SÉANCE DU 8 PRAIRIAL AN II (27 MAI 1794) - Nos 25 A 27 55 beauté, et propagera l’idée sublime de leur institution. Lemagnen (maire), Michel Hoisseau, Charles Hamel, David Blonde, J -N. Allard, Y.B. langlois, Rouyer [et 24 signatures illisibles]. 25 La Société des vrais amis de la révolution, séante à Thomas-de-Conac (1), remercie la Convention d’avoir sauvé la patrie par des mesures sages et vigoureuses; elle demande que tous les conspirateurs soient punis, et que nul intrigant n’habite le sol de la République; elle promet d’employer tous les instans à démasquer les charlatans en patriotisme. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [Thomas de Conac, 20 flor. II] (3). « Courage, Convention nationale, tu as bien mérité de la patrie. Les moyens fermes et vigoureux que tu viens d’employer couvrent de gloire tes travaux et t’immortalisent dans le cœur de tous les français libres. Continue avec cette même énergie, cette même fermeté à suivre tous les fils qui pourraient être ourdis contre notre sainte liberté; que rien ne t’arrête dans ta marche rapide; cours avec confiance, nos bras sont pour toi, et notre sang coulera toujours pour ta défense. Que tous les conspirateurs, les fédéralistes et les conspirateurs soient punis; que le glaive de la loi termine à l’instant leurs jours gangrenés. Que nul intrigant, nul modéré, nul égoïste, une fois connus, n’habitent le sol de la République, qu’ils en soient bannis à jamais. Quant à nous, vraies sentinelles de la liberté, nous te jurons d’employer tous nos instants à démasquer tous les charlatans en patriotisme, à dénoncer les traîtres, à maintenir la dignité du peuple français et à rendre le principe politique de l’unité de la République inébranlable par l’unité des esprits et des cœurs.» Benoist (présid.), Flandray (secret.), [et 1 signature illisible]. 26 Le 29' régiment d’infanterie légère, ci-devant chasseurs à pied de la légion des Pyrénées, demande que la victoire soit à l’ordre du jour, ainsi que la vertu et la probité. Mention honorable, insertion au bulletin (4). [s.l.n.d.] (5). « Législateurs, Vous avez mis les vertus et la probité à l’ordre du jour, il faut aussi y mettre la victoire. Elle y sera en personne jusqu’après (1) Charente-Inférieure. (2) P.V., XXXVIII, 143. B"*, 10 prair. (1er suppl*). (3) C 306, pl. 1156, p. 33. (4) P.V., XXXVIII, 143. Btn, 10 prair. (1er suppl1). (5) C 306, pl. 1156, p. 34. l’extinction des rois, des traîtres et du crime. Rappelez-vous qu’une fois vous avez demandé aux représentans de vaincre et qu’ils ont vaincu. Commandez donc la victoire, et les fléaux de l’humanité sont anéantis. La guerre à mort que vous faites aux ennemis de l’intérieur et notre courage vous donnent ce droit. Avec des bayonnettes, nous avons exterminé et mis en fuite le stupide castillan; avec l’échafaud vous avec puni les traîtres et les dissimulés. Placez dont l’étendard de la victoire au milieu de ces deux armes puissantes, les despotes le verront flotter et il sera le signal de leur défaite. Nous aussi, nous ne la perdrons pas de vue; il nous rappellera que nous devons vaincre et nous vaincrons.» Fornier (cape), Lendy ( ad jt -major) [et 3 pages de signatures illisibles]. 27 La Société populaire et révolutionnaire de Romorantin, chef-lieu de district du département de Loir-et-Cher, félicite la Convention d’avoir proclamé l’existence de l’Etre. Suprême et l’immortalité de l’âme; elle invite la Convention à rester à son poste jusqu’à ce que la patrie soit sauvée. Cette adresses annonce l’envoi d’une somme de 17,500 liv. faisant le restant de celle de 29,000 liv. que les bons sans-culottes de cette commune ont donnée patriotiquement lors de l’épuration faite par Garnier (de Saintes) dans ce district, le surplus ayant été distribué par son ordre aux plus indigens de la commune. Elle annonce encore avoir fait des dons considérables en habillement et équipement, auxquels ont voulu participer les habitans des campagnes. Cette Société a aussi équipé et monté à ses frais un cavalier jacobin, qui depuis 6 mois combat les tyrans coalisés. