|[Assemblée nationale.] ARCHIVES PA Adresse de la municipalité de Bréville, qui, faisant part du serment civique de son curé, a assuré l’Assemblée de son dévouement à la Constitution. Le procès-verbal est joint à cette adresse. Lettre et extrait des registres delà municipalité de l’Avanfranohe, district de Boussac, département de la Creuse, qui fait part que tous les ecclésiastiques fonctionnaires publics prêtent le serment. Lettre de M. Forel, de l’Oratoire, qui demande à l’Assemblée de s’occuper d’une loi qui ordonne que l’office du culte se fasse en français. Lettre des officiers municipaux de Pontpoint, département de l’Oise, canton de Pont-Sainte-Maxence, avec l’extrait des registres de la municipalité, qui annonce le serment des ecclésiastiques de cette municipalité. Procès-verbal de la prestation du serment, décrété par l’Assemblée nationale le 27 novembre dernier, par les ecclésiastiques fonctionnaires publics dans la paroisse épiscopale de Cahors. Lettre de la municipalité et garde nationale de Savigny-sur-Orge et Grand-Vaux, des curé et vicaire réellement aimés et chéris de leurs paroissiens. Lettre de M. le procureur général syndic du département de l’Aisne, contenant le procès-verbal de l’élection de M. Royer, curé de Ghavanes, membre de l’Assemblée nationale, à l’évêché de ce département, vacant par la mort de l’évêque de Belley. (L’Assemblée ordonne une mention honorable de ces différentes lettres et adresses dans le procès-verbal). M. ’W’oulland, secrétaire , donne lecture de la lettre suivante adressée àM. le Président de l’Assemblée par le commissaire du roi au district de Vannes, département du Morbihan : « Monsieur le Président, un commissaire du roi, citoyen, croit devoir s’adresser direct ment, à l’Assemblée, pour lui faire part des événements malheureux arrivés sous nos murs. Le sang de nos frères a coulé. 11 crie vengeance contre nos ennemis. Les malheureux habitants des campagnes ne le sont pas. Ils ne sont que des instruments qu’on fait mouvoir, et les tristes victimes de leur insurrection. Il n’est peut-être pas un canton de la France où le paysan ayant un idiome séparé du langage vulgaire, est aussi simple, aussi facile à conduire, et où par conséquent les prêtres et tous les ennemis de la Révolution aient plus d’influence. « Une lettre circulaire de notre évêque à ses curés, des prônes qui l’avaient suivie, et des assemblées tumultueuses, où l’on s’était permis d’adopter des pétitions, qui ne tendaient rien moins qu’à tout renverser, avaient poussé l’effervescence à son comble. « Nos frères de Lorient, à qui nous avions communiqué nos inquiétudes, nous avaient envoyé des secours puissants, leur présence en avait imposé; et, croyant que le calme allait renaître, nous avions remercié un grand nombre de nos militaires citoyens, et de citoyens militaires de la ville patriote. Us partirent samedi malin, après avoir reçu des témoignages de notre reconnaissance. Il nous resta quatre pièces d’artillerie, une compagnie d’artilleurs, la compagnie de dragons, et un corps de jeunes volontaires. « Les recteurs ou curés de notre ville, ayant enfin consenti à lire à leurs prôues l'instruction de l’Assemblée, au sujet du fatal serment des prê-LEMENTAIRES. [19 février 1791. J £97 très, nous croyions voir renaître la paix parmi nous, quand ce même jour, dimanche 13 du courant, une patrouille composée de cinq dr.igons, fut fusillée vers le midi; quatre furent blessés, dont un assez grièvement; les cinq chevaux et leurs harnais f urent couverts de dragées, et aucuns de nos braves frères de Lorient n’en seraient revenus, si les fusils au lieu d’être chargés à plomb l’avaient été à balle; leur rentrée dans la ville y répandit l’alarme. L’on battit la générale, les différents corps et tous les bons citoyens prirent les armes, le drapeau rouge et les officiers munici paux marchèrent à la tête