624 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Joseph Le Vavasseur ............. 15 La veuve Potel .................. 1 5 François Victor Quenet ........... 1 5 Total ........ 2621 4 s. Arrêté en la commune de Muids, par nous, maire et officiers municipaux [cet état] que nous avons remis aux mains du receveur du district le même jour ci-dessus [pour] la somme de deux cent soixante-deux livres quatre sols; ce que nous avons signé ledit jour et an que dessus. » Carierre, Desnoyer, Dumont, Marin, Bance, Langlois, Damour. 38 La Société populaire de La Caune (1) demande la continuation de la présence du représentant du peuple Bô dans le département du Tarn. Insertion au bulletin, renvoi au Comité de salut public (2). 39 L’agent national du district de Tell-le-Grand (3) envoie le procès-verbal qui fait mention honorable de la remise de sa pension par le citoyen Biarnais, ex-prêtre. Mention honorable, insertion au bulletin (4). 40 Les volontaires et officier du 25e bataillon de la Charente, jurent une haine éternelle à tout ce qui est contraire à la justice et à la vertu, amour de la République, parce qu’elle est l’écueil des affections personnelles; ils promettent de vaincre ses ennemis. Mention honorable, insertion au bulletin (5). [A V Armée de l’Ouest, s.d.] (6). « Législateurs, Vous venez de remporter une victoire éclatante sur les ennemis de la République, tant intérieurs qu’extérieurs, vous avez encore une fois bien mérité du genre humain. Ne croyez pas que nous voulions vous flatter. La patrie est l’âme des républicains, la probité qui est le ressort de leurs affections est incorruptible, quoique l’homme est assez recompensé lorsqu’il se dévoue à la défense de l’humanité parce qu’il prépare son propre bonheur. L’aveu du (1) Tarn. (2) P.V., XXXVIII, 113. Btn, 10 prair. (1er suppl‘); Mon., XX, 562. (3) Châteaumeillant, Cher. (4) P.V., XXXVIII, 113. B1", 11 prair. (2e suppl‘). (5) P.V., XXXVIII, 113. B*", 10 prair. (1er suppl‘); J. Fr., n° 609; Ann. RF., n° 178; Mon., XX, 562. (9) C 306, pl. 1155, p. 8. sentiment qui l’a fait naître lui assure de nouvelles jouissances, nos bras sont tous à la République; partout ses ennemis, de quelque manteau qu’ils se couvrent, quelles que soient les intrigues qu’ils emploient pour nous tromper en voulant surtout faire croire à des divisions entre eux, toujours simulées et jamais réelles, ils ne nous inspirèrent que le sentiment d’une haine profonde contre qui est contraire à la vertu. Nous aimons la République parce qu’elle est l’aveuil (sic) de toutes les affections personnelles, nous la défendrons quel que soit le nombre de nos ennemis, et sous les aupices de la liberté et d’un gouvernement tracé par l’énergie, nous promettons de vaincre et nous tiendrons parole. » André (capne) [et une demi-page de signatures illisibles]. 41 Le Comité de surveillance de Rennes (1) rend hommage aux grands principes par lesquels la Convention a rappelé l’homme à ses devoirs, et lui a rendu ses droits et sa dignité; il l’invite à rester à son poste. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [Rennes, 24 flor II] (3). « Représentons, Qu’il est beau le spectacle que donne aux nations le peuple français ! comme un lion rugissant qui sort tout à coup d’un profond sommeil, il brise ses fers, saisit d’une main hardie le tyran et le traîne à la mort; le fanatisme et le royalisme en finissent; c’est en vain qu’ils s’opposent à l’arrêt du peuple, le tyran est immolé à la liberté et à l’égalité. Ces divinités paraissent avec éclat et planaient sur toute la France; leur empire était établi, quand le scélérat Dumouriez, quand des êtres profondément pervers entreprirent de le détruire. Le fédéralisme sur leurs ruines bâtissait un trône à son orgueil. Vous avez parlé et tous ces pygmées sont rentrés dans le néant et Marat est vengé. La République est triomphante et Toulon est la fournaise ardente d’où partiront ces laves terribles qui doivent pulvériser la fière Albion. Le crime, ce monstre qui veille sans cesse à la cour des rois voulait dévorer les droits sacrés du peuple, vous l’avez frappé, il est anéanti avec les factions qui déchiraient le sein de la patrie. Les contre-révolutionnaires sont autant de Sisiphes qui roulent un rocher au haut de la montagne qui retombe sur eux et les écrase. Vous frappez les vices et vous proclamez les grands principes de la nature. Vous rappelez l’homme à ses devoirs, vous le rendez à ses droits et à sa dignité; les noirs ont ressenti ces avantages et les bienfaits de la nation française n’ont d’autre borne que là où il n’y a plus d’hommes. (1) Ille-et-Vilaine. (2) P.V., XXXVIII, 113. B‘n, 10 prair. (1er suppl‘). (3) C 305, pl. 1143, p. 10. 