128 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE massue qui terrasse à jamais le fanatisme et ses apôtres, et la République sera sauvée ». Jeandidier ( présid .), Thiébaut (vice-présid.), J. G. Ferry, Baxo, J.A. Cuny, Heringer, Villereaux, Chavane, Landet (maire), Valentin, Lagarde (secrét.), Henry (présid. du C. révol.). d [La Sté popul. d’Arcy à la Conv .; s.d.j (1). « Salut Citoyens Législateurs, Et nous aussi, patriotes des campagnes, nous vous félicitons sur votre héroïque fermeté en faisant punir les traîtres et les conspirateurs; continuez à les surveiller, mettez le glaive de la loi à l’ordre du jour, que tous ceux qui s’opposent au bonheur du peuple périssent sur l’échafaud afin qu’il n’en reste aucun vestige. Législateurs, nous sentons combien vos travaux sont pénibles, mais restez à votre poste honorable jusqu’à la paix; nous le désirons parce que vous jouirez alors de la récompense qui vous est due par les bénédictions d’un grand peuple que vous aurez rendu heureux à jamais. Chassés de toutes les fonction publiques ces ci-devant nobles et tous ceux qui ont eu le sot orgueil de se dire tels, qui, sous la marque du patriotisme cherchent à rétrograder l’esprit public; croyez que jamais ils ne seront dans le sens de la révolution; ressouvenez-vous d’un proverbe trivial mais vrai, « la caque sent toujours le hareng ». Nous ne mettons pas sous vos yeux nos dons patriotiques, ils sont relatifs à nos facultés, mais nous vous annonçons avec une vraie satisfaction que malgré le grand nombre de défenseurs fourni par notre commune, nous avons semé un quart de champ en plus que la quantité ordinaire des années dernières et nous défrichons chaque jour; par un miracle que la France, mérite d’obtenir, nos bras ont doublé de vigueur. Tandis que nos braves défenseurs arrosent la terre de leur sang, nous la trempons de nos sueurs, mais nous en sommes récompensés par la moisson abondante qui se prépare. Avec quelle douce volupté nous contemplons nos fertiles et riches campagnes ! Bientôt la belle verdure va changer de couleur, les épis dorés lui succéderont .... Tyrans ! vous avez employé tous les moyens exécrables pour nous faire périr par la famine ... Voyez nos champs, voyez la sublime montagne, et tremblez... Maillet (présid.), Bidoine (secrét.), Meon (vice-présid.). e [La Sté popul. de Morlâas à la Conv., s.d.] (2) . « Semblable aux bons cultivateurs qui s’empressent, après l’orage, de visiter leurs moissons, et qui, les trouvant intactes, se retirent (1) C306, pl. 1158, p. 3; Mon., XX, 606; J. Univ., n° 1651. (2) C 306, pl. 1158, p. 4; Mon., XX, 606. en bénissant la providence, la Société populaire de Morlâas, voyant la liberté triomphante après tant de périls, florissante après tant d’orages politiques, et solidement raffermie par la découverte de la nouvelle conjuration, et par le supplice des plus dangereux conspirateurs, vient rendre hommage aux miraculeux travaux de la Convention nationale, la féliciter de nous avoir préservés de maux incalculables, et la conjurer de rester à son poste pour assurer le bonheur du peuple français qui, de longtemps, ne put être confié à l’inexpérience de nouveaux représentons. Tels sont nos sentimens, tels sont nos vœux, Législateurs sublimes, puisse la voix d’une Société populaire pure et toujours fidèle se faire entendre du pied des Pyrénées au sommet de la sainte Montagne. Puisse-t-elle nous mériter et nous faire obtenir quelques signes d’approbation. S. et F. ». Balade (présid.), Francine (secrét.). f [La Sté popul. de Vézelay à la Conv.; 3 prair. II] (D-« Citoyens Législateurs, Ils étaient bien insensés ces vils sectaires d’Hébert et de Chaumette ils n’imaginaient pas, dans leur rage réfléchie, que du sommet de cette Montagne sacrée vous voyez d’un œil attentif leurs manœuvres ténébreuses; votre apparente tranquillité ne les laissait plus douter du succès, lorsque d’un seul mot et dans un seul instant, vous les avez précipités dans le néant qu’ils nous préparaient . Le décret du 18 floréal, par lequel vous déclarez que le peuple français reconnait l’existence de l’Etre Suprême et l’immortalité de l’âme, vous assure à jamais l’hommage des amis de la raison et de la liberté, il vous la donnerait même, l’immortalité, si vous ne la teniez pas déjà des grandes vertus dont l’exercice est devenu pour vous un besoin. Continuez, intrépides montagnards, de veiller sur le vaisseau de la République, et ne pensez à en quitter le gouvernail que quand la mer agitée, sur laquelle il est porté, sera devenue aussi calme que vos cœurs. Turgot (présid.), Monsaingeon, Caron. 