SÉANCE DU 24 MESSIDOR AN II (12 JUILLET 1794) - N° 1 87 aurez consolidé notre bonheur et la reconnoissance immortalisera vos vertus et votre gloire ». Liebaux, Lanises, Cimers, Brugnou [et 1 signature illisible]. P. S. La Société populaire de Bussières les Bel-mont n’étant composée que de cultivateurs et d’artisans utiles, trop foible par ses moyens de pouvoir equipper un cavallier pour la Republique a, sous la Présidence du citoyen Amar, envoyé 500 liv. a la Convention pour les frais de la guerre; elle desire-roit savoir si cette legere offrande est parvenue a sa destination. h [La Sté popul. de Brutus-le -Magnanime à la Conv.; s.d.J (l). « Citoyens Représentans, L’aristocratie ne compte plus les jours que par ses forfaits, chaque reveil amene de sa part un nouveau crime, et elle ne cessera d’en commettre que quand sa fureur cessera d’en inventer. Déjà 2 de vous (Lepelletier et Marat) ont été victimes de ses atrocités; 2 autres (Collot D’herbois et Robespierre) ont failli l’etre de sa rage; les premiers vivent au temple de mémoire, les seconds ont place dans le cœur de tous les bons françois. Grâces soyent rendües a l’etre Suprême de ce qu’il a détourné le fer assassin dirigé contre Collot D’herbois et de ce quil a garanty Robespierre. Grâces soyent rendues de ce que le coup qui a frappé le brave Geoffroy n’est pas mortel, toutes ces luttes étoient celles du crime contre la vertu, et le terme est arrivé car la vertu doit sortir victorieuse de ces combats. Vous l’avez mise a l’ordre du jour. Représentans du peuple votre existance ne vous appartient plus, vous l’avez consacrée au bonheur de la france; marchez rapidement a votre but, le genie de la liberté a enflamé l’atmosphere et chacun de vous est un géant en comparaison du pigmé qui l’attaque ». GAYÔT (Présid.), Besy (Secrét.), LEFRANÇOIS (Secrét.). [Extrait des délibérations du 8 prair. II]. Un membre a fait une motion tendante a ce qu’il fut fait a la Convention une adresse de félicitation pour le Decret qu’elle a rendu sur les idée[s] religieuses et morales, sur les principes républicains et les fêtes nationales, sur les evenemens arrivés a Collot d’herbois et a Robespierre; et sur le Decret qu’elle a rendu en faveur du brave Geoffroy, cette motion mise aux voix a été adoptée. Robert (presid.), R. Mayor (secret.), P.c.c. Besy (Secret.) i [La Sté popul. d’Albi à la Conv.; 7 mess. II] (2) (l) C 310, pl. 1210, p. 5 ; J. Sablier, n° 1432 ; J. Fr., n° 656. (2) C 310, pl. 1210, p. 3. Citoÿens Representans Lorsque vous veniés de rendre hommage par un decret solemnel, a des vérités qui sont le fondement de toute la morale; lorsque nous préparions la fête que vous avés consacré à l’être suprême, de quelle indignation n’avons nous pas été saisis en apprenant les nouveaux attentats médités et presque consommés contre la représentation nationale ? Les canons étoient autrefois la derniere raison des rois; maintenant ce sont les assassinats. Que vos lâches ennemis rougissent, s’ils le peuvent, des moÿens qu’ils emploÿent contre vous ! 20 puissances coalisées contre un peuple libre ne conservent donc d’esperance que par le crime ! nous avons été instruits par le dernier rapport qui vous à été fait, de toutes les manœuvres de cette faction d’assassins dont la france sera bientôt vengée. Continués, citoÿens representans, à braver les poignards des rois et de leurs complices; la haine qu’ils vous ont vouée est le titre de votre gloire aux ÿeux de la postérité et de la reconnoissance de la republique dont vous fondés la liberté sur des bases inébranlables. Vive la Montagne, Vive la Republique. S. et F. ». Esperous (Vice presid.), Verveil, Omer Haton, Guizes, Fr. Anadanez (Secrétaires). j [La Sté popul. de Touquin à la Conv.; 9 mess. II] ( l). « Répresentans d’un peuple libre Les sans culottes de la Commune de Touquin n’ont cessé de vous applaudir par des cris 1 000 fois repettés, de Vive la Republique, la convention Nationale, Vive la Montagne ... Législateurs, des sansculottes ne connaissent pas l’eloquence ils ne savent pas faire des phrases, ils ne savent que dire la vérité. Vos bienfaits et vos vertus sont gravés dans nos cœurs ; vous avez démasqué les traitres et les scélérats, les hypocrites et les conspirateurs. Vous avez confondus les faux docteurs. Vous avez mis a l’ordre du jour la justice, la probité et les mœurs en proclamant que le peuple français reconnait l’etre Suprême et l’immortalité de l’ame et vous avez bien mérité de la patrie. Nous rendons homage a la bravoure de Geffroy. Nous vouons a l’exécration les monstres qui osent porter une main criminelle sur nos representans. Nous invitons la Convention nationale a rester à son poste. Vive la Republique ». Chemin, Simon, Roucy, Granday. k [La Sté popul. de Cosne à la Conv.; 11 prair. 