172 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE 44 45 Les membres du conseil-général de la commune de Bar-sur-Aube, département de l’Aube, écrivent à la Convention nationale : LEGISLATEURS, Vous avez senti qu’il étoit utile d’entretenir les pensées qui unissent l’homme à l’auteur de son être, et qui dirigent ses espérances : vous avez assuré le triomphe de la liberté, de l’égalité, de la République, sur des bases inébranlables, en proclamant l’existence de l’Etre suprême et l’immortalité de l’âme; nous vous en rendons grâces au nom des citoyens de cette commune, qui vous félicitent aussi Sur tous vos autres glorieux travaux, et vous invitent à ne quitter votre poste qu’après que la coalition des brigands couronnés sera anéantie. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Bar-sur-Aube, s.d.] (2). « Citoyens Representans Lorsque vous décrétiez la liberté des cultes et que vous laissiez à l’homme la faculté D’adorer Dieu à sa maniéré sans permettre aucune Dispute Théologique, il S’etoit Elevé une Secte impie qui, outrageant la nature et la vérité çherchoit par la violence à étouffer les idées primitives d’un Etre Suprême que la nature a gravé dans nos cœurs, et les sentimens qui nous excitent à pratiquer la vertu. Vous avez puni les Chefs de cette affreuse Conspiration : vous avez pris des mesures vigoureuses pour faire perire sous le glaive de la loy les conjurés qui fomentaient la guerre civile. La Sainte Montagne a rétabli l’ordre par Sa fermeté. Vous avez senti, Citoyens Représentans, qu’il étoit utile D’entretenir les Pensées qui unissent l’homme à l’auteur de son Etre et qui dirigent ses Espérances. Vous avez assuré le triomphe de la République sur des bases inébranlables en proclamant . L’Existence D’un Etre Suprême et l’immortalité de l’ame. Agréez les hommages de la Commune de Bar sur aube qui vous félicite de vos glorieux travaux : continuez de rester à votre Poste jusqu’à ce que vous ayez forcé les tirans Coalisés à vous Demander la Paix. Pendant que vous Préparez par vos Sages Combinaisons des succès Rapides à nos armées, nous travaillons à la fabrication Révolutionnaire du Salpêtre, et nous nous occupons des préparatifs nécessaires pour célébrer avec une pompe majestueuse La fête nationale que vous avez Décrétée, et les Victoires que vous avez mises à L’ordre du Jour». Marnou (maire), Fleuri (?), Joffrin Le jeune, Bouilly Courtin, Chaplain, Bourgoin Liorz(?), Fimplot, Arnotjlt, Caburat, Trip-pier, Pousendin (?) , Poucy(?), Guillaumoz, En. Joffroy, Legrand, Coquel (?) (1) P.V., XL, 150; Mon., XXI, 66; J. Sablier, n° 1399. Mentionné par J. Fr., n°639. (2) C 308, pl. 1196, p. 19. La société populaire de Florac, département de la Lozère, témoigne à la Convention nationale la satisfaction qu’elle a de ses glorieux travaux, et elle la félicite particulièrement sur son décret du 18 floréal, qui a annoncé à l’univers entier que le peuple français croit à l’Etre suprême et à l’immortalité de l’ame. Cette société termine par inviter la Convention nationale à rester à son poste jusqu’à ce qu’elle ait perfectionné la régénération et le bonheur du peuple français. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Florac, s.d.] (2). « Législateurs Lors que vous avés proclamé que le peuple français réconnoissait l’existence d’un être suprême, vous avés porté le dernier coup à toutes les conspirations, parce que vous avés rassuré les hommes faibles que la malveillance pouvait entrainer pour agir contre la liberté, vous avés éclairé des cultivateurs victimes du fanatisme qui déviendront les plus zélés défenseurs de leurs droits. Des hommes corrompus voulaient les plonger dans les horreurs de latheisme et leur enlever l’espoir d’un avenir fortuné s’ils vivaient vertueux; vous avés appellé sur les têtes de ces conspirateurs la vengence nationale, et cet exemple terrible de justice a jetté la plus grande joie dans les cœurs de touts les républicains, chacun se prémunira contre les insinuations perfides des malveiüans de tout genre; l’homme le plus fanatisé surveillera celui qui l’egarait et la supertition (sic) a jamais bannie du sol de la République ne sera plus qu’un mot que les supertitieux auront en horreur; la divinité recevra un culte raisonnable, dicté par la nature et commandé par vos loix. Législateurs la société vous félicité du décret du 18 floréal et vous invite de rester a votre poste pour àchever votre grand œuvre ». [3 signatures illisibles]. 46 La société populaire de la commune de Chi-non-sur-Vienne (3) fait part à la Convention nationale des sentimens d’horreur dont elle a été pénétrée en apprenant l’horrible attentat commis contre Collot et Robespierre : elle exprime en même temps ceux d’admiration et de reconnoissance qu’elle a éprouvés envers le brave Geffroy; et elle termine par annoncer que tous les habitans de Chinon ont pris part à la fête qu’elle a célébrée le 20 prairial en l’honneur de l’Etre suprême. Mention honorable, insertion au bulletin (4) . (1) P.V., XL, 150. (2) C 309, pl. 1204, p. 11. (3) Indre-et-Loire. (4) P.V., XL, 150. 