624 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Joseph Le Vavasseur ............. 15 La veuve Potel .................. 1 5 François Victor Quenet ........... 1 5 Total ........ 2621 4 s. Arrêté en la commune de Muids, par nous, maire et officiers municipaux [cet état] que nous avons remis aux mains du receveur du district le même jour ci-dessus [pour] la somme de deux cent soixante-deux livres quatre sols; ce que nous avons signé ledit jour et an que dessus. » Carierre, Desnoyer, Dumont, Marin, Bance, Langlois, Damour. 38 La Société populaire de La Caune (1) demande la continuation de la présence du représentant du peuple Bô dans le département du Tarn. Insertion au bulletin, renvoi au Comité de salut public (2). 39 L’agent national du district de Tell-le-Grand (3) envoie le procès-verbal qui fait mention honorable de la remise de sa pension par le citoyen Biarnais, ex-prêtre. Mention honorable, insertion au bulletin (4). 40 Les volontaires et officier du 25e bataillon de la Charente, jurent une haine éternelle à tout ce qui est contraire à la justice et à la vertu, amour de la République, parce qu’elle est l’écueil des affections personnelles; ils promettent de vaincre ses ennemis. Mention honorable, insertion au bulletin (5). [A V Armée de l’Ouest, s.d.] (6). « Législateurs, Vous venez de remporter une victoire éclatante sur les ennemis de la République, tant intérieurs qu’extérieurs, vous avez encore une fois bien mérité du genre humain. Ne croyez pas que nous voulions vous flatter. La patrie est l’âme des républicains, la probité qui est le ressort de leurs affections est incorruptible, quoique l’homme est assez recompensé lorsqu’il se dévoue à la défense de l’humanité parce qu’il prépare son propre bonheur. L’aveu du (1) Tarn. (2) P.V., XXXVIII, 113. Btn, 10 prair. (1er suppl‘); Mon., XX, 562. (3) Châteaumeillant, Cher. (4) P.V., XXXVIII, 113. B1", 11 prair. (2e suppl‘). (5) P.V., XXXVIII, 113. B*", 10 prair. (1er suppl‘); J. Fr., n° 609; Ann. RF., n° 178; Mon., XX, 562. (9) C 306, pl. 1155, p. 8. sentiment qui l’a fait naître lui assure de nouvelles jouissances, nos bras sont tous à la République; partout ses ennemis, de quelque manteau qu’ils se couvrent, quelles que soient les intrigues qu’ils emploient pour nous tromper en voulant surtout faire croire à des divisions entre eux, toujours simulées et jamais réelles, ils ne nous inspirèrent que le sentiment d’une haine profonde contre qui est contraire à la vertu. Nous aimons la République parce qu’elle est l’aveuil (sic) de toutes les affections personnelles, nous la défendrons quel que soit le nombre de nos ennemis, et sous les aupices de la liberté et d’un gouvernement tracé par l’énergie, nous promettons de vaincre et nous tiendrons parole. » André (capne) [et une demi-page de signatures illisibles]. 41 Le Comité de surveillance de Rennes (1) rend hommage aux grands principes par lesquels la Convention a rappelé l’homme à ses devoirs, et lui a rendu ses droits et sa dignité; il l’invite à rester à son poste. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [Rennes, 24 flor II] (3). « Représentons, Qu’il est beau le spectacle que donne aux nations le peuple français ! comme un lion rugissant qui sort tout à coup d’un profond sommeil, il brise ses fers, saisit d’une main hardie le tyran et le traîne à la mort; le fanatisme et le royalisme en finissent; c’est en vain qu’ils s’opposent à l’arrêt du peuple, le tyran est immolé à la liberté et à l’égalité. Ces divinités paraissent avec éclat et planaient sur toute la France; leur empire était établi, quand le scélérat Dumouriez, quand des êtres profondément pervers entreprirent de le détruire. Le fédéralisme sur leurs ruines bâtissait un trône à son orgueil. Vous avez parlé et tous ces pygmées sont rentrés dans le néant et Marat est vengé. La République est triomphante et Toulon est la fournaise ardente d’où partiront ces laves terribles