[Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES. { �Sbre�ms 3t) mande la faculté de tenir ses séances dans une maison nationale, et de former dans nne autre un hospice. H en demande le renvoi aux comités de division et de secours. Merlin (de ThionvMe) observe que la jouis¬ sance provisoire est autorisée. Il demande le renvoi au comité des domaines. (Décrété.) VII. PÉTITION DES JEUNES GENS DE LA PREMIÈRE RÉQUISITION DU DISTRICT DE FrESNAY-SUR-SARTHE PAR LAQUELLE ILS DEMANDENT A DEMEURER ORGANISÉS EN BATAILLON TELS QU’ILS LE SONT MAINTENANT (1). Suit le texte de cette pétition d'après un document des Archives nationales (2). Les républicains de la première réquisition du district de Fresnay, departement de la Sarthe, aux représentants dm peuple ponçais. « Citoyens représentants du peuple français, « Les jeunes gens de 18 à 25 ans ont été appelés par la loi du 23 août dernier, pour se réunir au chef-lieu de leur district et s’y orga¬ niser en bataillons. Ils n’ont pas hésité d’y obéir, ils se sont même empressés de remplir l’intention de la loi en se choisissant pour chefs des citoyens de la seoonde réquisition connus par leur républicanisme épuré et leurs longs services militaires. En effet, plusieurs d’entre eux et des principaux chefs peuvent compter cinq, dix et vingt ans de services, dont quelques-uns ont été décorés de médaillons par la Con¬ vention, d’autres ont reçu, des blessures qui attestent leur courage. Tels sont les titres qui leur ont mérité la confiance des bataillons, qu’ils conserveront toujours. Quant aux sol¬ dats, ils sont tous républicains; ils en ont donné des preuves dans beaucoup de circons¬ tances. Une partie ont été secourir nos frères d’Angers; presque tous se sont levés en masse pour dissiper dès sa naissance la révolte des fanatiques du district de Sablé; ils ont arrêté les coupables, que le glaive de la loi punit main¬ tenant de leurs attentats liberticides. « A peine ont -ils été réunis au chef -lieu de leur district, pour s’organiser, que tous ceux à qui on a pu fournir des armes se sont portés du côté de Mayenne pour concourir à arrêter la marche des brigands de la Vendée. Là, le général en chef de l’armée de la Mayenne les a complimentés, eux seuls, sur la fermeté, l’ordre et le courage qu’ils ont montrés dans la retraite et leur en a témoigné sa satisfaction en leur déférant à Alençon les postes d’honneur. « De retour au chef-lieu de leur district, ils ont continué d’y faire le service militaire avec vigueur, exactitude et amour de la discipline. Un adjudant général, par ordre des généraux (!) La pétition des jeunes gens de la première réquisition du district de Fresnay-sur-Sarthe n’est pas mentionnée au procès-verbal de la séance du 16 frimaire an II; mais on lit, en marge du docu¬ ment qui existe aux Archives nationales , l’indica¬ tion suivante i « L’ordre du jour est décrété le 16 fri¬ maire, l’an II de la République française. Roger Ducos, secrétaire. » {2} Archives nationales , carton G 285, dossier 834. de l’armée de la Mayenne, est venu, il y a quinze jours, passer la revue et les a beaucoup loués de leur bon ordre, de leur parfaite subordination et de leur zèle républicain. Il les a invités à nommer leurs conseils d’administration et de discipline, ce à quoi ils ont procédé sur-le-champ avec la plus grande prudence. « Je certifie l'exposé des deux alinéas ci-dessus. « Hughé, adjudant général chef de brigade. « En considération de l’exposé ci-dessus, les jeunes républicains de la première réquisition demandent qu’aux termes de l’article 11 de la loi qui ordonne l’encadrement dans les anciens bataillons, la Convention nationale les autorise, comme elle se le réserve par ledit article, à rester organisés en bataillons complets tels qu’ils le sont maintenant. « A Fresnay-sur-Sarthe, le primidi de la 2e décade (sic) de frimaire, l’an II de la Répu¬ blique française, une et indivisible, le Ier de la mort du tyran. « Vive la Montagne ! » { Suivent 87 signatures.) « Nous, maire et officiers municipaux de la commune de Fresnay-sur-Sarthe, certifions l’énoncé de l’autre part sincère et véritable, en foi de quoi avons signé le présent pour ser¬ vir et valoir en cas de besoin. <■( A la Maison commune dudit Fresnay, le décadi lre décade de frimaire, l’an II de la République française une et indivisible. « Hatton, maire; Jousselin, procureur de la commune; Martin; L’Hermitte; Moulinneuf. « Vu et approuvé par nous, membres de l’Administration du district de Fresnay, le 10 de la lre décade de l’an II de la République française, une et indivisible. « Duval, pour le secrétaire ordinaire; Petit-bon ; Brilland. « Vu au comité défensif et des subsistances le 10 frimaire, l’an II de la République française, une et indivisible. (Suivent 7 signatures.) « Certifié le présent par nous , commandant de place à Fresnay. « Dallais. » Compte rendu du Journal du Soir (1). TJne députation du bataillon de première réquisition dn district de Fresnay, département de la Sarthe, demande à demeurer organisée eu bataillon, comme ces citoyens le sont main¬ tenant. (1) Journal du Soir (n° 1000, p. 2). D’autre part, le Journal de Perlel [n° 441 du 17 frimaire an II (samedi 7 décembre 1793*] rend compte de la péti¬ tion du bataillon de Fresnay-sur-Sarthe dans les termes suivante : « Des députés d’un bataillon de gardes nationaux, en station