SÉANCE DU 26 THERMIDOR AN II (13 AOÛT 1794) - N° 1 19 Elle vous conjure de rester à votre poste et de ne l’abandonner que quand vous aurés consolidé le bonheur des Français. Salut civique et fraternel! Lindet ( présid .), Michalon, Poujols. d ’ [La comm. des Roches-et-Clair-du-Rhône (1), à la Conu.; s.d. ] (2) Pour extrait des registres des délibérations de la susditte commune : Citoyens représentants, Vos traveaux doivent vous rendre immortels. Vous avez détruit le tirant des François. Vous nous avés conquis l’égalité et la liberté, qui étoient avilies par le despotisme le plus affreux et le plus tyrannique. Vous nous avés appris à connoitre les dogmes de la raison, qui seule doit conduire des républicains. Nous en avons, et nous en célébrerons toujour la fête avec allégresse. Vous avez sçu découvrir tant de projets liberticides. Votre ouil (sic) pénétrant a toujour démasqué les complots les plus subversifs, et vous avez eu le courage de livrer les têtes coupables sous le glaive de la loi. Vous avez échapper aux dangers les plus imminents que vous préparoient ces factions d’hommes impurs. Qu’ils périssent tous, ces barbares, ces ambitieux et ces traîtres, qui, par leur cabale, veulent nous faire rentrer dans les cheines! nous voulons être égaux, nous voulons mourir libres, et nous mourrons aussi pour défendre nos braves représentants qui nous ont fait jouir de ces beaux titres. Mais, pour achever ce bel et grand ouvrage, il nous faut votre constance et votre courage : l’édifice ne pourroit être solide, si vos mains laborieuses et fermes n’y plaçoient la dernière pierre. Restez donc, nous vous en supplions, à vos places, braves et courageux représentants, jusqu’ à ce que les entropofages de l’égalité et de la liberté soient tous écrasés et annéantis. Pour nous, fermes à nos postes, nous y mourrons en faisant exécuter les loix que vous nous donnez, et nous y crierons toujour : vive la république, vive la Montagne, périssent les roix ! S. et F.! Signés au registre : Etienne Ramay, maire; Thomas Chambo; Antoine Montes; Louis Grabis; Joseph Valin; Etienne Marthon, officier municipeaux; Pierre Marchand, agent national; Louis Boudin éné(stc); Pierre Chauvet; Pierre Brunet; Louis Martel; Zacharie Besson; Michel Cadier; Pierre Hanné; Jean-Pierre Brondel; Jean Le Vél, notables; Albert Flere, adjoint. Collationné par nous, soussignés, aux Roches, ce 2 thermidor an II de la République françoise, une, indivisible et démocratique. Etienne Ramay (maire), Albert Flere (adjoint). (1) Ci-devant Saint-Clair, canton de Chonas, district de Vienne, Isère. (2) C 313, pl. 1250, p. 23. Mentionné par B‘n , 1 er fruct. (1 er suppl ). e’ [La sté populaire et régénérée de Lormes (1), à la Conv.; 17 therm. II] (2) Citoyens représentans, La société populaire de Lormes, ne recon-noissant d’autre autorité législative, ni d’autre centre de pouvoir que la Convention nationale, a frémi d’horreur en apprenant l’affreuse conspiration des nouveaux Catilina. Sa surprise a été presque égale à l’indignation que lui a excité le récit de tant d’atrocités et d’une ambition aussi scélérate, en apprenant le nom du nouveau tyran et celui de ses infâmes complices. Quoi! Existera-t-il toujours des ambitieux, qui couverts du masque du plus grand patriotisme, raviront au peuple sa confiance pour ensuite tenter audacieusement de lui forger de nouveaux fers ? Fondateurs de la liberté et de l’égalité, annoncez à tous les Français qu’ils porteront leur tête coupable sur l’échafaud, les intriguans de tout genre, qui, par des dehors séducteurs, chercheront à influencer l’opinion, à la diriger à leur gré, et, par là, détruire la liberté, et briser entièrement le niveau de l’égalité. La vive reconnoissance des vrais sans-culottes de la société populaire de Lormes ne peut être comparée qu’à votre énergie et à vos efforts pour assurer sur des bases inébranlables le triomphe du gouvernement démocratique, fait pour le bonheur des vrais républicains, qui ne cesseront d’implorer l’Etre suprême pour la conservation de la représentation nationale. Vive la République, vive la Convention nationale, vivent les deffenseurs de la patrie! S. et F.! Etignard fils aîné (présid.), Marotte (vice-prê-sid.), Desportes (secrét.), Boucherne (secrét.), Dumas (secrét.). r [Le 14e bataillon de la Charente, à la Conv.; Armée de l’Ouest, camp du Ligneron (3), 17 therm. II] (4) Représentants, Les applaudissements que le peuple français donne à votre courage ont retenti jusques sous nos tantes. Comme lui, nous avons frémi d’indignation en aprenant la nouvelle conspiration formée contre le salut de la République par des monstres qui s’en disoient les plus ardents deffenseurs. Partie intégrante de ce peuple belliqueux, nous nous réunissons à lui pour vous féliciter sur vos glorieux traveaux. (1) District de Corbigny, Nièvre. (2) C 316, pl. 1266, p. 44. Mentionné par Bm , 4 fruct. (1er suppl1). (3) Ex-Saint-Christophe-du-Ligneron, district de Chal-lans, Vendée. (4) C 316, pl. 1266, p. 45. Mentionné par Bm , 4 fruct. (1 er suppl1); Moniteur (réimpr.), XXI, 494; J. Fr. , n° 688.