SÉANCE DU 5 FLORÉAL AN U (24 AVRIL 1794) - PIÈCES ANNEXES 287 tez ni les clameurs de l’aristocratie agonisante ni les murmures sourds des prétendus modérés qui voudraient la contre-révolution par humanité. Posez la dernière pierre au majestueux édifice que vous avez élevé et vous recevrez le fruit de vos pénibles travaux quand vous entendrez la France proclamer à jamais la gloire de la Montagne et le bonheur de l’univers. Plus de rois, plus de prêtres, plus de nobles. Périsse le crime et le vice ! Que la vertu soit à l’ordre du jour, voilà notre devise ». CXVI [La Sté popul. de Pleumartin, à la Conv.; 21 germ. II ] (1). « Citoyens représentans, La République vient de triompher des intri-gans et des scélérats qui avaient osé tramer la dissolution de la représentation nationale; par votre infatigable activité leurs complots ont été déjoués et ils ont subi le sort qui attend tous les conspirateurs. Restez à votre poste, Représentans, continuez à déployer ce grand caractère qui n’appartient qu’à un peuple républicain, et vous ferez le bonheur des français. Nous faisons passer au ministre de la guerre 72 chemises, 24 paires de souliers et une paire de guêtres provenant des dons patriotiques de cette commune ». Marnay (p résid.) , Ribet (secret.) , Jourde (secret.) . CXVH [La Sté popul. de Peyrat, à la Conv.; 20 germ. U] (2). « Citoyens représentans, Vous avez encore une fois bien mérité de la patrie, Dignes représentans du peuple français, vous dit la société populaire de Peyrat-la-Mon-tagne. Par votre surveillance infatigable vous avez déjoué la conspiration monstrueuse qui s’était tramée contre la représentation nationale et toute la liberté si chérie des français. En vain les tyrans coalisés se tourmentent en tous sens pour détruire vos glorieux travaux, leurs trames odieuses et leurs trahisons sont des preuves certaines de leur impuissance; tous leurs efforts viennent se briser contre les rochers de la Montagne; ils apprendront par leur propre expérience ces lâches protecteurs des français révoltés, que la honte suit toujours le parti des rebelles et que des républicains sont invincibles quand ils combattent pour leur liberté. Redoublez de soins et de vigilance, mandataires du peuple souverain, de là dépend le salut de la (1) C 303, pl. 1102, p. 23. Départ, de la Vienne. (2) C 203, pl. 1102, p. 24. Ci-devant Peyrat-de-Bellac (Hte-Vienne). patrie. La société populaire de Peyrat-la-Mon-tagne vous assure de la plus vive reconnaissance et vous invite à rester à votre poste jusqu’à la destruction entière des tyrans. Ils ne méritent ni paix ni trêve, tous les bons français ont juré leur perte, ils seront fidèles à leur serment. Vive la Montagne, vive la République une et indivisible ». Demalleret ( présid .), Coulisson, Vermonteil. CXVIII [La Sté popul. de Paimbeuf, à la Conv.; s.d.] (1). « Mandataires du peuple, De nouveaux complots ourdis par des hommes dont le patriotisme affecté était d’autant plus dangereux qu’il pouvait plus sûrement tromper le peuple, viennent d’être déjoués par votre courage, votre activité. La surveillance infatigable du Comité de salut public a conjuré les nouveaux dangers dont la République était menacée. Vous avez fait une justice prompte de ces scélérats qui deshonoraient le nom de citoyen. Courage, Législateurs, frappez et n’épargnez aucun coupable. Que tous les factieux, quelle que soit la part qu’ils ont prise dans la conjuration, tombent sous le glaive de la loi. Que tous les agioteurs apprennent de votre sévérité que le même sort attend ceux qui seraient tentés de les imiter, et que les républicains sont décidés à écraser le reste des insectes du marais qui ne peuvent atteindre à la hauteur de la Montagne. Soyez terribles pour les ennemis de la révolution. Restez à votre poste jusqu’à ce que les fripons disparaissent du sol de la liberté et que le règne de la vertu soit solidement établi sur les bases que votre sagesse a placées. Pour nous, Législateurs, fermes à notre poste nous surveillerons les ennemis du peuple et nous