388 [Assemblée nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES. [29 janvier 1790.] RAPPORT DU COMITÉ DES FINANCES par M. Lebrun. ÉCOLE VÉTÉRINAIRE A Al fort, paroisse de Maisonville,près de Charenton. Directeur, appointements, frais de bureau, secrétaires .............. Directeur-adjoint, faisant les fonctions de professeur d’anatomie . . Quatre professeurs, à douze cents liv. Deux sous-professeurs à six cents livres ........................ Aumônier ..................... Régisseur-caissier, concierge ...... Maître palfrenier .................. Maître jardinier .................. Suisse .......................... Hôpitaux, pharmacie .............. Forge ........................... Cabinet .......................... Jardin ........................... Réparations .................... Quatre élèves aux frais du Roi ..... 11,000 liv. 5,000 4,800 1,200 1,200 1,000 300 600 600 4,500 2,400 3,000 600 6,000 2,033 Total ....... 44,233 liv. Observations. Lyon avait une école vétérinaire qui subsiste encore, avec 15,000 livres 3ui lui sont assignées sur la ferme es fiacres de cette ville. En 1765, M. Bertin inspira au feu roi d’en établir une à la porte de la capitale. On acheta, pour le recevoir, le château d’Alfort, près de Charenton, parc, jardin, 22 arpents de terre dans 1a campagne ..................... 30,000 liv. Et 2,000 livres rente viagère sur la tête du baron de Bormes, ci ....... 20,000 L’établissement fut formé. Les commissaires départis y envoyèrent des élèves, qui y furent entretenus aux frais des provinces. Il y en a toujours eu environ cent, qui coûtent chacun 500 livres par an. Le ministre de la guerre fit caserner dans les environs soixante cavaliers destinés à devenir maréchaux dans les régiments. Ils ont été depuis réduits à 20 ou 24, entretenus aux dépens du département de la guerre. Le Roi y en entretient quatre depuis quelques années. Les fonds destinés à cette école furent fixés à 60,000 livres, et ne s’élevèrent pas plus haut jusqu’en 1782. M. Bertin, en quittant le ministère, reversa dans le Trésor royal 100,000 livres qu’il avait économisées sur cette administration. En 1782, nouvelle administration, et nouvelles idées. On appela des médecins ; on changea le régime : on voulut plus de science, plus de magnificence, et de là une dette qui, en août 1787, s’élevait à plus de 300,000 livres. Il fallut revenir à l’économie et à des idées plus simples. La dépense fut fixée à 44,233 livres. Chaque objet fut déterminé, et il paraît quedepuis cetteépoque l’ordre a régné dans toutes les parties de cet établissement, et qu’il n’existe de dette de la nouvelle administration que 5,154 livres. 11 y a un jardin botanique bien tenu, un superbe cabinet d’anatomie, qui s’est formé par des travaux successifs. Il y a en ce moment cent-douze élèves. On y reçoit des chevaux dont la pension et le traitement produisent q uelques bénéfices et l’instruction pratique des élèves. Ferme de Maisonville. Une des fautes de l’administration qui succéda à celle de M. Bertin, fut l’acquisition d’une ferme qui autrefois avait dépan du du château d’Alfort, et qui en avait été détachée ; le propriétaire l’avait vendu 80,000 livres représentée par 4,000 livres de rente, et un pot-de-vin de 10,000 livres ; mais, rentré en possession faute de de paiement de la rente, il la revendit au roi sous le ministère de M. de Ca-lonne, pour une somme de ........ 74,050 liv. Payé comptant ................. 17,000 Pot-de.vin ..................... 2,400 Rente viagère sur deux têtes, 7,200 livres au moins ............. 90,000 de rente perpétuelles dues sur cetteferme. P1US t,381 il llf:4 dj2.492I.18f.4a.cx 50,000 Douze boisseaux d’orges, dont plusieurs années d’arrérages, et enfin lots et ventes ..................... 22,000 255,450 A déduire la rente viagère de 2,000 livres sur Alfort,quifut éteinte, ci ............................... 20,000 235,450 Dû sur cette ferme. 1°. Le capital aux consignations. 74,050 2°. La rente de 7,200 liv." sur deux têtes ...... . ..................... 90,000 3°. Les deux rentes ensemble , 2,492 liv. 18 f. 4 d. ci ............. 50,000 4°. Les lots et ventes ........... 22,000 5°. 16,200 liv. arrérages des deux rentes .......................... 16,200 6°. Douze boisseaux d’orge ...... 