 10 prair. II] [l). « Représentants du Peuple Souverain, Quand par des lois sages et bienfesantes vous embelissez la demeure des hommes, quand par vos lumières et sous vos auspices, sur les débris de toutes les passions, s’eleve magestueusement une religion simple et grande comme la nature, la Société populaire de Bussieres les Belmont s’empresse de vous voter les remerciments les plus sincères. oui dignes Représentants en reconnoissant l’existence de l’Être Suprême et l’immortalité de l’Ame, vous sanctionnez le dogme de tous les Siècles, de tous les Peuples ; vous donnez à vos lois un caractère impérissable et la Postérité reconnoissante immortalisera vos noms comme vos travaux. Nous venons d’apprendre ... et nous frémissons que 2 de nos dignes législateurs venoient d’echapper au fer assassin... l’ennemi execré du genre humain a donc encor des satellites ... Braves Parisiens, nous pleurons encor la perte des Lepelletier, des Marat, des Challier, Permettrez-vous que nos coeurs soient lacérés par de nouvelles plaies ... Non ... nous en avons la douce espérance. La vertu sera chez vous plus surveillante que le crime. Vous sauverez nos Représentants et vous aurez sauvé la Republique. Pour vous, Peres chéris de la Patrie, ne descendez de la Montagne Sainte que lorsque d’une main sage et hardie vous aurez conduit le vaisseau de la Republique au Port de l’immutabilité, alors vous (l) C 310, pl. 1210, p. 11. SÉANCE DU 24 MESSIDOR AN II (12 JUILLET 1794) - N° 1 87 aurez consolidé notre bonheur et la reconnoissance immortalisera vos vertus et votre gloire ». Liebaux, Lanises, Cimers, Brugnou [et 1 signature illisible]. P. S. La Société populaire de Bussières les Bel-mont n’étant composée que de cultivateurs et d’artisans utiles, trop foible par ses moyens de pouvoir equipper un cavallier pour la Republique a, sous la Présidence du citoyen Amar, envoyé 500 liv. a la Convention pour les frais de la guerre; elle desire-roit savoir si cette legere offrande est parvenue a sa destination. h [La Sté popul. de Brutus-le -Magnanime à la Conv.; s.d.J (l). « Citoyens Représentans, L’aristocratie ne compte plus les jours que par ses forfaits, chaque reveil amene de sa part un nouveau crime, et elle ne cessera d’en commettre que quand sa fureur cessera d’en inventer. Déjà 2 de vous (Lepelletier et Marat) ont été victimes de ses atrocités; 2 autres (Collot D’herbois et Robespierre) ont failli l’etre de sa rage; les premiers vivent au temple de mémoire, les seconds ont place dans le cœur de tous les bons françois. Grâces soyent rendües a l’etre Suprême de ce qu’il a détourné le fer assassin dirigé contre Collot D’herbois et de ce quil a garanty Robespierre. Grâces soyent rendues de ce que le coup qui a frappé le brave Geoffroy n’est pas mortel, toutes ces luttes étoient celles du crime contre la vertu, et le terme est arrivé car la vertu doit sortir victorieuse de ces combats. Vous l’avez mise a l’ordre du jour. Représentans du peuple votre existance ne vous appartient plus, vous l’avez consacrée au bonheur de la france; marchez rapidement a votre but, le genie de la liberté a enflamé l’atmosphere et chacun de vous est un géant en comparaison du pigmé qui l’attaque ». GAYÔT (Présid.), Besy (Secrét.), LEFRANÇOIS (Secrét.). [Extrait des délibérations du 8 prair. II]. Un membre a fait une motion tendante a ce qu’il fut fait a la Convention une adresse de félicitation pour le Decret qu’elle a rendu sur les idée[s] religieuses et morales, sur les principes républicains et les fêtes nationales, sur les evenemens arrivés a Collot d’herbois et a Robespierre; et sur le Decret qu’elle a rendu en faveur du brave Geoffroy, cette motion mise aux voix a été adoptée. Robert (presid.), R. Mayor (secret.), P.c.c. Besy (Secret.) i [La Sté popul. d’Albi à la Conv.; 7 mess. II] (2) (l) C 310, pl. 