77/(2). « Citoyens représentants, La Société populaire de Cosne a appris, ave la plus vive indignation, l’horrible attentât commis (1) C 310, pl. 1210, p. 2. (2) C 310, pl. 1210, p. 6. B‘n, 28 mess., (2e suppl1); J. Sablier, n° 1432 ; J. Fr., n° 656. SÉANCE DU 24 MESSIDOR AN II (12 JUILLET 1794) - N° 1 87 aurez consolidé notre bonheur et la reconnoissance immortalisera vos vertus et votre gloire ». Liebaux, Lanises, Cimers, Brugnou [et 1 signature illisible]. P. S. La Société populaire de Bussières les Bel-mont n’étant composée que de cultivateurs et d’artisans utiles, trop foible par ses moyens de pouvoir equipper un cavallier pour la Republique a, sous la Présidence du citoyen Amar, envoyé 500 liv. a la Convention pour les frais de la guerre; elle desire-roit savoir si cette legere offrande est parvenue a sa destination. h [La Sté popul. de Brutus-le -Magnanime à la Conv.; s.d.J (l). « Citoyens Représentans, L’aristocratie ne compte plus les jours que par ses forfaits, chaque reveil amene de sa part un nouveau crime, et elle ne cessera d’en commettre que quand sa fureur cessera d’en inventer. Déjà 2 de vous (Lepelletier et Marat) ont été victimes de ses atrocités; 2 autres (Collot D’herbois et Robespierre) ont failli l’etre de sa rage; les premiers vivent au temple de mémoire, les seconds ont place dans le cœur de tous les bons françois. Grâces soyent rendües a l’etre Suprême de ce qu’il a détourné le fer assassin dirigé contre Collot D’herbois et de ce quil a garanty Robespierre. Grâces soyent rendues de ce que le coup qui a frappé le brave Geoffroy n’est pas mortel, toutes ces luttes étoient celles du crime contre la vertu, et le terme est arrivé car la vertu doit sortir victorieuse de ces combats. Vous l’avez mise a l’ordre du jour. Représentans du peuple votre existance ne vous appartient plus, vous l’avez consacrée au bonheur de la france; marchez rapidement a votre but, le genie de la liberté a enflamé l’atmosphere et chacun de vous est un géant en comparaison du pigmé qui l’attaque ». GAYÔT (Présid.), Besy (Secrét.), LEFRANÇOIS (Secrét.). [Extrait des délibérations du 8 prair. II]. Un membre a fait une motion tendante a ce qu’il fut fait a la Convention une adresse de félicitation pour le Decret qu’elle a rendu sur les idée[s] religieuses et morales, sur les principes républicains et les fêtes nationales, sur les evenemens arrivés a Collot d’herbois et a Robespierre; et sur le Decret qu’elle a rendu en faveur du brave Geoffroy, cette motion mise aux voix a été adoptée. Robert (presid.), R. Mayor (secret.), P.c.c. Besy (Secret.) i [La Sté popul. d’Albi à la Conv.; 7 mess. II] (2) (l) C 310, pl. 1210, p. 5 ; J. Sablier, n° 1432 ; J. Fr., n° 656. (2) C 310, pl. 1210, p. 3. Citoÿens Representans Lorsque vous veniés de rendre hommage par un decret solemnel, a des vérités qui sont le fondement de toute la morale; lorsque nous préparions la fête que vous avés consacré à l’être suprême, de quelle indignation n’avons nous pas été saisis en apprenant les nouveaux attentats médités et presque consommés contre la représentation nationale ? Les canons étoient autrefois la derniere raison des rois; maintenant ce sont les assassinats. Que vos lâches ennemis rougissent, s’ils le peuvent, des moÿens qu’ils emploÿent contre vous ! 