démasquerons les hypocrites qui conspirent sourdement contre la liberté. Ainsi chacun de nous faisant son devoir, le triomphe sera certain et nous jouirons bientôt sous vos auspices des douceurs de l’âge d’or ». Barien (présid.), Clericeau (secrét.), père et fils, Mornay (secrét.). CXIX [La Sté popul. de Pont-Levoy, à la Conv.; 20 germ. Il ] (2). « Législateurs, La Société populaire de Pont-Levoy a toujours applaudi aux grandes mesures de salut public que les circonstances orageuses où se trouve le peuple français ont rendu nécessaires et dont votre infatigable surveillance a assuré l’exécution et l’application dans toute la République. Nous avons appris avec indignation qu’une (1) C 303, pl. 1102, p. 25. (2) C 303, pl. 1102, p. 26. Départ, du Loir-et-Cher. SÉANCE DU 5 FLORÉAL AN U (24 AVRIL 1794) - PIÈCES ANNEXES 287 tez ni les clameurs de l’aristocratie agonisante ni les murmures sourds des prétendus modérés qui voudraient la contre-révolution par humanité. Posez la dernière pierre au majestueux édifice que vous avez élevé et vous recevrez le fruit de vos pénibles travaux quand vous entendrez la France proclamer à jamais la gloire de la Montagne et le bonheur de l’univers. Plus de rois, plus de prêtres, plus de nobles. Périsse le crime et le vice ! Que la vertu soit à l’ordre du jour, voilà notre devise ». CXVI [La Sté popul. de Pleumartin, à la Conv.; 21 germ. II ] (1). « Citoyens représentans, La République vient de triompher des intri-gans et des scélérats qui avaient osé tramer la dissolution de la représentation nationale; par votre infatigable activité leurs complots ont été déjoués et ils ont subi le sort qui attend tous les conspirateurs. Restez à votre poste, Représentans, continuez à déployer ce grand caractère qui n’appartient qu’à un peuple républicain, et vous ferez le bonheur des français. Nous faisons passer au ministre de la guerre 72 chemises, 24 paires de souliers et une paire de guêtres provenant des dons patriotiques de cette commune ». Marnay (p résid.) , Ribet (secret.) , Jourde (secret.) . CXVH [La Sté popul. de Peyrat, à la Conv.; 20 germ. U] (2). « Citoyens représentans, Vous avez encore une fois bien mérité de la patrie, Dignes représentans du peuple français, vous dit la société populaire de Peyrat-la-Mon-tagne. Par votre surveillance infatigable vous avez déjoué la conspiration monstrueuse qui s’était tramée contre la représentation nationale et toute la liberté si chérie des français. En vain les tyrans coalisés se tourmentent en tous sens pour détruire vos glorieux travaux, leurs trames odieuses et leurs trahisons sont des preuves certaines de leur impuissance; tous leurs efforts viennent se briser contre les rochers de la Montagne; ils apprendront par leur propre expérience ces lâches protecteurs des français révoltés, que la honte suit toujours le parti des rebelles et que des républicains sont invincibles quand ils combattent pour leur liberté. Redoublez de soins et de vigilance, mandataires du peuple souverain, de là dépend le salut de la (1) C 303, pl. 1102, p. 23. Départ, de la Vienne. (2) C 203, pl. 1102, p. 24. Ci-devant Peyrat-de-Bellac (Hte-Vienne). patrie. La société populaire de Peyrat-la-Mon-tagne vous assure de la plus vive reconnaissance et vous invite à rester à votre poste jusqu’à la destruction entière des tyrans. Ils ne méritent ni paix ni trêve, tous les bons français ont juré leur perte, ils seront fidèles à leur serment. Vive la Montagne, vive la République une et indivisible ». Demalleret ( présid .), Coulisson, Vermonteil. CXVIII [La Sté popul. de Paimbeuf, à la Conv.; s.d.] (1). « Mandataires du peuple, De nouveaux complots ourdis par des hommes dont le patriotisme affecté était d’autant plus dangereux qu’il pouvait plus sûrement tromper le peuple, viennent d’être déjoués par votre courage, votre activité. La surveillance infatigable du Comité de salut public a conjuré les nouveaux dangers dont la République était menacée. Vous avez fait une justice prompte de ces scélérats qui deshonoraient le