286 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE CXIII [La Sté popul. de Villaines-la-Juhel, à la Conv.; 5 germ. II] (1). « Citoyens législateurs, C’est dans une des premières séances de notre établissement que nous avons appris l’infâme conspiration qui menaçait tous les vrais patriotes, et notre premier devoir est de vous féliciter sur cette heureuse découverte. Pénétrés d’indignation contre des monstres qui investis de la confiance du peuple français ont tramé d’exécrables complots contre vous qui êtes la représentation nationale; nous vous remercions d’avoir su conserver cette arche sainte, le dépôt de notre union et de notre liberté. Restez à votre poste, Citoyens législateurs, qui pourrait le remplir plus dignement que vous, et nous donner le bonheur que nous permettent la vertu et la probité mises par vous à l’ordre du jour ? Entourés de la confiance du peuple, ne quittez les rênes du gouvernement qu’après l’extinction de toutes les factions. Fidèles à nos serments de vivre libres ou mourir, notre cri de ralliement sera : la Convention et notre devise : Vive la République, vive la Montagne. Au milieu des orages inséparables d’une révolution sans exemple, dans le faste de l’univers, continuez par votre courage, votre énergie et votre sagesse de déjouer tous les complots, de dévoiler les trames liberticides des scélérats qui voudraient ensanglanter la République. Grâce à vos loix salutaires la vertu, la probité, l’obéissance aux lois, l’amour de la patrie, de nos frères, tous les sacrifices possibles, notre vie même, seront, avec les principes de la Montagne, notre unique boussole; vivre et mourir avec elle est notre unique serment, comme notre dernier soupir sera pour la liberté dont vous êtes le palladium. L’intrigant, l’homme immoral et les fripons vont donc enfin disparaître; affermissez notre gouvernement sur le tombeau des conspirateurs qui voudraient déchirer le sein de leur patrie. Tel est le vœu des républicains soussignés. Bert Barrer ( présid .), Laigneau Lameriquain, Le Guichen (secret.). CXIV [La Sté popul. de Pougues, à la Conv.; 20 germ. Il] (2) . « Mandataires du peuple, C’est à vos pénibles travaux que nous devons le maintien de notre chère République, c’est à votre surveillance active que nous devons le jour de cette chère patrie tant de fois sauvée par (1) C303, pl. 1102, p. 20. Départ, de la Mayenne. (2) C 303, pl. 1102, p. 21. Nièvre. vos lois sages dictées du sommet de la sainte et terrible Montagne, au pied de laquelle viennent échouer les projets liberticides des tyrans. Nous vous félicitons sur la découverte de cette nouvelle conspiration qui était prête d’éclater au moment où vous avez levé vos bras vengeurs d’un peuple libre pour faire exterminer les tyrans qui voulaient, au prix du sang des patriotes, détruire un ouvrage qui doit être l’étonnement des générations futures. O vous, incomparables représentans, n’abandonnez pas, malgré tous les orages, le gouvernail de ce vaisseau, qu’il ne soit arrivé au port que nous désirons. La destinée de 25 millions d’âmes repose sur vous. Restez à votre poste jusqu’à ce que tous les tyrans coalisés soient anéantis; c’est à vous à leur dicter la paix; point de trêve avec eux à d’autres conditions. Il faut qu’ils apprennent ce que c’est qu’un peuple libre qui ne peut oublier lâchement les sacrifices qu’il a fait pour la Révolution et le sang des patriotes qui a coulé pour la cimenter. Pour nous, nous jurons à la face de toute la nature de vous être inviolablement attachés; nous jurons d’exterminer tous les aristocrates qui oseraient lever encore leur tête altière et le jour que la représentation nationale sera violée par les ennemis de la liberté, sera celui de nos derniers soupirs. Que le fanatisme et les préjugés disparaissent jusqu’aux moindres soupçons; ce canton va bientôt ne plus avoir d’autre égide que l’arbre de la liberté; ces clochers qui semblaient encore par leur masse lui disputer l’avantage, s’écrouleront chaque jour sous la main des républicains; on ne connait plus que des temples consacrés à la Raison, à la morale et à la philosophie. Vive la République une et indivisible, vive la Montagne, guerre à mort à tous les tyrans ». Bussière (présid.), Balanger (vice-présid.) , Prévost, Beaufils [et 15 signatures illisibles] . cxv [La Sté popul. de Pontonx, à la Conv.; s.d .] (1). « Représentants, Ce n’est point en vain que vous avez juré la ruine de la tyrannie et de toutes les factions impures qu’elle enfante. Vous avez foudroyé les conspirateurs. Grâces vous soient rendues. Périssent comme eux tous ceux qui concevraient le criminel espoir de les voir renaître de leurs cendres ! Continuez vos augustes fonctions. Tenez d’une main ferme le gouvernail que la nation vous a confié et ne le quittez que lorsque la liberté affermie sur des bases inébranlables, la République jouira du calme et du bonheur que procure la vertu que vous n’aurez pas en vain mise à l’ordre du jour. A quelles mains plus habiles pourrait-on remettre la conduite d’un vaisseau que celles qui l’ont construit. C’est vous qui avez créé le gouvernement révolutionnaire, qui mieux que vous saurait l’exécuter ? N’écou-(1) C 303, pl. 1102, p. 22. 