162 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE noncer leur mariage ou leur divorce, et seront obligées de sortir desdites communes et places dans le jour qui suivra leur mariage ou leur divorce (140). 66 Un membre propose, et la Convention décrète que le comité de Salut public fera imprimer tous les arrêtés de l’ancien comité de Salut public, tous les arrêtés des représentans du peuple dans la Vendée, toutes les lettres des généraux au comité, du comité aux généraux, des représentans au comité et du comité aux représentans; que cette collection sera distribuée dans la décade à la Convention nationale (141). 67 Sur la proposition d’un membre, La Convention nationale décrète que son comité de Salut public lui fera, dans le plus bref délai, un rapport sur la conduite qu’ont tenue les généraux dans la guerre de la Vendée, et celle tenue par les commissions militaires établies dans les départemens de l’Ouest (142). DELAUNAY : La conduite qu’ont tenue les généraux dans la Vendée, et surtout celle de la commission militaire, ont fait plus de partisans à Charette que le fanatisme et le royalisme. Je demande que le comité de Salut public fasse dans le plus court délai un rapport sur les généraux qui ont commandé dans la Vendée et sur la commission militaire. Vous serez indignés, citoyens, de l’immoralité des hommes qui composaient cette commission. Cette proposition est adoptée (143). 68 On donne lecture d’une lettre des représentans du peuple près le camp de Mars. Ils donnent avis à la Convention que les élèves du camp feront l’exercice à feu (140) P.-V., XLVI, 169-170. C 320, pl. 1328, p. 29, minute de la main de Oudot, rapporteur. Décret anonyme selon C* II 21, p. 3. Moniteur, XXII, 112; Débats, n" 738, 104; J. Fr., n” 735; J. Perlet, n“ 737; M. U., XLIV, 139. (141) P.-V., XLVI, 170. Décret anonyme selon C* II 21, p. 3. Gazette Fr., n° 1003; J. Fr., n" 735. (142) P.-V., XLVI, 170. C 320, pl. 1329, p. 31, minute de la main de Delaunay. Décret attribué à Merlin (de Thionville) selon C* II 21, p. 3. Débats, n” 739, 117 ; Gazette Fr., n° 1003 ; J. Fr., n 735. (143) Moniteur, XXII, 118; Débats, n 739, 117. demain à 3 heures, et qu’ils désireront manœuvrer sous les yeux de la Convention. Renvoyé au comité de Salut public (144). [Les représentans du peuple près l’école de Mars , au président de la Convention nationale, s. d .] (145) Citoyen Président, Depuis longtems les élèves de Mars désirent que la Convention nationale qu’ils chérissent, soit témoin de leurs progrès rapides. C’est par leurs actions qu’ils veulent lui prouver leur attachement inviolable; c’est par leurs actions qu’ils veulent détruire les calomnies lancées contre l’école. Nous ne désirons pas moins vivement qu’eux la présence de la Convention nationale : en conséquence, préviens-la que demain, à trois heures après-midi, les enfans de Mars feront l’exercice à feu, et exécuteront les grandes manœuvres. Signé Bouillerot, Moreau. 69 Un membre [DELAUNAY] (146) donne lecture d’une lettre qu’il a reçue d’un patriote de Saumur. Cette lettre exprime les plus vifs remerciements de l’envoi qu’a fait la Convention de quatre nouveaux représentans du peuple dans les départemens de l’Ouest, qui, par leurs principes marqués au coin du plus pur patriotisme et de la justice la plus sévère et la plus humaine, ont fait des prosélytes à la révolution; la même lettre annonce un avantage remporté sur les brigands de la Vendée par les républicains. La Convention décrète l’insertion au bulletin de l’extrait de la lettre (147). Un membre lit, à l’appui de ce qui vient d’être exposé, l’extrait de la lettre suivante, datée de Saumur le 5 vendémiaire, et qui est écrite par un membre de la société populaire. Le voici : Nous possédons dans nos murs des représentans nouveaux : de pareils hommes sont bien faits pour faire chérir la Révolution par leur affabilité, leur douceur, leur justice : quelle dif-(144) P.-V., XLVI, 170. (145) Bull., 8 vend. Débats, n" 739, 118-119; Ann. R. F., n 8; Gazette Fr., n° 1002, 1003; J. Fr., n° 734; Mess. Soir, n° 772; M. U., XLIV, 122; Rép., n 9. (146) F. de la Républ., n° 9; Ann. R. f, n” 9. (147) P.