1210, p. 5 ; J. Sablier, n° 1432 ; J. Fr., n° 656. (2) C 310, pl. 1210, p. 3. Citoÿens Representans Lorsque vous veniés de rendre hommage par un decret solemnel, a des vérités qui sont le fondement de toute la morale; lorsque nous préparions la fête que vous avés consacré à l’être suprême, de quelle indignation n’avons nous pas été saisis en apprenant les nouveaux attentats médités et presque consommés contre la représentation nationale ? Les canons étoient autrefois la derniere raison des rois; maintenant ce sont les assassinats. Que vos lâches ennemis rougissent, s’ils le peuvent, des moÿens qu’ils emploÿent contre vous ! 20 puissances coalisées contre un peuple libre ne conservent donc d’esperance que par le crime ! nous avons été instruits par le dernier rapport qui vous à été fait, de toutes les manœuvres de cette faction d’assassins dont la france sera bientôt vengée. Continués, citoÿens representans, à braver les poignards des rois et de leurs complices; la haine qu’ils vous ont vouée est le titre de votre gloire aux ÿeux de la postérité et de la reconnoissance de la republique dont vous fondés la liberté sur des bases inébranlables. Vive la Montagne, Vive la Republique. S. et F. ». Esperous (Vice presid.), Verveil, Omer Haton, Guizes, Fr. Anadanez (Secrétaires). j [La Sté popul. de Touquin à la Conv.; 9 mess. II] ( l). « Répresentans d’un peuple libre Les sans culottes de la Commune de Touquin n’ont cessé de vous applaudir par des cris 1 000 fois repettés, de Vive la Republique, la convention Nationale, Vive la Montagne ... Législateurs, des sansculottes ne connaissent pas l’eloquence ils ne savent pas faire des phrases, ils ne savent que dire la vérité. Vos bienfaits et vos vertus sont gravés dans nos cœurs ; vous avez démasqué les traitres et les scélérats, les hypocrites et les conspirateurs. Vous avez confondus les faux docteurs. Vous avez mis a l’ordre du jour la justice, la probité et les mœurs en proclamant que le peuple français reconnait l’etre Suprême et l’immortalité de l’ame et vous avez bien mérité de la patrie. Nous rendons homage a la bravoure de Geffroy. Nous vouons a l’exécration les monstres qui osent porter une main criminelle sur nos representans. Nous invitons la Convention nationale a rester à son poste. Vive la Republique ». Chemin, Simon, Roucy, Granday. k [La Sté popul. de Cosne à la Conv.; 11 prair. 77/(2). « Citoyens représentants, La Société populaire de Cosne a appris, ave la plus vive indignation, l’horrible attentât commis (1) C 310, pl. 1210, p. 2. (2) C 310, pl. 1210, p. 6. B‘n, 28 mess., (2e suppl1); J. Sablier, n° 1432 ; J. Fr., n° 656. SÉANCE DU 24 MESSIDOR AN II (12 JUILLET 1794) - N° 1 87 aurez consolidé notre bonheur et la reconnoissance immortalisera vos vertus et votre gloire ». Liebaux, Lanises, Cimers, Brugnou [et 1 signature illisible]. P. S. La Société populaire de Bussières les Bel-mont n’étant composée que de cultivateurs et d’artisans utiles, trop foible par ses moyens de pouvoir equipper un cavallier pour la Republique a, sous la Présidence du citoyen Amar, envoyé 500 liv. a la Convention pour les frais de la guerre; elle desire-roit savoir si cette legere offrande est parvenue a sa destination. h [La Sté popul. de Brutus-le -Magnanime à la Conv.; s.d.J (l). « Citoyens Représentans, L’aristocratie ne compte plus les jours que par ses forfaits, chaque reveil amene de sa part un nouveau crime, et elle ne cessera d’en commettre que quand sa fureur cessera d’en inventer. Déjà 2 de vous (Lepelletier et Marat) ont été victimes de ses atrocités; 2 autres (Collot D’herbois et Robespierre) ont failli l’etre de sa rage; les premiers vivent au temple de mémoire, les seconds ont place dans le cœur de tous les bons françois. Grâces soyent rendües a l’etre Suprême de ce qu’il a détourné le fer assassin dirigé