SÉANCE DU 25 THERMIDOR AN II (12 AOÛT 1794) - N° 1 511 des hommages de la postérité, heureusement échappés au fer des assassins que vomit l’exécrable Tamise, dans ce moment même, des succès capables d’effrayer ceux qui n’ont à opposer à des hommes libres que des esclaves, aussi lâches que leur sistème est odieux, des succès, rapides et multipliés, couronnent vos efforts et présagent les hautes destinées que votre sagesse prépare à la nation la plus digne en Europe de régler les intérêts du genre humain. Restez, immortels représentants, restez à votre poste pour mettre la dernière main au grand œuvre que votre génie seul peut conduire à sa perfection. Vive la Convention ! Vive tout ce qu’elle a fait ! Vive nos deffenseurs de toutes les armées ! Tellier (?) (présid.), Druillet (secrét.). a' [Le c. de surveillance de la comm. de Saint-Flour(l), à la Conv.; s.d. ] (2). Citoyens représentans du peuple, La plus horrible des conspirations qui ait jamais été tramée, la plus infernale et la plus inconcevable des conjurations, viennent donc enfin d’être déjouées, grâces à votre infatigable surveillance, et votre amour constant pour la patrie ! Des monstres, que l’histoire rougira de nommer, avoient formé l’infâme et coupable projet d’ensenglanter l’asile sacré de la Convention nationale, et de se faire, des cadavres de chacun de ses membres, autant de marches pour monter à la dictature. Quel comble d’ambition et de démence ! La République, enfin, devoit être démembrée, au choix du nouveau triumvirat qui s’étoit formé. Et ces modernes Catilina, ces nouveaux Cromwel dévoient s’en partager les dépouilles. Que leurs mânes détestables apprennent, si elles peuvent être susceptibles de quelque remord, que tous ceux qui concevroient l’extravagante et criminelle idée de les imiter, apprennent, à leur tour, que les montagnes de la ci-devant Auvergne n’ont jamais souffert dans leur sein rien d’impur; que le rocher de Saint-Flour, entr’autres, sera toujours l’écueil des traîtres et des tyrans; qu’ils y trouveront leur tombeau; et que ce ne sera jamais sur son sommet qu’ils rétabliront le despotisme et la tyrannie, pour l’étendre, de là, jusques aux Alpes et aux Pyrénées; qu’ils apprennent, enfin, qu’il n’est pas un membre du comité de surveillance de cette commune qui ne leur en disputât l’entrée au péril de sa vie, et qui ne fût les chercher, dans quelque coin de la République qu’ils se fussent cachés, pour leur plonger dans le sein le poignard vengeur de la liberté ! Nos voix, citoyens représentans, se refusent à vous entretenir et à vous rappeller de si (1) Cantal. (2) C 313, pl. 1249, p. 13. Mentionné par 1er fruct. (1er suppl1). horribles attentats. Nous les réservons pour vous féliciter sur l’énergie que vous avés montrée dans l’imminent danger dont vous avés été menacés, pour vous inviter de rester fermes à votre poste, et d’être toujours les conservateurs de la liberté, comme vous en êtes, à tant de justes titres les immortel régénérateurs. Lardine, M. Robert fils (présid.), Champclaux fils, Batifoulin, Bertrand, Lavussiere, Bertrand (secrét.). b' [Les administrateurs du distr. de Laon( 1), à la Conv.; Laon, 13 therm. II] (2). La patrie est donc encore une fois sauvée ! La tyrannie est abbatue avec les scélérats qui voulaient la relever. Ainsi périssent à jamais quiconque voudra régner en France ! Et pour qui donc les monstres pensaient-ils que nous avions renversé le trône ? S’imaginaient-ils que les Français n’avaient voulu que changer de tyran ? Non, non. Ce n’est pas après cinq ans de gloire que nous accepterons un nouveau joug. Nous n’aurons pas seulement puni Capet de ses crimes. Mais la royauté est montée avec lui sur l’échafaud; la liberté est notre unique idole; Brutus revit dans tous les cœurs, et chacun de nous est armé du glaive qui a percé le sein du dictateur de Rome. Continuez, législateurs, de lancer la foudre. Votre énergie justifie de plus en plus notre confiance. La Convention sera toujours le point de ralliement de tous les vrais amis de la liberté. Continuez de lancer la foudre, et que les complices des nouveaux Catilinas, de l’audacieux Cromwel tombent avec eux sous le glaive de la loy. Que les castes nobiliaire et sacerdotale, les nouricières des factions, soient plus que jamais surveillées, et soient même excluses de toutes fonctions publiques. Une expérience funeste n’a-t-elle pas assez démontré la nécessité de cette salutaire précaution ? Guerre, surtout, à tous les vices ! Ils sont l’élément de la tyrannie; l’ambition de Robespierre se confond avec l’immoralité de Danton; c’est à la vertu seule qu’il appartient de fonder la République. S. et F. Reauard, Topin (vice-présid.), Anton, J.