SÉANCE DU 22 VENDÉMIAIRE AN III (13 OCTOBRE 1794) - N08 22-25 107 La section du Faubourg-Montmartre exprime ensuite l’allégresse dont elle a été pénétrée à la lecture de l’adresse au Peuple français (57). 22 Le conseil-général de la commune d’Annecy [Mont-Blanc] invite la Convention à continuer le gouvernement révolutionnaire, sans craindre que les factieux puissent encore en abuser. Mention honorable, insertion au bulletin (58). [Le conseil général de la commune d’Annecy à la Convention nationale, s. d.] (59) Citoyens représentants, Ainsi que nos ainés à la liberté, nous gémissions sous le faix accablant de l’oppression ; une main invisible dirigoit sur toutes les parties de la République des coups uniformes : la chûte de Robespierre nous dévoilât ses agents disséminés; ils pâlirent d’effroi à la révocation du décret du 22 prairial. La justice succède à la terreur qui effrayoit l’innocent; la fraternité n’est plus parmi nous une vertu triste et sans effet. Gauthier notre digne représentant encourage la vertu, repousse l’intrigue et l’ambition dans son repaire, multiplie les amis de la Révolution et nous fait jouïr des fruits heureux de la liberté. Cette commune ne comptera plus les sacrifices nécessaires au succès de la Révolution : l’obéissance est si douce lorsque la vertu commande ! Représentants, continuez à maintenir le gouvernement révolutionnaire; nous ne craignons plus que les factieux en abusent; la vertu a enfin remporté la victoire sur le crime. Vive la République démocratique. Vive la Convention. [Extrait des registres du conseil général de la commune dAnnecy, du 12 vendémiaire an HT] Plusieurs membres ont voté une adresse à la Convention qui exprimât les heureux effets de la mission du citoyen Gauthier représentant du Peuple près ce département : au milieu des acclamations unanimes il en a été aussitôt rédigé une qui a été adoptée et insérée au procès-verbal : le bureau chargé d’en faire parvenir aussitôt extrait à la Convention nationale et à la députation du Mont-Blanc. Signé Favre, maire et tous les assistants. 23 La société populaire de Clenvilliers [?] applaudit aux travaux de la Convention, l’invite à rester à son poste, demande l’épuration de sa municipalité, et que le bulletin lui soit envoyé. Mention honorable, insertion au bulletin, renvoi aux comités de Législation et de Correspondance (60). 24 La société populaire de Colmar s [Basses-Alpes], réunie à ses frères d’armes, félicite la Convention sur la chûte du traître Robespierre et de ses complices, et l’invite à rester à son poste. Mention honorable, insertion au bulletin (61). [La société républicaine de Colmars réunie à ses frères d’armes à la Convention nationale, le 15 fructidor an 17] (62) Citoyens représentants, Isolés au milieu des Alpes, et loin de la Convention nationale, nous n’avons apris que trop tard les trahisons perfides des Robespierre, Saint-Just etc. Enfin à l’indignation du crime a succédé notre joïe d’être encore libres, mais le destin qui veille toujours sur notre bonheur de qui vous êtes les organes s’est servi de vous pour luy rendre justice; votre vigilance continuelle, et votre énergie ne font qu’affermir de plus en plus les droits de l’homme, plus vous fraperés les traitres et plus vous consoliderés la liberté. Ces monstres qui osoient se qualifier d’amis du peuple étoient au contraire un ÿdre prêt à dévorer, mais semblables à Hercule vous avés scû le détruire et nous espérons qu’il ne renaitra plus. La société et les frères d’armes vous invitent à rester à votre poste. Grainde, président, Beineguet, Monjardin, secrétaires. 25 Les administrateurs du district de Besançon [Doubs] adressent l’état des ventes des biens nationaux qui ont eu lieu dans leur district, pendant la première décade de vendémiaire, d’où il résulte que des biens estimés 59 031 L, ont été vendus 166 600 L. (57) M.U., XLIV, 352. (58) P.-V., XLVII, 131. (59) C 321, pl. 1346, p. 28. (60) P.-V., XLVII, 131. (61) P.-V., XLVII, 131. (62) C 322, pl. 1353, p. 34.