qui doivent pulvériser la fière Albion. Le crime, ce monstre qui veille sans cesse à la cour des rois voulait dévorer les droits sacrés du peuple, vous l’avez frappé, il est anéanti avec les factions qui déchiraient le sein de la patrie. Les contre-révolutionnaires sont autant de Sisiphes qui roulent un rocher au haut de la montagne qui retombe sur eux et les écrase. Vous frappez les vices et vous proclamez les grands principes de la nature. Vous rappelez l’homme à ses devoirs, vous le rendez à ses droits et à sa dignité; les noirs ont ressenti ces avantages et les bienfaits de la nation française n’ont d’autre borne que là où il n’y a plus d’hommes. (1) Ille-et-Vilaine. (2) P.V., XXXVIII, 113. B‘n, 10 prair. (1er suppl‘). (3) C 305, pl. 1143, p. 10. SÉANCE DU 6 PRAIRIAL AN II (25 MAI 1794) - N° 42 625 C’est à vous, Représentais, qu’il était réservé de proclamer ces idées sublimes des grands philosophes qui ont honoré l’humanité et de les décréter pour le bouheur des français, et c’est à la nation française qu’il était réservé de les observer et de les mettre en pratique. Oui, nous reconnaissons un. Etre Suprême ennemi de la tyrannie, de l’injustice et de l’orgueil, et ami de l’homme juste. C’est lui qui veille au salut de la République et interroge les traîtres qui voudraient la détruire. Vous élevez des autels à la justice et à toutes les vertus. Ne dirait-on pas que Socrate, qu’Aristide revivent aujourd’hui parmi nous. Vous honorez la vieilesse, ainsi donc les beaux jours de Sparte vont reparaître. Qu’elles sont grandes les destinées du peuple français ! qu’elles sont glorieuses ! Qu’il est beau, d’y concourir ! Vivre libre ou mourir, voilà notre serment il ne sera pas vain. Pour vous, Représentans, restez à votre poste, continuez cette glorieuse carrière, que vous avez si heureusement commencée; ne la quittez qu’après avoir anéanti toutes les factions sous quelles [que] formes qu’elles puissent se montrer, qu’après avoir assuré sur des bases fermes et impérissables le bonheur des français. Frappez aux coeurs féroces des tyrans, ils pâlissent sur leurs trônes chancelants. C’en est fait, leur dernière heure est proche, elle a sonné sur les Pyrénées-Orientales, sur les bords du Rhin, elle va bientôt se faire entendre dans le Nord, et déjà, sur les Alpes, la liberté marche vers Rome. » Riellant, Lasorty, Manella, Orrioux, Pellan, Aubin, Laveant, Leroy, Gourvet, Lanqueche, POLLIER, RaMEULLE. 42 Plusieurs sections de la commune de Paris, levées en masse, sont successivement admises à défiler dans le sein de la Convention; et leurs orateurs à la barre, elles expriment un commun attachement à la représentation nationale, et la même horreur pour les assassins qui attentent à la vie de ses membres (1). L’ORATEUR de la sectn de la Cité : Citoyens représentans, Des nouveaux attentats conçus, médités dans la nuit du crime, ont pensé mettre en deuil la patrie. De nouveaux parricides ont tenté de porter une main sacrilège sur deux de nos plus fidèles représentants. Dans l’indignation vive et profonde qui remplit, qui soulève toutes les âmes; ce n’est pas assez pour la section de la Cité de venir vous exprimer la sainte horreur dont elle est saisie, elle a besoin plus qu’une autre de soulager sa douleur; l’un de ces monstres vomis par le fanatisme, l’aristocratie ou les enfers, a vu le jour dans son sein; elle vient en vous jurant de nouveau l’attachement le plus inviolable, le dévouement le plus absolu; elle vient, (1) P.V., XXXVin, 113. J. Perlet, n° 611; J. Fr., n° 610; J. Paris, n° 511; C. Eg., n° 646; Feuille Rép., n° 327. représentants, vous demander vengeance, ou plutôt justice, mais justice éclatante et terrible, tels est au moins le premier cri du sentiment pénible qui l’oppresse, car est-il une mort... est-il un suplice qui puisse expier de pareils forfaits ? Vos Comités de salut public et de sûreté générale ont donc bien fait du mal à nos ennemis !... puisque c’est sur eux seuls qu’ils semblent aujourd’hui diriger tous les efforts de leur rage. Vos Comités ont donc rendu le peuple français bien redoutable, puisque désespérant de le vaincre, ou de le diviser, les lâches; les scélérats... ils n’ont plus d’autres ressources que les poignards des assassins qu’ils soudoient. Ah ! le plus grand mal que vous leur ayez fait, Législateurs, n’en