[Cdnvenlioiî nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES. 27 frimaire an II 17 décembre 1793 Le citoyen Marquet, çle Paris, dans une lettre dont lecture est faite par un secrétaire!, offre 582 « La Convention nationale décrète le renvoi (1), devant le représentant du peuple eu département ae l’Ailier, de la pétition du citoyen Peuvron, propriétaire de deux domaines et un moulin dans le département de l’Ailier, relative à uns taxe de 100,000 livres, à laquelle il a été fixé à éause de ses propriétés dans ce département, lorsque ces propriétés ne valent pas plus de 100,000 livres en capital (2). » Suit la 'pétition du citoyen Peuvron (3). « Paris, 27 frimaire an II de la République, uiie et indivsible, « Citoyen Président, « J’habite Paris depuis trois mois. Je suis pro¬ priétaire de deux domaines et un moulin situés dans lé département dé l’Ailier. « Le comité de surveillance de ce département vient de me taxer révolutionnairement à une somme de 100,000 livres, et j’atteste que cette possession ne vaut pas plus de 100,000 livres, Ce pue j’offre de prouver à tel comité auquel il vous plaira renvoyer la connaissance de cette affâixe et à qui je donnerai communication des preuves dé mon Civisme et de l’impossibilité où je suis de payer cette somme. « P. P. Peuvron. » Un secrétaire donne lecture d’une lettre du citoyen Dulignon (Dubignon), receveur du droit d’enregistrement à Cognac, lequel, en faisant offrande à la Patrie de 42 livres en numéraire, exprime ses vœux pour la victoire de la liberté sur les tyrans, ët le triomphe complet de là raison sur Pidolâtrie (4). Suit la lettre du citoyen Dubignon (5). A la Convention nationale, en déposant sur lé bureau sept pièces d'argent de 6 livres, total 42 livres. « Reçois, ô ma chère patrie, ce modique tribut dé mon âmotir. « Puisses-tu, avant le retour du signe de la Balance, voir à tes pieds tes atroces ennemis implorer ta générosité ! « Puissent les Français célébrer à la fois dans les jours sans-culottides et la victoire de la li¬ berté sur. les tyrans pulvérisés et le triomphe Complet de la raison sur l’idolâtrie. r Dubignon, receveur du droit d ’ enre gistrement. « Cognac, 17 frimaire de l’an II de la Répu¬ blique, une, indivisible et inexpugnable. » Reçu les 42 livres et une pièce d’or, le 27 fri¬ maire, Ducroisï, à la patrie, en don patriotique, une pièce d’or aux armes d’un des tyrans ooalisés contre la République. Mention honorable de ces deux offrandes (1). Suit la lettre du citoyen Marguet (2). « Le citoyen Lèriget Grandbois, de Ruffec, ancien invalide, ayant en sa possession une pièce d’or aux armes d’un des tyrans coalisés contre la République, prie la Convention nationale dé l’accepter en don patriotique pour qu’elle soit épurée par le creuset national. « Marquet. « Paris, ce 27 frimaire an II de la République française, une et indivisible. » Un membre demande que la Convention na¬ tionale décrète que les comités soient invités à faire la liste des commis qui sont employés dans leurs bureaux, avec la note de leür civisme. Cette demande n’a pas de suite (3). Bezard offre à là Convention nationale et dépose sur le bureau pour les frais de guerre au nom du citoyen Morgan, colonel du 9e régi¬ ment de hussards, une médaille en or frappée à l’occasion du mariage de l’avant-dernier tyran des Français. Il demande la mention honorable de cette offrande et l’insertion au « Bulletin ». Ces propositions sont décrétées i4). Un secrétaire fait lecture d’une lettre du ci¬ toyen Godeîroi (Godefroy) représentant du peuple* datée de Coulommiers, du 26 frimaire* par la¬ quelle il dit que les grandes mesures qu’il a prises avec son collègue, ont sauvé le départe¬ ment de Seine-et-Marne de la guerre civile; que les rebelles se soumettent, rentrent dans le devoir et conviennent du piège où on les a entraînés; que grand nombre de coupables sont arrêtés; que ces succès sont dus à la vigilance et au pa¬ triotisme des autorités constituées de Coulom¬ miers, à la garde nationale de Meaüx, Quinoy, la Ferté-sous-Jouarre, Coulommiers, et plusieurs communes environnantes; que toutes ces com¬ munes à l’envi ont amené force subsistances* qu’elles en offrent encore tous les jours; il ajoute, de plus, que le service militaire et administratif s’eSt fait à Coulommiers avec la plus grande exac¬ titude; qu’il s’en est assuré en allant vi iter les postes avec le citoyen maire, excellent patriote; il Observe encore que Dubouchet a rendu beau¬ coup de services à ce département en épura Ut les administrations. Mention honorable, insertion au « Bulletin » (5). (1) Sur la motion de Laurent Lecointre, d’après la minute du document qui se trouve aux Archives nationales, carton C 282, dossier 795. (2) Procès-verbaux de la Convenlion, t. 27, p. 280. (3) Archives nationales, carton G 282, dossier 795. (4) Procès-verbaux de la Convenlion. t. 27, p. 280. (&) Archives nationales, carton C 284, dossier 816. (1) Procès-verbaux de la Convenlion, t. 27, p. 280. (2) Archives nationales, carton G 284. dossier 816. (3) Procès-verbaux de la Convenlion, t. 27, p. 280. (4) Ibid. (5) .Procès-verbaux de la Convëntiôn, t. 27, p, 281 [Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES. { fl frimaipe an II 533 ‘ t 17 décembre 1