contre Collot D’herbois et de ce quil a garanty Robespierre. Grâces soyent rendues de ce que le coup qui a frappé le brave Geoffroy n’est pas mortel, toutes ces luttes étoient celles du crime contre la vertu, et le terme est arrivé car la vertu doit sortir victorieuse de ces combats. Vous l’avez mise a l’ordre du jour. Représentans du peuple votre existance ne vous appartient plus, vous l’avez consacrée au bonheur de la france; marchez rapidement a votre but, le genie de la liberté a enflamé l’atmosphere et chacun de vous est un géant en comparaison du pigmé qui l’attaque ». GAYÔT (Présid.), Besy (Secrét.), LEFRANÇOIS (Secrét.). [Extrait des délibérations du 8 prair. II]. Un membre a fait une motion tendante a ce qu’il fut fait a la Convention une adresse de félicitation pour le Decret qu’elle a rendu sur les idée[s] religieuses et morales, sur les principes républicains et les fêtes nationales, sur les evenemens arrivés a Collot d’herbois et a Robespierre; et sur le Decret qu’elle a rendu en faveur du brave Geoffroy, cette motion mise aux voix a été adoptée. Robert (presid.), R. Mayor (secret.), P.c.c. Besy (Secret.) i [La Sté popul. d’Albi à la Conv.; 7 mess. II] (2) (l) C 310, pl. 1210, p. 5 ; J. Sablier, n° 1432 ; J. Fr., n° 656. (2) C 310, pl. 1210, p. 3. Citoÿens Representans Lorsque vous veniés de rendre hommage par un decret solemnel, a des vérités qui sont le fondement de toute la morale; lorsque nous préparions la fête que vous avés consacré à l’être suprême, de quelle indignation n’avons nous pas été saisis en apprenant les nouveaux attentats médités et presque consommés contre la représentation nationale ? Les canons étoient autrefois la derniere raison des rois; maintenant ce sont les assassinats. Que vos lâches ennemis rougissent, s’ils le peuvent, des moÿens qu’ils emploÿent contre vous ! 20 puissances coalisées contre un peuple libre ne conservent donc d’esperance que par le crime ! nous avons été instruits par le dernier rapport qui vous à été fait, de toutes les manœuvres de cette faction d’assassins dont la france sera bientôt vengée. Continués, citoÿens representans, à braver les poignards des rois et de leurs complices; la haine qu’ils vous ont vouée est le titre de votre gloire aux ÿeux de la postérité et de la reconnoissance de la republique dont vous fondés la liberté sur des bases inébranlables. Vive la Montagne, Vive la Republique. S. et F. ». Esperous (Vice presid.), Verveil, Omer Haton, Guizes, Fr. Anadanez (Secrétaires). j [La Sté popul. de Touquin à la Conv.; 9 mess. II] ( l). « Répresentans d’un peuple libre Les sans culottes de la Commune de Touquin n’ont cessé de vous applaudir par des cris 1 000 fois repettés, de Vive la Republique, la convention Nationale, Vive la Montagne ... Législateurs, des sansculottes ne connaissent pas l’eloquence ils ne savent pas faire des phrases, ils ne savent que dire la vérité. Vos bienfaits et vos vertus sont gravés dans nos cœurs ; vous avez démasqué les traitres et les scélérats, les hypocrites et les conspirateurs. Vous avez confondus les faux docteurs. Vous avez mis a l’ordre du jour la justice, la probité et les mœurs en proclamant que le peuple français reconnait l’etre Suprême et l’immortalité de l’ame et vous avez bien mérité de la patrie. Nous rendons homage a la bravoure de Geffroy. Nous vouons a l’exécration les monstres qui osent porter une main criminelle sur nos representans. Nous invitons la Convention nationale a rester à son poste. Vive la Republique ». Chemin, Simon, Roucy, Granday. k [La Sté popul. de Cosne à la Conv.; 11 prair. 77/(2). « Citoyens représentants, La Société populaire de Cosne a appris, ave la plus vive indignation, l’horrible attentât commis (1) C 310, pl. 1210, p. 2. (2) C 310, pl. 1210, p. 6. B‘n, 28 mess., (2e suppl1); J. Sablier, n° 1432 ; J. Fr., n° 656.