[Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES. ) *5 SXrÆ 657 La Société applaudit avec transport au ré¬ présentant Cavaignac, et arrête sa proposition. Constantin, 'président ; Lebé, Carde, secré¬ taires. Les membres de la Société populaire de l’He-Jourdain se félicitent d’avoir eu parmi eux le représentant du peuple Dartigoeyte. « Son rappel, disent-ils, a été pour nous un coup de foudre, et si les circonstances déterminent jamais à en¬ voyer dans notre pays un représentant du peuple, nous demandons que ce soit Dartigoyete [Dar¬ tigoeyte] ». Insertion au « Bulletin » (1). Suit la lettre de la Société montagnarde et sans-culotte de Vlsle-Jourdain (2). La Société montagnarde et sans-culotte de Vlsle - Jourdain, à la Convention nationale. « Citoyens législateurs, « Nous venons d’être électrisés par un rocher de la Montagne sainte écumant de civisme et de chaleur brûlante dont vous l’avez imprégné. Tels des globes de feu vomis par les volcans embrasent au loin et entraînent tout ce qui se rencontre sur leur passage, tel Dartigoeyte, sortant de notre sein, enflamme et sans-oulot-tise tout ce qui se trouve sur ses pas. Il a paru au milieu de nous, citoyens législateurs, avec la franchise des enfants de la liberté et de l’éga¬ lité; il nous a prêché la doctrine de nos pères constitutionnels; nous l’avons écouté avec d’autant plus de plaisir qu’elle était conforme à nos principes et qu’elle n-ous a confirmés dans l’idée que nous avions conçue d’un franc et vrai montagnard. L’apostolat de votre col¬ lègue, citoyens législateurs, a produit dans cette ville la commotion la plus salutaire : l’empire des sans-culottes se consolide et s’agrandit d’une manière difficile à peindre; l’aristocratie n’offre plus qu’un squelette sec et hideux et le fana¬ tisme expirant attend que vous terminiez par le coup de grâce les convulsions de son agonie. La présence de Dartigoeyte aurait encore pro¬ duit de bons effets dans ces contrées. Son rap¬ pel a été pour nous un coup de foudre, mais la sagesse de vos décrets nous apprit de long¬ temps à nous interdire toute réflexion. Cepen¬ dant si les circonstances vous déterminent jamais, sauveurs de la patrie, à envoyer parmi nous des représentants du peuple, nous vous demandons, au nom de l’intérêt public, de con¬ fier encore cette mission à Dartigoeyte; elle lui sera due par la confiance dont il jouit ici et par les miracles qu’il y a opérés. » (Suivent 26 signatures.) (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 26, p. 380. (2) Archives nationales, carton G 285, dossier 833. lr* SÉRIE. T. LXXX. Les administrateurs du district de Crépy, dé¬ partement de l’Oise, font part à la Convention nationale que la commune de Ducy [Duvr], de leur district, leur a fait remettre l’argenterie de son église, et que le citoyen Bordelet, de la commune du Plessis-BelleviUe, a aussi remis un calice et une chasuble, qu’il avait pour le service de sa chapelle. Mention honorable, insertion au « Bulletin » (1). Suit la lettre des administrateurs du district de Crépy (2). Les administrateurs du district de Crépy, au citoyen Président de la Convention nationale. « Crépy, ce 2 frimaire, 2e de la République française une et indivisible. « Citoyen Président, « Nous avons reçu du citoyen Bordelet, du Plessis -B elleville, le calice et une chasuble qui servaient aux cérémonies religieuses de sa chapelle. « Mais une adresse particulière des citoyens de Béthisy-Saint-Pierre apprendra à la Conven¬ tion nationale les progrès de l’esprit public. Cette commune, après avoir honoré publique¬ ment la mémoire de Le Pelletier et Marat, a fait fermer son église et nous a fait remettre toute l’argenterie, depuis le soleil jusqu’aux boîtes à huiles inclusivement, pesant ensemble 12 marcs 4 onces 2 gros. La commune de Duvy l’a précé¬ dée d’un jour. « Nous exposons ces traits de patriotisme à toutes les communes de ce district qui ne tar¬ deront pas à les imiter. Les prêtres commencent à renoncer à leurs vieux papiers, nous en enver¬ rons la liste au comité d’instruction publique, « Vive la République ! vive la Montagne ! et ça ira. « Thirria, vice-président ; Portejoye; Sauvage; Drebours, procureur -syndic. » Les officiers de santé de l’armée des Alpes, résidant au quartier général à Chambéry, font part à la Convention nationale qu’ils offrent à leurs frères d’armes 100 paires de souliers, dont ils ont surveillé le travail. Mention honorable, insertion au « Bulletin » (3). (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 26, p. 380. (2) Archives nationales, carton G 283, dossier 811. (3) Procès-verbaux de la Convention, t. 26, p. 380. 42