tajs |ég. 1789. Cahiers. 4RPRfVE§ PARLEMENTAIRES. [Bailliage d’Alençon.] Art. 10. Que pour encourager l’agriculture on S’occupera des moyens de concilier l’intérêt féodal avec l’intérêt du cultivateur. Objets intéressants à tout le monde. Art. 1er. Que l’on s’occupera de la réforme des abus subsistant dans les universités. Art. 2. Que dorénavant nul élève en chirurgie oe pourra être reçu maître en quelque lievi que ce soit sur de simples certificats de professeurs, sans un examen préalable en présence des juges, et que défenses soient faites à qui que ce soit de vendre aucun remède, poudres et drogues quelconques, s’il n’est homme avoué et reçu dans le lieq. suivant les formes qui seront prescrites. Objets relatifs au tiers-état. Qu’on demandera expressément la suppression de tous les privilèges pécuniaires généralement, soit qu’ils soient attachés à dés places ou a des offices, soit qu’ils appartiennent aqx deux premiers ordres ; en conséquence, les fonds de l’É|ât seront imposés par égale proportion. Lecture des articles ci-dessus ayant été de npu-veau donnée en présence delà commune assemblée, elle a déclaré approuver le contenu auxdits articles, dont nous avons donné acte pour servir et valoir ce qu’il appartiendra du consentement du procureur du roi, et renvoyé à demain pour procéder à la réduction au quart des députés présents. — Signé Courtilloles de Badoire et Bremontier. Aujourd’hui sixième jour de mars mil sept cent quatre-vingt-neuf, en la chambre du palais d’Alençon. Nous, commissaire susdit, assistance dudit Me bremontier, greffier, présence du procureur du foi, procédant à la réduction au quart dp la commune du tiers-état, d’après l’avis unanime de l’assemblée provinciale du bureau intermédiaire du département d’Alençon, daté du treize octobre dernier, l’avons envoyée et par divisions susdites pour délibérer sur ladite réduction an quart; à leur retour, la division d’Alençon nous a déclaré avoir député pour l’assemblée générale, qui tiendra le seize de ce mois, les sieurs Lindet de Frémisson, avocat, Le Guerney, Chambay, Vaugeon, procureur, Marescot, conseiller, Royer, de la paroisse de Gondé, Pihan marchand, De-magdeleine avocat, Duparc le Sage, négociant, Poitrineau, négociant, Blin des Parquets, Binard l’aîné, marchand, Glerambeau, notaire, Gérard, avocat du roi, Demées, avocat, Demées, lieutenant particulier, Le Meunier deGiralet Taphores. La division de Sées a député pour ladite assemblée les sieurs Picbon, conseiller en l’élection, Le Dangereux Beauprey, Glouet, avocat, Hommey, procureur, Fumesson Desmarets, notaire Aubert, huissier, Gallier, père, marchand, Boula-von la Couture, Fumesson, notaire à Martré, Marchand , de la paroisse de Vinghanaps, Neveu Loublié, Le Long de Bray, Boulay du Berceuil. La division du Mellerault a député les sieurs Fournier Désistés, de La Fosse Bonhomme, Pau-chon, de la paroisse de Saint-Léonard, Brard, Binet, Boisgenon, de la paroisse de Carnettes, le Conte. La division de Moulins a député les sieurs Renault , Rivière , procureur du roi des eaux et forêts, de La Londe receveur des bois de la maîtrise de Belesme, Olivier de Mont-Chevrel, La Londe de Mâchera, Bousset de Sainte-Colombe, Margot Destoges, Garby de Mont-Chevrel, Bigot de Chaumenil, Allais de Maheru. La division d’Essay a député les sieurs du Friche de Valaze, avocat, Barrais, procureur du roL Lubin de Neugermain, Linnet des Sitots, La Perle Varcollier, L’Évêque, Hardouin.ClogemortetGherel. Ladite députation faisant le quart de toute Rassemblée du tiers-état, auxquels députés elle a donné pouvoir de proposer, aviser, consentir en leur nom tout ce qui sera utile et nécessaire au bien de l’Etat et à la prospérité du royaume. Ce que lesdits sieurs députés ont accepté et demeurent intimés au lundi seize de ce mois à l’assemblée des trois ordres qui se tiendra à Alençon, laquelle nomination et députation, ainsi que du contenu au présent procès-verbal contenant les doléances et réduction au quart des députés, nous avons, du consentement du procureur du roi, accordé acte pour servir et valoir ce qu’il appartiendra. La minute signée de nous, du procureur du roi, du greffier et de toutes les communes. Collationné par nous greffier soussigné, signé Brémontier. CAHIER DE DOLÉANCES PLAINTES ET REMONTRANCES CONTENANT L’EXPRES-SION DU vœu GÉNÉRAL DES HABITANTS DE LA VILLE ET DE TOUTES LES PAROISSES DU BAILLIAGE SECONDAIRE DE DOMFRONT (1). Art. 1er. La première demande et sains laquelle toutes les demandes subséquentes deviendraient inutiles est que le tiers opine aux Etats généraux par tête et non par ordre... La justesse de cette demande formée par toutes les provinces est d’une évidence si sensible qu’il est inutile de la démontrer. Art. 2. Les Etats généraux devenant à' cette époque le véritable corps intermédiaire entre le roi et la nation, on demande qu’aucun impôt ne soit formé, perçu ou prorogé sans le consentement du seul corps vraiment représentatif de la nation, les Etats généraux. Art. 3. Comme dans un royaume considérable tel que la Francq, les ressorts de l’administration doivent y être extrêmement compliqués, et les grands besoins de l’Etat renaître à chaque instant, on demande la tenue périodique des Etats généraux qui seuls pourront accorder et refuser, et qui seront, en quelque sorte, le conseil permanent et national du roi, auquel iis feront connaître la vérité, laquelle leur sera transmise par des étals provinciaux établis dans toutes les provinces, à l’instar de ceux du Dauphiné, et une commission intermédiaire qui représentera les Etats généraux et n’aura de pouvoir que celui qui lui sera accordé par les Etats généraux qui détermineront l’organisation de cette commission intermédiaire par laquelle ils seront représentés. Art. 4. Les ministres, devant être plus particulièrement les hommes de la nation que ceux du souverain, seront comptables de leur gestion aux Etats généraux, qui fixeront d’une manière invariable les dépenses de chaque département, en observant toutefois que le vœu unanime de tous les bons Français est que le monarque et son auguste famille jouissent d’un état dont la splendeur fasse connaître à toutes les nations étrangères la richesse, les ressources infinies de la nôtre, sa supériorité et surtout son attachement respectueux pour la personne et le bonheur de ses souverains. Art. 5. Les habitants de ce canton réclament, de concert avec la raison, la justice, l’humanité et toutes les classes des citoyens, la liberté individuelle, dont on s’est vu privé jusqu’ici par des (1) Nous publions ce cahier d’après un manuscrit des Archives de l’empire. {États £én. 1789. Cahiers.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES. {Bailliage d*AIeit£