514 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE toyen Chauvierre, commissaire des assemblées primaires et juge de paix du canton de Car-rouges-la-Montagne; le Comité de surveillance de Quimper-Odet; l’administration du district de Rieux, celle du district de Condat-Montagne, ci-devant St.- Claude, et le conseil-général de la commune de Puy-Myrol, dép. de Lot-et-Garonne. Tous félicitent la Convention sur ses glorieux et pénibles travaux; ils applaudissent aux mesures énergiques qu’elle vient de prendre pour déjouer et punir les nouveaux conspirateurs, la remercient d’avoir mis les vertus à l’ordre du jour, et l’invitent à rester à son poste jusqu’à ce qu’elle ait brisé tous les trônes et anéanti tous les ennemis de la liberté. Mention honorable, insertion au bulletin (1). a [La Sté popul. d’Alençon, à la Conv.; 26 germ . 11(2) « Citoyens représentans, Vous avez anéanti la tyrannie ... le fanatisme expire ... l’aristocratie est aux abois ... il restait à atteindre un monstre bien dangereux encore, c’est l’intrigant; ce reptile venimeux eut pu sans doute, à force de creuser des repaires sous le temple même de la liberté et de l’égalité, en saper les fondemens, l’ébranler, peut-être même l’engloutir. Mais vous avez mis les vertus à l’ordre du jour, Citoyens représentans, ce dernier fléau ne vous échappera donc pas. Déjà même vous avez abattu les principales têtes de l’hydre. Celui qui n’est point, qui n’a point été vertueux et probe ne peut être ni bon ni vrai républicain. Sans mœurs et sans vertu point de République. Voilà, citoyens représentants, cette belle doctrine dont nous nous plaisons à être les apôtres ... nous nous plaisions déjà à la pratiquer. Vive la République, vive la Montagne. » Renault (présid.), Martin fils (secret.), Dernée (secret.), Launay (secret.). b [La Sté popul. de Rivière-les-Fossés, à la Conv.; 7 germ. II] (3). « Citoyens représentans, Pénétrés d’admiration pour vos immenses travaux, nous vous jurons que nous serons toujours prêts à faire tous les sacrifices qu’exigera le salut public; déjà nous avons oublié que notre tabernacle contenait des vases d’or et d’argent; nous espérons que vous ne quitterez le gouvernail du navire de la République qu’après qu’il aura surgi au port; notre confiance est entre vos mains paternelles, n’en dédaignez pas le simple hommage : ainsi que le chêne majestueux étouffe sous les ronces qui l’environnent, de même les patriotes écraseront tous les conspirateurs. (1) P.V., XXXVI, 262. Carrouges-la-Montagne (Carrouges, Orne) et non Caronge. (2) C 303, pl. 1109, p. 9; Bln, 13 flor. (1er suppl.). (3) C 303, pl. 1109, p. 10; Bin, 13 flor. (1er suppl.). Nous vous donnons avis que le citoyen Jean Roy, cultivateur de cette commune et membre de notre Société, ne voulant pas porter un nom qui retraçait à ses concitoyens l’odieux souvenir du despotisme, nous a témoigné le désir qu’il fut changé en celui de La Loi. Il demande à y être autorisé par la représentation nationale Nous sommes dans les sentimens du plus pur dévouement. » Gallimard (secrét.), Violet (présid.). c [La Sté popul. de Saen, à la Conv.; s.d.] (1) . « Grâces immortelles vous soient rendues, dignes représentans d’une nation libre. Pour la troisième fois vous avez sauvé la patrie, vous avez arraché cette mère commune aux poignards de ces perfides qui se disaient ses enfans pour mieux l’assassiner. Le peuple fut longtemps dupe de leurs forfanteries politiques; mais vous avez arraché le masque à ces hypocrites d’un nouveau genre. Ils ont expié leurs forfaits. Maintenant la vertu, la morale sont à l’ordre du jour dans toute l’étendue de la République. Législateurs, continuez vos glorieux travaux ne quittez la massue redoutable que quand tous les monstres seront terrassés. Faites la guerre aux ennemis des mœurs comme aux ennemis de la liberté. Que les vices expirent sous vos mains régénératrices ou qu’ils émigrent à leur tour tour dans les cœurs des tyrans, leur véritable asile. Le sol de la liberté doit être pur comme le ciel même. Dans un gouvernement républicain quiconque n’a ni probité ni vertus est un traître. Tels sont les sentimens qui animent la Société populaire de Saen; elle veut l’exécution des loix, l’affermissement de la liberté, l’anéantissement des conspirateurs et elle fabrique dans son sein du salpêtre pour la destruction des tyrans. » Catugier (présid.), Crevel (secrét.), Thibault. d [La Sté popul. d’Abreschviller, à la Conv.; s.d.] (2). Représentants du peuple, Vous avez sauvé derechef la patrie en foudroyant toutes les conjurations qui tentaient de déchirer le sein de la République et de rétablir sur ses débris le règne du crime et de la tyrannie. Les monstres ! c’était par la corruption qu’ils méditaient d’anéantir le peuple et le gouvernement ! ils ignoraient donc qu’un peuple qui a juré d’être libre, a juré d’être vertueux et que républicain et vertueux sont synonimes. Législateurs, restez sur cette Montagne sublime et redoutable jusqu’à ce que ses feux et (1) C 303, pl. 1109, p. .5; Bin, 13 flor. et 20 flor. (suppl.); M.U., XXXIX, 361. Encore orthographié Saene. (2) C 303, pl. 1109, p. 1; Bln, 12 flor. et 13 flor.; Débats, n° 590, p. 161; Mon., XX, 474. Encore écrit à l’époque Abreschweiler. 