286 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE CXIII [La Sté popul. de Villaines-la-Juhel, à la Conv.; 5 germ. II] (1). « Citoyens législateurs, C’est dans une des premières séances de notre établissement que nous avons appris l’infâme conspiration qui menaçait tous les vrais patriotes, et notre premier devoir est de vous féliciter sur cette heureuse découverte. Pénétrés d’indignation contre des monstres qui investis de la confiance du peuple français ont tramé d’exécrables complots contre vous qui êtes la représentation nationale; nous vous remercions d’avoir su conserver cette arche sainte, le dépôt de notre union et de notre liberté. Restez à votre poste, Citoyens législateurs, qui pourrait le remplir plus dignement que vous, et nous donner le bonheur que nous permettent la vertu et la probité mises par vous à l’ordre du jour ? Entourés de la confiance du peuple, ne quittez les rênes du gouvernement qu’après l’extinction de toutes les factions. Fidèles à nos serments de vivre libres ou mourir, notre cri de ralliement sera : la Convention et notre devise : Vive la République, vive la Montagne. Au milieu des orages inséparables d’une révolution sans exemple, dans le faste de l’univers, continuez par votre courage, votre énergie et votre sagesse de déjouer tous les complots, de dévoiler les trames liberticides des scélérats qui voudraient ensanglanter la République. Grâce à vos loix salutaires la vertu, la probité, l’obéissance aux lois, l’amour de la patrie, de nos frères, tous les sacrifices possibles, notre vie même, seront, avec les principes de la Montagne, notre unique boussole; vivre et mourir avec elle est notre unique serment, comme notre dernier soupir sera pour la liberté dont vous êtes le palladium. L’intrigant, l’homme immoral et les fripons vont donc enfin disparaître; affermissez notre gouvernement sur le tombeau des conspirateurs qui voudraient déchirer le sein de leur patrie. Tel est le vœu des républicains soussignés. Bert Barrer ( présid .), Laigneau Lameriquain, Le Guichen (secret.). CXIV [La Sté popul. de Pougues, à la Conv.; 20 germ. Il] (2) . « Mandataires du peuple, C’est à vos pénibles travaux que nous devons le maintien de notre chère République, c’est à votre surveillance active que nous devons le jour de cette chère patrie tant de fois sauvée par (1) C303, pl. 1102, p. 20. Départ, de la Mayenne. (2) C 303, pl. 1102, p. 21. Nièvre. vos lois sages dictées du sommet de la sainte et terrible Montagne, au pied de laquelle viennent échouer les projets liberticides des tyrans. Nous vous félicitons sur la découverte de cette nouvelle conspiration qui était prête d’éclater au moment où vous avez levé vos bras vengeurs d’un peuple libre pour faire exterminer les tyrans qui voulaient, au prix du sang des patriotes, détruire un ouvrage qui doit être l’étonnement des générations futures. O vous, incomparables représentans, n’abandonnez pas, malgré tous les orages, le gouvernail de ce vaisseau, qu’il ne soit arrivé au port que nous désirons. La destinée de 25 millions d’âmes repose sur vous. Restez à votre poste jusqu’à ce que tous les tyrans coalisés soient anéantis; c’est à vous à leur dicter la paix; point de trêve avec eux à d’autres conditions. Il faut qu’ils apprennent ce que c’est qu’un peuple libre qui ne peut oublier lâchement les sacrifices qu’il a fait pour la Révolution et le sang des patriotes qui a coulé pour la cimenter. Pour nous, nous jurons à la face de toute la nature de vous être inviolablement attachés; nous jurons d’exterminer tous les aristocrates qui oseraient lever encore leur tête altière et le jour que la représentation nationale sera violée par les ennemis de la liberté, sera celui de nos derniers soupirs. Que le fanatisme et les préjugés disparaissent jusqu’aux moindres soupçons; ce canton va bientôt ne plus avoir d’autre égide que l’arbre de la liberté; ces clochers qui semblaient encore par leur masse lui disputer l’avantage, s’écrouleront chaque jour sous la main des républicains; on ne connait plus que des temples consacrés à la Raison, à la morale et à la philosophie. Vive la République une et indivisible, vive la Montagne, guerre à mort à tous les tyrans ». Bussière (présid.), Balanger (vice-présid.) , Prévost, Beaufils [et 15 signatures illisibles] . cxv [La Sté popul. de Pontonx, à la Conv.; s.d .] (1). « Représentants, Ce n’est point en vain que vous avez juré la ruine de la tyrannie et de toutes les factions impures qu’elle enfante. Vous avez foudroyé les conspirateurs. Grâces vous soient rendues. Périssent comme eux tous ceux qui concevraient le criminel espoir de les voir renaître de leurs cendres ! Continuez vos augustes fonctions. Tenez d’une main ferme le gouvernail que la nation vous a confié et ne le quittez que lorsque la liberté affermie sur des bases inébranlables, la République jouira du calme et du bonheur que procure la vertu que vous n’aurez pas en vain mise à l’ordre du jour. A quelles mains plus habiles pourrait-on remettre la conduite d’un vaisseau que celles qui l’ont construit. C’est vous qui avez créé le gouvernement révolutionnaire, qui mieux que vous saurait l’exécuter ? N’écou-(1) C 303, pl. 1102, p. 22.