SÉANCE DU 10 BRUMAIRE AN III (31 OCTOBRE 1794) - N° 10 231 cette addresse, nous y voyons avec plaisir les principes qui vous animent ; clemence pour l’erreur, punition pour le crime, union, unité, indivisibilité et ralliment de tous les françois à la représentation nationale. Tel est notre voeu le plus sincere ; nous avons déjà ressenti les effets de cette heureuse révolution; des representans doux et humains ont apporté la consolation dans nos coëurs et grâces a leurs soins et aux secours que vous nous envoyez, nous serons bientôt guéris de ce cancer politique qui etoit plus a craindre que les hordes d’esclaves chassées par nos phalanges au delà du Rhin. Continuez, Représentans, et fermes dans vos principes, donnez nous l’exemple de cette union qui doit faire le bonheur de tous les François. Lefeudrye, président, Bougère, secrétaire et 5 autres signatures. o [Les membres composant le comité de surveillance révolutionnaire central du district d’Amboise, à la Convention nationale, le 26 vendémiaire an III] (31) Liberté, Egalité, la République ou la mort. Citoyens Représentans, Nous avons lu, nous avons approfondi avec une respecteuse étude l’adresse sublime que vous venez d’adresser au Peuple français, ce peuple s’enorgueillit d’avoir de semblables organes. Les principes éternels que vous proclamez, les sentimens républicains qui vous animent en faisant l’éloge de vos coeurs généreux vont porter l’effroi dans l’ame des conspirateurs et ranimer l’energie trop longtemps comprimée des sincères amis de la patrie. Profondément indignés des sistèmes sanguinaires du dernier de nos tyrans et de ses hipo-crites heritiers, nous aplaudissons avec transport à toutes les mesures salutaires que vous avez eu le courage de prendre dans ces moments périlleux où le glaive des conjurés étoit tourné contre votre sein. Vous avez terrassé tous les factieux, anéanti toutes les passions liberticides, consacré les maximes augustes de la saine morale, trainé dans la boue et les scélérats et leurs dégoûtantes maximes ; toutes les lois émanées du Sénat immortel ou vous siegez sont marquées au coin de la justice la plus severe, la sainte humanité sourit enfin aux yeux de l’homme innocent et vous ne sou-frirez pas que cette divinité tutelaire de l’espece humaine soit désormais profanée ; recevez nos bénédictions Peres des français. Guidés par votre exemple, instruits par vos sages leçons, nous jurons de ne jamais devier du sentier de l’équité : nous surveillerons les traîtres, les fripons, les conspirateurs; mais l’homme juste jouira paisiblement des fruits de (31) C 323, pl. 1387, p. 19. la Révolution. Les voiles sont déchirés; nos regard fixeront avec inquiétude ceux-la surtout qui oseroient tenter de voiler de nouveau les lois sacrés de la nature. Guerre étemelle aux dominateurs, aux êtres pervers et cruels ! amour, respect et entier dévouement à nos Législateurs ! haine aux anarchistes, paix et protection aux amis des principes ! Telle est citoyens Représentans l’expression fidèle de nos vrais sentimens. Qu’ils tremblent ces téméraires titans qui voudraient se servir du pouvoir qui n’est confié qu’à vous seuls ! leur voix sera seulement écoutée du Peuple alors qu’elle se mariera a la votre. S’ils osoient etouffer celle-ci pour y subtituer les accents de leur orgueil délirant, les hommes libres arracheroient leur langue vénéneuse. Insulter à la Convention, c’est insulter à ses commettans et ses commettans sont 25 millions de héros! Tenez d’une main ferme les rênes du gouvernement révolutionnaire. Le vaisseau de la République est encore agité par la tempête; mais il entrera dans le port, votre courage nous garantit son salut et les hommes vils et audacieux qui retardent son entrée triomphante, frappés enfin par la foudre vengeresse des Républicains débarrasseront la terre de leur présence désastreuse. Vive la République ! vive la Convention nationale ! La présente adresse est extraite du registre du comité et signé Pimparé, président, Paul Lesourd, Gillet Saudeau, fils, Leclair, Lemaitre, fils, Perceval, fils, Vaslin, Moulard, Bassaint et Guiot. Pour extrait conforme au registre. Pimparé, père, président, Gillet Saudeau, fils, pour le secrétaire. P [Les président, juges, accusateur public et greffier du tribunal criminel du département de l’Eure, à la Convention nationale, Evreux le 28 vendémiaire an III] (32) Representans du peuple, Vous avez développé dans votre sublime adresse du 18 de ce mois, les principes sur lesquels reposent et le salut public et les droits du peuple : vous venez d’en faire l’application, par votre decret sur les sociétés populaires. Non, il ne sera plus permis à quelques intri-gans ambitieux, d’agiter la patrie, au gré de leurs intérests, au gré de leurs passions; l’hi-pocrisie va etre démasquée ; et les vrais patriotes vont reprendre le rang que leur courage leur patience et leurs vertus, leur ont mérité depuis 1789. (32) C 323, pl. 1387, p. 21.