514 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE toyen Chauvierre, commissaire des assemblées primaires et juge de paix du canton de Car-rouges-la-Montagne; le Comité de surveillance de Quimper-Odet; l’administration du district de Rieux, celle du district de Condat-Montagne, ci-devant St.- Claude, et le conseil-général de la commune de Puy-Myrol, dép. de Lot-et-Garonne. Tous félicitent la Convention sur ses glorieux et pénibles travaux; ils applaudissent aux mesures énergiques qu’elle vient de prendre pour déjouer et punir les nouveaux conspirateurs, la remercient d’avoir mis les vertus à l’ordre du jour, et l’invitent à rester à son poste jusqu’à ce qu’elle ait brisé tous les trônes et anéanti tous les ennemis de la liberté. Mention honorable, insertion au bulletin (1). a [La Sté popul. d’Alençon, à la Conv.; 26 germ . 11(2) « Citoyens représentans, Vous avez anéanti la tyrannie ... le fanatisme expire ... l’aristocratie est aux abois ... il restait à atteindre un monstre bien dangereux encore, c’est l’intrigant; ce reptile venimeux eut pu sans doute, à force de creuser des repaires sous le temple même de la liberté et de l’égalité, en saper les fondemens, l’ébranler, peut-être même l’engloutir. Mais vous avez mis les vertus à l’ordre du jour, Citoyens représentans, ce dernier fléau ne vous échappera donc pas. Déjà même vous avez abattu les principales têtes de l’hydre. Celui qui n’est point, qui n’a point été vertueux et probe ne peut être ni bon ni vrai républicain. Sans mœurs et sans vertu point de République. Voilà, citoyens représentants, cette belle doctrine dont nous nous plaisons à être les apôtres ... nous nous plaisions déjà à la pratiquer. Vive la République, vive la Montagne. » Renault (présid.), Martin fils (secret.), Dernée (secret.), Launay (secret.). b [La Sté popul. de Rivière-les-Fossés, à la Conv.; 7 germ. II] (3). « Citoyens représentans, Pénétrés d’admiration pour vos immenses travaux, nous vous jurons que nous serons toujours prêts à faire tous les sacrifices qu’exigera le salut public; déjà nous avons oublié que notre tabernacle contenait des vases d’or et d’argent; nous espérons que vous ne quitterez le gouvernail du navire de la République qu’après qu’il aura surgi au port; notre confiance est entre vos mains paternelles, n’en dédaignez pas le simple hommage : ainsi que le chêne majestueux étouffe sous les ronces qui l’environnent, de même les patriotes écraseront tous les conspirateurs. (1) P.V., XXXVI, 262. Carrouges-la-Montagne (Carrouges, Orne) et non Caronge. (2) C 303, pl. 1109, p. 9; Bln, 13 flor. (1er suppl.). (3) C 303, pl. 1109, p. 10; Bin, 13 flor. (1er suppl.). Nous vous donnons avis que le citoyen Jean Roy, cultivateur de cette commune et membre de notre Société, ne voulant pas porter un nom qui retraçait à ses concitoyens l’odieux souvenir du despotisme, nous a témoigné le désir qu’il fut changé en celui de La Loi. Il demande à y être autorisé par la représentation nationale Nous sommes dans les sentimens du plus pur dévouement. » Gallimard (secrét.), Violet (présid.). c [La Sté popul. de Saen, à la Conv.; s.d.] (1) . « Grâces immortelles vous soient rendues, dignes représentans d’une nation libre. Pour la troisième fois vous avez sauvé la patrie, vous avez arraché cette mère commune aux poignards de ces perfides qui se disaient ses enfans pour mieux l’assassiner. Le peuple fut longtemps dupe de leurs forfanteries politiques; mais vous avez arraché le masque à ces hypocrites d’un nouveau genre. Ils ont expié leurs forfaits. Maintenant la vertu, la morale sont à l’ordre du jour dans toute l’étendue de la République. Législateurs, continuez vos glorieux travaux ne quittez la massue redoutable que quand tous les monstres seront terrassés. Faites la guerre aux ennemis des mœurs comme aux ennemis de la liberté. Que les vices expirent sous vos mains régénératrices ou qu’ils émigrent à leur tour tour dans les cœurs des tyrans, leur véritable asile. Le sol de la liberté doit être pur comme le ciel même. Dans un gouvernement républicain quiconque n’a ni probité ni vertus est un traître. Tels sont les sentimens qui animent la Société populaire de Saen; elle veut l’exécution des loix, l’affermissement de la liberté, l’anéantissement des conspirateurs et elle fabrique dans son sein du salpêtre pour la destruction des tyrans. » Catugier (présid.), Crevel (secrét.), Thibault. d [La Sté popul. d’Abreschviller, à la Conv.; s.d.] (2). Représentants du peuple, Vous avez sauvé derechef la patrie en foudroyant toutes les conjurations qui tentaient de déchirer le sein de la République et de rétablir sur ses débris le règne du crime et de la tyrannie. Les monstres ! c’était par la corruption qu’ils méditaient d’anéantir le peuple et le gouvernement ! ils ignoraient donc qu’un peuple qui a juré d’être libre, a juré d’être vertueux et que républicain et vertueux sont synonimes. Législateurs, restez sur cette Montagne sublime et redoutable jusqu’à ce que ses feux et (1) C 303, pl. 1109, p. .5; Bin, 13 flor. et 20 flor. (suppl.); M.U., XXXIX, 361. Encore orthographié Saene. (2) C 303, pl. 1109, p. 1; Bln, 12 flor. et 13 flor.; Débats, n° 590, p. 161; Mon., XX, 474. Encore écrit à l’époque Abreschweiler.