6 frimaire an II 26 novernfere 1793 [Convention nationale.} Ah£IHIS®§! PARLEMENTAIRES. une offrande civique de 87 livres en numéros 15D tioa a frémi; elle s’est assemblée# et elle a, résolu de vous demander une. vengeance éclatante contre les. traîtres à la-patrie, Elle doute encore cependant si plusieurs ont été assez lâches pour passer à l’ennemi. Les lettres d’un grand nombre d’entre les volontaires de la réquisition des Invalides,, annoncent qu’ils sont restés fidèles à leur devoir ; d’autres écrivent, et l’on peut, les accuser au moins d’une insnbordina*- tien? criminelle: La section: vient vous-exprimer le vœu qu’elle forme pour' que les coupables soient atteints de la vengeance nationale; elle veut surtout que la France entière apprenne qu’ayant eu le malheur d’avoir des lâches dans son sein, elle est venue en provoquer la punition. T! orateur lit l’adresse de la section. Elle ren¬ ferme les mêmes faits qu’il avait énoncés. {On applaudit.) Le~ Président à la députation. Le mouvement d’indignation qui porte dans le sein de la Con¬ vention la section entière des Invalides est un hommage public rendu àrla patrie et à l’égalité; vous avez rompu les liens du sang et de l’amitié, pour resserrer ceux, qui vous attachent à la patrie : les représentants du peuple partagent vos sentiments; la loi distinguera les coupables des innocents. La Convention applaudit à votre démarche, et vous invite aux honneurs de la séance. TJ n~ membre. Je demande que la Convention étende à la section des Invalides les dispositions du. décret rendu sur les pétitions des sections dès Tuileries et des Champs-Elysées. Cette proposition est décrétée. Le citoyen Tomus (1) et son épouse, de la commune de Thiers, font remettre sur' Fautel de la patrie 3§ jetonsd’argent (2). Les nouveaux juges montagnards du tri¬ bunal civil de Châlons-sur-Marne y font remettre naissent point de sentiment plus élevé que celui qui noua attache tous à la patrie. Ils demandent à rassemblée la punition des traîtres. Les pétitionnaires sont invités, aux honneurs de la séance et, sur la proposition de Laloy, rassemblée rend' commun à là section des Invalides le décret rendu en L’honneur des sections des Tuileries et des Champs-Elysées. III. Compte rendu du Bulielin de la Convention. 10; 000 citoyens et citoyennes-de la section des Invalides se sont présentés devant la Convention nationale, peur renouveler L’exemple: républicain donné par les sections des Tuileries,, des Champs-Elysée», en demandant une vengeance-éclatante d*»j coupables qui. se sont mis en rébellion à Caren-tac. # Lsr Convention a applaudi à : cette-démarche civique, efc rend: commun à< cette: section le décret qu’aller, a rendu pcurlea, deux aeutresi (JQi Tonent, d’après le Ralletin de. la Gonmntioa. ta) Pr&oèsraenbeux de la Cotme�càn�. tu 26* pu 16ffl et 56 livres eu assignats (1). Compte rendu du Bulletin de la Convention (2). Les nouveaux juges composant le tribunal de district de Châlons-sur-Marne écrivent qu’ils n’ont point pris le costume inventé par le des¬ potisme. A ce .chapeau qui présentait la forme odieuse de celui qui couvrait la tête d’un ancien tyran de la France, ils ont substitué le bonnet de la liberté. Ils promettent d’exécuter sévère¬ ment toutes leslois et notamment celle qui porte un coup mortel à l’hydre de la chicane. Ils invitent la Convention à rester à son poste et offrent à la patrie 140 livres, tant en numé¬ raire qu’eu assignats. Mention honorable. Le citoyen Gauthier, natif de Lyon, eirdevant religieux capucin et sans-culotte, écrit en ces termes : « Eu renonçant à mon état, il y a trois ans, j’ai appris un métier; bientôt il a suffi à mes besoins; depuis plus dTun an j’ai refusé la pen¬ sion qui m’était assurée : aujourd’hui je renonce solennellement et à cette pension, et à tout exercice du ministère, et à tout traitement ecclé¬ siastique (3). « Suit la lettre du citoyen Gauthier { 4). « Paris, 5 frimaire de l’an II de la Répu¬ blique une et indivisible. « Citoyens représentants, « J’ai toujours cru que les pensions ou traite¬ ments, surtout ceux accordés aux, prêtres, n’étaient qu’un secours qui ne doit s’appliquer qu’à celui qui n’a et ne peut en aucune manière se procurer d’autres moyens d’existence. « Sur ce principe, en renonçant à mon état, il y a trois ans, j’ai appris un métier. Bientôt il a Stuffi à me», besoins# et depuis plus-d’un an je n’ai point voulu recevoir la pension à laquelle j’avais droit.. « Aujourd’hui, je renonce solennellement entre vos mains,, et à tout exerciee du ministère et à toute espèce de traitement, même à celui que-, par générosité digne de vous, vous venez d’accorder aux prêtres qui renoncent à, leur état. « J’aime à croire qu’il n’y en aura pas un qui ne s’efforce, par une semblable conduite et une ( 1) Procès-verbaux delà Convention, t., 26,. p. 165,. (2) Premier supplément au Bulletin de: la Conaetu-tion nationale du 6« jour de la lre décade du 3emots de. Lan, Il (mardi 26 novembre 1793).. •' GXji Bnaaèsw&baux.de te Convention� L, 86} p; I1iah (4) Archives nationales, carton C 283; dtesBis* 80&