172 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE 44 45 Les membres du conseil-général de la commune de Bar-sur-Aube, département de l’Aube, écrivent à la Convention nationale : LEGISLATEURS, Vous avez senti qu’il étoit utile d’entretenir les pensées qui unissent l’homme à l’auteur de son être, et qui dirigent ses espérances : vous avez assuré le triomphe de la liberté, de l’égalité, de la République, sur des bases inébranlables, en proclamant l’existence de l’Etre suprême et l’immortalité de l’âme; nous vous en rendons grâces au nom des citoyens de cette commune, qui vous félicitent aussi Sur tous vos autres glorieux travaux, et vous invitent à ne quitter votre poste qu’après que la coalition des brigands couronnés sera anéantie. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Bar-sur-Aube, s.d.] (2). « Citoyens Representans Lorsque vous décrétiez la liberté des cultes et que vous laissiez à l’homme la faculté D’adorer Dieu à sa maniéré sans permettre aucune Dispute Théologique, il S’etoit Elevé une Secte impie qui, outrageant la nature et la vérité çherchoit par la violence à étouffer les idées primitives d’un Etre Suprême que la nature a gravé dans nos cœurs, et les sentimens qui nous excitent à pratiquer la vertu. Vous avez puni les Chefs de cette affreuse Conspiration : vous avez pris des mesures vigoureuses pour faire perire sous le glaive de la loy les conjurés qui fomentaient la guerre civile. La Sainte Montagne a rétabli l’ordre par Sa fermeté. Vous avez senti, Citoyens Représentans, qu’il étoit utile D’entretenir les Pensées qui unissent l’homme à l’auteur de son Etre et qui dirigent ses Espérances. Vous avez assuré le triomphe de la République sur des bases inébranlables en proclamant . L’Existence D’un Etre Suprême et l’immortalité de l’ame. Agréez les hommages de la Commune de Bar sur aube qui vous félicite de vos glorieux travaux : continuez de rester à votre Poste jusqu’à ce que vous ayez forcé les tirans Coalisés à vous Demander la Paix. Pendant que vous Préparez par vos Sages Combinaisons des succès Rapides à nos armées, nous travaillons à la fabrication Révolutionnaire du Salpêtre, et nous nous occupons des préparatifs nécessaires pour célébrer avec une pompe majestueuse La fête nationale que vous avez Décrétée, et les Victoires que vous avez mises à L’ordre du Jour». Marnou (maire), Fleuri (?), Joffrin Le jeune, Bouilly Courtin, Chaplain, Bourgoin Liorz(?), Fimplot, Arnotjlt, Caburat, Trip-pier, Pousendin (?) , Poucy(?), Guillaumoz, En. Joffroy, Legrand, Coquel (?) (1) P.V., XL, 150; Mon., XXI, 66; J. Sablier, n° 1399. Mentionné par J. Fr., n°639. (2) C 308, pl. 1196, p. 19. La société populaire de Florac, département de la Lozère, témoigne à la Convention nationale la satisfaction qu’elle a de ses glorieux travaux, et elle la félicite particulièrement sur son décret du 18 floréal, qui a annoncé à l’univers entier que le peuple français croit à l’Etre suprême et à l’immortalité de l’ame. Cette société termine par inviter la Convention nationale à rester à son poste jusqu’à ce qu’elle ait perfectionné la régénération et le bonheur du peuple français. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Florac, s.d.] (2). « Législateurs Lors que vous avés proclamé que le peuple français réconnoissait l’existence d’un être suprême, vous avés porté le dernier coup à toutes les conspirations, parce que vous avés rassuré les hommes faibles que la malveillance pouvait entrainer pour agir contre la liberté, vous avés éclairé des cultivateurs victimes du fanatisme qui déviendront les plus zélés défenseurs de leurs droits. Des hommes corrompus voulaient les plonger dans les horreurs de latheisme et leur enlever l’espoir d’un avenir fortuné s’ils vivaient vertueux; vous avés appellé sur les têtes de ces conspirateurs la vengence nationale, et cet exemple terrible de justice a jetté la plus grande joie dans les cœurs de touts les républicains, chacun se prémunira contre les insinuations perfides des malveiüans de tout genre; l’homme le plus fanatisé surveillera celui qui l’egarait et la supertition (sic) a jamais bannie du sol de la République ne sera plus qu’un mot que les supertitieux auront en horreur; la divinité recevra un culte raisonnable, dicté par la nature et commandé par vos loix. Législateurs la société vous félicité du décret du 18 floréal et vous invite de rester a votre poste pour àchever votre grand œuvre ». [3 signatures illisibles]. 46 La société populaire de la commune de Chi-non-sur-Vienne (3) fait part à la Convention nationale des sentimens d’horreur dont elle a été pénétrée en apprenant l’horrible attentat commis contre Collot et Robespierre : elle exprime en même temps ceux d’admiration et de reconnoissance qu’elle a éprouvés envers le brave Geffroy; et elle termine par annoncer que tous les habitans de Chinon ont pris part à la fête qu’elle a célébrée le 20 prairial en l’honneur de l’Etre suprême. Mention honorable, insertion au bulletin (4) . (1) P.V., XL, 150. (2) C 309, pl. 1204, p. 11. (3) Indre-et-Loire. (4) P.V., XL, 150.