444 [Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES, j JJ devenus ces armes ; il faut au moins nous le diret Je demande qu’il soit nommé deux commis¬ saires pour surveiller les ateliers et rendre compte à l’Assemblée, par décade du résultat -du travail des ouvriers. Carnot. Les ateliers ne vont pas avec autant d’activité que le patriotisme pourrait le dési¬ rer. Il faut donner aux ouvriers le temps d’acqué¬ rir les connaissances nécessaires pour donner à oet établissement le degré de perfection dont il est susceptible. Il ne produit que 200 fusil6 par jour. Cambon. Le comité de Salut public est le centre du gouvernement. Il doit tout surveiller. Si vous créez une Commission de surveillance, dites au comité de Salut public : « Ne vous mêlez pas de cet objet. » Chartier. Ce n’est pas là ce qu’entend Fayau, dont j’appuie la proposition. Ces commissaires auront une surveillance et non une puissance d’action; ils agiront d’intelligence avec le comité de Salut public. Je demande en outre l’ajournement à de¬ main, à 2 heures, du projet de Carnot. Il y a beaucoup d’amendements à faire, on aura du moins le temps d’y réfléchir. Thuriot, Cette nouvelle création détruira l’effet de la première. A côté du comité de Salut public, vous avez une commission très active en correspondance et en harmonie parfaite avec lui. Elle est établie par décret : elle a la con¬ fiance du comité; il faut que, jusqu’à un certain degré, vous y ayez aussi confiance. Comment deux commissaires, qu’on renouvellerait à chaque instant, pourront -ils embrasser à l’ins¬ tant tout le système, connaître le vice ou la perfection de l’établissement? Il faut des com¬ missaires perpétuels, et vous les avez au comité de Salut public. Bourdon (de VOise). Il y a des commissaires auprès de toutes les manufactures d’armes. Je m’étonne qu’on s’oppose à ce qu’on aide le comité de Salut public dans les opérations dont il est surchargé. Il faut surveiller cet établisse¬ ment, à la tête duquel est un pèlerin de Saint - Jacques-de-Compostel, que je ne crois pas du tout habile dans cette partie. Carnot Ce pèlerin de Saint-Jacques-de-Com-postel est Hassenfratz; c’est un homme habile et qui mérite toute confiance. Guyton-Morveau. Le retard dont on semble se plaindre dans la fabricaion des armes provient de causes physiques qu’on ne pouvait pas décret que nous avons inséré ci-dessus d'après le pro¬ cès-verbal.) II. Compte rendu du Moniteur universel. Sur la motion de Fayau, amendée par Romme, la Convention, après quelques débats, décrète que six de ses membres seront chargés de se transporter dans les différents ateliers de Paris, pour rendre compte chaque décade à l’Assemblée des progrès de la fabrication d’armes; et que le comité de Salut public, avec lequel correspondront ces six membres, en présentera demain la liste à la Convention. vaincre. La rivière a été très peu navigable; le charbon et le fer ont manqué. Un autre membre. Sans unité d’actioD, vous aurez toujours des entraves. Il s’agit de savoir si la commission des arme ;, établie, exerce une surveillance suffisante, avant d’en créer une seconde. Je demande que le comité vous fasse, à cet égard, sa déclaration précise. Dubois Crancé. Je ne suis pas étonné du mou* vemem qui agite l’Assemblée. Le plus pressant besoin du peuple, ce sont les armes. Je ne sais si l’on veut nous déguiser notre faiblesse; mais, quelle que soit notre situation, il faut la con¬ naître. J’appuie la création de nouveaux com¬ missaires. Maribon-Montaut-On a diminué, arbitraire¬ ment, le prix des ouvriers dans l’atelier des Capucins. Le travail a été suspendu deux à trois fois vingt-quatre heures. Aucun membre du comité n’a visité les ouvriers. Ils n’ont vu qu’un chef d’administratioD, encore n’y allait-il que pour les vexer. Carnot démontre la fausseté du fait. Billaud-Varenne et lui ont visité l’atelier. La diminution dont Montaut se plaint était nécessaire, parce que la première paie était un privilège. Après de longs débats, on décrète : 1° L’ajournement à demain du projet de décret. 2° Que 6 membres lui seront présentés par le comité de Salut public pour parcourir les ateliers et rendre compte à la Convention des progrès ou abus qu’ils remarqueront. 3° Qu’ils se concerteront, pour cet objet, avec le comité. Sur la proposition des comités qu’ils concer¬ nent, les décrets suivants sont rendus ; « La Convention nationale, après avoir en¬ tendu le rapport de son comité des finances [Cambon, rapporteur (1)], décrète : Art. 1er* « En exécution de l’article 8 de la loi du 31 août 1793 (vieux style), les assignats à face royale au-dessus de 100 livres, qui ont été dé¬ monétisés par la loi du 31 juillet 1793, ne seront plus reçus dans les caisses publiques, même en paiement de l’emprunt forcé, après le 11 nivôse (31 décembre 1793, vieux style). Art. 2. « Le 12 nivôse (1er janvier 1794, vieux style), les directoires de districts dans le chef-lieu, et les municipalités dans toutes les communes de la République autres que le chef-lieu de district, se transporteront chez tous les percepteurs de deniers publics, préposés de l’enregistrement, em¬ ployés aux postes et messageries et autres établis (1) D’après la minute du décret qui se trouve aux Archives nationales, carton C 282, dossier 793.