318 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE nuit même se refusa à vos horreurs. Avec les conspirateurs vous êtes anéantis; vous n’êtes plus. Vos cadavres, traînés dans l’opprobre et l’ignominie, tracent aux ambitieux et aux traîtres le chemin de l’échaffaud. Rois insensés de l’Europe, brigands couronnés et courronnans, et vous esclaves qui servez leurs liberticides projets, calomniés donc à présent la représentation du peuple français. Le peuple français sait ce qu’il lui doit : il sait que, sans elle, sans son énergie, vous fussiez venus froidement nous enchaîner, sous les meurtrissures et les coups; que, sans elle, vos amis de l’intérieur, les conspirateurs nous auraient livrés à l’esclavage. Représentans du peuple qui marquez nos destinées, si les rois ne vous calomnioient pas, vous sériés moins grands. Restés toujours à la même hauteur. Du sein de la Montagne que vous occupez, lancez sur tous les comploteurs les foudres de la vengeance nationale, et le peuple, heureux par vos soins et par la grandeur de son caractère, anéantira tous vos ennemis et jouira du fruit de vos travaux; douce récompense des législateurs, qui, comme Solon et Lycurgues, fondent des républiques sans ambition. S. et F. Casson ( présid .), Millet (receveur du distr.) [et plus de 60 autres signatures]. b [Les cns composans la sté popul. et régénérée de Niort (1), à la Conv.; Niort, 14 therm. II] (2). Vertueux représentans, Des triumvirs insolens avaient entrepris de courber 25 millions d’hommes libres sous leur sceptre de fer. Ils foulaient audacieusement à leurs pieds la statue de la liberté... Elle se relève plus brillante sur leurs cadavres, aux acclamations de ce même peuple qu’ils avaient médité d’asservir par luy-même. Représentans, votre energie a encore une fois sauvé la patrie, et le Français, qui respire enfin, vous couvre de ses bénédictions et de ses vœux. Clere La Salle (présid.), Barres J. (secrét.), Savignac jeune (secrét.), P. Juquin. c [Les sans-culottes composant la sté popul. de Bar-sur-Omain (3), à la Conv.; Bar, 14 therm. II] (4). Représentans d’un peuple libre, Nous avons frémi d’horreur en apprenant que, sur vos débris, des scélérats ambitieux voulaient, sous de nouveaux noms, nous donner (1) Deux-Sèvres. (2) C 315, pl. 1263, p. 33. Mentionné par J. Paris, n° 586; 1er fruct. (1er suppl1). (3) Meuse. (4) C 315, pl. 1263, p. 32. Mentionné par J. Fr., n° 683; 0n, 1er fruct. (1er suppl1). de nouveaux tyrans. Grâce à votre courage et à votre énergie, toutes leurs trames sont découvertes, et déjà vous leur avez fait subir la peine due à leurs crimes : vous avez encore une fois sauvé la République. Votre fermeté nous avait donné le premier jour de la liberté, votre courage intrépide vient de nous donner le second; nous vous en félicitons au nom de la patrie. Continuez, représentans, continuez à démasquez tous les traîtres. Pour nous, nous jurons, avec toutes les sections de Paris, de poursuivre, jusques dans leurs repair[e]s les plus obscurs, tous ceux qui prétenderont (sic) nous enlever notre liberté et renverser notre gouvernement, et de les livrer à la vengeance nationale. Qu’ils périssent tous, et vive à jamais la République ! Choppin (présid.), Auger (secrét.), Cl. Gérard (secrét.), Lasseny (secrét.) [et une signature illisible], d [La sté popul. de Saar-Union (1) à la Conv.; 15 therm. II] (2). Représentans fidels d’un peuple libre, La conspiration odieuse du moderne Crom-wel a excité en nous la plus vive indignation. A peine en avons-nous été instruits] que déjà nos regards se portaient sur la Convention nationale. Nos désirs étaient d’être devant le sanctuaire des lois pour faire un rempart de nos corps aux législateurs, qui mettent tout leur intérêt dans le salut de la patrie, qui exposent leur vie pour le maintient de la liberté, de l’égalité et de la République une et indivisible. Ha ! Que n’avons-nous eu le bonheur d’être réunis à nos frères, ce peuple fidel de Paris, pour déclarer à la Convention nationale que nous sommes tous prêts à la soutenir contre la tyrannie, qui vouloit se loger dans l’infâme Robespierre et les complices de ses forfaits. Nous aurions annoncé publiquement que nous sommes résolus de verser jusqu’à la dernière goutte de notre sang pour faire respecter ses décrets et la maintenir à son poste. Législateurs ! Nous vous félicitons sur l’heureuse découverte de cette trame infernale; nous vous protestons de notre dévouement à la représentation nationale : aucune thyranie n’aura jamais la force de nous en détacher : plutôt mourir que de nous en séparer est notre détermination. Législateurs républicains ! Vous avés encore une fois sauvé la France; vous avés démontré, dans la nuit du 9 au 10 thermidor courrant, que vous êtes digne[s] du grand peuple que vous représentés; vous avés développé ce courage, cette énergie qui caractérisent le Français, et dont lui seul est capable. Au milieu de l’orage et de la tempête, vous avés sçus, en bon[s] pilote[s], mener à bord (sic ?) à travers de (sic) (1) Ci-devant Bouquenon, Bas-Rhin. (2) C 315, pl. 1263, p. 30, 31. Mentionné par B‘", 1er fruct. (1er suppl1). 