-B. Charpentier, Touché (subst1), Uzès. c' [Les off. de santé de tous grades de l’hôpital militaire de Marmoutier (3) , à la Conv.; s.d. ] (4). Représentans d’un peuple libre, C’est avec la plus grande indignation que nous venons d’apprendre que des scélérats, (1) Aisne. (2) C 313, pl. 1249, p. 12. Mentionné par 1er fruct. (1er suppl1); Moniteur ( réimpr.), XXI, 479; J.Fr., n°687; J. Sablier, n° 1495. (3) Près Tours, Indre-et-Loire. (4) C 316, pl. 1266, p. 7. Mentionné par Bln, 1er fruct. (1er suppl1) (Noirmoutier). SÉANCE DU 25 THERMIDOR AN II (12 AOÛT 1794) - N° 1 511 des hommages de la postérité, heureusement échappés au fer des assassins que vomit l’exécrable Tamise, dans ce moment même, des succès capables d’effrayer ceux qui n’ont à opposer à des hommes libres que des esclaves, aussi lâches que leur sistème est odieux, des succès, rapides et multipliés, couronnent vos efforts et présagent les hautes destinées que votre sagesse prépare à la nation la plus digne en Europe de régler les intérêts du genre humain. Restez, immortels représentants, restez à votre poste pour mettre la dernière main au grand œuvre que votre génie seul peut conduire à sa perfection. Vive la Convention ! Vive tout ce qu’elle a fait ! Vive nos deffenseurs de toutes les armées ! Tellier (?) (présid.), Druillet (secrét.). a' [Le c. de surveillance de la comm. de Saint-Flour(l), à la Conv.; s.d. ] (2). Citoyens représentans du peuple, La plus horrible des conspirations qui ait jamais été tramée, la plus infernale et la plus inconcevable des conjurations, viennent donc enfin d’être déjouées, grâces à votre infatigable surveillance, et votre amour constant pour la patrie ! Des monstres, que l’histoire rougira de nommer, avoient formé l’infâme et coupable projet d’ensenglanter l’asile sacré de la Convention nationale, et de se faire, des cadavres de chacun de ses membres, autant de marches pour monter à la dictature. Quel comble d’ambition et de démence ! La République, enfin, devoit être démembrée, au choix du nouveau triumvirat qui s’étoit formé. Et ces modernes Catilina, ces nouveaux Cromwel dévoient s’en partager les dépouilles. Que leurs mânes détestables apprennent, si elles peuvent être susceptibles de quelque remord, que tous ceux qui concevroient l’extravagante et criminelle idée de les imiter, apprennent, à leur tour, que les montagnes de la ci-devant Auvergne n’ont jamais souffert dans leur sein rien d’impur; que le rocher de Saint-Flour, entr’autres, sera toujours l’écueil des traîtres et des tyrans; qu’ils y trouveront leur tombeau; et que ce ne sera jamais sur son sommet qu’ils rétabliront le despotisme et la tyrannie, pour l’étendre, de là, jusques aux Alpes et aux Pyrénées; qu’ils apprennent, enfin, qu’il n’est pas un membre du comité de surveillance de cette commune qui ne leur en disputât l’entrée au péril de sa vie, et qui ne fût les chercher, dans quelque coin de la République qu’ils se fussent cachés, pour leur plonger dans le sein le poignard vengeur de la liberté ! Nos voix, citoyens représentans, se refusent à vous entretenir et à vous rappeller de si (1) Cantal. (2) C 313, pl. 1249, p. 13. Mentionné par 1er fruct. (1er suppl1). horribles attentats. Nous les réservons pour vous féliciter sur l’énergie que vous avés montrée dans l’imminent danger dont vous avés été menacés, pour vous inviter de rester fermes à votre poste, et d’être toujours les conservateurs de la liberté, comme vous en êtes, à tant de justes titres les immortel régénérateurs. Lardine, M. Robert fils (présid.), Champclaux fils, Batifoulin, Bertrand, Lavussiere, Bertrand (secrét.). b' [Les administrateurs du distr. de Laon( 