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Romorantin, 3 prair. II] (2) . «Représentants du peuple français, vous avez senti dans votre sagesse que l’homme éloigné depuis une longue série de siècles de la véritable morale, avait besoin d’y être ramené, et le décret immortel qui proclame la divinité et l’immortalité de l’âme, a tant fait pour elle que la malveillance est à bout; les intrigants, les êtres immoraux, les méchants enfin avaient vu avec douleur tomber la superstition en tous les alentours; mais ils savaient qu’il était un autre moyen, non moins infaillible de faire le mal en bouleversant les idées du vrai, du beau et de l’honnête, et ils l’avaient mis en usage. Les consciences étaient justement alarmées, la vertu restait privée de consolation; on prêchait hautement la doctrine la plus désolante, la divinité était méconnue, l’homme traité de bête féroce et l’âme de chimère, et les hommes qui débitaient (1) P.V., XXXVIII, 143 et 196. Bin, 9 prair. (suppl*) et 10 prair. (1er suppl*); J. Fr., n° 611. (2) C 304, pl. 1134, p. 24. SÉANCE DU 8 PRAIRIAL AN II (27 MAI 1794) - Nos 25 A 27 55 beauté, et propagera l’idée sublime de leur institution. Lemagnen (maire), Michel Hoisseau, Charles Hamel, David Blonde, J -N. Allard, Y.B. langlois, Rouyer [et 24 signatures illisibles]. 25 La Société des vrais amis de la révolution, séante à Thomas-de-Conac (1), remercie la Convention d’avoir sauvé la patrie par des mesures sages et vigoureuses; elle demande que tous les conspirateurs soient punis, et que nul intrigant n’habite le sol de la République; elle promet d’employer tous les instans à démasquer les charlatans en patriotisme. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [Thomas de Conac, 20 flor. II] (3). « Courage, Convention nationale, tu as bien mérité de la patrie. Les moyens fermes et vigoureux que tu viens d’employer couvrent de gloire tes travaux et t’immortalisent dans le cœur de tous les français libres. Continue avec cette même énergie, cette même fermeté à suivre tous les fils qui pourraient être ourdis contre notre sainte liberté; que rien ne t’arrête dans ta marche rapide; cours avec confiance, nos bras sont pour toi, et notre sang coulera toujours pour ta défense. Que tous les conspirateurs, les fédéralistes et les conspirateurs soient punis; que le glaive de la loi termine à l’instant leurs jours gangrenés. Que nul intrigant, nul modéré, nul égoïste, une fois connus, n’habitent le sol de la République, qu’ils en soient bannis à jamais. Quant à nous, vraies sentinelles de la liberté, nous te jurons d’employer tous nos instants à démasquer tous les charlatans en patriotisme, à dénoncer les traîtres, à maintenir la dignité du peuple français et à rendre le principe politique de l’unité de la République inébranlable par l’unité des esprits et des cœurs.» Benoist (présid.), Flandray (secret.), [et 1 signature illisible]. 26 Le 29' régiment d’infanterie légère, ci-devant chasseurs à pied de la légion des Pyrénées, demande que la victoire soit à l’ordre du jour, ainsi que la vertu et la probité. Mention honorable, insertion au bulletin (4). [s.l.n.d.] (5). « Législateurs, Vous avez mis les vertus et la probité à l’ordre du jour, il faut aussi y mettre la victoire. Elle y sera en personne jusqu’après (1) Charente-Inférieure. (2) P.V., XXXVIII, 143. B"*, 10 prair. (1er suppl*). (3) C 306, pl. 1156, p. 33. (4) P.V., XXXVIII, 143. Btn, 10 prair. (1er suppl1). (5) C 306, pl. 1156, p. 34. l’extinction des rois, des traîtres et du crime. Rappelez-vous qu’une fois vous avez demandé aux représentans de vaincre et qu’ils ont vaincu. Commandez donc la victoire, et les fléaux de l’humanité sont anéantis. La guerre à mort que vous faites aux ennemis de l’intérieur et notre courage vous donnent ce droit. Avec des bayonnettes, nous avons exterminé et mis en fuite le stupide castillan; avec l’échafaud vous avec puni les traîtres et les dissimulés. Placez dont l’étendard de la victoire au milieu de ces deux armes puissantes, les despotes le verront flotter et il sera le signal de leur défaite. Nous aussi, nous ne la perdrons pas de vue; il nous rappellera que nous devons vaincre et nous vaincrons.» Fornier (cape), Lendy ( ad jt -major) [et 3 pages de signatures illisibles]. 