nom de citoyen. Courage, Législateurs, frappez et n’épargnez aucun coupable. Que tous les factieux, quelle que soit la part qu’ils ont prise dans la conjuration, tombent sous le glaive de la loi. Que tous les agioteurs apprennent de votre sévérité que le même sort attend ceux qui seraient tentés de les imiter, et que les républicains sont décidés à écraser le reste des insectes du marais qui ne peuvent atteindre à la hauteur de la Montagne. Soyez terribles pour les ennemis de la révolution. Restez à votre poste jusqu’à ce que les fripons disparaissent du sol de la liberté et que le règne de la vertu soit solidement établi sur les bases que votre sagesse a placées. Pour nous, Législateurs, fermes à notre poste nous surveillerons les ennemis du peuple et nous démasquerons les hypocrites qui conspirent sourdement contre la liberté. Ainsi chacun de nous faisant son devoir, le triomphe sera certain et nous jouirons bientôt sous vos auspices des douceurs de l’âge d’or ». Barien (présid.), Clericeau (secrét.), père et fils, Mornay (secrét.). CXIX [La Sté popul. de Pont-Levoy, à la Conv.; 20 germ. Il ] (2). « Législateurs, La Société populaire de Pont-Levoy a toujours applaudi aux grandes mesures de salut public que les circonstances orageuses où se trouve le peuple français ont rendu nécessaires et dont votre infatigable surveillance a assuré l’exécution et l’application dans toute la République. Nous avons appris avec indignation qu’une (1) C 303, pl. 1102, p. 25. (2) C 303, pl. 1102, p. 26. Départ, du Loir-et-Cher. 288 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE conspiration nouvelle s’élevait autour de vous et que les chefs de ce complot ténébreux siégeaient au sein de la représentation nationale. Au cri de la patrie alarmée, toutes les Sociétés populaires, tous les postes avancés ont sonné le tocsin. La France s’est levée encore une fois. Point de grâce aux traîtres, allait-elle vous dire; mais déjà vous aviez déconcerté les mesures des contre-révolutionnaires, déjà vous les aviez marqués du sceau de la réprobation, déjà leurs têtes tombaient sous le glaive de la loi, déjà vous en aviez fait un sacrifice expiatoire à la majesté nationale. En ces mêmes sociétés tous les bons citoyens n’eurent plus d’autre tâche à remplir que celle de vous féliciter de ce nouveau triomphe et de vous rendre grâce d’avoir sauvé encore une fois la chose publique. Représentans, n’oubliez jamais que les législateurs appelés à la régénération d’une grande nation et chargés de travailler à la confection du code des lois, marchent nécessairement entre deux écueils également dangereux : l’or de la séduction et le stylet de l’obscur et sombre contre-révolutionnaire. Sachez toujours les mépriser; que dans la glorieuse carrière que vous avez à parcourir, rien ne ralentisse votre marche majestueuse; que rien ne trouble votre union; que le poison de la corruption ne souille jamais le sanctuaire de la liberté dont vous avez été jusqu’à ce jour les adorateurs fidèles. A la hauteur où vous êtes élevés, l’œil de la malveillance ne saurait vous atteindre; c’est bien loin au dessous que se forment les orages de l’aristocratie. Lancez la foudre d’en haut et que la France, jouissant enfin d’un ciel pur et inaltérable, reçoive de ses représentans le bienfait d’une constitution vraiment républicaine ». Lasnier ( présid .), Guillemard (secret.), [et 3 signatures illisibles]. cxx [La Sté popul. de Pont-Scorff, à la Conv.; 17 germ. Il ] (1). « Citoyens, Quoiqu’ ensevelis dans une campagne isolée, les rayons de la raison qui siège sur la Montagne que nous ne cesserons de chérir, jaillissent, couvrent la surface de la terre, dessillent les yeux aux égarés et viennent encore de déjouer les criminels complots et les conjurations perfides d’une faction dont les chefs ont tant de fois souillé le temple d’où émanent les loix et où siègent la vertu et le salut public. Grande cité ! Hébert, ce débitant de sarcasmes, Clootz, ce radoteur se disant orateur du genre humain, Vincent, Ronsin et