[Convention nationale.) ARCHIVES PARLEMENTAIRES. 1 *3 "ànvXrTral 597 un petit paquet contenant douze joujoux ci-devant croix de Saint-Louis et un petit cachet d’argent qui nous a été remis par un ci-devant noble. « Courage, citoyens législateurs, restez à votre poste, nous vous promettons sur nos têtes de seconder vos généreux efforts de tout notre pouvoir. Nous allons fournir des défenseurs à la patrie; nous ne vous demandons en échange que du pain, dont nous avons le plus pressant besoin; le pain des anges ne peut y suppléer, car on n’en use presque plus dans notre district. « J. G. Lartiionnier; Bourgouin, vice-président; MANGUIN; J. GlLBERTON ; Lhoste: Aury, pour le secrétaire. » Les administrateurs du district de Nantua font passer l’acte du don que le citoyen Claude-Fran¬ çois Gay, notaire à Lantenay, fait à la République, de la finance de son ci-devant office. Mention honorable (1). La Société populaire de Saint-Saen (Saint-Saëns), département de la Seine-Inférieure, in¬ vite la Convention à rester à son poste, et l’in¬ forme que nombre de cultivateurs de ce canton offrent chaque jour à la Société de donner leur blé à 40 sous par quintal au-dessous du prix du maximum. Mention honorable. (2). Compte rendu du Bulletin de la Convention (3). La Société populaire de la commune de Saint-Saëns, district de Neufchâtel, département de la Seine-Inférieure, écrit qu’un grand nombre de cultivateurs de son canton, convaincus que le soulagement du pauvre est un des premiers devoirs que tout vrai républicain doit rem¬ plir, viennent chaque jour offrir à cette Société de donner leur blé à quarante sous par quintal au-dessous du maximum. La même Société envoie des lettres de prê¬ trise de son ci-devant curé et invite la Conven¬ tion à rester à son poste. Mention honorable. La Société républicaine de Mourville-Kaut [Mourvilles-Hautesl, district de Revel, félicite la Convention nationale sur ses travaux, et l’invite à y mettre la dernière main, en restant à son poste jusqu’à ce que les dangers de la patrie aient totalement cessé (4). Compte rendu du Bulletin de la Convention (5). La Société républicaine de Mourville-Hautes, département de la Haute-Garonne, félicite la Convention sur ses travaux, sollicite un décret qui mette en séquestre tous les biens des déte¬ nus : véritables moyens, dit-elle, d’ôter aux mal¬ intentionnés le pouvoir de nuire et de couvrir (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 28, p. 251. (2) Ibid. (3) Supplément au Bulletin de la Convention, du 15 nivôse, an II (samedi 4 janvier 1794). (4) Procès-verbaux de la Convention, t. 28, p. 251. (5) Supplément au Bulletin de la Convention du 14 nivôse an II (vendredi 3 janvier 1794). les énormes dépenses que causent à la Répu* blique les mesures nécessaires à prendre pour déjouer leurs projets liberticides. La Société populaire de Rouvray, district de Semur, invite la Convention à rester à son poste; elle fait don à la patrie de 1,505 livres en numé¬ raire, et de divers objets en or et argent ouvré. Mention honorable (1). Suit l’adresse de la Société populaire de JRou-vray (2). Adresse. Les membres de la Société populaire de Rouvray, district de Semur en Auxois, département de la Côte-d’Or, aux citoyens représentants du peuple français formant la Convention natio¬ nale. « Salut, Liberté, Egalité, Fraternité, Unité et indivisibilité dans la République. « Citoyens, « Nous vous félicitons d’avoir puni et fait punir les traîtres de tous les rangs, de tous les âges et de tous les partis qui avaient conspiré contre la sûreté nationale. « Vous avez acquis un droit de plus à nos hommages, en rendant le décret qui fixe le mode du Gouvernement révolutionnaire; ce décret met un frein insurmontable au fédéra¬ lisme et force tous les Français à se rallier au seul centre qui convienne à la Convention nationale. « Continuez à fixer les regards du monde connu, que ces flots tumultueux de soldats mer¬ cenaires qui nous attaquent, viennent sè briser contre les armées républicaines que vous leur opposez. « Que les nations honteuses de l’engourdisse¬ ment où elles sont restées depuis tant de siècles se ressaisissent de leurs droits, et que l’homme à la fin de sa carrière puisse dire à l’homme, en mourant, j’ai vécu libre. « Voilà le vœu de cette Société, tous ses efforts se dirigeront constamment vers ce but. « Continuez à prendre pour votre boussole la volonté nationale, c’est le moyen de con¬ duire le peuple que vous représentez à la paix et au bonheur. « Jusque-là restez à votre poste, nous vous en conjurons au nom de la patrie, de cette patrie dans le sein de laquelle nous avons tous fait serment de vivre libres ou de mourir. « Nous vous offrons les dons volontaires faits à la patrie par les citoyens de cette com¬ mune, ensuite des proclamations de la Société; ils consistent : primo, en 1041 livres en écus de 6 livres et de 3 livres; 2° en 240 livres en trois pièces de 48 livres et quatre de 24 livres; 3° 171 livres en pièces de 24 et de 12 sols; 4° en 52 livres 10 sols en pièces de 30 et de 15 sols; 5° en 36 sols en pièces de 6 sols; 6° en 3 gros 1/2 et 8 grains d’or ouvré; 7° 15 marcs 2 once et 3 gros en argent ouvré. (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 28, p. 251. (2) Archives nationales, carton C 287, dossier 868, pièce 26.