[Assomblée nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES. [18 août 1791.] 537 Art. 10. « Les états et tableaux ordonnés par les articles précédents seront remis à la législature suivante pour être vérifiés et représentés aux comptables comme pièces à leur charge, lors de la reddition des comptes. Art. 11. « L’Assemblée nationale décrète que, la veille du jour de la clôture de ses séances, il sera, par ses commissaires, dressé procès-verbal de l’état de la caisse nationale et de celle de l’extraordinaire, lequel procès-verbal, imprimé et rendu public, sera remis en origiual à la législature. » M. Pierre Dedelay ( ci-devant Delley d’Agler). Il me semble que le nombre des articles présentés est assez considérable pour qu’on n’en puisse saisir l’ensemble aune seule lecture ; je demanderais l’impression et l’ajournement. M. l’abbé Gouttes. Si vous ordonnez l'impression, l’exécution est impossible. Vous partirez avant d’avoir discuté les articles que l’on vous présente. Le pnjet a été discuté hier avec les commissaires de la caisse de l’extraordinaire, avec les commissaires chargés de l’inspection de tous les comptes ; et c’est après une discussion de 3 heures qu'on a décidé qu’on vous le présenterait. Je demande qu’il soit mis sur-le-champ aux voix. M. Pervinqnière. Je demanderai qu’on ajoute un article qui oblige le ministre des contributions publiques à vous rendre compte des matières d’or et d’argent ou de la vaisselle qui a été portée aux hôtels des monnaies depuis le 1er janvier 1790, de l’emploi qui en a été fait, du prix qu’elles ont coûté, et de la manière dont ceux qui les ont portées ont été acquittés de leur valeur. M. Malouet, rapporteur. Le préopinant ne fait pas attention que, dans un compte sommaire, mais général, mais comparatif, il n’y a pas de parties de recettes et de dépenses qui n’y soient comprises. Quant à l’impression, j’observe, quoique je ne m’y oppose pas, qu’elle ne ferait que retarder le travail. (L’Assemblée, consultée, décrète que le projet de décret présenté par M. Malouet, sera mis sur-le-champ en délibération.) La discussion est en conséquence ouverte sur ce projet. Un membre : Il y a environ 2 mois que, sur une motion de M. Lameth, l’Assemblée décréta que la municipalité de Paris mettrait sous quinzaine au plus tard l’état des dépenses de 1789 et 1790 sous les yeux de l’Assemblée. Je demande si