1), à la Conv.; Laon, 13 therm. II] (2). La patrie est donc encore une fois sauvée ! La tyrannie est abbatue avec les scélérats qui voulaient la relever. Ainsi périssent à jamais quiconque voudra régner en France ! Et pour qui donc les monstres pensaient-ils que nous avions renversé le trône ? S’imaginaient-ils que les Français n’avaient voulu que changer de tyran ? Non, non. Ce n’est pas après cinq ans de gloire que nous accepterons un nouveau joug. Nous n’aurons pas seulement puni Capet de ses crimes. Mais la royauté est montée avec lui sur l’échafaud; la liberté est notre unique idole; Brutus revit dans tous les cœurs, et chacun de nous est armé du glaive qui a percé le sein du dictateur de Rome. Continuez, législateurs, de lancer la foudre. Votre énergie justifie de plus en plus notre confiance. La Convention sera toujours le point de ralliement de tous les vrais amis de la liberté. Continuez de lancer la foudre, et que les complices des nouveaux Catilinas, de l’audacieux Cromwel tombent avec eux sous le glaive de la loy. Que les castes nobiliaire et sacerdotale, les nouricières des factions, soient plus que jamais surveillées, et soient même excluses de toutes fonctions publiques. Une expérience funeste n’a-t-elle pas assez démontré la nécessité de cette salutaire précaution ? Guerre, surtout, à tous les vices ! Ils sont l’élément de la tyrannie; l’ambition de Robespierre se confond avec l’immoralité de Danton; c’est à la vertu seule qu’il appartient de fonder la République. S. et F. Reauard, Topin (vice-présid.), Anton, J.-B. Charpentier, Touché (subst1), Uzès. c' [Les off. de santé de tous grades de l’hôpital militaire de Marmoutier (3) , à la Conv.; s.d. ] (4). Représentans d’un peuple libre, C’est avec la plus grande indignation que nous venons d’apprendre que des scélérats, (1) Aisne. (2) C 313, pl. 1249, p. 12. Mentionné par 1er fruct. (1er suppl1); Moniteur ( réimpr.), XXI, 479; J.Fr., n°687; J. Sablier, n° 1495. (3) Près Tours, Indre-et-Loire. (4) C 316, pl. 1266, p. 7. Mentionné par Bln, 1er fruct. (1er suppl1) (Noirmoutier). 512 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE siégeants parmi vous, ont osé lever leur tête audacieuse pour annéantir la liberté, dissoudre et assassiner la représentation nationale. A cette nouvelle, nous avons frémi d’horreur, et c’est en faisant retentir l’air des cris de Vive la République, vive la Convention nationale, périssent les Cromwels, que nous avons appris qu’ils ont déjà porté leurs têtes sur l’échafaud. Vertueux et courageux représentans d’un peuple libre, recevez les témoignages de notre reconnoisçance pour l’énergie magestueuse que vous venez de développer dans un moment aussi orageux. Continuez vos immortels travaux. Le peuple vous contemple, et est prêt à faire un rempart de son corps devant vous et devant la liberté, que vous ne cessez de deffendre. Vous ne périrez jamais : l’immortalité vous réclame. Quand à nous, placés auprès des généreux deffenseurs de la patrie, nous ne cesserons de leur prodiguer nos veilles et nos soins, et, prêts à les alimenter de notre sang, nous vous invitons à rester à votre poste jusqu’à ce que vous ayez annéanti tous ces hommes pervers et ambitieux, tous ces contre-révolutionnaires, qui ne se couvrent du masque du patriotisme que pour mieux faire réussir leurs projets libertici-des. Législateurs, n’abandonnez donc votre poste que quand vous aurez terminé le bel ouvrage que vous avez commencé. C’est sur votre courage héroïque, c’est sur vos grandes vertus que le peuple français fonde toutes les espérances de son bonheur. C’est à bien juste titre alors que nous vous appellerons les pères de la patrie et les bienfaiteurs de l’humanité. Vive la République, une et indivisible ! Vive la Convention nationale ! Rattier (off. de santé), Veau Delauney, Crou-zet, Daligny fils, Bianquin aîné, Foulquet, Laurence, Tonnellé, Praquin, Delaleu, Rogier, Desvoisin, Duperron, Melyes, Lecoind, Pascal, Villepreux, Bianquin jeune, Petibeau le jeune. [et 2 signatures illisibles] d' [La sté régénérée des amis de la constitution de 1793, séante à Lévignac (1), à la Conv.; s.d. ] (2). Citoyens représentans, Recevés nos