SÉANCE DU 5 FLORÉAL AN II (24 AVRIL 1794) - PIÈCES ANNEXES 279 sauvé la patrie et tiré la liberté du naufrage le plus périlleux dans lequel des hommes pervers et corrompus, des hypocrites factieux et liber - ticides conduits sous le masque du patriotisme le plus exalté l’avaient témérairement exposée. C’est à ton activité, à ta vigilance, c’est à ton énergie et à ton zèle infatigable qu’est dû ce nouveau salut de la République, et pour t’en témoigner sa reconnaissance la Société républicaine d’Allevard t’invite une seconde fois à rester à ton poste, environnée de la confiance de la patrie, ferme, intrépide et intolérante jusqu’à ce qu’après tes pénibles travaux tu nous apportes les lauriers de la paix et de la victoire, et qu’une mer calme et tranquille ramène au port le vaisseau national. Mais jusqu’à ce moment que nous ne devons pas encore désirer, poursuis sans relâche et que le glaive de la loi frappe sans merci tous les Catilinas, tous les conspirateurs, les traîtres et les ennemis de la liberté sous quelle forme qu’ils osent se montrer; c’est le vœu de tous les montagnards ». Chataing, Jussieu fils. XCI [La Sté popul. d’Agde, à la Conv.; 22 germ, II] (1). « Citoyens représentant, Le plus dangereux ennemi de notre liberté, l’hypocrisie, sous le masque de la popularité, tramait dans les ténèbres l’enlèvement du palladium des français; la Montagne sacrée était menacée, mais vous avez découvert le crime et le glaive de la loi a vengé la République. Ce triomphe est celui de la liberté et de vos vertus. N’en doutez pas, Citoyens représentants, nos sentiments vraiment républicains, sçavent l’apprécier et sont dignes de le célébrer. C’est à ces titres que nous vous adressons nos félicitations. Mais, Citoyens représentants, votre tâche n’est pas remplie. Les tyrans coalisés nous entourent encore; le fanatisme n’est que terrassé. Les intrigants et les hypocrites ont à peine commencé à se montrer; enfin le flambeau qui éclaire la France n’a pas encore assez étendu sa lumière. C’est à vous, qui avez déjà remporté tant de victoires pour la liberté, qu’il appartient de perfectionner votre ouvrage. Restez donc à votre poste et que votre fermeté ne se lasse qu’après avoir anéanti tous les ennemis de la cause que vous sçavez si bien défendre. Vous reviendrez alors nous apprendre à jouir des biens que vous nous aurez procurés, et jouir vous même de notre reconnaissance. Courage. Salut et fraternité. » Bande (présid.), Clément (secrét.), Audoui (secret.). (1) C 303, pl. 1101, p. 40. Hérault. XCII [La Sté popul. d’Arès, à la Conv.; s.d.] (1). « Représentans, Grâces vous soient rendues pour vos pénibles et utiles travaux, grâces vous soient rendues pour la découverte de la dernière conspiration contre la liberté et pour la punition de ses auteurs, d’autant plus coupables qu’ils se couvraient du manteau du patriotisme. Continuez la poursuite de leurs complices jusqu’à ce que le sol sacré de la liberté en soit entièrement purgé. Que tous les traîtres, tous les ambitieux tremblent devant la toute puissance d’un peuple libre et qui veut l’être éternellement. Restez à votre poste, Représentans, qui êtes nos amis, par conséquent ceux du peuple, et que nos ennemis prennent le leur au tribunal révolutionnaire. » Lombard (présid.), Bertrand, Sery. XCIII [La Sté des Amis de la Constitution de 1793, à la Conv.; Agen, s.d.] (2). « Citoyens représentans, Jusques à quand l’aristocratie et le fanatisme abuseront-ils de votre patience ? jusques à quand ces êtres perfides et immoraux ourdiront-ils les trames infernales dont le résultat ne fait que décupler notre énergie ? Maîtres de leur fortune et de leur existence, soufïrirez-vous plus longtemps que ces infâmes Prothées se transforment de mille manières pour nous charger de nouveaux fers ? L’élan du peuple français fortement prononcé pour l’indépendance est le sur garant du succès de vos hautes entreprises. Frappez sans frémir d’un glaive exterminateur les sectateurs du crime et les odieux ennemis de la vertu; les