27 La Société populaire et révolutionnaire de Romorantin, chef-lieu de district du département de Loir-et-Cher, félicite la Convention d’avoir proclamé l’existence de l’Etre. Suprême et l’immortalité de l’âme; elle invite la Convention à rester à son poste jusqu’à ce que la patrie soit sauvée. Cette adresses annonce l’envoi d’une somme de 17,500 liv. faisant le restant de celle de 29,000 liv. que les bons sans-culottes de cette commune ont donnée patriotiquement lors de l’épuration faite par Garnier (de Saintes) dans ce district, le surplus ayant été distribué par son ordre aux plus indigens de la commune. Elle annonce encore avoir fait des dons considérables en habillement et équipement, auxquels ont voulu participer les habitans des campagnes. Cette Société a aussi équipé et monté à ses frais un cavalier jacobin, qui depuis 6 mois combat les tyrans coalisés. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Romorantin, 3 prair. II] (2) . «Représentants du peuple français, vous avez senti dans votre sagesse que l’homme éloigné depuis une longue série de siècles de la véritable morale, avait besoin d’y être ramené, et le décret immortel qui proclame la divinité et l’immortalité de l’âme, a tant fait pour elle que la malveillance est à bout; les intrigants, les êtres immoraux, les méchants enfin avaient vu avec douleur tomber la superstition en tous les alentours; mais ils savaient qu’il était un autre moyen, non moins infaillible de faire le mal en bouleversant les idées du vrai, du beau et de l’honnête, et ils l’avaient mis en usage. Les consciences étaient justement alarmées, la vertu restait privée de consolation; on prêchait hautement la doctrine la plus désolante, la divinité était méconnue, l’homme traité de bête féroce et l’âme de chimère, et les hommes qui débitaient (1) P.V., XXXVIII, 143 et 196. Bin, 9 prair. (suppl*) et 10 prair. (1er suppl*); J. Fr., n° 611. (2) C 304, pl. 1134, p. 24. 56 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE de pareilles maximes se disaient philosophes, consolateurs de l’humanité; ils étaient législateurs et avaient l’honneur de siéger parmi vous, les monstres ! Où leur doctrine abominable eût-elle donc conduit la France si des yeux clairvoyants, des âmes honnêtes, des cœurs vertueux, de vrais amis de l’humanité n’eussent lutté de pouvoir avec eux ? Ils n’ignoraient pas que la superstion et l�athéïsme, quoique diamétralement opposés, conduisent au même but et ne pouvant pas employer le premier de ces moyens, ils avaient déjà tenté le second. Quand on est coupable d’un aussi grand attentat, on ne tarde pas à commetre d’autres crimes; car où s’arrêtera dans la carrière des forfaits, celui qui commence par commettre le plus inoui ? Ils ont justifié l’idée qu’on avait droit d’avoir d’eux et le glaive de la loi a tranché le fil de leur vie coupable. Pour vous qui luttez contre tous les dangers, qui êtes en proie à la calomnie la plus atroce, qui faites le bien en dépit de la malveillance, continuez d’assurer le bonheur du peuple; qui mieux que vous sait ce qu’il faut pour le rendre heureux ? Vous avez toujours opposé jusqu’ici au poison le plus subtil, l’antidote le plus sur. Restez à votre poste, des couronnes immortelles vous sont réservées et vos noms sont écrits d’avance dans le cœur de tous les français. Les sans-culottes de la commune de Romo-rantin font don à la patrie de 17,500 liv. qu’ils vous envoient; ils ont dans d’autres circonstances, eu souvent l’avantage de faire des dons en habillement et équipement. Les campagnes de notre arrondissement veulent aussi avoir l’honneur de faire leurs offrandes patriotiques, elles ne sont pas riches, mais elles donneront de bon cœur le peu qu’elles enverront; la Société a monté et équipé à ses frais, un cavalier qui combat depuis au moins 6 mois les tyrans coalisés. S. et F. » Lefebvre, Drouet, Galiche, Lecovre. 28 La commune de Paris fait passer, par la voie des administrateurs du département de police, le total des détenus dans les maisons de justice, d’arrêt et de détention, se montant à 7,013 (1). [ Commune de Paris , 7 prair. 11; Etat des détenus au 6 prair.] (2) . Grande Force .......................... 648 Petite Force ........................... 306 Sainte Pélagie ......................... 223 Madelonnettes .......................... 290 Montprin, r. N.-D.-des-Champs ........ 62 Abbaye ................................. 107 Bicêtre ................................. 