félicitations sur vos immortels traveaux. Continués glorieusement l’ouvrage que vous avés si heureusement commencé. La République est immortelle, dès que vous l’af-fermissés sur les bases inébranlable de la justice et des vertus. Nous frémissons d’horreur chaque fois que nous pensons que d’infâme célérats, couvert du manteau du patriotisme, ont peu (sic) concevoir le projet infernal de rétablir la tiranie, en portant sur vous une main (1) District de Marmande, Lot-et-Garonne. (2) C 316, pl. 1266, p. 6. Mention marginale : reçu les 156 liv. 5 s. le 3 thermidor, signé Ducroisi; B m, 2 fruct. (suppf). paricide. Votre sagesse a dévoilé cet affreux projet, et déjà le glaive de la loy a frappé ses auteurs. Puisse leur supplice effrayer et faire suher de terreur ceux qui ozeroient les imiter ! Puisse l’Etre suprême vous couvrir sans cesse de son égide, et veiller toujours sur les hautes destinées de la France, que plusieurs fois vous avez sauvée ! Vous nous aviez annoncé que la conjuration qui s’étoit ourdie à Paris avoit des ramifications dans toutte la République. Ah ! s’il existoit, parmi nous, de ces hommes qui, au dehors paroissent les plus fervens deffenseurs des droits du peuple, et qui ne sont, dans le cœur, que des intrigans ou des conspirateurs, qu’ils subissent le sort que mérite la trahizon. Pour nous, citoyens représentans, nous demeurons inviolablement attachés au serment que nous avons fait de ne souffrir jamais d’autre souverain que le peuple, de mourir, s’il le faut, pour le maintien de la liberté et de l’égalité, pour l’unité et l’indivisibilité de la République. Montaigne, du sommet de laquelle brille, avec tant d’éclat, le flambeau de la raison, toi qui fais sortir de ton sein les foudres vengeurs qui doivent pulvériser tous les scélérats, reçois nos homages. L’univers te contemple. Tu seras la plus étonnante merveille aux yeux de la postérité. C’est dans ces sentimens, citoyens représentans, que nous déposons sur l’autel de la patrie la somme de 156 liv. 5 sols pour augmenter les secours de nos braves marins que leurs blessures retiennent dans les hôpitaux de Brest et de Rochefort. S. et F. Bilhaud (présid.), Rouhet (secrét.), Perperat (secrét.). e' [Le distr. de Lunéville {1) à la Conv.; Lunéville, 17 therm. II] (2). Citoyens représentans, Tandis que la déroute des tirans du dehors était complette, un nouveau tiran de l’intérieur tramait la perte de la liberté et voulait ensevelir sous ses ruines la représentation nationale; mais sa tête et celle de ses vils complices ont tombé sous le glaive de la justice nationale. Vous ne parûtes jamais plus grands que dans cette circonstance périlleuse, et vous vous montrâtes dignes de donner des lois, non seulement à la France, mais à l’univers entier. Continuez de rester au poste que vous occupez si dignement : nous vous en conjurons, la France entière vous le demande, et ses destinées seront assurées. Naidot (vice-présid.), Cosson (pour le secrét.). (1) Meurthe. (2) C 313, pl. 1249, p. 11. Mentionné par B"1, 1er fruct. (1er suppl1); Moniteur ( réimpr.), XXI, 479 (Lemeville); J. Fr., n°687; J. Sablier, n° 1495. 512 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE siégeants parmi vous, ont osé lever leur tête audacieuse pour annéantir la liberté, dissoudre et assassiner la représentation nationale. A cette nouvelle, nous avons frémi d’horreur, et c’est en faisant retentir l’air des cris de Vive la République, vive la Convention nationale, périssent les Cromwels, que nous avons appris qu’ils ont déjà porté leurs têtes sur l’échafaud. Vertueux et courageux représentans d’un peuple libre, recevez les témoignages de notre reconnoisçance pour l’énergie magestueuse que vous venez de développer dans un moment aussi orageux. Continuez vos immortels travaux. Le peuple vous contemple, et est prêt à faire un rempart de son corps devant vous et devant la liberté, que vous ne cessez de deffendre. Vous ne périrez jamais : l’immortalité vous réclame. Quand à nous, placés auprès des généreux deffenseurs de la patrie, nous ne cesserons de leur prodiguer nos veilles et nos soins, et, prêts à les alimenter de notre sang, nous vous invitons à rester à