9 [La Sté popul. de Montargis à la Conv.; 7 prair. II] (2). « Législateurs, Des mains parricides ont attenté à la représentation nationale, nous en avons frémi d’horreur; c’est donc contre vous, Robespierre et Collot d’Herbois, c’est contre vous tous, amis de la liberté que l’ennemi aiguise les poignards; c’est vous aussi qui défendez avec succès les droits du peuple. L’assassinat, le poison, tous les crimes enfin, ce sont là les armes des tyrans, des nobles et des prêtres, leurs satellites. Etre (1) C 306, pl. 1158, p. 5. (2) C 306, pl. 1158, p. 6; Bin, 26 prair. (2* suppl‘). 128 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE massue qui terrasse à jamais le fanatisme et ses apôtres, et la République sera sauvée ». Jeandidier ( présid .), Thiébaut (vice-présid.), J. G. Ferry, Baxo, J.A. Cuny, Heringer, Villereaux, Chavane, Landet (maire), Valentin, Lagarde (secrét.), Henry (présid. du C. révol.). d [La Sté popul. d’Arcy à la Conv .; s.d.j (1). « Salut Citoyens Législateurs, Et nous aussi, patriotes des campagnes, nous vous félicitons sur votre héroïque fermeté en faisant punir les traîtres et les conspirateurs; continuez à les surveiller, mettez le glaive de la loi à l’ordre du jour, que tous ceux qui s’opposent au bonheur du peuple périssent sur l’échafaud afin qu’il n’en reste aucun vestige. Législateurs, nous sentons combien vos travaux sont pénibles, mais restez à votre poste honorable jusqu’à la paix; nous le désirons parce que vous jouirez alors de la récompense qui vous est due par les bénédictions d’un grand peuple que vous aurez rendu heureux à jamais. Chassés de toutes les fonction publiques ces ci-devant nobles et tous ceux qui ont eu le sot orgueil de se dire tels, qui, sous la marque du patriotisme cherchent à rétrograder l’esprit public; croyez que jamais ils ne seront dans le sens de la révolution; ressouvenez-vous d’un proverbe trivial mais vrai, « la caque sent toujours le hareng ». Nous ne mettons pas sous vos yeux nos dons patriotiques, ils sont relatifs à nos facultés, mais nous vous annonçons avec une vraie satisfaction que malgré le grand nombre de défenseurs fourni par notre commune, nous avons semé un quart de champ en plus que la quantité ordinaire des années dernières et nous défrichons chaque jour; par un miracle que la France, mérite d’obtenir, nos bras ont doublé de vigueur. Tandis que nos braves défenseurs arrosent la terre de leur sang, nous la trempons de nos sueurs, mais nous en sommes récompensés par la moisson abondante qui se prépare. Avec quelle douce volupté nous contemplons nos fertiles et riches campagnes ! Bientôt la belle verdure va changer de couleur, les épis dorés lui succéderont .... Tyrans ! vous avez employé tous les moyens exécrables pour nous faire périr par la famine ... Voyez nos champs, voyez la sublime montagne, et tremblez... Maillet (présid.), Bidoine (secrét.), Meon (vice-présid.). e [La Sté popul. de Morlâas à la Conv., s.d.] (2) . « Semblable aux bons cultivateurs qui s’empressent, après l’orage, de visiter leurs moissons, et qui, les trouvant intactes, se retirent (1) C306, pl. 1158, p. 3; Mon., XX, 606; J. Univ., n° 1651. (2) C 306, pl. 1158, p. 4; Mon., XX, 606. en bénissant la providence, la Société populaire de Morlâas, voyant la liberté triomphante après tant de périls, florissante après tant d’orages politiques, et solidement raffermie par la découverte de la nouvelle conjuration, et par le supplice des plus dangereux conspirateurs, vient rendre hommage aux miraculeux travaux de la Convention nationale, la féliciter