SÉANCE DU 17 BRUMAIRE AN III (7 NOVEMBRE 1794) - N° 1 481 La Convention sera toujours notre point de raliement, nous n’en aurons jamais d’autres ; restez donc à la place que notre confiance vous a donnée ; vos vertus vous en rendent dignes et la patrie vous en fait un devoir. Suivent 7 signatures dont celle de l’agent national, Boirot. c [Le comité révolutionnaire du district de Verdun à la Convention nationale, s. d.] (6) Liberté, Égalité. Citoyens Représentants La france doit son salut à votre energie, grâces vous soient rendues : depuis trop long-tems la nation abusée voïait une faction audacieuse usurper son auguste représentation, depuis trop long-tems l’inocence, la justice, toutes les vertus politiques et morales persécutées et proscrites, lui prouvaient l’existence de la plus affreuse tirannie et le triomphe insolent du crime, ce temps n’est plus, le peuple veut et vous voulez avec lui la justice, c’est elle qui protège et maintient la liberté et l’égalité; elle seule peut nous conduire à une constitution Républicaine ; c’est elle qui fait aujourd’hui le désespoir des ennemis du peuple, de ces hommes méchants par caractère et ambitieux par principes, de ces cannibales qui voulaient changer la france en un cimetiere aride et dégoûtant. C’est elle enfin qui purgera la République des traitres, des factieux, des fripons, des buveurs de sang, des intrigants, des calomniateurs, des conspirateurs et des aristocrates de toutes les couleurs. Les principes éternels et sublimes renfermés dans votre adresse au peuple sont ceux de la raison, de la nature et de la justice ; ils triompheront de ceux inventés et propagés par le crime et l’erreur, pour nous, nous nous en pénétrerons, nous les publierons et malheur à celui qui oserait les combatre. Nous vous demandons donc, vertueux Législateurs, la Justice et toute la Justice, nous jurons de n’avoir d’autre cri que celui de la Liberté et de l’Egalité, d’autre ralliement que la Convention nationale. Suivent 7 signatures. d [La commune de Verdey à la Convention nationale, le 30 vendémiaire an HT] (7) (6) C 324, pl. 1393, p. 25. (7) C 325, pl. 1412, p. 36. Liberté, Égalité, unité, fraternité, République ou la mort. Citoyens représentans du peuple, La commune de Verdey, vient de se rendre dans le temple de l’être suprême le 30 vendémiaire. Permettez lui, citoyens représentans de vous dire quelle a proclamé solemnellement l’addresse que vous avez présentés au peuple français. Oui, citoyens et chers representans, elle a été proclamée cette addresse sublime qui est sortie de votre sein et qui y est dictée sur les principes du républicanisme et sur les vérités les plus pures et les plus sacrés. Oüi cher représentans, vous n’avez céssée de sauver la patrie au millieu de tant d’orages, que les hommes pervers qui ne parle que de sang et d’échafaud, non, cher représentans vous ne vous tairez pas et nous sommes sure que vous ne vous démantirez pas; vous éclairez le peuple sur les périls qui pourroient l’entourer, oüi nous avons des ennemis dangereux a vaincre et à combattre. Les héritiers du satellite Robespierre, qui ont voulu ebranler la République, oui nous les combattrons, ces conspirateurs, quoique couverts de masques dif-ferens, et nous fuirons la contre révolution où ils veulent nous plonger, quoique leurs ambitions tyrannique nous pousse, quoiqu’ils proclame des principes en se disant les amis du peuple, en parlant des droits du peuple, ne cherche cependant qu’à le désunir. Non cher représentans, nous ne nous laisserons pas surprendre à leurs insinuations mensongères car nous sommes instruits par notre expérience de leurs tromperies perfides, nous étions près de tomber dans leurs piégés et la République étoit près de périr. Mais par votre surveillance continuelle les méchants ont été confondus et la république a été sauvée. Oüi cher représentans, nous ne ferons qu’un avec vous et nos ennemis iront expirer a vos pieds, non, nous ne souffrirons jamais les individus qui veulent en imposer à notre raison et nous noublirons jamais les grands dangers auxquels les malveillans nous exposent sans cesse. Oüi, nous le savont que trop, que l’on veux nous conduire à la tyrannie, mais encore quelques efforts, cher représentans, nous la vainquerons cette tyrannie. C’est aujourd’huy, cher représentans que nos voeux, nos rallimens et que nos voix se réunisse avec les vôtres et quelles vont s’imprimer dans vos seins et que vous nous conduirez sûrement à la sainte liberté. O cher représentans, c’est en vous à qui nous mettons notre confiance c’est vous qui la mérités, cette confiance d’un peuple libre. Oüi, nous ne cèsserons de vous le dite et de vous le conjurer de rester ferme en votre poste. Le salut de la patrie en dépend ; appuyée la cette confiance de votre côté sur la volonté du peuple, vous qui marchés d’un pas constant et qui scavez maintenir le gouvernement qui a sauvé la république. Oüi vous le maintiendrez dégagé des vexations de ses mesures cruelles, de ses iniquités, dont il à été le prétexte et avec lesquelles nos ennemis veulent le confondre.