votre poste jusqu’à ce que vous ayez annéanti tous ces hommes pervers et ambitieux, tous ces contre-révolutionnaires, qui ne se couvrent du masque du patriotisme que pour mieux faire réussir leurs projets libertici-des. Législateurs, n’abandonnez donc votre poste que quand vous aurez terminé le bel ouvrage que vous avez commencé. C’est sur votre courage héroïque, c’est sur vos grandes vertus que le peuple français fonde toutes les espérances de son bonheur. C’est à bien juste titre alors que nous vous appellerons les pères de la patrie et les bienfaiteurs de l’humanité. Vive la République, une et indivisible ! Vive la Convention nationale ! Rattier (off. de santé), Veau Delauney, Crou-zet, Daligny fils, Bianquin aîné, Foulquet, Laurence, Tonnellé, Praquin, Delaleu, Rogier, Desvoisin, Duperron, Melyes, Lecoind, Pascal, Villepreux, Bianquin jeune, Petibeau le jeune. [et 2 signatures illisibles] d' [La sté régénérée des amis de la constitution de 1793, séante à Lévignac (1), à la Conv.; s.d. ] (2). Citoyens représentans, Recevés nos félicitations sur vos immortels traveaux. Continués glorieusement l’ouvrage que vous avés si heureusement commencé. La République est immortelle, dès que vous l’af-fermissés sur les bases inébranlable de la justice et des vertus. Nous frémissons d’horreur chaque fois que nous pensons que d’infâme célérats, couvert du manteau du patriotisme, ont peu (sic) concevoir le projet infernal de rétablir la tiranie, en portant sur vous une main (1) District de Marmande, Lot-et-Garonne. (2) C 316, pl. 1266, p. 6. Mention marginale : reçu les 156 liv. 5 s. le 3 thermidor, signé Ducroisi; B m, 2 fruct. (suppf). paricide. Votre sagesse a dévoilé cet affreux projet, et déjà le glaive de la loy a frappé ses auteurs. Puisse leur supplice effrayer et faire suher de terreur ceux qui ozeroient les imiter ! Puisse l’Etre suprême vous couvrir sans cesse de son égide, et veiller toujours sur les hautes destinées de la France, que plusieurs fois vous avez sauvée ! Vous nous aviez annoncé que la conjuration qui s’étoit ourdie à Paris avoit des ramifications dans toutte la République. Ah ! s’il existoit, parmi nous, de ces hommes qui, au dehors paroissent les plus fervens deffenseurs des droits du peuple, et qui ne sont, dans le cœur, que des intrigans ou des conspirateurs, qu’ils subissent le sort que mérite la trahizon. Pour nous, citoyens représentans, nous demeurons inviolablement attachés au serment que nous avons fait de ne souffrir jamais d’autre souverain que le peuple, de mourir, s’il le faut, pour le maintien de la liberté et de l’égalité, pour l’unité et l’indivisibilité de la République. Montaigne, du sommet de laquelle brille, avec tant d’éclat, le flambeau de la raison, toi qui fais sortir de ton sein les foudres vengeurs qui doivent pulvériser tous les scélérats, reçois nos homages. L’univers te contemple. Tu seras la plus étonnante merveille aux yeux de la postérité. C’est dans ces sentimens, citoyens représentans, que nous déposons sur l’autel de la patrie la somme de 156 liv. 5 sols pour augmenter les secours de nos braves marins que leurs blessures retiennent dans les hôpitaux de Brest et de Rochefort. S. et F. Bilhaud (présid.), Rouhet (secrét.), Perperat (secrét.). e' [Le distr. de Lunéville {1) à la Conv.; Lunéville, 17 therm. II] (2). Citoyens représentans, Tandis que la déroute des tirans du dehors était complette, un nouveau tiran de l’intérieur tramait la perte de la liberté et voulait ensevelir sous ses ruines la représentation nationale; mais sa tête et celle de ses vils complices ont tombé sous le glaive de la justice nationale. Vous ne parûtes jamais plus grands que dans cette circonstance périlleuse, et vous vous montrâtes dignes de donner des lois, non seulement à la France, mais à l’univers entier. Continuez de rester au poste que vous occupez si dignement : nous vous en conjurons, la France entière vous le demande, et ses destinées seront assurées. Naidot (vice-présid.), Cosson (pour le secrét.). (1) Meurthe. (2) C 313, pl. 1249, p. 11. Mentionné par B"1, 1er fruct. (1er suppl1); Moniteur ( réimpr.), XXI, 479 (Lemeville); J. Fr., n°687; J. Sablier, n° 1495.