gg [Assemblée nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES. {10 juillet 1790.] pour illustrer celui qui l’aura faite; je crois donc l’article inutile-M-Malouet. Je suis d’un avis opposé à celui du préopinant et, à mon sens, il faut tout faire pour encourager la vertu et les talents. Je dis qu’une médaille ne doit pas être le dernier terme auquel puisse prétendre un citoyen et je demande qu’il puisse obtenir une statue, s’il en est digne. C’est d’après ces idées que je propose d’amender l’article du comité sous la réserve absolue que les marques d’honneur resteront personnelles au citoyen qui les aura obtenues. M, Palasnc, rapporteur , déclare que le comité préfère la rédaction présentée par M. Ma-lpuet, à la sienne. En conséquence, l’article b est mis aux voix et décrété ainsi qu’il suit : « Art. 5. Les marques d’honneur, décernées par la nation, seront personnelles, et mises au premier rang des récompenses publiques-» M. Pajasne, rapporteur. L’article 6 s’exprime eu ces termes : « Il y aura deux espèces de récompenses pécuniaires : les pensions et les gratifications. Les premières sont destinées au soutien honorable du citoyen auquel on les accorde ; les secondes, à payer le prix des pertes souffertes, des sacrifices faits à l’utilité publique. » RL Lanjuiitais. Je propose de dire que les pensions seront uniquement accordées au besoin. M. d’Ambly. On accorde une gratification aux militaires après la guerre, aux artistes pendant la paix. C’est pour soutenir les uns et pour dédommager les autres. Ne parlons pas du besoin qui avilit l’âme. Je demande la question préalable sur l’amendement. (La question préalable est prononcée.) M. Prieur. Je propose de mettre les encouragements pour le zèle aux travaux publics, au nombre des causes qui pourront légitimer les gratifications. M. Fréteau. Cette proposition est trop vague pour être adoptée et serait susceptible d’extensions arbitraires à l’infini. J’en demande le rejet. (La proposition est rejetée.) M. Regnaiid {de Saint-Jean-d’ Angely). L’article porte : au soutien honorable du citoyen ; je demande que le mot honorable disparaisse ; il est inutile et ne pourrait engendrer que des abus. (Cet amendement est adopté.) L’article lui-même est ensuite décrété en ces termes : « Art. 6. Il y aura deux espèces de récompenses pécuniaires, les pensions et les gratifications. Les premières sont destinées au soutien du citoyen qui a bien mérité de la patrie : les secondes, à payer le prix des pertes souffertes et des sacrifices faits à l’utilité publique. » M. Palasne, rapporteur. Je donne lecture de l’article 7 ; il est ainsi conçu : « Aucune pension ne sera accordée à qui que ce soit, avec clause de réversibilité au profit d’un autre ; mais suivant les circonstances et dans le cas de défaut absolu de patrimoine, la veuve d’un homme mort dans le cours de gon service public, pourra obtenir une pension alimentaire, et les enfants élevés aux dépens de la nation, jusqu’à ce qu’elle les ait mis en état de pourvoir eux-mêmes à leur subsistance. » M.