20 puissances coalisées contre un peuple libre ne conservent donc d’esperance que par le crime ! nous avons été instruits par le dernier rapport qui vous à été fait, de toutes les manœuvres de cette faction d’assassins dont la france sera bientôt vengée. Continués, citoÿens representans, à braver les poignards des rois et de leurs complices; la haine qu’ils vous ont vouée est le titre de votre gloire aux ÿeux de la postérité et de la reconnoissance de la republique dont vous fondés la liberté sur des bases inébranlables. Vive la Montagne, Vive la Republique. S. et F. ». Esperous (Vice presid.), Verveil, Omer Haton, Guizes, Fr. Anadanez (Secrétaires). j [La Sté popul. de Touquin à la Conv.; 9 mess. II] ( l). « Répresentans d’un peuple libre Les sans culottes de la Commune de Touquin n’ont cessé de vous applaudir par des cris 1 000 fois repettés, de Vive la Republique, la convention Nationale, Vive la Montagne ... Législateurs, des sansculottes ne connaissent pas l’eloquence ils ne savent pas faire des phrases, ils ne savent que dire la vérité. Vos bienfaits et vos vertus sont gravés dans nos cœurs ; vous avez démasqué les traitres et les scélérats, les hypocrites et les conspirateurs. Vous avez confondus les faux docteurs. Vous avez mis a l’ordre du jour la justice, la probité et les mœurs en proclamant que le peuple français reconnait l’etre Suprême et l’immortalité de l’ame et vous avez bien mérité de la patrie. Nous rendons homage a la bravoure de Geffroy. Nous vouons a l’exécration les monstres qui osent porter une main criminelle sur nos representans. Nous invitons la Convention nationale a rester à son poste. Vive la Republique ». Chemin, Simon, Roucy, Granday. k [La Sté popul. de Cosne à la Conv.; 11 prair. 77/(2). « Citoyens représentants, La Société populaire de Cosne a appris, ave la plus vive indignation, l’horrible attentât commis (1) C 310, pl. 1210, p. 2. (2) C 310, pl. 1210, p. 6. B‘n, 28 mess., (2e suppl1); J. Sablier, n° 1432 ; J. Fr., n° 656. ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE contre la Représentation Nationale, dans la personne de 2 de ses membres, fidels deffenseurs de la Cause du peuple, les citoyens Collot d’herbois et Robespierre. Ennemis jurés de la vertu qu’ils desireroient, mais inutilement, voir proscrire de dessûs le sol de la republique, pour mieux parvenir a leurs fins liberticides, ne savourants que le crime, ces monstres assassins, quel temps ont ils choisi, pour l’execution de leurs atroces projets ? Celuy ou, par une suite de la haute sagesse qui dirige tous vos decréts, vous veniés, citoyens représentants, de proclâmer l’existence de l’estre suprême et l’immortalité de l’âme; celuy ou vous veniés de fixer a l’ordre du jour, par des festes célébrées en leur honneur, toutes les vertûs ! La providence, qui n’a jamais cessé de protéger l’heureuse révolution républicaine que nous chérissons, à, par la bravoure héroïque du patriote jeoffroy, sauvé les jours du premier et mis a couvert ceux du second ! Trop éloignés pour vous faire a tous, comme le brâve jeoffroy un rempart de leurs corps, tous les membres de cette société redoubleront de zele, s’il se peût ! oui ! nous renouvelions tous ici le serment d’observer la plus stricte surveillance, pour découvrir et livrer au glaive de la loy les traitres et les conspirateurs ! Peres de la Patrie ! genereux deffenseurs de la cause du Peuple ! nous vous invitons tous et nous vous conjurons tous, en son nom, de rester a vôtre poste, jusques à l’entiere destruction des tyrans et de tous leurs suppôts ! Pour y coopérer, autant qu’il étoit en son pouvoir, la Société a fait partir pour Paris, des le 17 Ventôse, le citoyen Martin cavalier montagnard choisi dans son sein, après l’avoir armé et équipé a ses fraix. Il est a Braisne, près Soissons, chasseur au 23e Régiment et y faisant les fonctions de maréchal des Logis, il refuse ce grâde qui luy a été dit-il, offert, parce qu’il le retiendroit a Braisne et retarderoit son départ pour l’armée. Il compte en partir le 20 du courant pour s’y rendre la ! Il se propose de signaler l’ardeur guerrierre qui l’anime pour la deffense de la Patrie ! Vive la Republique ... ! Vive la Convention Nationale ... ! Vive le Comité de Salût Public ... ! ». Billebaule, Charlot, Trou, Cartellier. 2 Le tribunal du district de Chambéry, département du Mont-Blanc, témoigne sa satisfaction sur le décret qui reconnoît l’existence de l’Etre-Suprême et l’immortalité de l’âme (l). [Chambéry, 3 prair. II] ( 2). « Nous n’avons pas vu sans admiration, Citoyens législateurs, les derniers décrets généraux que vous avez rendus, et les principes de morale qui les ont dictés. Loin d’affranchir les méchans de la crainte et du remord, vous avez conservé aux bons citoyens une puissante et utile consolation. Les premiers ne pouvant détruire la Vertu, cherchent a la travestir : les seconds cultivent les vertus privées pour soutenir la vertu publique; un tout ne pouvant exister sans ses parties. Il ne faut souffrir ni l’opium, qui endormiroit les patriotes, ni l’émétique qui mettroit le peuple en convulsion. S. et F. ». Gavin (présid.). 