[Convention natioaale,] 4RGfl|YJSg PAftbTOflrrAïfiES, { JL 419 Yotr-ô collègue, quelle s’est formée; avant qu’elle eut une existence politique, le républicanisme était dans nos cœurs; aujourd'hui l’explosion s’en fait, et le bruit doit en retentir jusqu’au sommet de la Montagne, C’est à vous, fondateurs de la République, immortels Montagnards, que nous offrons le tribut de notre admiration, vous ave? d’une main hardie, à la religion, arra¬ ché le bandeau; la philosophie, par vos soins, a pris la place du fanatisme; la punition des crimes du tyran et de son épouse a suivi de près l’ abolition de la royauté. Au règne du despo¬ tisme succède celui de l’ égalité et de la liberté, en un mot, nous nous régénérons en élevant une tête altière. Le nom do Brutus-lo-Magnanime est devenu celui du pays que nous habitons, con¬ sacre? ce nom par un décret, nous aurons le courage de ce grand homme; déjà nous en ayons le désintéressement, l’or n’a plus de prix pour nous, le papier nous suffit, la vertu nous soutient, nous fabriquons du for pour nous défendre. Re¬ cevez 30,000 livres qui no sont que le prélude d’un envoi plus considérable, « Pour vous, représentants, reste? jusqu’à la paix au poste qui vous est confié; continuez de le défendre avec courage. Si des lâches Vont abandonné, le tribunal extraordinaire va les en punir; le gouvernail ne peut être confié à des mains plus habiles que les vôtres, nous serons au moins les mousses du vaisseau de l’État, si nous n’en sommes pas les matelots ; quand on a bien commencé on a plus de moitié fait, vous touchez à la fin de votre ouvrage, la victoire vous couronnera, notre reconnaissance vous accompagnera et vous recueillerez celle de la postérité. « Fait à Brutus-le-Magnanimé, le septidi brumaire de l’an II de la République française, une et indivisible. « Robert, président; J. Marchand, secrétaire; Fontenay, secrétaire. » Compte rendu du Moniteur universel (1). Une députation des citoyens de Nevers est admise à la barre. Ils portent de grandes croix d’or, des crosses, des mitres, des saints, et 17 malles remplies de vaisselles et autres effets d’argent. Parmi ces richesses on remarque une cuvette remplie de pièces de monnaies appelées ci-devant doubles louis, plusieurs sacs remplis d’éous de 6 livres. Uni membre aperçoit une couronne ducale; il demande qu’elle soit foulée aux pieds. Cette motion est accueillie par acclamation. Un huis¬ sier la prend et la brise sous @es pieds, aux cris de plusieurs fois répétés de : Vive la Eépublique! Un secrétaire ht la lettre suivante : (Suit le texte de la lettre de Fouché, que nous reproduisons ci-dessus, page 138 d'après un docu¬ ment des Archives nationales.) Le même secrétaire lit une adresse de la Société populaire de Brutus-le-Magnanime, ci-devant Saint-Pierre-le-Moutier. (1) Moniteur universel [n° 43 du 13 brumaire an ÏI (dimanche 3 novembre 1793), p. 173, col. 3]. Voy. d’autre part ci-après, annexe n° 2, p. 148, le compte rendu, d’après divers journaux, de l’admis¬ sion à la barre des citoyens de Nevers, ( Suit un extrait de la pétition de la Société po-, putatre de Saint-Fierre-le-Moutier, que noya reproduisons ci-dessus, page 138 d'après un docu¬ ment des Archives nationales. ) Cette demande convertie en motion est décré¬ tée. Les sans -culottes de la Nièvre, qui avaient apporté les caisses remplies d’argent, demandent' là parole. L'orateur. Représentants du peuplé fran¬ çais, etc... (Suit le texte du disçour s que nous re¬ produisons ci-dessus, page 138, d'après un meu-ment des Archives nationales.) Les pétitionnaires sont admis aux honneurs de la séance, et la partie de leur pétition, relative aux subsistances, est renvoyée au comité çhàfgé de cet objet. Louis. U est important de recueillir les effets précieux qui viennent dé VOUS être apportés par les citoyens du département de la Nièvre. Je demande que la Commission des monnaies en dresse l’état, et qu’ils soient envoyés à là tré¬ sorerie nationale, Ces propositions sont adoptées, « Sur la proposition d’un membre [Louis (1)], tendant à détruire ou faire vendre sur-le-champ les voitures de luxe pi ont servi aux ridicules çérémonies 4tt régipiè féodal. « La Convention nationale passe à l’ordre du jour, motivé sur ce que la Commission des dis est chargée de pourvoir à la vente ou disposition de ces objets (£), » Compte rendu du Journal des Débats et des Décrets (3). Louis propose à lé Convention de se faire rendre compte par un comité des moyens de tirer (1) D’après le Journal des Débats et des Décrets, le Moniteur universel et le Mercure universel. (2) Procès-verbaux de la Convention, t. 24, p. 260. (3) Journal des Débats el des Décrets (brumaire an II, n° 4Û9, p. 154). D’autre part, lé Moniteur uni¬ versel [nP 43 du 13 brumaire an II (dimanche 3 no¬ vembre 1793), p. 174, col. 1] et le Mercure universel [12e jour de brumaire (samedi 2 novembre 1793), p. 24, col. 2] rendent compte de la motion de Louis dans les termes suivants : I. Compte rendu du Moniteur universel. Louis. Il y a encore un grand nombre de vpiturçg de luxe dans ce qu’on appelait ci-devant Petites Écuries. Je demande que là Convention fasse exa¬ miner, par un comité, le parti utile qu’on en pourra tirer. Le comité de Salut public est chargé de cet objet. II. Compte rendu du Mercure universel. Louis demande qu’il soit fait incessamment un rapport sur les voitures de luxe qui sont dans les environs des Écuries, et provenant de la liste civile, afin que la République puisse en tirer le meilleur parti. Sergent observe que les commissaires aux ventes; dans les maisons ci-devant royales, sont autorisés à vendre les voitures. Déjà ils ont vendu les corbil¬ lards, et la vgiture du sacre le sera bientôt.