SÉANCE DU 11 BRUMAIRE AN III (1er NOVEMBRE 1794) - N° 10 273 l [Les maire, officiers municipaux et membres du conseil général de la commune de Montagne-sur-Mer à la Convention nationale, le 27 vendémiaire an III ] (43) Liberté, Égalité, Fraternité ou la Mort. Représentans du peuple. La lecture de vôtre sublime adresse au peuple français nous a causé une joie indicible; sa proclamation a été un jour d’allegresse et de fête pour tous les habitans de cette commune. Les principes sacrés qu’elle renferme demeureront toujours gravés dans leurs coeurs ; ils seront la réglé immuable de notre conduite; c’est un phanal assuré à la lumière duquel nous éviterons les ecueils qui nous environnent; continuez, Législateurs à nous en garantir et à affermir les bazes etemelles de notre confiance en maintenant le gouvernement salutaire qui a sauvé la république ; continuez à comprimer les intrigans et les hipocrites ; ne souffrez plus qu’ils entravent d’avantage le régné de la liberté et de la justice ; ce n’est qu’a l’ombre de ces divinités bienfaisantes et sous leur egide que nous jouirons des douceurs de l’égalité; ne souffrés plus qu’en leurs noms et en les invoquans sans cesse l’on ramene le régné de la terreur et du crime; Hatez-vous, augustes Représentans, de faire tomber le glaive des loix sur les têtes coupables de tous les complices, quels qu’ils soient, des derniers tirans ; exterminés leurs continuateurs et les factieux qui oseroient usurper votre autorité ; comptez que nous la défendrons jusqu’à la mort avec un zèle infatigable et un dévouement sans borne ainsi que la République que vous avez fondée. Salut et fraternité. Tineux, maire, Poultier, agent national, et 17 autres signatures. m [Le tribunal du district de Sedan à la Convention nationale, s. d.] (44) Liberté, Unité, Égalité, Révolution, Justice. Représentans du Peuple français, Nous avons lu avec le plus vif intérêt, dans votre adresse du 18 de ce mois, l’expression des sentimens qui animent la Convention nationale et qui toujours ont dirigés les membres du tribunal de Sedan. Comme vous, nous jurons une haine étemelle aux êtres immoraux qui ont tenté de vandaliser la république, aux buveurs de sang qui, entassant crimes sur crimes, s’efforçoient de rendre (43) C 323, pl. 1388, p. 36. (44) C 323, pl. 1388, p. 37. la révolution odieuse et de rétablir le despotisme et la tirannie sur les mines de l’égalité. Comme vous, nous voulons le maintien du gouvernement révolutionnaire, bazé sur la justice ferme et impartiale; si d’un côté il dresse l’échaffaud où doit périr le conspirateur, de l’autre il accorde protection au citoyen vertueux qui n’aspire qu’au bonheur de sa patrie. Trop longtemps l’ambitieux oppresseur et le terroriste insolent se couvrirent du manteau sacré du patriotisme ; mais leurs masques hideux sont tombés, la justice seule plane maintenant sur toute la surface de la République. Malheur à quiconque la regarde comme un signal d’épouvante! celui là n’est pas un homme pur, il est indigne de vivre parmi les français. Citoyens Représentans, continuez à bien mériter du peuple; il attend de vous l’anéantissement de l’intrigue, du royalisme et de tous les monstres qui déchiroient le sein de la mere Patrie. Quant à nous, nous concourrons aussi à son bonheur par l’application des lois que nous recevons de la Convention nationale. Nous ne recon-noissons qu’elle, et nous lui resterons constament attachés. Vive la République, une et indivisible. Vive la Convention nationale. Les membres composants le tribunal. Nirmin, président, Bourguin le jeune, commissaire national et 7 autres signatures. n [Le conseil général de la commune de Semur à la Convention nationale, le 26 vendémiaire an III ] (45) Citoyens Représentans, Des partisans du tyran Robespierre, de nouveaux satellites, des despotes coalisés, des hommes pervers couverts du masque de l’hypocrisie, s’agitoient en tout sens pour sapper la liberté et nous ramener au despotisme par l’anarchie. Grâces à votre énergie et à votre sagesse vous avez déjoué ces conspirateurs, vous en avez frapé une partie avec la massüe du peuple et le reste impur est rentré dans la poussière au moment que vous avez proclamé les principes éternels de justice qui immortaliseront à jamais votre adresse au peuple français. Restez, Citoyens Représentans, à votre poste jusqu’à ce que la révolution soit consommée et la République affermie sur la justice base inébranlable du bonheur du peuple, pour nous, fermes à notre poste, constamment ralliés à la Convention comme centre unique de la souveraineté et du bonheur du peuple, dirigés par les principes que vous venez de proclamer, nous regarderons comme ennemis de la liberté et de la République tous ceux qui oseroient y porter (45) C 323, pl. 1388, p. 41.