3 Les citoyens composant la section de l’Union de la commune de Caen, département du Calvados, en rappelant tous les travaux de la Convention, l’invitent à rester à son poste, afin de consolider le bonheur du peuple français et de l’humanité entière (l). [Caen, 7 prair. Il] [2) « Representans Lorsqu’en créant la republique vous frapates l’univers d’étonnement, les ennemis de l’égalité se flaterent dabord quil vous seroit impossible de la conserver. Le berceau de la liberté flotante s’arrêta au sommet de la montagne et les foudres qui en sortirent le sauvèrent du naufrage et changèrent l’attente de ses ennemis en rage et en desespoir. Alors tous les ressorts de la perfidie s’accordèrent; les traitres de l’interieur repondirent a la coalition des tirans du dehors, sous le masque imposteur du patriotisme, le crime aiguisa ses poignards pour assassiner la vertu ; vous lui arrachâtes ce masque et ce poignard, et la liberté en acquis plus de force et plus d’eclat. Le sang de Brissot et de ses complices fumoit encore sur l’échafaud lorsque de nouveaux conjurés voulurent ranimer leurs cendres et marcher sur leurs traces, aussi temeraires que les titans ils osèrent de nouveau attenter a l’olimpe; comme eux ils ont été précipités et nous pouvons dire ce que le consul romain dit de Catilina et de ses conjurés; les ennemis de l’Êtat ne sont plus. Purgée dans son sein la republique triomphe au dehors des tirans dont elle est l’effroy; les alpes et les Pirenées retentissent du cri de la victoire, les trônes s’ébranlent et bientost ils vont précipiter dans leur ruine les derniers restes de la tirannie. Bientost nous goûterons en paix les fruits de vos travaux infati-guables et de votre tendre sollicitude. La vertu et la probité sont à l’ordre du jour et la génération future va les puiser dans son éducation nouvelle ; l’atheisme est confondu; et rappellant à l’homme l’immortalité de son âme vous luy avéz montré un Dieu comme le centre unique de sa croyance et de sa moralité. Périsse a jamais le fanatisme et son langage imposteur, élevons sur ses débris le seul culte digne de l’être suprême, la pratique des vertus, et le triomphe de l’égalité; effaçons s’il est possible le souvenir déchirant des ravages affreux occasionnés par la superstition et la tirannie, ou plutost qu’ils soient toujours présents a notre mémoire. La punition des crimes met un frein aux complots parri-(1) P.V., XLI, 194. (lj P.V., XLI, 194. (2) C 309, pl. 1200, p. 22. (2) C 310, pl. 1210, p. 4. ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE contre la Représentation Nationale, dans la personne de 2 de ses membres, fidels deffenseurs de la Cause du peuple, les citoyens Collot d’herbois et Robespierre. Ennemis jurés de la vertu qu’ils desireroient, mais inutilement, voir proscrire de dessûs le sol de la republique, pour mieux parvenir a leurs fins liberticides, ne savourants que le crime, ces monstres assassins, quel temps ont ils choisi, pour l’execution de leurs atroces projets ? Celuy ou, par une suite de la haute sagesse qui dirige tous vos decréts, vous veniés, citoyens représentants, de proclâmer l’existence de l’estre suprême et l’immortalité de l’âme; celuy ou vous veniés de fixer a l’ordre du jour, par des festes célébrées en leur honneur, toutes les vertûs ! La providence, qui n’a jamais cessé de protéger l’heureuse révolution républicaine que nous chérissons, à, par la bravoure héroïque du patriote jeoffroy, sauvé les jours du premier et mis a couvert ceux du second ! Trop éloignés pour vous faire a tous, comme le brâve jeoffroy un rempart de leurs corps, tous les membres de cette société redoubleront de zele, s’il se peût ! oui ! nous renouvelions tous ici le serment d’observer la plus stricte surveillance, pour découvrir et livrer au glaive de la loy les traitres et les conspirateurs ! Peres de la Patrie ! genereux