936 A la Salpêtrière ........................ 559 Chambres d’arrêt à la mairie .......... 86 Fermes ................................. 6 Luxembourg ........................... 825 Maison de Suspicion, r. de la Bourbe .... 528 (1) P.V., XXXVIII, 144. B‘n, 8 prair. (2) C 305, pl. 1144, p. 13, p.c.c. Henry, Tourlot. Brunet, rue de Buffon ................. 49 Picpus, frg St-Antoine ................. 201 Réfectoire de l’Abbaye ................. 118 Caserne des Petits Pères .............. 140 Les Anglaises, r. St-Victor ............ 144 Les Anglaises, r. de Loursine .......... 126 Caserne, r. de Sève .................... 134 Les Carmes, r. de Vaugirard .......... 325 Les Anglaises, fgr St-Antoine ......... 81 Coignard, à Picpus, n° 6 ............... 60 Ecossais, r. des Fossés-St-Victor ....... 99 St-Lazare, frg St-Lazare ............. 678 Picquenot, rue et à Bercy .............. 35 Geoffroy, r. de la Folie-Renaud ........ 24 Belhomme, rue Charonne, n° 70 . . 103 Bénédictins anglais, rue de l’Observatoire 16 Total général ........ 7,073 29 La Société populaire de Cambrai (1) assure la Convention nationale qu’elle s’est toujours ralliée autour de la représentation, et que ses membres sont prêts à verser jusqu’à la dernière goûte de leur sang pour îa défendre contre les efforts liberticides faits jusqu’ici pour la dissoudre. Elle félicite la Convention sur son décret du 18 floréal qui proclame l’existence d’un Etre Supplême et l’immortalité de l’âme, ce qui forcera le fanatisme au silence et asseoira sur des bases sacrées et à jamais inébranlables la liberté; elle prie la Convention de recevoir ses remerciemens sur son décret du 23 floréal qui accorde des secours aux habitans des campagnes. Nous vous jurons d’apprendre du haut de nos remparts, aux vils satellites des despotes qui viendroient nous attaquer, ce que valent des hommes à qui la liberté et toutes les vertus sont plus chères que la vie. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [Cambrai, 3 prair. Il] (3). « Citoyens représentans, Au milieu des violentes tempêtes qui n’ont que trop souvent battu le vaisseau de la République, la Société populaire de Cambrai a toujours conservé en vous une confiance qu’un pilote habile et expérimenté inspire, à juste titre à tout son équipage, lors même que les dangers qui l’environnent sont les plus immi-nens, en vrais jacobins les membres qui la composent se sont sans cesse ralliés autour de la représentation nationale, prêts à répandre jusqu’à la dernière goutte de leur sang pour la défendre contre les efforts liberticides faits jusqu’ici pour la dissoudre. Si telle a été toujours leur manière de vous prouver leur reconnaissance pour vos immenses travaux, pour tout ce que vous avez fait pour le bonheur du peuple, jugez, Citoyens représentans, de ce qu’il ont dû éprouver lorsqu’ils ont appris que d’une main hardie vous avez arraché à nos pervers ennemis l’arme la (1) Nord. (2) P.V., XXXVIII, 144. Btn, 10 prair. (1er suppl*) (3) C 306, pl. 1156, p. 36. 56 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE de pareilles maximes se disaient philosophes, consolateurs de l’humanité; ils étaient législateurs et avaient l’honneur de siéger parmi vous, les monstres ! Où leur doctrine abominable eût-elle donc conduit la France si des yeux clairvoyants, des âmes honnêtes, des cœurs vertueux, de vrais amis de l’humanité n’eussent lutté de pouvoir avec eux ? Ils n’ignoraient pas que la superstion et l�athéïsme, quoique diamétralement opposés, conduisent au même but et ne pouvant pas employer le premier de ces moyens, ils avaient déjà tenté le second. Quand on est coupable d’un aussi grand attentat, on ne tarde pas à commetre d’autres crimes; car où s’arrêtera dans la carrière des forfaits, celui qui commence par commettre le plus inoui ? Ils ont justifié l’idée qu’on avait droit d’avoir d’eux et le glaive de la loi a tranché le fil de leur vie coupable. Pour vous qui luttez contre tous les dangers, qui êtes en proie à la calomnie la plus atroce, qui faites le bien en dépit de la malveillance, continuez d’assurer le bonheur du peuple; qui mieux que vous sait ce qu’il faut pour le rendre heureux ? Vous avez toujours opposé jusqu’ici au poison le plus subtil, l’antidote le plus sur. Restez à