doutez pas c’est d’avoir mis à l’ordre du jour, la morale et la vertu. Partout le vice est attaqué au pas de charge, il fuit épouvanté devant la vertu qui le poursuit, comme les satellites des despotes devant la bayonnette de nos intrépides soldats... Le plus grand mal que vous leur ayez fait, c’est d’avoir proclamé ces deux grandes vérités si nécessaires aux âmes pures, si redoutables aux méchants, si consolantes dans le malheur,... l’existense d’un Etre Suprême, celle d’une providence éternelle. C’est enfin d’avoir donné à notre gouvernement plus de force, plus d’énergie, en lui donnant plus d’unité, plus d’ensemble. Dignes représentants d’un grand peuple, sincères amis de l’ordre et de la morale, vous les plus intrépides, comme les plus constants défenseurs de la liberté, une main invisible et puissante a écarté de dessus vos têtes le plomb meurtrier, le fer assassin qui menaçait vos jours... Jusqu’ici, forts de vos consciences, vous n’avez dû prévoir aucun danger, mais aujourd’hui une funeste expérience ne nous l’apprend que trop, l’ascendant de la vertu tout imposant qu’il soit n’est pas toujours une barrière suffisante contre la sacrilège audace du crime, contre les accès furieux d’une haine implacable. Ne vous dérobez donc pas plus longtemps aux vives sollicitudes de notre zèle, la section de la Cité ne sera pas la seule qui vous fournira une garde d’élite et de confiance, les membres qui la compenseront feront de leurs corps autour de vous, une enceinte impénétrable. Représentants, vous surtout qui tenez le timon de l’Etat, les paroles sublimes de Gefroy sont dans tous nos cœurs, vous n’êtes plus à vous, vous appartenez à la nation entière, elle vous ordonne d’adopter les mesures de sûreté que la section de la Cité vous présente. Vive la Convention, vivent les Comités de salut public et de sûreté générale. Il poursuit : La section me charge de profiter de cette occasion pour faire part à la Convention du résultat de ses travaux en salpêtre jusqu’est compris la dernière décade; elle a fourni près de 6,000 livres qui ont été déposées dans les magasins de la commission générale; elle vient d’augmenter tellement ses moyens d’élaboration qu’elle croit pouvoir assurer que son contingent s’élèvera à environ trente milliers et qu’elle sera en état de le fournir sous très peu de temps. Il est bon d’observer que les caves de son territoire sont exposées à être souvent inondées. Elle dépose sur l’autel de la patrie 1,605 1. 10 s. somme à laquelle s’est monté jusqu’ici le produit 42 SÉANCE DU 6 PRAIRIAL AN II (25 MAI 1794) - N° 42 625 C’est à vous, Représentais, qu’il était réservé de proclamer ces idées sublimes des grands philosophes qui ont honoré l’humanité et de les décréter pour le bouheur des français, et c’est à la nation française qu’il était réservé de les observer et de les mettre en pratique. Oui, nous reconnaissons un. Etre Suprême ennemi de la tyrannie, de l’injustice et de l’orgueil, et ami de l’homme juste. C’est lui qui veille au salut de la République et interroge les traîtres qui voudraient la détruire. Vous élevez des autels à la justice et à toutes les vertus. Ne dirait-on pas que Socrate, qu’Aristide revivent aujourd’hui parmi nous. Vous honorez la vieilesse, ainsi donc les beaux jours de Sparte vont reparaître. Qu’elles sont grandes les destinées du peuple français ! qu’elles sont glorieuses ! Qu’il est beau, d’y concourir ! Vivre libre ou mourir, voilà notre serment il ne sera pas vain. Pour vous, Représentans, restez à votre poste, continuez cette glorieuse carrière, que vous avez si heureusement commencée; ne la quittez qu’après avoir anéanti toutes les factions sous quelles [que] formes qu’elles puissent se montrer, qu’après avoir assuré sur des bases fermes et impérissables le bonheur des français. Frappez aux coeurs féroces des tyrans, ils pâlissent sur leurs trônes chancelants. C’en est fait, leur dernière heure est proche, elle a sonné sur les Pyrénées-Orientales, sur les bords du Rhin, elle va bientôt se faire entendre dans le Nord, et déjà, sur les Alpes, la liberté marche vers Rome. » Riellant, Lasorty, Manella, Orrioux, Pellan, Aubin, Laveant, Leroy, Gourvet, Lanqueche, POLLIER, RaMEULLE. 