deffenseurs de la cause du Peuple ! nous vous invitons tous et nous vous conjurons tous, en son nom, de rester a vôtre poste, jusques à l’entiere destruction des tyrans et de tous leurs suppôts ! Pour y coopérer, autant qu’il étoit en son pouvoir, la Société a fait partir pour Paris, des le 17 Ventôse, le citoyen Martin cavalier montagnard choisi dans son sein, après l’avoir armé et équipé a ses fraix. Il est a Braisne, près Soissons, chasseur au 23e Régiment et y faisant les fonctions de maréchal des Logis, il refuse ce grâde qui luy a été dit-il, offert, parce qu’il le retiendroit a Braisne et retarderoit son départ pour l’armée. Il compte en partir le 20 du courant pour s’y rendre la ! Il se propose de signaler l’ardeur guerrierre qui l’anime pour la deffense de la Patrie ! Vive la Republique ... ! Vive la Convention Nationale ... ! Vive le Comité de Salût Public ... ! ». Billebaule, Charlot, Trou, Cartellier. 2 Le tribunal du district de Chambéry, département du Mont-Blanc, témoigne sa satisfaction sur le décret qui reconnoît l’existence de l’Etre-Suprême et l’immortalité de l’âme (l). [Chambéry, 3 prair. II] ( 2). « Nous n’avons pas vu sans admiration, Citoyens législateurs, les derniers décrets généraux que vous avez rendus, et les principes de morale qui les ont dictés. Loin d’affranchir les méchans de la crainte et du remord, vous avez conservé aux bons citoyens une puissante et utile consolation. Les premiers ne pouvant détruire la Vertu, cherchent a la travestir : les seconds cultivent les vertus privées pour soutenir la vertu publique; un tout ne pouvant exister sans ses parties. Il ne faut souffrir ni l’opium, qui endormiroit les patriotes, ni l’émétique qui mettroit le peuple en convulsion. S. et F. ». Gavin (présid.). 3 Les citoyens composant la section de l’Union de la commune de Caen, département du Calvados, en rappelant tous les travaux de la Convention, l’invitent à rester à son poste, afin de consolider le bonheur du peuple français et de l’humanité entière (l). [Caen, 7 prair. Il] [2) « Representans Lorsqu’en créant la republique vous frapates l’univers d’étonnement, les ennemis de l’égalité se flaterent dabord quil vous seroit impossible de la conserver. Le berceau de la liberté flotante s’arrêta au sommet de la montagne et les foudres qui en sortirent le sauvèrent du naufrage et changèrent l’attente de ses ennemis en rage et en desespoir. Alors tous les ressorts de la perfidie s’accordèrent; les traitres de l’interieur repondirent a la coalition des tirans du dehors, sous le masque imposteur du patriotisme, le crime aiguisa ses poignards pour assassiner la vertu ; vous lui arrachâtes ce masque et ce poignard, et la liberté en acquis plus de force et plus d’eclat. Le sang de Brissot et de ses complices fumoit encore sur l’échafaud lorsque de nouveaux conjurés voulurent ranimer leurs cendres et marcher sur leurs traces, aussi temeraires que les titans ils osèrent de nouveau attenter a l’olimpe; comme eux ils ont été précipités et nous pouvons dire ce que le consul romain dit de Catilina et de ses conjurés; les ennemis de l’Êtat ne sont plus. Purgée dans son sein la republique triomphe au dehors des tirans dont elle est l’effroy; les alpes et les Pirenées retentissent du cri de la victoire, les trônes s’ébranlent et bientost ils vont précipiter dans leur ruine les derniers restes de la tirannie. Bientost nous goûterons en paix les fruits de vos travaux infati-guables et de votre tendre sollicitude. La vertu et la probité sont à l’ordre du jour et la génération future va les puiser dans son éducation nouvelle ; l’atheisme est confondu; et rappellant à l’homme l’immortalité de son âme vous luy avéz montré un Dieu comme le centre unique de sa croyance et de sa moralité. Périsse a jamais le fanatisme et son langage imposteur, élevons sur ses débris le seul culte digne de l’être suprême, la pratique des vertus, et le triomphe de l’égalité; effaçons s’il est possible le souvenir déchirant des ravages affreux occasionnés par la superstition et la tirannie, ou plutost qu’ils soient toujours présents a notre mémoire. La punition des crimes met un frein aux complots parri-(1) P.V., XLI, 194. (lj P.V., XLI, 194. (2) C 309, pl. 1200, p. 22. (2) C 310, pl. 1210, p. 4.