50 [Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES, j fl novembre T71J3 Que les corps constitués, les Sociétés popu¬ laires, les citoyens et citoyennes de ce district seront invités à suivre la même réforme. Enfin q[Ue le présent sera rendu public par la voie de l’impression, publié, affiché, envoyé à la Convention nationale, au département de Paris, aux municipalités, aux comités de surveillance, aux juges de paix, et aux Sociétés populaires de ce district. Pour copie conforme : Faucoxpret, secrétaire du district de Fr an-ciade. Arrêté (1). DISTRICT DE FRANCIADE. Extrait du registre des délibérations du conseil général, du neuf du deuxième mois de Van II de la République, une et indivisible. Yu une lettre du citoyen Hazard, adminis¬ trateur de ce district, dont la teneur suit : « Le républicain Hazard, à ses collègues et frères les administrateurs dm district de Fran-ciade. « Nanterre, ce cinq du deuxième mois de l’an II de la République, une et indivi¬ sible. « Frères et amis, « La voix de la vérité a étouffé celle du men¬ songe. Depuis quinze ans de ma vie, j’ai pra¬ tiqué toutes les rubriques de l’imposture sacrée des prêtres, il est temps de mettre à profit les bienfaits de la liberté, et d’effacer jusqu’au sou¬ venir d’un état que j’ai toujours détesté au fond de mon cœur, et dont ma philosophie s’offen¬ sait tous les jours. « Je vous envoie ma lettre de prêtrise, de curé, de prédicateur, et tous ces brimborions, té¬ moignage scandaleux du despotisme ecclésias¬ tique. Faites-en un autodafé. Puisse-t-il, pour le bonheur du peuple, entraîner tous les prêtres dans mon exemple. « Signé : Hazard, administrateur du district de Franciade. » Le conseil général du district, faisant droit sur la demande du citoyen Hazard, et consi¬ dérant en outre qu’il importe de donner de la publicité à cet acte de patriotisme et de phi¬ losophie ; Après avoir entendu le procureur syndic, a arrêté qu’il serait fait mention honorable sur le registre de ses séances de la conduite civique du citoyen Hazard. Que les titres, lettres et papiers par lui en¬ voyés, seront brûlés, et les cendres qui en pro¬ viendront jetées au vent par le vice -président du district qui prononcera ces paroles : Fuisse ainsi disparaître le fanatisme et V aris¬ tocratie ! Et à l’instant lesdits titres et papiers ont été livrés aux flammes. IJ Archives nationales, carton C 279, dossier 753. .oc \ •!';.» '••'•c ; ‘ -V . 5 j. o.. Le vice-président a donné, au nom du con¬ seil, l’accolade fraternelle au citoyen Hazard,. en le félicitant de sa régénération. Le conseil général du district a arrêté que le présent serait imprimé, envoyé à la Conven¬ tion nationale, au département, aux municipa¬ lités, juges de çaix, comités de surveillance et Sociétés populaires du district de Franciade. Pour copie conforme : Fauconpret, secrétaire du district de Fran¬ ciade. La Société populaire de Lodève invite la Con¬ vention nationale à rester à son poste, et la prie d’accepter l’offrande patriotique d’un cavalier» monté, armé et équipé. Mention honorable et insertion au « Bulle¬ tin » (1). Suit L’adresse de la Société populaire de Lo¬ dève (2). La Société populaire de Lodève à la Convention nationale. « Provoquer par toutes sortes de moyens la dissolution de la Convention, voilà le but de nos ennemis. Ce n’est pas eux que vous repré¬ sentez, mais les hommes libres. C’est à ce titre que nous avons le droit de vous dire : Man¬ dataires, restez à votre poste, le salut du peuple l’exige. Craignez que le vaisseau répu¬ blicain ne fasse naufrage si vous l’abandonnez à des mains traîtresses ou inhabiles; voyez comme le peuple s’est souvent trompé dans son choix, voyez les traîtres qu’il avait envoyés à l’Assemblée constituante, à l’Assemblée légis¬ lative, à la Convention même. « Pendant huit mois vous avez lutté contre une faction anarchiste, fédéraliste, royaliste. La célèbre journée du 31 mai a épuré la Conven¬ tion et c’est depuis cette époque que vous avez travaillé efficacement au bonheur des Français. « Représentants du peuple, consolidez la Ré¬ publique, forcez nos ennemis à la respecter, donnez-nous des lois basées sur la Constitution du 10 août, faites qu’aucun individu ne puisse rester indifférent à la chose publique ou bien que la société soit purgée des hommes insensi¬ bles aux appas de la liberté et de l’égalité. En¬ fin que le volcan qui s’est ouvert sur la Mon¬ tagne depuis le 31 mai ne cesse de vomir ses flammes républicaines que lorsqu’il ne restera, rien d’impur à consumer et que la Convention ne comptera plus un seul traître, un seul mo¬ déré parmi ses membres. « Acceptez l’offrande patriotique que nous-faisons à la République d’un cavalier monté» armé et équipé. « La société adopte à l’unanimité l’adresse, et députe les citoyens Fulcrand Benoît aîné, et Étienne Fulcrand Armand, deux de ses mem¬ bres, pour aller la présenter à la Convention nationale. « Pour expédition : « Cavalié, président; Léotard, secré¬ taire. » (1) Procès-verbaux de là Convention, t% 25, p. 164. (2) Archives nationales, carton C 280, dossier 769,