42 Plusieurs sections de la commune de Paris, levées en masse, sont successivement admises à défiler dans le sein de la Convention; et leurs orateurs à la barre, elles expriment un commun attachement à la représentation nationale, et la même horreur pour les assassins qui attentent à la vie de ses membres (1). L’ORATEUR de la sectn de la Cité : Citoyens représentans, Des nouveaux attentats conçus, médités dans la nuit du crime, ont pensé mettre en deuil la patrie. De nouveaux parricides ont tenté de porter une main sacrilège sur deux de nos plus fidèles représentants. Dans l’indignation vive et profonde qui remplit, qui soulève toutes les âmes; ce n’est pas assez pour la section de la Cité de venir vous exprimer la sainte horreur dont elle est saisie, elle a besoin plus qu’une autre de soulager sa douleur; l’un de ces monstres vomis par le fanatisme, l’aristocratie ou les enfers, a vu le jour dans son sein; elle vient en vous jurant de nouveau l’attachement le plus inviolable, le dévouement le plus absolu; elle vient, (1) P.V., XXXVin, 113. J. Perlet, n° 611; J. Fr., n° 610; J. Paris, n° 511; C. Eg., n° 646; Feuille Rép., n° 327. représentants, vous demander vengeance, ou plutôt justice, mais justice éclatante et terrible, tels est au moins le premier cri du sentiment pénible qui l’oppresse, car est-il une mort... est-il un suplice qui puisse expier de pareils forfaits ? Vos Comités de salut public et de sûreté générale ont donc bien fait du mal à nos ennemis !... puisque c’est sur eux seuls qu’ils semblent aujourd’hui diriger tous les efforts de leur rage. Vos Comités ont donc rendu le peuple français bien redoutable, puisque désespérant de le vaincre, ou de le diviser, les lâches; les scélérats... ils n’ont plus d’autres ressources que les poignards des assassins qu’ils soudoient. Ah ! le plus grand mal que vous leur ayez fait, Législateurs, n’en doutez pas c’est d’avoir mis à l’ordre du jour, la morale et la vertu. Partout le vice est attaqué au pas de charge, il fuit épouvanté devant la vertu qui le poursuit, comme les satellites des despotes devant la bayonnette de nos intrépides soldats... Le plus grand mal que vous leur ayez fait, c’est d’avoir proclamé ces deux grandes vérités si nécessaires aux âmes pures, si redoutables aux méchants, si consolantes dans le malheur,... l’existense d’un Etre Suprême, celle d’une providence éternelle. C’est enfin d’avoir donné à notre gouvernement plus de force, plus d’énergie, en lui donnant plus d’unité, plus d’ensemble. Dignes représentants d’un grand peuple, sincères amis de l’ordre et de la morale, vous les plus intrépides, comme les plus constants défenseurs de la liberté, une main invisible et puissante a écarté de dessus vos têtes le plomb meurtrier, le fer assassin qui menaçait vos jours... Jusqu’ici, forts de vos consciences, vous n’avez dû prévoir aucun danger, mais aujourd’hui une funeste expérience ne nous l’apprend que trop, l’ascendant de la vertu tout imposant qu’il soit n’est pas toujours une barrière suffisante contre la sacrilège audace du crime, contre les accès furieux d’une haine implacable. Ne vous dérobez donc pas plus longtemps aux vives sollicitudes de notre zèle, la section de la Cité ne sera pas la seule qui vous fournira une garde d’élite et de confiance, les membres qui la compenseront feront de leurs corps autour de vous, une enceinte impénétrable. Représentants, vous surtout qui tenez le timon de l’Etat, les paroles sublimes de Gefroy sont dans tous nos cœurs, vous n’êtes plus à vous, vous appartenez à la nation entière, elle vous ordonne d’adopter les mesures de sûreté que la section de la Cité vous présente. Vive la Convention, vivent les Comités de salut public et de sûreté générale. Il poursuit : La section me charge de profiter de cette occasion pour faire part à la Convention du résultat de ses travaux en salpêtre jusqu’est compris la dernière décade; elle a fourni près de 6,000 livres qui ont été déposées dans les magasins de la commission générale; elle vient d’augmenter tellement ses moyens d’élaboration qu’elle croit pouvoir assurer que son contingent s’élèvera à environ trente milliers et qu’elle sera en état de le fournir sous très peu de temps. Il est bon d’observer que les caves de son territoire sont exposées à être souvent inondées. Elle dépose sur l’autel de la patrie 1,605 1. 10 s. somme à laquelle s’est monté jusqu’ici le produit 42