-V., XLVI, 171. C 320, pl. 1329, p. 32, minute de la main de Menuau. Décret non mentionné dans C* II 21, p. 3. Débats, n° 739, 116; F. de la Républ., n° 9; Mess. Soir, n 773. SÉANCE DU 8 VENDÉMIAIRE AN III (29 SEPTEMBRE 1794) - Nos 70-71 163 férence entre eux et ces grands coupeurs de têtes, qui crient comme des forcenés, et croient voir partout des aristocrates en foule! J’aime bien mieux des hommes modestes et tranquilles, qui se font aimer et craindre, que ceux qui laissent dans les esprits la terreur et l’effroi; les uns persuadent, les autres irritent et exaspèrent. Ils paraissent disposés à ramener dans les camps la discipline et la frugalité ; ils prennent des mesures qui obtiendront un bon effet. La quatrième sans-culottide, les brigands ont été battus par le camp de Thouars. On leur a tué environ deux cents hommes; nous avons perdu six hommes et une trentaine de blessés. On demande l’insertion de cette lettre au Bulletin. Cette proposition est décrétée. Un membre : On a dit que partout où il y avait des scélérats il fallait les punir ; il y en a ici, je demande qu’ils soient punis. On applaudit (148). La séance est levée à quatre heures et demie. Signé, A. DUMONT, président ; BORIE, CORDIER, L. LOUCHET, PELET, LOZEAU, LAPORTE, secrétaires (149). AFFAIRES NON MENTIONNÉES AU PROCÈS-VERBAL 70 [Etat des dons remis par divers citoyens du département de l’Yonne, au citoyen Maure, représentant du peuple en mission dans ce département, du 7 vendémiaire an III] (150) Art. I. - Une médaille d’argent de la ci-de-vant assemblée provinciale de la généralité d’Orléans, par le cit. Louis Zacharie Paultre de Saint-Sauveur. II. - Douze cuillers à café en argent, par le cit. Milou fils, limonadier à Auxerre. III. - Un écu de six livres, un de trois livres, une pièce de trente sols, huit de quinze sols, sept de douze sols, cinq petites pièces d’argent de la grandeur d’une de six sols, vingt-deux pièces de monnoye grise, six morceaux d’argent provenant de boucles de jarretières et boutons de manche, deux morceaux de galon d’or, deux d’argent, et un morceau d’étoffe en or, par le cit. Vincent, concierge de la maison d’arrêt d’Auxerre. (148) Bull., 8 vend. ; Moniteur, XXII, 117 ; Débats, n” 739, 116. (149) P.-V., XLVI, 171. (150) C 321, pl. 1340, p. 8, de la main de Maure. IV. - Une croix militaire, le brevet, deux épaulettes, trois retroussés en or, le tour d’une paire de boucles de souliers, d’une de jarretière, en argent, par le cit. Jean Fagotta de Joigny. V. — Une décoration militaire et son brevet, par le cit. Ant. Haim, maire de Courlon. VI. — Un cachet d’argent armorié, par le cit. Gerbaud proche Mont-Armance, ci-devant Saint-Florentin. VII. - Huit croix de collège en argent, par l’administration du district de Joigny. VIII. — Une décoration militaire remise par l’administration du district de Joigny, sans le nom du propriétaire. Remise de titres et brevets I. - Le brevet de ci-devant chevalier de Saint-Louis accordé au cit. Perrot, sous-lieute-nant au ci-devant régiment Walsch, irlandais. II. - Les brevets et titres du cit. Lauxerrois, homme de loi à Tonnerre. III. - Ceux du cit. Bizet, homme de loi à Tonnerre. IV. - Ceux de Ch. Henri Darest, homme de loi à Tonnerre. V. - Les titres et brevets du cit. Martineau, président du tribunal criminel du département de l’Yonne, cy-devant avocat du roi et lieutenant criminel du ci-devant bailliage d’Auxerre. VI. — Ceux du cit. J.-B. Darest, homme de loi à Tonnerre. Le représentant du peuple sousigné déclare que ces différens dons et titres lui ont été remis dans tout le cours de sa mission qui a commencé le 16 septembre 1793 (vieux stile). Maure aîné. 71 [Les administrateurs du district de Louhans, département de Saône-et-Loire, à la Convention nationale, le 4e jour s.-c. an II] (151) Représentans, La chûte du trône, la punition du tyran, n’avoient pas suffi pour détruire le despotisme et tous les odieux moyens qui pouvoient encore y conduire ; mais votre énergie dans les mémorables journées des 9 et 10 thermidor doit être une leçon terrible pour les scélérats qui seraient tentés de donner des maîtres au peuple fran-çois. Recevez donc nos félicitations sur la sévérité que vous avez déployée en cette occasion, et sur le triomphe qui en a été la suite. C’est en applaudissant à la grandeur et à la sagesse de vos mesures, que nous vous invitons à rester à (151) Bull., 10 vend.; J. Mont., n° 152; J. Univ., n° 1768; Mess. Soir, n 773; M. U., XLIV, 163-164.