nombreux partisans des Vergniaux, des Guadet, des Hébert espèrent encore, leur astuce audace n’est point altérée, semblables à l’hydre de Lerne, leurs têtes renaissantes présentent sans cesse un front horrible et menaçant; il est temps, Citoyens représentans, de déployer la force d’Hercule et de chasser loin de nos bords, ou de précipiter du haut des rochers les plus escarpés de notre vaste empire cette race abjecte et corrompue qui ne peut exister que dans le crime. Voisins des départements où se formait une autre Vendée, les Agenais ont frémi en apprenant le complot qui préparait un nouvel outrage à la liberté; leurs âmes sensibles et pures se sont exaspérées et par un mouvement spontané, ils se sont écrié : marchons contre nos perfides ennemis, la patrie doit commander à la nature, (1) C 303, pl. 1101, p. 41. Départ, de la Gironde. (2) C 303, pl. 1101, p. 42. SÉANCE DU 5 FLORÉAL AN II (24 AVRIL 1794) - PIÈCES ANNEXES 279 sauvé la patrie et tiré la liberté du naufrage le plus périlleux dans lequel des hommes pervers et corrompus, des hypocrites factieux et liber - ticides conduits sous le masque du patriotisme le plus exalté l’avaient témérairement exposée. C’est à ton activité, à ta vigilance, c’est à ton énergie et à ton zèle infatigable qu’est dû ce nouveau salut de la République, et pour t’en témoigner sa reconnaissance la Société républicaine d’Allevard t’invite une seconde fois à rester à ton poste, environnée de la confiance de la patrie, ferme, intrépide et intolérante jusqu’à ce qu’après tes pénibles travaux tu nous apportes les lauriers de la paix et de la victoire, et qu’une mer calme et tranquille ramène au port le vaisseau national. Mais jusqu’à ce moment que nous ne devons pas encore désirer, poursuis sans relâche et que le glaive de la loi frappe sans merci tous les Catilinas, tous les conspirateurs, les traîtres et les ennemis de la liberté sous quelle forme qu’ils osent se montrer; c’est le vœu de tous les montagnards ». Chataing, Jussieu fils. XCI [La Sté popul. d’Agde, à la Conv.; 22 germ, II] (1). « Citoyens représentant, Le plus dangereux ennemi de notre liberté, l’hypocrisie, sous le masque de la popularité, tramait dans les ténèbres l’enlèvement du palladium des français; la Montagne sacrée était menacée, mais vous avez découvert le crime et le glaive de la loi a vengé la République. Ce triomphe est celui de la liberté et de vos vertus. N’en doutez pas, Citoyens représentants, nos sentiments vraiment républicains, sçavent l’apprécier et sont dignes de le célébrer. C’est à ces titres que nous vous adressons nos félicitations. Mais, Citoyens représentants, votre tâche n’est pas remplie. Les tyrans coalisés nous entourent encore; le fanatisme n’est que terrassé. Les intrigants et les hypocrites ont à peine commencé à se montrer; enfin le flambeau qui éclaire la France n’a pas encore assez étendu sa lumière. C’est à vous, qui avez déjà remporté tant de victoires pour la liberté, qu’il appartient de perfectionner votre ouvrage. Restez donc à votre poste et que votre fermeté ne se lasse qu’après avoir anéanti tous les ennemis de la cause que vous sçavez si bien défendre. Vous reviendrez alors nous apprendre à jouir des biens que vous nous aurez procurés, et jouir vous même de notre reconnaissance. Courage. Salut et fraternité. » Bande (présid.), Clément (secrét.), Audoui (secret.). (1) C 303, pl. 1101, p. 40. Hérault. XCII [La Sté popul. d’Arès, à la Conv.; s.d.] (1). « Représentans, Grâces vous soient rendues pour vos pénibles et utiles travaux, grâces vous soient rendues pour la découverte de la dernière conspiration contre la liberté et pour la punition de ses auteurs, d’autant plus coupables qu’ils se couvraient du manteau du patriotisme. Continuez la poursuite de leurs complices jusqu’à ce que le sol sacré de la liberté en soit entièrement purgé. Que tous les traîtres, tous les ambitieux tremblent devant la toute puissance d’un peuple libre et qui veut l’être éternellement. Restez à votre poste, Représentans, qui