[Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES. | <> nivôse an II . , dli représentant du peuple Beauchamp, tous les esprits ont été volcanisés, l’homme suspect a tremblé ; le peuple a reconnu en lui l’un de ses pères; le citoyen vertueux, son ami, l’homme coupable, un juge inexorable. C’est à ce représentant, ainsi qu’à son col¬ lègue Dherbez, que nous devons notre régéné¬ ration, et le premier usage que nous en voulons faire est d’élever nos cœurs vers la représen¬ tation nationale, de bénir ses glorieux travaux, de lui jurer amour, constance et fraternité, et enfin de la conjurer, au nom de tous nos conci¬ toyens, de ne point abandonner son poste. XII. ÜN MEMBRE ANNONCE QUE LA RÉVOLUTION DES OPINIONS RELIGIEUSES S’EST FAITE A NIORT SANS AUCUN EFFORT (1). Compte rendu du Bulletin de la Convention (2). Un m.em.bre annonce à la Convention que la révolution des opinions religieuses s’est faite à Niort sans aucun effort. Les habitants de cette ville y ont eux-mêmes brisé les hochets du fanatisme et consacré leur temple à la raison, après en avoir extrait ni marcs 6 onces 4 gros d’argenterie, 32 marcs 5 onces de galons et une petite couronne en pierreries, qu’ils adressent à la Convention. Les étoffes et le linge ont été déposés au district pour être vendus au profit de la République; le cuivre, le fer et les cloches à l’arsenal, pour être convertis en armes et en canons. Les habitants de cette ville se sont empressés de fournir aux militaires qui sont dans les hôpitaux, les linges et chemises qui leur manquaient ; ils en ont en outre envoyé 400 an commissaire-ordonnateur ; les épouses travail¬ lent journellement pour les défenseurs de la patrie; ils assurent enfin qu’ils ne cesseront de bien mériter de la patrie . Mention honorable. XIII. Une députation de la Société populaire de Bourges fait un don patriotique et présente diverses mesures de Salut public (3). Compte rendu du Bulletin de la Convention (4), Une députation de la Société populaire de Bourges, département du Cher, offre 2 marcs 2 onces 7 gros d’or, 380 marcs 1 once 2 gros (1) Le don patriotique de la commune de Niort n’est pas inséré au procès-verbal de la séance du 5 nivôse an II; mais il en est fait mention dans le Bulletin de la Convention de cette séance. (2) Second supplément au Bulletin de la Convention nationale de la séance du 5 nivôse an II (mercredi 25 décembre 1793. (3) L’admission à la barre de la Société popu¬ laire de Bourges, ’�n’est pas mentionnée au procès-verbal de la séance du 5 nivôse, mais on en trouve un extrait de l’adresse qu’elle présenta dans le Bulle¬ tin de la Convention de cette séance. \ (4) Second supplément au Bulletin de la Convention nationale de la séance du 5 nivôse an II (mercredi 25 25 décembre 1793). d’argent, 10 mares 4 onces 4 gros de galon d’or, et deux bourses à jetons brodées en or; Je tout provenant des dons volontaires faits dans le sein de la société. Elle déclare qu’elle a remis à la municipalité un nombre considérable de chemises, des bas, souliers et antres objets donnés pour les défen¬ seurs de la patrie. Elle invite la Convention à rester à son poste jusqu’à la paix; approuve la mort de la race Capet et des Girondins; demande la vengeance des lois sur le parti des étrangers dont le «omit» de Salut public tient le fil. « Vous venez, dit-elle, d’envelopper du filet républicain, les ci-devant fermiers-généraux, intendants et agents d’émi¬ grés; fixez le maximum du bénéfice qu’ont dû faire les premiers sur leurs fermes, et faites leur regorger le surplus; faites rendre compte aux seconds de leur fortune avant leur entrée en fonctions, et envoyez les derniers an tribunal révolutionnaire. Que les négociants, qui ont calculé d’une manière atroce sur les subsis¬ tances du peuple et souri à la rébellion de Lyon, soient arrêtés comme suspects et taxés révolu - tionnairement ; mettez enfin un terme à l’ambi¬ tion des riches égoïstes qui se comptent avant leur patrie, et dont l’or ne sert qu’à travailler à la contre-révolution et à égarer les citoyens peu aisés, en fixant un maximum de fortune par tête. » Elle finit par annoncer qu’elle n’a ni prêtres, ni églises, que décadi dernier elle a inauguré le �temple qu’elle a dédié à l’Unité, la Liberté et l’Égalité et que cette cérémonie civique a été suivie du mariage de qnatre jeunes filles de sans-culottes qui ont été dotées de chacune 1,000 liv. CONVENTION NATIONALE Séance du 6 nivôse anQ (Lundi, 26 décembre 1793) Les autorités constituées et la Société popu¬ laire de Crécy, département de Seine-et-Marne, font part des mesures qu’elles ont prises pour apaiser les troubles qui s’étaient élevés dans les environs de Coulommiers, sur la simple nouvelle qu’elles en ont reçue, et sans en être requises; elles invitent la Convention à rester à son poste jusqu’à la paix. Mention honorable, insertion au « Bulletin » (1). — Les citoyens de Fougères envoient un mémoire justificatif de la conduite qu’ils ont tenue lors de l’entrée des brigands dans cette commune. Ils disent que les mauvaises dispositions de l’offir cier qui commandait les troupes de la République (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 28, p. . 101