[Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES. I brumaire an Ij 497 1 J I 19 novnmhpfl 1703 La commune de Drucourt, département de l’Eure, invite la Convention nationale à rester à son poste, et envoie l’argenterie de son église. Les députés font une pétition concernant la contribution mobilière de cette commune, qui est renvoyée au comité des finances. Mention honorable et insertion au « Bulletin » de l’offrande civique (1). Les citoyens de la commune de Cézy, départe¬ ment de l’Yonne, réunis en assemblée populaire, invitent la Convention nationale à rester à son poste, en applaudissant à ses travaux. « Ils en¬ voient, disent-ils, les hochets de la superstition, et ne professent que la vertu, l’humanité, l’éga¬ lité, la liberté. » Mention honorable et insertion au « Bulle¬ tin » (2). Suit la lettre de la Société populaire de Cézy (3). Société populaire de Cézy, district de Joigny, département de V Y onne. « Législateurs, « Tous les citoyens de la commune de Cézy, réunis en assemblée populaire, nous ont députés vers vous pour vous remercier et vous féliciter sur vos grands travaux. Dans une année (chose incroyable) vous avez fait de la France esclave une république libre, et vous l’avez rendue la terreur et l’effroi de tous les despotes de l’Eu¬ rope. Tous ces tyrans vont disparaître de cette partie du monde, et bientôt les peuples éclairés par vous ne formeront, d’un pôle à l’autre, qu’une République universelle. « Nous vous apportons l’argenterie de notre église; ces hochets de la superstition devien¬ dront, en vos mains, utiles à la patrie. Nos tem¬ ples ne doivent désormais être consacrés qu’à la vertu ; les principes d’une religion républicaine sont fondés sur l’humanité; ses idoles sont : la liberté, l’égalité, et ses tables sacrées, les droits imprescriptibles de l’homme. Voilà, législateurs, ce que nous professons. « Notre ardente jeunesse détruit les cohortes esclaves des tyrans coalisés; nous vous offrons tous nos bras pour les anéantir. Nous vous ju¬ rons de partir tous, et si en apprenant les nou¬ velles de la victoire, nos épouses et nos mères apprennent notre mort, elles diront : Us ont sa¬ crifié ce qu'ils devaient à la patrie. Certes, les enfants de tels pères ne retombent jamais sous le joug de l’esclavage. « Nous osons le dire, représentants, nous sommes à la hauteur des principes de notre Mon¬ tagne tutélaire. Nous sommes de vieux patriotes qui n’ont jamais varié. « Restez à votre poste, intrépides sans-cu¬ lottes, point de paix avec les tyrans, point de faiblesse avec les traîtres. Liberté, égalité, unité, indivisibilité ou la mort. « Nous demandons, citoyens, qu’il nous soit permis de nous présenter à vos comités pour (1) Procès-verbaux de la Convention , t. 25, p. 325. (2) Procès-verbaux de la Convention, t. 25, p. 325. (3) Archives nationales, carton C 278, dossier�L y avoir différents renseignements qui nous in¬ téressent, et y faire des observations qui, peut-être, seront utiles. « La présente adresse certifiée conforme à la rédaction, a été approuvée par la Société popu¬ laire de Cézy, le 21e jour du 2e mois, Tan II de la République, une et indivisible. « Mercier, président; Ponsard, secrétaire ; Morin, secrétaire. » Le 1er bataillon de la lre levée du district d’Etampes invite la Convention nationale à res¬ ter à son poste. Il instruit la Convention de l’al¬ légresse générale des habitants d’Étampes, le jour où il a prêté le serment de l’égalité et de la liberté, en recevant son drapeau des mains de Couturier, représentant du peuple. « C’est dans ce jour, dit ce bataillon, que le fanatisme expirant a reçu les derniers coups, que la raison triomphante a reçu les hommages de tous les citoyens,* mais il manque d’armes, et il en demande. Mention honorable, insertion au « Bulletin » et renvoi de la demande d’armes au comité de la guerre (1). « Il est arrivé, ce moment heureux, viennent dire les trois sections réunies du Muséum, des Tuileries et des Gardes françaises; il est arrivé, ce moment heureux, où le masque de l’hypo¬ crisie est déchiré, où le monstre hideux du fana¬ tisme est à découvert, où les hommes, honteux de son joug, abjurent enfin leurs erreurs dans le temple de la vérité, et abandonnent celui du mensonge. » Elles apportent les objets du culte devenus inutiles à des hommes raisonnables. Ce sont les richesses accumulées depuis des siècles dans l’église de Saint-Germain-l’Auxerrois. Les sections félicitent la Convention sur ses travaux, l’invitent à rester à son poste et de¬ mandent qu’elle s’occupe promptement de l’in¬ struction publique. Mention honorable, insertion au « Bulletin » et renvoyé au comité d’instruction publique (2). Suit le texte de l'adresse de la section des Gardes - Françaises (3). Section des Gardes-Françaises. Adresse à la Convention nationale. « Législateurs, « Les lumières de la philosophie planaient sur noS têtes, ses rayons sublimes brillaient de tou¬ tes parts, mais une secte ambitieuse qu’une sor¬ dide avarice dévorait, semait avec art les ora¬ cles obscurs d’une dootrine mensongère. « Au milieu de ces combats de la raison et du fanatisme, le peuple a reconquis sa souve¬ raineté, il se créa de sages lois qui en assurèrent l’exercice. Couvert de cette égide, il défia la coa-(1) Procès-verbaux de la Convention, t. 25, p. 325. (2) Ibid. (3) Archives nationales, carton F17 1008*, dos¬ sier 1414. lre SÉRIE, T. LXXIX. 32