de nous avoir préservés de maux incalculables, et la conjurer de rester à son poste pour assurer le bonheur du peuple français qui, de longtemps, ne put être confié à l’inexpérience de nouveaux représentons. Tels sont nos sentimens, tels sont nos vœux, Législateurs sublimes, puisse la voix d’une Société populaire pure et toujours fidèle se faire entendre du pied des Pyrénées au sommet de la sainte Montagne. Puisse-t-elle nous mériter et nous faire obtenir quelques signes d’approbation. S. et F. ». Balade (présid.), Francine (secrét.). f [La Sté popul. de Vézelay à la Conv.; 3 prair. II] (D-« Citoyens Législateurs, Ils étaient bien insensés ces vils sectaires d’Hébert et de Chaumette ils n’imaginaient pas, dans leur rage réfléchie, que du sommet de cette Montagne sacrée vous voyez d’un œil attentif leurs manœuvres ténébreuses; votre apparente tranquillité ne les laissait plus douter du succès, lorsque d’un seul mot et dans un seul instant, vous les avez précipités dans le néant qu’ils nous préparaient . Le décret du 18 floréal, par lequel vous déclarez que le peuple français reconnait l’existence de l’Etre Suprême et l’immortalité de l’âme, vous assure à jamais l’hommage des amis de la raison et de la liberté, il vous la donnerait même, l’immortalité, si vous ne la teniez pas déjà des grandes vertus dont l’exercice est devenu pour vous un besoin. Continuez, intrépides montagnards, de veiller sur le vaisseau de la République, et ne pensez à en quitter le gouvernail que quand la mer agitée, sur laquelle il est porté, sera devenue aussi calme que vos cœurs. Turgot (présid.), Monsaingeon, Caron. 9 [La Sté popul. de Montargis à la Conv.; 7 prair. II] (2). « Législateurs, Des mains parricides ont attenté à la représentation nationale, nous en avons frémi d’horreur; c’est donc contre vous, Robespierre et Collot d’Herbois, c’est contre vous tous, amis de la liberté que l’ennemi aiguise les poignards; c’est vous aussi qui défendez avec succès les droits du peuple. L’assassinat, le poison, tous les crimes enfin, ce sont là les armes des tyrans, des nobles et des prêtres, leurs satellites. Etre (1) C 306, pl. 1158, p. 5. (2) C 306, pl. 1158, p. 6; Bin, 26 prair. (2* suppl‘). SÉANCE DU 11 PRAIRIAL AN II (30 MAI 1794) - N° 18 129 Suprême ! sois témoin de nos vœux, ce sont nos cœurs qui les dictent, que la hache nationale fasse tomber le dernier de ces scélérats ! Et vous tous, Législateurs, amis du peuple, vous ses organes, qui par vos travaux méritez si bien l’estime et la reconnaissance publique, appelez-nous autour de vous, nos corps couvriront les vôtres, heureux si nous pouvons obtenir la gloire d’être frappés pour conserver à la patrie ceux qui l’ont sauvée ». Frémy (présid.), Jacquemain, Benon le jeune, George, Filledur, Souesme, Riou, Perelle, Appert, Demegay [et 1 signature illisible]. h [Le c. révol. de Blois à la Conv.; 7 prair. Il] (1). « Un attentat horrible vient d’être commis en la personne de deux représentans du peuple. Cette nouvelle nous a causé la plus vive indignation. D’une voix unanime nous avons demandé vengeance, oui, vengeance, courageux représentans. Comment, quand vous proclamez la sublime vérité gravée au fond du cœur de l’homme vertueux, quand vous tendez une main secou-rable à l’indigence et à l’infirmité, des scélérats abreuvés de crimes, osent porter une main parricide sur l’objet le plus cher aux français. Qu’ils périssent donc ces ennemis de la vertu ! qu’ils rentrent dans le néant pour ne laisser sur le sol de la liberté que des hommes d’une trempe brûlante en patriotisme et en probité ». Beguet (présid.), Arnauld, Guillou, Girault, Avrillon, Bourguignon, Bidon, Averous, F. Talbez, Bouleux, Leroux, Bergevin. i [La Sté popul. de Duclair à la Conv.; 15 jlor. Il] (2). « Citoyens représentans, Quelle étonnante carrière vous parcourez. Avec quels travaux et quels obstacles, mais avec quelle gloire puisque vous en triomphez ! Seins exemple dans les siècles passés, la révolution que vous allez achever servira de modèle aux races futures pour assurer le bonheur que vous nous