semblables, te voulaient livrer, et toute la République, à l’exécration des ennemis coalisés ! Qu’avez-vous fait, scélérats, vous avez provoqué la Raison dans son temple, (1) C 303, pl. 1102, p. 27. Départ, du Morbihan. vous l’avez sacrifiée à la soif insatiable que l’or que Georges et son maudit ministre Pitt ont sçu répandre dans vos âmes vénales, vous êtes les vils satellites des satellites de la Cour anglicane; vous êtes des parjures, vous êtes des profanes, vous avez infecté le temple des loix; vous avez heurté les droits sacrés de l’homme; vous avez attenté au renversement de la République pour faire naître, ou plutôt résusciter la tyrannie, vous méritez la mort, et si vous ne l’avez déjà subie, votre crime l’appelle. Augustes représentans, vous venez encore par la découverte de cette conspiration inhumaine d’étençonner (sic) de vos bras invincibles les droits de l’homme et la constitution républicaine; agréez nos félicitations. Au nom de la patrie, nous vous supplions de rester inébranlables à votre poste, achevez de donner au tableau de la République les derniers coups de pinceau. Conduisez au port le vaisseau sacré de l’Etat et si les vils ennemis de notre bonheur, de notre liberté, entravent votre marche, Criez aux français républicains habitants des landes et des montagnes, ils voleront sur le champ à votre secours, ils ont des bras et en vrais bretons ils savent les remuer. Vivre libre ou mourir est notre devise ». Trentignan (présid.) , Guioneau, Jacob, Degermann, Even, Guyardet, Lelièvre, Jegoudez fils, Pirote, [et 3 signatures illisibles] . P.S. — Nous avons déposé sur l’autel de la patrie au district de Hennebont 19 marcs-et-demi d’argent en monuments d’églises, 139 livres de cuivre. C’est un faible don, quoi qu’il en soit il exprime le vœu prononcé des vrais amis de la République. CXXI [La Sté popul. de Pertuis, à la Conv.; 19 germ. in a). « Représentants, Si nous avons frémi d’horreur en apprenant l’infernal complot qui s’était formé autour de vous, nous nous sommes réjouis en apprenant aussitôt la punition des traîtres qui sous les dehors du patriotisme voulaient détruire la liberté, exterminer les défenseurs et redonner des fers à leur patrie. Nous applaudissons à la vigilance et au zèle infatigable qui vous a fait surmonter tous les obstacles que vous avez rencontrés dans votre glorieuse carrière. Représentants d’un grand peuple qui vous chérit comme ses bienfaiteurs, continuez avec vigueur le grand œuvre de son bonheur, et comptez sur lui comme il compte sur vous. Périssent tous les tyrans, tous les traîtres, et que la République triomphe, voilà nos vœux et le but de tous nos efforts ». Cornarel (présid.), Marlet, Chansaud, Julien, Santerre, Jullien (secrét.), Banier. (1) C 303, pl. 1102, p. 28. Départ, du Vaucluse. 288 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE conspiration nouvelle s’élevait autour de vous et que les chefs de ce complot ténébreux siégeaient au sein de la représentation nationale. Au cri de la patrie alarmée, toutes les Sociétés populaires, tous les postes avancés ont sonné le tocsin. La France s’est levée encore une fois. Point de grâce aux traîtres, allait-elle vous dire; mais déjà vous aviez déconcerté les mesures des contre-révolutionnaires, déjà vous les aviez marqués du sceau de la réprobation, déjà leurs têtes tombaient sous le glaive de la loi, déjà vous en aviez fait un sacrifice expiatoire à la majesté nationale. En ces mêmes sociétés tous les bons citoyens n’eurent plus d’autre tâche à remplir que celle de vous féliciter de ce nouveau triomphe et de vous rendre grâce d’avoir sauvé encore une fois la chose publique. Représentans, n’oubliez jamais que les législateurs appelés à la régénération d’une grande nation et chargés de travailler à la confection du code des lois, marchent nécessairement entre deux écueils également dangereux : l’or de la séduction et le stylet de l’obscur et sombre contre-révolutionnaire. Sachez toujours les mépriser; que dans la glorieuse carrière que vous avez à parcourir, rien