252,250 389 [Assemblée nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES. [29 janvier 1790.] La régie de cette ferme sous la première administration a été très-onéreuse: c’était des expériences hasardées, des idées vastes et point d’ordre. Sous la nouvelle, on s’est resserré, et ce n’a plus été qu’une simple exploitation. La recette depuis deux ans balance à peu près la dépense. Il y a même un bénéfice, parce qu’on a construit dans ces deux années une grange considérable: mais il n’en résulte pas moins un déficit important, si on compare le produit avec le capital de l’acquisition. Quelque parti qu’on prenne sur l’école vétérinaire, il est indispensable de vendre cette ferme ou de la louer. L’école vétérinaire est portée à 60,000 livres dans la plupart des comptes qui ont été imprimés, et le compte réel ne s’en écarte pas, puisque l’école consomme le produit de la ferme, qui, évaluée sur le capital, devrait donner environ 13,000 liv. Le comité des finances proposera ses vues ultérieures, et se borne en ce moment à cet état de situation. RAPPORT DU COMITÉ DES FINANCES Par 11. Lebrun Arriéré des dépenses du Jardin du Roi. Les sommes comprises dans cet état forment le restant des dépenses faites : 1° pour l’acquisition des terrains employés à l’agrandissement du jardin ; 2° pour celle des maisons et hôtels qui servent de logement aux gardes du cabinet, aux professeurs et autres officiers du jardin ; 3° pour la construction de l’amphithéâtre; 4° pour la bâtisse des nouvelles galeries du cabinet d’histoire naturelle ; 5° et enfin pour la maçonnerie de la grande serre chaude destinée à conserver et à naturaliser les végétaux étrangers. A M. de Buffon fils, pour avances faites par M. son père, suivantlesmémoires et pièces justificatives. . . 2° A lui pour intérêts d’une maison prise peur le Jardin du Roi, six premiers mois ... ............... Au sieur Thorel,maitre charpentier ................ Au sieur Mille, serrurier, restant d’une ordonnance de 119,831 1. 3s. 7d.... Au sieur Farcy, plombier. . Au sieur Pequery, peintre. Au sieur Thiery, fondeur . Au sieur Cotigny, poelier . Au sieur Biard, paveur. . . . Au sieur La Blanche, marbrier .................. AusieurGrandelet, couvreur Au sieur Gérôme, vitrier . . Au sieur Conetable, carreleur ................. Au sieur Forget, toiseur . . . Au sieur Damas, menuisier Dû aux professeurs, démonstrateurs, et sur 1788, environ ............... Dépense courante du jardin du Roi au 31 déc. 1789, environ ............... Dépense extraordinaire de 1789, environ .......... Total ..... 606,026 1.16 s. 6d. 121,5911. 9 s. 12,800 1. 155,962 1. 9 s. 10 d. 111,731 1. 2 s. 7 d. 20,2031. 6 s. 2 d. 11,787 1. 8 s. 2d. 9,358 1. 7 s. 4 d. 12,8181. 6 s. 23,405 1. 2 s. 10 d. 4,304 1. 2 s. 10 d. 9,4171.17 s. ld. 12,340 1. 6 s. 11 d. 2,5131. 12s. 1,1521. 12 s. 35,840 1.10 s. 9d. 10,000 1. 45,000 1. 5,800 1. 11 a été accordé pour achever une grande serre chaude, destinée à recevoir une riche collection d’arbres étrangers, 20,000 liv., payables en dix-huit mois, à compte du premier décembre 1789 ci ......... 20,000 livres pour ....... mémoire. RAPPORT DU COMITÉ DES FINANCES. DÉPARTEMENT DES MINES, Par AI. Lebrun, Professeur. M. Sage, comme professeur de minéralogie souterraine .......... 5,000 li Comme commissaire pour l’essai des métaux et minéraux ......... 6,000 Pour sa collection de minéraux ........... 5,000 M. Duhamel, comme professeur de géométrie souterraine ...... 2,400 Gomme inspecteur-énéral ........... raitement ........ 3,000 Gratifications ...... 1 ,000 M. l’abbé Cluuet, comme professeur de langues étrangères... 1,500 Gratifications ...... 500 M. Brottemann , comme professeur pratique à Poullaouen. . . 2,400 M. Charles, pour enseigner la physique aux élèves .......... 600 Inspecteurs généraux. J 4,000 liv. ' 4,000 4,000 4,000 M. Jars, traitement. 3,000 liv Gratifications ...... 1,000 M. Monet, traitement 3,000 Gratifications ...... 1,000 M. de Beljeant, traitement .............. 3,000 Gratifications ...... 1,000 M. Gillet de Laum ont, traitement .......... 3,000 Gratifications ...... 1.000 16,000 liv. 6,400 liv. 2,000 3,000 Voyages des inspecteurs généraux. Année commune ............... M. Pajot de Charmes, inspecteur honoraire ....................... 10,000 liv. 1,000 Sous-inspecteurs. MM. Besson .................... Hassenfrats ................ Voyages, année commune. . . 4,500 liv. 1,500 4,000