318 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE nuit même se refusa à vos horreurs. Avec les conspirateurs vous êtes anéantis; vous n’êtes plus. Vos cadavres, traînés dans l’opprobre et l’ignominie, tracent aux ambitieux et aux traîtres le chemin de l’échaffaud. Rois insensés de l’Europe, brigands couronnés et courronnans, et vous esclaves qui servez leurs liberticides projets, calomniés donc à présent la représentation du peuple français. Le peuple français sait ce qu’il lui doit : il sait que, sans elle, sans son énergie, vous fussiez venus froidement nous enchaîner, sous les meurtrissures et les coups; que, sans elle, vos amis de l’intérieur, les conspirateurs nous auraient livrés à l’esclavage. Représentans du peuple qui marquez nos destinées, si les rois ne vous calomnioient pas, vous sériés moins grands. Restés toujours à la même hauteur. Du sein de la Montagne que vous occupez, lancez sur tous les comploteurs les foudres de la vengeance nationale, et le peuple, heureux par vos soins et par la grandeur de son caractère, anéantira tous vos ennemis et jouira du fruit de vos travaux; douce récompense des législateurs, qui, comme Solon et Lycurgues, fondent des républiques sans ambition. S. et F. Casson ( présid .), Millet (receveur du distr.) [et plus de 60 autres signatures]. b [Les cns composans la sté popul. et régénérée de Niort (1), à la Conv.; Niort, 14 therm. II] (2). Vertueux représentans, Des triumvirs insolens avaient entrepris de courber 25 millions d’hommes libres sous leur sceptre de fer. Ils foulaient audacieusement à leurs pieds la statue de la liberté... Elle se relève plus brillante sur leurs cadavres, aux acclamations de ce même peuple qu’ils avaient médité d’asservir par luy-même. Représentans, votre energie a encore une fois sauvé la patrie, et le Français, qui respire enfin, vous couvre de ses bénédictions et de ses vœux. Clere La Salle (présid.), Barres J. (secrét.), Savignac jeune (secrét.), P. Juquin. c [Les sans-culottes composant la sté popul. de Bar-sur-Omain (3), à la Conv.; Bar, 14 therm. II] (4). Représentans d’un peuple libre, Nous avons frémi d’horreur en apprenant que, sur vos débris, des scélérats ambitieux voulaient, sous de nouveaux noms, nous donner (1) Deux-Sèvres. (2) C 315, pl. 1263, p. 33. Mentionné par J. Paris, n° 586; 1er fruct. (1er suppl1). (3) Meuse. (4) C 315, pl. 1263, p. 32. Mentionné par J. Fr., n° 683; 0n, 1er fruct. (1er suppl1). de nouveaux tyrans. Grâce à votre courage et à votre énergie, toutes leurs trames sont découvertes, et déjà vous leur avez fait subir la peine due à leurs crimes : vous avez encore une fois sauvé la République. Votre fermeté nous avait donné le premier jour de la liberté, votre courage intrépide vient de nous donner le second; nous vous en félicitons au nom de la patrie. Continuez, représentans, continuez à démasquez tous les traîtres. Pour nous, nous jurons, avec toutes les sections de Paris, de poursuivre, jusques dans leurs repair[e]s les plus obscurs, tous ceux qui prétenderont (sic) nous enlever notre liberté et renverser notre gouvernement, et de les livrer à la vengeance nationale. Qu’ils périssent tous, et vive à jamais la République ! Choppin (présid.), Auger (secrét.), Cl. Gérard (secrét.), Lasseny (secrét.) [et une signature illisible], d [La sté popul. de Saar-Union (1) à la Conv.; 15 therm. II] (2). Représentans fidels d’un peuple libre, La conspiration odieuse du moderne Crom-wel a excité en nous la plus vive indignation. A peine en avons-nous été instruits] que déjà nos regards se portaient sur la Convention nationale. Nos désirs étaient d’être devant le sanctuaire des lois pour faire un rempart de nos corps aux législateurs, qui mettent tout leur intérêt dans le salut de la patrie, qui exposent leur vie pour le maintient de la liberté, de l’égalité et de la République une et indivisible. Ha ! Que n’avons-nous eu le bonheur d’être réunis à nos frères, ce peuple fidel de Paris, pour déclarer à la Convention nationale que nous sommes tous prêts à la soutenir contre la tyrannie, qui vouloit se loger dans l’infâme Robespierre et les complices de ses forfaits. Nous aurions annoncé publiquement que nous sommes résolus de verser jusqu’à la dernière goutte de notre sang pour faire respecter ses décrets et la maintenir à son poste. Législateurs ! Nous vous félicitons sur l’heureuse découverte de cette trame infernale; nous vous protestons de notre dévouement à la représentation nationale : aucune thyranie n’aura jamais la force de nous en détacher : plutôt mourir que de nous en séparer est notre détermination. Législateurs républicains ! Vous avés encore une fois sauvé la France; vous avés démontré, dans la nuit du 9 au 10 thermidor courrant, que vous êtes digne[s] du grand peuple que vous représentés; vous avés développé ce courage, cette énergie qui caractérisent le Français, et dont lui seul est capable. Au milieu de l’orage et de la tempête, vous avés sçus, en bon[s] pilote[s], mener à bord (sic ?) à travers de (sic) (1) Ci-devant Bouquenon, Bas-Rhin. (2) C 315, pl. 1263, p. 30, 31. Mentionné par B‘", 1er fruct. (1er suppl1).