58 [Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES-j Hécemhre 1 793 Le conseil général et la Société populaire de Rozoy-l’Unité, département de Seine-et-Mame, félicitent la Convention nationale sur ses travaux, l’invitent à rester à son poste et lui annoncent l’envoi au creuset de 39 marcs d’argenterie, pro* venant de leur église. Mention honorable, insertion au «Bulletin » (1). La Société républicaine de Rochefort demande à la Convention le décret de bien mérité de la patrie en faveur de la frégate le Tartu, ci-devant V Uranie, gui s’est montrée d’une manière aussi distinguée que la Carmagnole, pour qui le décret de bien mérité de la patrie a été précédemment rendu. Cette demande, convertie en motion, est décré¬ tée par la Convention nationale (2). Compte rendit du Mercure universel (3). La Société républicaine de Rochefort demande que le décret qui déclare que l’équipage de la Carmagnole a bien mérité de la patrie soit rendu commun à l’équipage l’TJranie, qui a contribué à la prise de la frégate anglaise la Tamise, dont le pavillon a été apporté à la Convention. Cette demande, convertie en motion, est dé¬ crétée. Le citoyen Dromart, sergent de grenadiers au 1er bataillon de la 4e demi-brigade, observe à la Convention que le 24 mai dernier, à Tour¬ coing, le citoyen Groslambert ne fût point par¬ venu à enlever un drapeau aux Hollandais, s’il ne fût accouru à son secours et n’eût paré le coup qui menaçait sa vie; il demande à [la Con¬ vention qu’elle lui rende la même justice qu’au citoyen Groslambert qui, par décret, a été promu au grade de sous-lieutenant au 2e régiment d’in¬ fanterie. Renvoyé au comité de la guerre (4). Les citoyens composant la Société populaire des antipolitiques républicains d’Aix, font part à la Convention que, le 7 frimaire, ils ont déli¬ béré de se lever en masse et de voler à [Toulon, pour aider au renversement de cette ville infâme et des monstres qui la défendent. Ils assurent que bientôt ils tiendront leurs séances au camp sous Toulon, et feront leurs motions à coups de canon. Mention honorable, insertion au « Bulletin » (5). Compte rendu du Mercure universel (6). La Société républicaine d’Aix écrit que, le 7 frimaire, elle se leva spontanément pour (I) Procès-verbaux de la Convention, t. 28, p. 4. (2) Procès-verbaux de 1a. Convention, t. 28, p. 5. (3) Mercure universel du 2 nivôse an II (dimanche 22 décembre 1793, t. 35, p. 28, col. 2). (4) Procès-verbaux de la Convention, t. 28, p. 5. (5) Ibid. (6) Mercure universel du 2 nivôse an II (dimanche 22 décembre 1793, t. 35, p. 28, col. 2). marcher contre Toulon; que bientôt elle tiendra ses séances au camp sous les murs de cette ville infâme et qu’elle y délibérera à coups de canon. ( Applaudissements. ) Mention honorable. Le conseil général, le comité de surveillance et la Société populaire de la commune de Château [Chateau-Porcien], district de Rethel, annon¬ cent l’envoi qu’ils font de l’argenterie de leur église, devenue le temple de la raison; elle est du poids de 35 marcs. Ils envoient aux fonde¬ ries nationales leurs cloches pesant 12,000 livres. Ils demandent que leur commune s’appelle Marat-Fruvaisne, composé des trois mots fru-mentum, uva et aisne. Mention honorable, insertion au « Bulletin » et renvoi aux comités d’instruction publique et de division (1). Suit la. lettre du conseil général, du comité de surveillance et de la Société populaire de la com¬ mune de Château-Porcien (2). A la Convention nationale. Département des Ardennes, district de Rethel, commune de Château, le 5 frimaire, l’an II de la République française, une et indivisible. « Représentants du peuple, « Que les dogmes superstitieux qui depuis tant de siècles ont bercé notre enfance pour nous asservir jusqu’au trépas, disparaissent à jamais de la terre de la liberté, que ces hochets d’or et d’argent, qui obscurcissaient la raison pour dégrader l’homme et ne brillaient dans nos temples que pour arrêter les progrès de la phi¬ losophie et pervertir les esprits, tombent en fusion et soient rendus à leur véritable destina¬ tion au service de la patrie. « La ci-devant église de cette commune est devenue le temple de la raison et de la vérité, la Société populaire y tient ses séances, et le curé, vrai républicain, n’a pas hésité d’abjurer ses erreurs en renonçant à ses fonctions ecclé¬ siastiques. « Enfants de la nature qui ont récupéré leurs droits, rendus à la lumière si longtemps obscur¬ cie par les préjugés qui en serraient le bandeau; au nom d’une commune défanatisée par l’exal¬ tation des principes de la Révolution, nous vous adressons 35 marcs d’argenterie et vermeil, poids de 4 calices, patènes, un soleil vermsil, deux ciboires, un petit ciboire vermeil, 2 vases, 1 croix, 1 paix, 2 petites figures sur pied, 2 tasses, 1 crucifix, 1 médaille, et 23 morceaux d’argen¬ terie provenant d’une croix, c’est ce qui nous reste; dès l’année dernière, 42 marcs d’argen¬ terie avaient été portés à notre district. « Les cloches de cette commune au nombre de cinq, du poids de 12,000 livres sont en route pour les fonderies nationales, ainsi que les cuivres et les fers. (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 28, p. 5. (2) Archives nationales, carton F” 1009', dossier 1704.