[Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES, j �novembre* 1793 oet argent, ce luxe arraché aux temples, étaient les chaînes employées à asservir le genre humain: qu’ils servent à forger des fers pour enchaîner les tyrans. C’est une vengeance digne de la raison, et bien douloureuse pour la superstition, d’être forcée d’aider elle-même au triomphe de la liberté. a La gloire en est à vous, l’erreur fit trop long¬ temps les destins du monde : c’est votre sagesse qui les fait aujourd’hui. Vos décrets ont con¬ damné la superstition, et la superstition est expirante à vos pieds; vous avez décrété la liberté du genre humain, et tous les peuples demandent à être libres : vous êtes les bien¬ faiteurs de l’univers, et le Français en sera l’exemple. « Mouron, ex-président ; Albert, secrétaire. » Une députation de la Société populaire de No¬ gent-sur-Marne offre les dons que les différents membres de la Société ont déposés sur l’autel de la patrie. Satisfaite des travaux de la Conven¬ tion, elle l’invite à rester à son poste. Mention honorable, insertion au « Bulletin » (1). Suit l'adresse de la députation de la Société populaire de Nogent-sur-Marne (2). « Du septidi frimaire, l’an II de la Répu¬ blique française, une et indivisible. « Citoyen Président et citoyens législateurs, « La Société populaire de Nogent-sur-Marne vous offre les attributs de la ci-devant com¬ pagnie de l’aro et les dons déposés sur l’autel de la patrie par différents membres delà Société. Le détail en est porté au procès-verbal ci-joint. « Satisfaite des travaux de la Convention pour le bien de la République, elle l’engage, malgré les ennemis de l’ordre, à rester à son poste jusqu’à la paix. « Continuez, pères de la patrie, vos efforts généreux, pour notre bonheur commun, et marchez toujours d’un pas égal à l’immortalité. Et toi, Montagne sainte, veille jour et nuit, et reçois par mon organe la bénédiction que la Société te voue mille et mille fois. « Vive la République ! « Les membres de la Société , C.-M. Decalonne, secrétaire; Lequesne, vice-président; Gary; Davoust; Dupont. Procès-verbal de la pète en l’honneur DES MARTYRS DE LA LIBERTÉ (3). Extrait du registre des délibérations de la Société populaire séante à Nogent-sur-Marne, district du Bourg de l'Egalité, département de Paris. Ce jourd’hui, dixième jour de la seconde décade de brumaire, deuxième mois de l’an (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 26, p. J87. (2) Archives nationales, carton G 283, dossier 807. (3) Archives nationales, carton G 283, dossier 807. 255 second de la République française une et indi¬ visible, heure de midi. La Société populaire et de surveillance de la commune de Nogent-sur-Marne assemblée au lieu de ses séances ordi¬ naires situé impasse de l’Union, conformément à la délibération du jour d’hier à l’effet de célé¬ brer la pompe funèbre en l’honneur des martyrs de la liberté Peletier, Marat, Châlier et Beau¬ vais, sont arrivés conformément à l’invitation qui leur en avait été faite, les citoyens com¬ missaires députés par la Société mère des Amis de la liberté et de l’égalité séante à Paris aux ci-devant Jacobins de la rue Saint-Honoré; les citoyens composant la garde nationale de Charenton-le-Pont, chef-lieu de canton, les citoyens Gauthier, député par rassemblée pri¬ maire de la section de Saint-Maur, accompagné de la municipalité et de la garde nationale de ladite commune; le citoyen Jones, député par l’assemblée primaire du canton de Cha-renton-Saint -Maurice, accompagné de la muni' cipalité et de la garde nationale de ladite com¬ mune; les citoyens composant la municipalité et la garde nationale de la comihune de Maison; les citoyens composant la municipalité et la garde nationale de la commune de Créteil; les citoyens composant la municipalité et la garde nationale de la commune de Champigny; les citoyens composant la municipalité de la commune de Bry-sur-Marne; les citoyens com¬ posant la municipalité et la garde nationale de la commune de Neuilly-sur-Marne; les citoyens composant la municipalité et la garde nationale de Rosny; les citoyens composant la Société populaire, la municipalité et la garde nationale, accompagnés de la musique de la commune de Montreuil ; les citoyens composant la Société populaire, la municipalité et la garde nationale de la commune de Vincennes; les-citoyens composant la municipalité et la garde nationale de la commune de Saint-Mandé; les citoyens composant la municipalité .et la garde nationale de la Branche du Pont de Saint-Maur; les citoyens composant la Société popu¬ laire et la municipalité de la commune de Fontenay-sous-Bois; le citoyen juge de paix, son greffier et assesseurs du canton et un citoyen administrateur du district. Sur quoi, la Société populaire de ladite com¬ mune de Nogent, accompagnée de la munici¬ palité et de la garde nationale de la commune et précédée par la gendarmerie, tant du canton que de ceux adjacents, s’est transportée avec tous les citoyens ci-dessus dénommes à l’extré¬ mité de la rue Duodi fructidor (sic) où étaient les bustes de Le Peletier et de Marat et une urne consacrée aux mânes de Châlier et Beau¬ vais, et tout le cortège s’est mis en marche dans l’ordre qui suit : 1° La gendarmerie; 2° Fontenay, Vincennes et Maison; 3° La Liberté; 4° Un groupe de jeunes citoyens et ci¬ toyennes ; 5° Champigny, Rosny, Neuilly et Créteil; 6"? Le Peletier; 7° Groupe du peuple, où tous les ordres sont confondus ; 8° Montreuil, le Pont de Saint-Maur, Saint-Mandé ; 9° L’arche de la Constitution; 10° Groupe de jeunes citoyennes vêtues en blanc ;