êtes nos amis, par conséquent ceux du peuple, et que nos ennemis prennent le leur au tribunal révolutionnaire. » Lombard (présid.), Bertrand, Sery. XCIII [La Sté des Amis de la Constitution de 1793, à la Conv.; Agen, s.d.] (2). « Citoyens représentans, Jusques à quand l’aristocratie et le fanatisme abuseront-ils de votre patience ? jusques à quand ces êtres perfides et immoraux ourdiront-ils les trames infernales dont le résultat ne fait que décupler notre énergie ? Maîtres de leur fortune et de leur existence, soufïrirez-vous plus longtemps que ces infâmes Prothées se transforment de mille manières pour nous charger de nouveaux fers ? L’élan du peuple français fortement prononcé pour l’indépendance est le sur garant du succès de vos hautes entreprises. Frappez sans frémir d’un glaive exterminateur les sectateurs du crime et les odieux ennemis de la vertu; les nombreux partisans des Vergniaux, des Guadet, des Hébert espèrent encore, leur astuce audace n’est point altérée, semblables à l’hydre de Lerne, leurs têtes renaissantes présentent sans cesse un front horrible et menaçant; il est temps, Citoyens représentans, de déployer la force d’Hercule et de chasser loin de nos bords, ou de précipiter du haut des rochers les plus escarpés de notre vaste empire cette race abjecte et corrompue qui ne peut exister que dans le crime. Voisins des départements où se formait une autre Vendée, les Agenais ont frémi en apprenant le complot qui préparait un nouvel outrage à la liberté; leurs âmes sensibles et pures se sont exaspérées et par un mouvement spontané, ils se sont écrié : marchons contre nos perfides ennemis, la patrie doit commander à la nature, (1) C 303, pl. 1101, p. 41. Départ, de la Gironde. (2) C 303, pl. 1101, p. 42. 280 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE mourons tous s’il le faut plutôt que de respirer une seconde fois l’air infect du royalisme et de la superstition. Nous terminons notre adresse, Citoyens re-présentans, en vous priant avec les plus vives instances, d’adhérer entièrement à la demande des citoyens Pinet et Cavaignac, vos délégués auprès de l’armée des Pyrénées-Occidentales. S. et F. » Ferfier (présid.), Duperie (secret.), Lafarge, Ciprès-Chabrières (secrét.). XCIY [La Sté popul. des Défenseurs des droits de l’homme, à la Conv.; Angers, 26 germ. II] (1). « Représentants, Encore une conspiration dévoilée, encore des traîtres tombés sous le glaive vengeur des loix ! D’où viennent donc ces orages politiques qui menacent sans cesse l’horizon de la patrie ? Est-ce que le choc des passions conjurées doit ébranler à la fin le rocher de la République ? Et quoi ! lorsque le vaisseau de la Révolution vogue à pleines voiles sous l’influence des vents propices on veut le lancer contre des écueils et le briser à l’instant où il est près d’entrer au port ! Ah, malheur, malheur aux hommes perfides qui ont pu concevoir et nourrir ce projet infâme, mais ils ne sont plus; oublions, s’il se peut, qu’ils ont existé. Eh ! que prétendaient-ils ces conspirateurs ? Rétablir le trône sur les débris de la République ? Ils jugeaient donc des français par eux -mêmes; ils ne savaient, donc pas qu’au seul mot de royauté nos âmes sont soulevées d’indignation ? Prétendaient-ils avilir la représentation nationale ? Les cruels ! ils voulaient nous ravir le seul bien qui nous reste, l’espérance. Ils voulaient détruire le seul point de ralliement que nous connaissions, afin que le peuple incertain, flottant, désespéré, s’inclinât devant le tyran qu’ils auraient proclamé. Prétendaient-ils s’enrichir de la dépouille publique ? Les voilà les grands législateurs, les hommes généreux qui avaient sans cesse à la bouche les mots sacrés d’humanité, de patrie, qui semblaient dévorés de l’amour du bien public, et ne parlaient qu’avec sensibilité de la misère du peuple. Juste Ciel ! c’eut été pour des êtres corrompus qu’auraient coulé depuis 4 ans les sueurs de 25 millions d’hommes ! C’eut été pour eux que les parents auraient envoyé