ne ralentisse votre marche majestueuse; que rien ne trouble votre union; que le poison de la corruption ne souille jamais le sanctuaire de la liberté dont vous avez été jusqu’à ce jour les adorateurs fidèles. A la hauteur où vous êtes élevés, l’œil de la malveillance ne saurait vous atteindre; c’est bien loin au dessous que se forment les orages de l’aristocratie. Lancez la foudre d’en haut et que la France, jouissant enfin d’un ciel pur et inaltérable, reçoive de ses représentans le bienfait d’une constitution vraiment républicaine ». Lasnier ( présid .), Guillemard (secret.), [et 3 signatures illisibles]. cxx [La Sté popul. de Pont-Scorff, à la Conv.; 17 germ. Il ] (1). « Citoyens, Quoiqu’ ensevelis dans une campagne isolée, les rayons de la raison qui siège sur la Montagne que nous ne cesserons de chérir, jaillissent, couvrent la surface de la terre, dessillent les yeux aux égarés et viennent encore de déjouer les criminels complots et les conjurations perfides d’une faction dont les chefs ont tant de fois souillé le temple d’où émanent les loix et où siègent la vertu et le salut public. Grande cité ! Hébert, ce débitant de sarcasmes, Clootz, ce radoteur se disant orateur du genre humain, Vincent, Ronsin et semblables, te voulaient livrer, et toute la République, à l’exécration des ennemis coalisés ! Qu’avez-vous fait, scélérats, vous avez provoqué la Raison dans son temple, (1) C 303, pl. 1102, p. 27. Départ, du Morbihan. vous l’avez sacrifiée à la soif insatiable que l’or que Georges et son maudit ministre Pitt ont sçu répandre dans vos âmes vénales, vous êtes les vils satellites des satellites de la Cour anglicane; vous êtes des parjures, vous êtes des profanes, vous avez infecté le temple des loix; vous avez heurté les droits sacrés de l’homme; vous avez attenté au renversement de la République pour faire naître, ou plutôt résusciter la tyrannie, vous méritez la mort, et si vous ne l’avez déjà subie, votre crime l’appelle. Augustes représentans, vous venez encore par la découverte de cette conspiration inhumaine d’étençonner (sic) de vos bras invincibles les droits de l’homme et la constitution républicaine; agréez nos félicitations. Au nom de la patrie, nous vous supplions de rester inébranlables à votre poste, achevez de donner au tableau de la République les derniers coups de pinceau. Conduisez au port le vaisseau sacré de l’Etat et si les vils ennemis de notre bonheur, de notre liberté, entravent votre marche, Criez aux français républicains habitants des landes et des montagnes, ils voleront sur le champ à votre secours, ils ont des bras et en vrais bretons ils savent les remuer. Vivre libre ou mourir est notre devise ». Trentignan (présid.) , Guioneau, Jacob, Degermann, Even, Guyardet, Lelièvre, Jegoudez fils, Pirote, [et 3 signatures illisibles] . P.S. — Nous avons déposé sur l’autel de la patrie au district de Hennebont 19 marcs-et-demi d’argent en monuments d’églises, 139 livres de cuivre. C’est un faible don, quoi qu’il en soit il exprime le vœu prononcé des vrais amis de la République. CXXI [La Sté popul. de Pertuis, à la Conv.; 19 germ. in a). « Représentants, Si nous avons frémi d’horreur en apprenant l’infernal complot qui s’était formé autour de vous, nous nous sommes réjouis en apprenant aussitôt la punition des traîtres qui sous les dehors du patriotisme voulaient détruire la liberté, exterminer les défenseurs et redonner des fers à leur patrie. Nous applaudissons à la vigilance et au zèle infatigable qui vous a fait surmonter tous les obstacles que vous avez rencontrés dans votre glorieuse carrière. Représentants d’un grand peuple qui vous chérit comme ses bienfaiteurs, continuez avec vigueur le grand œuvre de son bonheur, et comptez sur lui comme il compte sur vous. Périssent tous les tyrans, tous les traîtres, et que la République triomphe, voilà nos vœux et le but de tous nos efforts ». Cornarel (présid.), Marlet, Chansaud, Julien, Santerre, Jullien (secrét.), Banier. (1) C 303, pl. 1102, p. 28. Départ, du Vaucluse.