près le théâtre de la guerre intestine, demandent à n’être pas incorporés «dans les cadres existants, comme le porte la loi du .... » 40 [Convention nationale.] L’Assemblée passe à l’ordre du jour motivé sur la loi qui ordonne que les citoyens réunis en bataillons seront répartis dans les anciens cadres existants. VIII. Lettre du conseil général de la commune de Laon pour annoncer que les prêtres VIENNENT EN FOULE DÉPOSER LEURS TITRES DE PRÊTRISE ET ABJURER LEURS ERREURS (1). Compte rendu du Mercure universel (2). « La gent hypocrite, superstitieuse et sacer¬ dotale, dit le conseil général de la commune de Laon, forcée par les circonstances et par le progrès de l’esprit public, vient en foule déposer les titres du mensonge et abjurer les erreurs d’une monstrueuse superstition entre les mains de nos dignes représentants. « On voit les ânes, semblables au mulet de la fable qui s’avançait d’un pas fier et orgueil¬ leux, chargé de l’or et de l’argent du fisc, entrer de tous côtés dans notre ville, portant dans des paniers les vases d’or et d’argent et d’autres ornements, qui jusqu’alors avaient servi à alimenter la sotte crédulité des bigots et des imbéciles. « Les temples de l’erreur, du mensonge et de l’imposture sont purifiés. Ils sont devenus le siège et la demeure éternelle de la raison, de la]:, vérité, de la franchise. » Mention honorable. IX. Poésie des ci-devant curés de N and y et de Boissise-la-Bertrand, département de Seine-Et-Marne, pour célébrer la France devenue République (3). Compte rendu du Bulletin de la Convention (4). La France devenue jRépublique. La France est enfin République; Célébrons ce bonheur unique, Dans un jargon tragi-comique Qui n’ait rien de soporifique, Mais surtout rien de satyrique. Le pouvoir aristocratique A fait place au démocratique. Notre triple couleur civique A fait faner le lys antique; Des parlements la race inique, Et la chicane famélique -i Ont fait une fin bien tragique. « Merlin (de Thionville) et plusieurs autres membres observent que la Convention nationale ne doit faire exception de personne et que les lois mili¬ taires surtout doivent être exécutées avec la plus grande rigueur. « Ils invoquent sur la pétition l’ordre du jour. Il est adopté. » (1) La lettre du conseil général de la commune de Laon n’est pas mentionnée au procès-verbal de la séance du 16 frimaire an II; mais on en trouve un extrait dans le compte rendu de cette séance publié par le Mercure universel. (2) Mercure universel [17 frimaire an II (samedi 7jlécembre 1793), p. 264, col. 2]. (3) Cette poésie n’est pas mentionnée au procès-verbal de la séance du 16 frimaire; mais elle est insérée dans le Bulletin de la Convention de cette séance. (4) Second supplément au Bulletin de la Convention nationale du 16 frimaire, l’an II de la République, une et indivisible. 16 frimaire an II 6 décembre 1793 Plus sage que toute l’Attique, Un Sénat fait la loi publique. Nous trouvons que notre rubrique Vaut mieux qu’un code tyrannique, Ou qu’un rêve ecclésiastique. En vain le dévot fanatique, Digne enfant de saint Dominique, Quoique sans habit monastique. Plus plein du fatras canonique Que de morale évangélique, En intrépide catholique, De par quelque arrêt sorbonique D’ignorance scientifique, Traite son frère d’hérétique, Et croit, dans son zèle caustique, Obtenir du ciel pacifique L’effet d’une horrible supplique, Ou de son Agnus diabolique Le succès impatriotique. En vain la béate mystique, Dans une extase séraphique, Fondant en pleurs comme Monique, Craignant le courroux olympique, Se plaint d’une voix angélique, Et dans un patois prophétique, De ce qu’en état anarchique Tout citoyen est schismatique, En vain de Rome l’empirique Cet énergumène cynique, Cassé, goutteux, paralytique, Tremblant sur son trône magique, Quoique, dit-on, apostolique, Dans sa piété colérique, Frémit de ce que la pratique, Jadis, hélas ! si magnifique, Se fond et devient très modique 5 On rit de leur humeur gothique. De la cabale monarchique On nous peint la fureur comique Sous une couleur emphatique ; Voici l’histoire véridique. L’Autriche, fine et politique, Jointe à l’empire germanique, Forte du tyran britannique, Et de l’assassin du Mexique, Et de l’engeance bourbonique, Et de la horde despotique, Et de la canaille incivique, Soit noble, soit théologique, Epuise toute sa tactique; Et son infâme réthorique. Rempli d’une ardeur héroïque, Le Français seul avec sa pique, Et quelques bons grains de logique, Lui fera, sous très peu, la nique, Ainsi qu’à sa petite clique. Honni soit qui dira bernique ! Qu’on nous blâme, qu’on nous critique; Nous dirons toujours pour réplique, Vive, vive la République ! Par les ci-devant curés de Nandy et de Bois - sise -la -Bertrand, près Melun. X. Liste des prêtres du district de Provins QUI ONT RENONCÉ AUX FONCTIONS ECCLɬ SIASTIQUES, DEPUIS LE 28 BRUMAIRE JUS¬ QU’AU 7 FRIMAIRE DE L’AN II DE LA RÉPU¬ BLIQUE FRANÇAISE (1). Compte rendu du Bulletin de la Convention (2). Liste des prêtres qui ont renoncé aux fonctions ecclésiastiques, et ont fait dépôt de leurs lettres (1) La liste de ces prêtres n’est pas mentionnée au procès-verbal de la séance du 16 frimaire an II; mais elle figure en entier dans le Second Supplé¬ ment au Bulletin de la Convention de cette séance. (2) Second supplément au Bulletin de la Conven-ARCH1VES PARLEMENTAIRES, j