leurs fils aux combats, que les armées auraient prodigué leur sang, que tous les citoyens se seraient épuisés en sacrifices de toute espèce ? Grâce au génie tutélaire qui veille sur la France, leurs prétentions sont évanouies et leurs coupables efforts n’ont servi qu’à les conduire à la mort. Ainsi nous avons vu périr, ainsi nous verrons périr tous les traîtres ! Courage, Représentants, travaillez toujours, pour le peuple et le peuple vous bénira. La (1) C 303, pl. 1101, p. 43 juste sévérité que vous venez de déployer nous fait voir que vous ne pardonnez point au crime en faveur du coupable, et que vous ne connaissez d’autre inviolabilité que celle de la vertu. Le peuple aussi n’en connaît plus d’autre, il ne se passionne plus pour tel ou tel homme; il est las d’adorer des idoles. Voit-il les têtes qui lui furent les plus chères tomber sous la hache des loix ? Il oublie leurs services pour ne voir que leurs forfaits, et il crie : Vive la République ! Et nous aussi en apprenant le supplice des traîtres, nous avons crié : Vive la République ! Et nous aussi nous crions tous les jours : Vive la Convention, vive le Comité de salut public, vivent le Jacobins, vivent tous les sans-culottes de l’univers. » Couriermarin (présid.), Louis (secret.), Guillonneau (secrét.), Boussard. xcv [La Sté popul. de Calamane, à la Conv.; 17 germ. U] (1). « Représentans d’un peuple libre, Vous les avez atteints ces assassins de la patrie; ils ont payé de leur tête le complot infernal qu’ils avaient médité, et le fer vengeur de la liberté est là pour exterminer leurs complices qui ne peuvent échapper à l’active sagacité de votre comité de salut public. C’en était donc fait de notre chère patrie ! Dieux ! qui ne frémirait... C’étaient nos sauveurs, nos pères qu’on devait égorger les premiers. A ce récit affreux la Société à renouvelé le serment de t’être inviolablement fidèle et de ne périr qu’avec toi. O Montagne sainte ! à toi seule est confié le vaisseau de la République, tu le mèneras un et indivisible au port de l’égalité et de la liberté. Et toi, comité de salut public reçois nos remer-ciemens républicains. S. et F. » Causet (présid.), Soula fils (secrét.), Dellort, Biros, Foulluac. XCVI [La Sté popul. de Nogent-le-Républicain, à la Conv.; s.d.] (2). « Recevez, Législateurs, l’assentiment des sans-culottes de Nogent-le-Républicain aux mesures révolutionnaires que vous avez prises et qui ont conduit à l’échafaud les auteurs de la conspiration liberticide qui a voulu anéantir la représentation nationale avec les armes que le patriotisme leur avait confiées. Continuez donc, pères de la patrie, à terrasser l’hydre qui se reproduit sous mille formes pour étouffer cette précieuse liberté qui fait la base impérissable du bonheur des français. Que Paris, ce (1) C 303, pl. 1101, p. 44. Départ, du Lot. (2) C 303, pl. 1102, p. 1. Nogent-le-Rotrou, Eure-et-Loir. 280 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE mourons tous s’il le faut plutôt que de respirer une seconde fois l’air infect du royalisme et de la superstition. Nous terminons notre adresse, Citoyens re-présentans, en vous priant avec les plus vives instances, d’adhérer entièrement à la demande des citoyens Pinet et Cavaignac, vos délégués auprès de l’armée des Pyrénées-Occidentales. S. et F. » Ferfier (présid.), Duperie (secret.), Lafarge, Ciprès-Chabrières (secrét.). XCIY [La Sté popul. des Défenseurs des droits de l’homme, à la Conv.; Angers, 26 germ. II] (1). « Représentants, Encore une conspiration dévoilée, encore des traîtres tombés sous le glaive vengeur des loix ! D’où viennent donc ces orages politiques qui menacent sans cesse l’horizon de la patrie ? Est-ce que le choc des passions conjurées doit ébranler à la fin le rocher de la République ? Et quoi ! lorsque le vaisseau de la Révolution vogue à pleines voiles sous l’influence des vents propices on veut le lancer contre des écueils et le briser à l’instant où il est près d’entrer au port ! Ah, malheur, malheur aux hommes perfides qui