préparez. Nous ne vous dirons point, restez à votre poste, achevez avec énergie l’ouvrage si énergiquement commencé; c’est un devoir pour vous et ce serait un crime d’abandonner le timon au fort de l’orage. Puisse la dernière tentative des ennemis de la liberté rendue vaine par votre sagesse, être le terme de leurs criminels efforts. Puissiez-vous bientôt jouir avec tous vos concitoyens de la gloire, achetée par tant de fatigues, d’avoir régénéré la France et consolidé son bonheur; c’est la récompense des âmes généreuses et celle qui vous attend. Tels sont les sentiments et les vœux de la Société populaire et républicaine de la com-(1) C 305, pl. 1145, p. 6. (2) C 306, pl. 1158, p. 8. mime de Duclair, chef lieu de canton, district montagnard d’Yvetot, département de la Seine-Inférieure ». Guilbert (présid.), Savalle (secrét.) . 3 La Société populaire d’Astaffort, département de Lot-et-Garonne, félicite la Convention nationale sur la punition des conspirateurs, sur le décret du 18 floréal, par lequel le peuple français reconnait l’existence de l’Etre Suprême et l’immortalité de l’âme, lui témoigne son indignation sur le nouvel attentat commis envers Collot d’Herbois et Robespierre, et l’invite à rester à son poste (1) . [ Les Amis de la Constitution de 1793 formant la Société régénérée d’Astaffort à la Conv.; s.d .] (2). « Vive la Convention nationale, elle frappe avec la même inflexibilité les amis des rois et les faux amis du peuple. Vive la Convention nationale, c’est par ses travaux vigilants que les scélérats masqués en patriotes qui conspirent contre la liberté ne souillent plus la terre de leur présence. Vive la Convention nationale, elle a mis la justice et la vertu à l’ordre du jour dans la République française. Convention nationale, reste à ton poste jusqu’à ce que l’univers ait rendu hommage à la République française, reste à ton poste, il est peu d’hommes dignes de te remplacer ». Laroche (présid.), Merle, Bourgeat, Lagonde, Ducong. k [La Sté popul. de Crestet à la Conv.; 29 germ. II] (3). « Citoyens représentans, Instruits comme nous sommes des continuelles sollicitudes que vous vous donnez pour maintenir la patrie à la hauteur républicaine, ce serait manquer totalement à notre devoir de vous laisser ignorer plus longtemps ce que nous vous devons en revanche de vos soins à cet égard; oui ! Augustes représentans, les éloges que vous méritez ne peuvent pas partir de notre bouche parce que nous ne saurions y parvenir au point que vous les méritez, mais cependant, nous ne pouvons vous cacher la juste indignation qui nous a saisis au moment que nous avons appris que de nouveaux frénétiques ont encore osé attenter à renverser le sénat français, pour rétablir sur cet auguste débris un monstrueux despote, et, par là, tremper ses mains sacrilèges dans le sang innocent, c’est-à-dire dans le sang de tous les bons républicains; les scélérats, se sont-ils dit dans leurs complots liberticides, faisons tomber ce colosse et tout le reste sera dans l’épouvante et dans l’effroi; mais vos yeux toujours (1) Btn, 13 prair. (2e suppl‘). (2) C 306, pl. 1158, p. 9. (3) C 306, pl. 1158, p. 10. 9 SÉANCE DU 11 PRAIRIAL AN II (30 MAI 1794) - N° 18 129 Suprême ! sois témoin de nos vœux, ce sont nos cœurs qui les dictent, que la hache nationale fasse tomber le dernier de ces scélérats ! Et vous tous, Législateurs, amis du peuple, vous ses organes, qui par vos travaux méritez si bien l’estime et la reconnaissance publique, appelez-nous autour de vous, nos corps couvriront les vôtres, heureux si nous pouvons obtenir la gloire d’être frappés pour conserver à la patrie ceux qui l’ont sauvée ». Frémy (présid.), Jacquemain, Benon le jeune, George, Filledur, Souesme, Riou, Perelle, Appert, Demegay [et 1 signature illisible]. h [Le c. révol. de Blois à la Conv.; 7 prair. Il] (1). « Un attentat horrible vient d’être commis en la personne de deux représentans du peuple. Cette nouvelle nous a causé la plus vive indignation. D’une voix unanime nous avons demandé vengeance, oui, vengeance, courageux représentans. Comment, quand