SÉANCE DU 12 BRUMAIRE AN III (2 NOVEMBRE 1794) - N° 21 333 éclairant] (107). Je dois vous rapporter un propos que j’ai entendu. A Redon, organe de vos décrets, j’avais fait inviter les habitants des campagnes insurgées et non insurgées à venir écouter des paroles de paix : ils dirent : « Si l’on nous parle de justice, nous irons entendre les représentants; si l’on nous parle de guillotine, nous retournerons dans nos communes reprendre nos fusils. » J’ai trouvé dans ces communes des patriotes à la hauteur de la Convention. J’ai vu un maire, au milieu des chouans, se faire gloire d’aller, revêtu de son écharpe, cultiver ses champs. On a dit qu’il y avait à Paris des hommes venus avec des passeports des chouans. Fiez-vous aux mesures de surveillance de vos comités; ni les intrigants, ni les royalistes, ni les faux patriotes, ni les chouans n’échapperont à cette surveillance. La Convention a rendu un décret pour faire couper les haies. On avait calomnié cette mesure ; on disait qu’elle allait aigrir les habitants. Je puis vous attester qu’eux-mêmes sont les premiers à demander l’exécution des lois. {On applaudit.) (108) 21 [Extrait des abdications de Jacques Cholet et Barrier transmises par l’administration du district du Mézenc, Ardèche, le 12 thermidor an II] (109) Jacques Cholet, ci-devant curé de Toulaud, s’est présenté à l’administration et a demandé acte de l’abdication qu’il fait de son état de prêtrise dont il a cessé toutes les fonctions depuis le 22 nivôse ; sa déclaration a été transcrite sur le registre. Le citoyen Barrier, ci-devant curé de Romain d’Ay a fait la même. (108) Moniteur, XXII, 410-411. Débats, n° 771, 622 ; Gazette Fr., n° 1036 ; J. Univ., n° 1802 ; F. de la Républ., n° 43 ; Ann. R. F., n° 43; Mess. Soir, n° 807; J. Perlet, n° 770 et n° 771; J. Fr., n° 768 ; Rép., n° 43 ; Ann. Patr., n° 671 ; C. Eg., n° 806 ; M. U., XLV, 207. (109) C 325, pl. 1408, p. 24. (107) Débats, n° 771, 622.