56 tConvenlion nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES, i g *1793 poste et envoie le procès-verbal d’une réunion fraternelle qui a en lien dans son sein avec nne section de l’armée révolutionnaire, commandée par le sans-culotte Parein. Insertion an « Bulletin » (1). Suit l'adresse de la Société populaire de Senne-cey (2). La Société populaire de Sennecey, district de Chalon-sur-Saône, département de Saône-et-Loire, à la Convention nationale. « Légistateurs, « Le caméléon Capet et Antoinette, ce volcan de tous les crimes, n’existent plus, nous sommes vengés. « La Montagne sacrée et redoutable s’est fait entendre; les tyrans tremblent et sont étourdis, nous sommes libres. « Le régime de la liberté et de l’égalité se repose sur la raison et la loi, sur nos cœurs, nos bras et notre reconnaissance. « Tout est ici Brutus : que vous faut -il de plus pour ce premier bienfait ? « Nous vous en demandons un second, vous devez nous l’accorder, votre refus serait un crime, vous n’auriez rien fait. Écoutez : restez à votre poste, tel est le vœu des républicains et sans-culottes delà Sociétépopulaire de Sennecey. (Suivent 36 signatures.) Extrait du registre des séances de la Société populaire et républicaine de Sennecey, district de Chalon-sur-Saône, département de Saône-et-Loire (3). Séance du 2 frimaire, an II de la République une, indivisible et démocratique. Présidence du citoyen Bonne aîné. Ce jourd’hui le deux frimaire an second de la République française une, indivisible et dé¬ mocratique, une section de l’armée révolution¬ naire commandée par les sans-culottes Parein, général, Boissey, ordonnateur généra), et Marce¬ lin, commissaire du comité de Salut public de la Convention nationale, passant par Sennecey pour se rendre à Ville-Affranchie et y affermir le gouvernement républicain par le châtiment des rebelles et des traîtres, a été accueillie comme la première section de ladite armée qui a passé le trente de brumaire, avec la franchise la plus fraternelle, par les sans -culottes composant-la Société populaire de ladite commune. Après s’être rafraîchie chez tous les citoyens, ladite armée s’est rendue au heu ordinaire des séances de la Société, et là, dans les doux épan¬ chements de l’amitié la plus sincère, le président et le général ayant fait chacun un discours ci¬ vique, tous les cœurs se sont épanouis et serrés les uns contre les autres. L’accolade fraternelle a été générale, des chansons patriotiques ont été chantées et, aux acclamations universelles, l’armée a défilé en bon ordre en présence des (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 27, p. 33. (2) Archives nationales, carton G 285, dossier 834. (3) Archives nationales, carton C 285, dossier 834. autorités constituées, et n’a laissé que des re¬ grets de ne pouvoir les posséder plus longtemps. Signé sur le registre : Bonne, président; Parcin, Marcelin, commissaire du comité de Salut public de la Convention nationale ; Boissay, ordonnateur de l’armée; Rigaud, adjoint aux adjudants généraux de l’armée; Passaute, maire; Rayot, secrétaire de l’état-major; Bressaud et Labbé, secré¬ taires de la Société. En la séance du 4 frimaire, la Société a déli¬ béré qu’extrait du procès-verbal ci-dessus serait adressé à la Convention nationale avec invita¬ tion de rester à son poste. Collationné conforme à l’original : Bonne aîné, sans-culotte, président; Labbé, Bayderes, Bressaud fils, secrétaire. Les officiers municipaux de la commune de Pont-de-Vaux informent la Convention natio¬ nale qu’ils ont envoyé au représentant du peuple Javogues, en commission dans le département de Saône-et-Loire, toute l’argenterie que l’usage fanatique qu’en faisaient leurs ci-devant prêtres rendait inutile à la nation. Cet envoi consiste en 50 marcs qu’ils offrent sur l’autel de la patrie, qu’ils défendront jusqu’à la dernière goutte de leur sang. Mention honorable, insertion au « Bulletin » (1). Suit la lettre des officiers municipaux de la commune de Pont-de-Vaux (2). « Citoyen Président, « Empressés de seconder les vues bienfaisantes de la Convention nationale, nous avons envoyé au citoyen Javogues, représentant du peuple en commission dans le département de Saône-et-Loire, toute l’argenterie que l’usage fana¬ tique qu’en faisaient nos ci-devant prêtres rendait inutile à la nation-Cet envoi est de 50 marcs pesant. Nous espérons que ce repré¬ sentant, en accomplissant nos vœux, vous la fera parvenir pour être offerte sur l’autel de la patrie et l’aider à renverser tout ce qui tend à nuire et détruire la République que nous défen¬ drons de tout notre pouvoir jusqu’à la dernière goutte de notre sang. « Citoyen Président, nous sommes frater¬ nellement, « Les officiers municipaux de Pont-de-Vaux. (Suivent 7 signatures.) « Pont-de-Vaux, le 9 frimaire, 2e année de la République une et indivisible. » La municipalité de la commune d’Azérables département de la Creuse, envoie à la Conven¬ tion nationale les procès-verbaux d’une fête champêtre que les citoyens de cette commune ont célébrée dans une forêt solitaire, et au pied d’un (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 27, p. 33. (2) Archives nationales, carton C 283, dossier 811.