votre poste, des couronnes immortelles vous sont réservées et vos noms sont écrits d’avance dans le cœur de tous les français. Les sans-culottes de la commune de Romo-rantin font don à la patrie de 17,500 liv. qu’ils vous envoient; ils ont dans d’autres circonstances, eu souvent l’avantage de faire des dons en habillement et équipement. Les campagnes de notre arrondissement veulent aussi avoir l’honneur de faire leurs offrandes patriotiques, elles ne sont pas riches, mais elles donneront de bon cœur le peu qu’elles enverront; la Société a monté et équipé à ses frais, un cavalier qui combat depuis au moins 6 mois les tyrans coalisés. S. et F. » Lefebvre, Drouet, Galiche, Lecovre. 28 La commune de Paris fait passer, par la voie des administrateurs du département de police, le total des détenus dans les maisons de justice, d’arrêt et de détention, se montant à 7,013 (1). [ Commune de Paris , 7 prair. 11; Etat des détenus au 6 prair.] (2) . Grande Force .......................... 648 Petite Force ........................... 306 Sainte Pélagie ......................... 223 Madelonnettes .......................... 290 Montprin, r. N.-D.-des-Champs ........ 62 Abbaye ................................. 107 Bicêtre ................................. 936 A la Salpêtrière ........................ 559 Chambres d’arrêt à la mairie .......... 86 Fermes ................................. 6 Luxembourg ........................... 825 Maison de Suspicion, r. de la Bourbe .... 528 (1) P.V., XXXVIII, 144. B‘n, 8 prair. (2) C 305, pl. 1144, p. 13, p.c.c. Henry, Tourlot. Brunet, rue de Buffon ................. 49 Picpus, frg St-Antoine ................. 201 Réfectoire de l’Abbaye ................. 118 Caserne des Petits Pères .............. 140 Les Anglaises, r. St-Victor ............ 144 Les Anglaises, r. de Loursine .......... 126 Caserne, r. de Sève .................... 134 Les Carmes, r. de Vaugirard .......... 325 Les Anglaises, fgr St-Antoine ......... 81 Coignard, à Picpus, n° 6 ............... 60 Ecossais, r. des Fossés-St-Victor ....... 99 St-Lazare, frg St-Lazare ............. 678 Picquenot, rue et à Bercy .............. 35 Geoffroy, r. de la Folie-Renaud ........ 24 Belhomme, rue Charonne, n° 70 . . 103 Bénédictins anglais, rue de l’Observatoire 16 Total général ........ 7,073 29 La Société populaire de Cambrai (1) assure la Convention nationale qu’elle s’est toujours ralliée autour de la représentation, et que ses membres sont prêts à verser jusqu’à la dernière goûte de leur sang pour îa défendre contre les efforts liberticides faits jusqu’ici pour la dissoudre. Elle félicite la Convention sur son décret du 18 floréal qui proclame l’existence d’un Etre Supplême et l’immortalité de l’âme, ce qui forcera le fanatisme au silence et asseoira sur des bases sacrées et à jamais inébranlables la liberté; elle prie la Convention de recevoir ses remerciemens sur son décret du 23 floréal qui accorde des secours aux habitans des campagnes. Nous vous jurons d’apprendre du haut de nos remparts, aux vils satellites des despotes qui viendroient nous attaquer, ce que valent des hommes à qui la liberté et toutes les vertus sont plus chères que la vie. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [Cambrai, 3 prair. Il] (3). « Citoyens représentans, Au milieu des violentes tempêtes qui n’ont que trop souvent battu le vaisseau de la République, la Société populaire de Cambrai a toujours conservé en vous une confiance qu’un pilote habile et expérimenté inspire, à juste titre à tout son équipage, lors même que les dangers qui l’environnent sont les plus immi-nens, en vrais jacobins les membres qui la composent se sont sans cesse ralliés autour de la représentation nationale, prêts à répandre jusqu’à la dernière goutte de leur sang pour la défendre contre les efforts liberticides faits jusqu’ici pour la dissoudre. Si telle a été toujours leur manière de vous prouver leur reconnaissance pour vos immenses travaux, pour tout ce que vous avez fait pour le bonheur du peuple, jugez, Citoyens représentans, de ce qu’il ont dû éprouver lorsqu’ils ont appris que d’une main hardie vous avez arraché à nos pervers ennemis l’arme la (1) Nord. (2) P.V., XXXVIII, 144. Btn, 10 prair. (1er suppl*) (3) C 306, pl. 1156, p. 36.