ont pu concevoir et nourrir ce projet infâme, mais ils ne sont plus; oublions, s’il se peut, qu’ils ont existé. Eh ! que prétendaient-ils ces conspirateurs ? Rétablir le trône sur les débris de la République ? Ils jugeaient donc des français par eux -mêmes; ils ne savaient, donc pas qu’au seul mot de royauté nos âmes sont soulevées d’indignation ? Prétendaient-ils avilir la représentation nationale ? Les cruels ! ils voulaient nous ravir le seul bien qui nous reste, l’espérance. Ils voulaient détruire le seul point de ralliement que nous connaissions, afin que le peuple incertain, flottant, désespéré, s’inclinât devant le tyran qu’ils auraient proclamé. Prétendaient-ils s’enrichir de la dépouille publique ? Les voilà les grands législateurs, les hommes généreux qui avaient sans cesse à la bouche les mots sacrés d’humanité, de patrie, qui semblaient dévorés de l’amour du bien public, et ne parlaient qu’avec sensibilité de la misère du peuple. Juste Ciel ! c’eut été pour des êtres corrompus qu’auraient coulé depuis 4 ans les sueurs de 25 millions d’hommes ! C’eut été pour eux que les parents auraient envoyé leurs fils aux combats, que les armées auraient prodigué leur sang, que tous les citoyens se seraient épuisés en sacrifices de toute espèce ? Grâce au génie tutélaire qui veille sur la France, leurs prétentions sont évanouies et leurs coupables efforts n’ont servi qu’à les conduire à la mort. Ainsi nous avons vu périr, ainsi nous verrons périr tous les traîtres ! Courage, Représentants, travaillez toujours, pour le peuple et le peuple vous bénira. La (1) C 303, pl. 1101, p. 43 juste sévérité que vous venez de déployer nous fait voir que vous ne pardonnez point au crime en faveur du coupable, et que vous ne connaissez d’autre inviolabilité que celle de la vertu. Le peuple aussi n’en connaît plus d’autre, il ne se passionne plus pour tel ou tel homme; il est las d’adorer des idoles. Voit-il les têtes qui lui furent les plus chères tomber sous la hache des loix ? Il oublie leurs services pour ne voir que leurs forfaits, et il crie : Vive la République ! Et nous aussi en apprenant le supplice des traîtres, nous avons crié : Vive la République ! Et nous aussi nous crions tous les jours : Vive la Convention, vive le Comité de salut public, vivent le Jacobins, vivent tous les sans-culottes de l’univers. » Couriermarin (présid.), Louis (secret.), Guillonneau (secrét.), Boussard. xcv [La Sté popul. de Calamane, à la Conv.; 17 germ. U] (1). « Représentans d’un peuple libre, Vous les avez atteints ces assassins de la patrie; ils ont payé de leur tête le complot infernal qu’ils avaient médité, et le fer vengeur de la liberté est là pour exterminer leurs complices qui ne peuvent échapper à l’active sagacité de votre comité de salut public. C’en était donc fait de notre chère patrie ! Dieux ! qui ne frémirait... C’étaient nos sauveurs, nos pères qu’on devait égorger les premiers. A ce récit affreux la Société à renouvelé le serment de t’être inviolablement fidèle et de ne périr qu’avec toi. O Montagne sainte ! à toi seule est confié le vaisseau de la République, tu le mèneras un et indivisible au port de l’égalité et de la liberté. Et toi, comité de salut public reçois nos remer-ciemens républicains. S. et F. » Causet (présid.), Soula fils (secrét.), Dellort, Biros, Foulluac. XCVI [La Sté popul. de Nogent-le-Républicain, à la Conv.; s.d.] (2). « Recevez, Législateurs, l’assentiment des sans-culottes de Nogent-le-Républicain aux mesures révolutionnaires que vous avez prises et qui ont conduit à l’échafaud les auteurs de la conspiration liberticide qui a voulu anéantir la représentation nationale avec les armes que le patriotisme leur avait confiées. Continuez donc, pères de la patrie, à terrasser l’hydre qui se reproduit sous mille formes pour étouffer cette précieuse liberté qui fait la base impérissable du bonheur des français. Que Paris, ce (1) C 303, pl. 1101, p. 44. Départ, du Lot. (2) C 303, pl. 1102, p. 1. Nogent-le-Rotrou, Eure-et-Loir.