428 [Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES, j brumaire an H 1 J M8 novembre 1793 appartient. Adieu, quoique ça, Vive, vive à ja¬ mais dans tous nos cœurs, vive notre mère, vive la Montagne. « Moyret, président ; Coulon, secrétaire. Les administrateurs du district de Ghalon (Chalon-sur-Saône) font part à la Convention que le citoyen Mielle, principal du collège de cette commune, a renoncé à ses fonctions et brûlé ses lettres de prêtrise; 2° que le citoyen Jacquerot, de la commune de Cuisery, a fait don à la nation de deux chevaux pour l’armée. Mention honorable, insertion au « Bulletin » (1). Suit un extrait des registres de V administration du district de Ohalon-sur-Saône (2). Extrait des registres de l'administration du district de Ohalon-sur-Saône, département de Saône-et-Loire. Séance publique et permanente du quinzième-jour du second mois de Van deux de la République française, une et indivisible. A cette séance s’est présenté le citoyen Mielle, principal du collège de Chalon, lequel a exhibé sur le bureau six pièces, consistant en l’extrait de sa profession religieuse dans l’ordre des ci-devant Minimes, ses lettres de tonsure, des qua¬ tre moindres, de sous -diaconat, de diaconat et de prêtrise et a demandé acte de la déclaration qu’il fait qu'il renonce formellement à toutes fonc¬ tions de ministre du culte pendant la durée de sa vie, et a demandé au surplus que les six pièces qu’il a représentées fussent sur-.e-champ brûlées ; et a signé Mielle, professeur du collège. Quoi ouï, et le procureur syndic entendu, Le directoire du district de Chalon, en ap¬ plaudissant aux principes philosophiques du ci¬ toyen Mielle, lui a donné acte de la déclaration par lui ci-dessus faite, et a arrêté, sur sa de¬ mande, que les six pièces par lui représentées seront livrées aux flammes, ce qui a été à l’ins¬ tant exécuté par lui-même. Arrête en outre qu’extrait des présentes sera incessamment adressé à la Convention natio¬ nale, au département de Saône-et-Loire et aux sociétés populaires de son arrondissement. Le registre est signé des délibérants, du procureur syndic et du secrétaire. Pour extrait : Ogier, secrétaire. Séance publique et permanente du 16e four du 2e mois de Van II de la République française, une et indivisible. Vu le procès-verbal réglé par la municipalité de Cuisery, le 13 de ce 2e mois, contenant la formation d’un contingent de six chevaux, en conséquence de la levés extraordinaire de che¬ vaux, ordonnée par le décret du 8 octobre der¬ nier, par lequel procès-verbal on voit que le ci¬ toyen Jacquerot, négociant à Cuisery, a fait don à la nation de deux chevaux lui appartenant, faisant partie des six. Vu pareillement le rap¬ port de l’expert nommé par l’administration, (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 25, p. 301. (2) Archives nationales , carton G 278, dossier 743. contenant l’estimation de ces deux chevaux et constatant qu’ils ont été amenés et reçus au dépôt établi en cette ville, Ouï le procureur syndic, Le directoire du district de Chalon arrête la mention du don que le citoyen Jacquerot, de Cuisery, a fait à la République de deux che¬ vaux, et qu’extrait du présent arrêté sera adressé à la Convention nationale. Pour extrait : Ogier, secrétaire. La Société des sans-culottes de Vaucouleurs offre à la Convention un cavalier monté et équipé; elle jure haine éternelle aux tyrans et reconnaissance à la Convention. Mention honorable, insertion au « Bulletin » (1). La Société populaire de Saint-Malo assure la Convention que les vils esclaves du fanatisme et du despotisme ne s’empareront pas de leurs rem¬ parts, sous lesquels ils ont juré de s’ensevelir. Mention honorable, insertion au « Bulletin » (2). Suit l'adresse de la Société populaire de Saint-Malo (3). La Société populaire de Saint-Malo, épurée, à la Convention nationale. « Saint-Malo, 22e du 2e mois de l’an II de la République française, une et indi¬ visible. « Législateurs, « L’ennemi est à nos portes, les vils esclaves du despotisme et du fanatisme ne triompheront jamais des amis de la liberté; nous vous en renouvelons le serment sacré et authentique. N’ayez aucune inquiétude sur le point impor¬ tant que nous habitons, la fermeté de notre con¬ tenance et nos sentiments ajouteront encore, s’il est possible, aux remparts imposants qui nous défendent de toute attaque. Vivre libres ou mourir, nous ne l’avons pas juré en vain. Nous ne vous en disons pas davantage, mais nos actions vous prouveront que nous sommes républicains et que nous le serons toujours. « Les membres du comité de correspondance. « Mousset, président ; Mro y, secrétaire ; Dur-ville, secrétaire ; Guérin, secrétaire ; H QUITTE; GrOUET fils. » Le citoyen Chevalier, demeurant à Paray, dis¬ trict de Charolles, département de Saône-et-Loire, fait don à la nation : 1° d’une somme de 2,400 liv. faisant la moitié de son revenu, pendant tout le temps que durera la guerre; 2° de trois années d’arrérages d’une pension de 800 livres qui lui est due sur le Trésor national; 8° enfin il se (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 25, p. 301. (2) Procès-verbaux de la Convention, t. 25, p. 302. (3) Archives nationales, carton C 281, dossier 772.