vous proclamez la sublime vérité gravée au fond du cœur de l’homme vertueux, quand vous tendez une main secou-rable à l’indigence et à l’infirmité, des scélérats abreuvés de crimes, osent porter une main parricide sur l’objet le plus cher aux français. Qu’ils périssent donc ces ennemis de la vertu ! qu’ils rentrent dans le néant pour ne laisser sur le sol de la liberté que des hommes d’une trempe brûlante en patriotisme et en probité ». Beguet (présid.), Arnauld, Guillou, Girault, Avrillon, Bourguignon, Bidon, Averous, F. Talbez, Bouleux, Leroux, Bergevin. i [La Sté popul. de Duclair à la Conv.; 15 jlor. Il] (2). « Citoyens représentans, Quelle étonnante carrière vous parcourez. Avec quels travaux et quels obstacles, mais avec quelle gloire puisque vous en triomphez ! Seins exemple dans les siècles passés, la révolution que vous allez achever servira de modèle aux races futures pour assurer le bonheur que vous nous préparez. Nous ne vous dirons point, restez à votre poste, achevez avec énergie l’ouvrage si énergiquement commencé; c’est un devoir pour vous et ce serait un crime d’abandonner le timon au fort de l’orage. Puisse la dernière tentative des ennemis de la liberté rendue vaine par votre sagesse, être le terme de leurs criminels efforts. Puissiez-vous bientôt jouir avec tous vos concitoyens de la gloire, achetée par tant de fatigues, d’avoir régénéré la France et consolidé son bonheur; c’est la récompense des âmes généreuses et celle qui vous attend. Tels sont les sentiments et les vœux de la Société populaire et républicaine de la com-(1) C 305, pl. 1145, p. 6. (2) C 306, pl. 1158, p. 8. mime de Duclair, chef lieu de canton, district montagnard d’Yvetot, département de la Seine-Inférieure ». Guilbert (présid.), Savalle (secrét.) . 3 La Société populaire d’Astaffort, département de Lot-et-Garonne, félicite la Convention nationale sur la punition des conspirateurs, sur le décret du 18 floréal, par lequel le peuple français reconnait l’existence de l’Etre Suprême et l’immortalité de l’âme, lui témoigne son indignation sur le nouvel attentat commis envers Collot d’Herbois et Robespierre, et l’invite à rester à son poste (1) . [ Les Amis de la Constitution de 1793 formant la Société régénérée d’Astaffort à la Conv.; s.d .] (2). « Vive la Convention nationale, elle frappe avec la même inflexibilité les amis des rois et les faux amis du peuple. Vive la Convention nationale, c’est par ses travaux vigilants que les scélérats masqués en patriotes qui conspirent contre la liberté ne souillent plus la terre de leur présence. Vive la Convention nationale, elle a mis la justice et la vertu à l’ordre du jour dans la République française. Convention nationale, reste à ton poste jusqu’à ce que l’univers ait rendu hommage à la République française, reste à ton poste, il est peu d’hommes dignes de te remplacer ». Laroche (présid.), Merle, Bourgeat, Lagonde, Ducong. k [La Sté popul. de Crestet à la Conv.; 29 germ. II] (3). « Citoyens représentans, Instruits comme nous sommes des continuelles sollicitudes que vous vous donnez pour maintenir la patrie à la hauteur républicaine, ce serait manquer totalement à notre devoir de vous laisser ignorer plus longtemps ce que nous vous devons en revanche de vos soins à cet égard; oui ! Augustes représentans, les éloges que vous méritez ne peuvent pas partir de notre bouche parce que nous ne saurions y parvenir au point que vous les méritez, mais cependant, nous ne pouvons vous cacher la juste indignation qui nous a saisis au moment que nous avons appris que de nouveaux frénétiques ont encore osé attenter à renverser le sénat français, pour rétablir sur cet auguste débris un monstrueux despote, et, par là, tremper ses mains sacrilèges dans le sang innocent, c’est-à-dire dans le sang de tous les bons républicains; les scélérats, se sont-ils dit dans leurs complots liberticides, faisons tomber ce colosse et tout le reste sera dans l’épouvante et dans l’effroi; mais vos yeux toujours (1) Btn, 13 prair. (2e suppl‘). (2) C 306, pl. 1158, p. 9. (3) C 306, pl. 1158, p. 10. 9