[Convention natiqnale.l ARCHIVES PARLEMENTAIRES. { {\ ÊSwUk 607 dans sa séance du 9 du même mois à chacun de ses membres de faire à là République l’offrande d’une ou plusieurs chemises a produit le nombre de 400 chemises qui vont être envoyées, partie à nos frères d’armes du 2e bataillon de l’Aude, campé à Saint-Jean-Pied-de-Port, partie à ceux de la levée en masse du même département, campés près de Toulouse. » Le 18e bataillon de la première réquisition de Paris a pris un arrêté par lequel il improuve for¬ mellement la conduite et les propos inciviques tenus par le bataillon des Tuileries, et voue à Pexécration publique et à la vengeance fies lois les auteurs et complices de cette’ rébellion. Mention honorable, insertion au « Bulletin » (1). Compte pendu du Bulletin de la, Convention (2). Le 18e bataillon de la première réquisition de Paris, en garnison à Dieppe, déclare à l’una¬ nimité et improuve formellement la conduite et les propos inciviques ténus par le bataillon dit des Tuileries, et voue à l’exécration publique et a la vengeance des lois les auteurs et complices de cette rébellion. Mention honorable. La commune d’Amboise annonce à la Pqp-yention nationale que tous Ips vases et autres objets d’or et d’argent de leurs églises seront incessamment envoyés à la Monnaie. Mention honorable, insertion au « Bulletin » (3). Suit la lettre adressée par les membres du conseil général de la commune d' Amboise au représen¬ tant Merlin (4). « Amboise, 8 frimaire, an II de la Répu¬ blique. « Il t’appartient, brave Merlin, de déposer sur le bureau de la Convention les distinctions chevaleresques des preux de notre commune. Plus que personne tu mériterais-les honneurs dus aux vaillants défenseurs de la patrie, si tu n’étais pénétré de cette vérité, que l’honneur mène un républicain. « Nous t’adressons en conséquence cinq croix ci-devant dites de Saint-Louis. Tu diras qu’ Amboise, jalouse de figurer parmi les com¬ munes qui se font un devoir d’une prompte obéissance avait, dès le mois d’octobre dernier (vieux style), versé à son district 80 marcs d’argenterie de ses églises, et qu’indignée de la résistance des despotes coalisés, elle consacre et vient de déposer au district de cette com¬ mune 61 marcs d’argenterie faisant le reste (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 26, p. 345. (2) Supplément au Bulletin de la Convention du 4e jour de la 2e décade du 3e mois de l’an II (mer¬ credi 4 décembre 1793). (3) Procès-verbaux de la Convention, t. 26, p. 345. (4; Archives nationales, carton G 283, dossier 811. fie la vaisselle fie son bon dieu, qui, dorénavant, ne se trouvera plus en opposition avép cette pauvreté qu’il avait recommandée. Dis -lui que les magistrats du peuple d’Anaboise, viennent, eu son nom, fie compter à l’ipstant entre les mains de leurs administrateurs du district, une somme de 1,695 livres d’pffrgndes en assignats, faites à la patrie. Ce np sont pas les seuls dons qu’aient faits nos habitant? ; UQiis les ayons vus habiller à neuf les défenseurs de la patrie, et, lorsque l’étoffe a manqué, ils ont cru qu’ils ne pouvaient faire un meilleur emploi de leurs habits d’uniforme qu’en en vêtissant les enrôlés. Dis-lui que nous la félicitons sur ses travaux; qu’elle reste à son poste. • « Nous, nous veillerons au dedans à déjouer les complots, à démasquer les traîtres, pendant que notre brillante jeunesse emploiera ses bras à purger Ig terre fie lg liberté des tyrans et leurs satellites qui la souillent et ça ira. « Salut et fraternité. « Les membres du conseil général de la com¬ mune d' Amboise. « Conniez, maire; Pillerault-Jouvinet, officier municipal; Boureau, secrétaire. » Extrait du registre des délibérations du conseil général de la commune d’Amboise, séance publique et permanente du 30 brumaire, Van II de la République (1). Toutes les autorités constituées et les corps invités en conséquence de l’arrêté d’hier à se rendre à la maison commune, étant réunis à la Société populaire et gu conseil général de la commune, on s’est rendu gu tepiple de la section d’occident et le maire a annoncé que toutes les autorités constituées réunies à la mai¬ son commune venaient rendre de premiers hommages et consacrer le temple à la Raison pour avoir enfin triomphé du fanatisme et de la superstition. Puis il a fait lecture de la Décla¬ ration des Droits de l’homme, ensuite il a été chanté, au son des instruments militaires, des hymnes à la liberté. Enfin le maire ayant dit que ce n’étaient là que les préliminaires de la fête, qu’elle serait définitivement célébrée décadi prochain, 10 frimaire et que le rendez-vous était à la maison commune, deux heures après midi. Le cortège s’en est retourné dans le même ordre, a fait une station au pied de l’arbre de la liberté où a été chanté un hymne. Et de retour à la maison commune le conseil ayant pris séance au milieu des différentes auto¬ rités constituées et de la Société populaire, le procureur de la commune a dit que là com¬ mune avait ponctuellement exécuté la loi du 10 septembre 1792 (vieux style), qui prescri¬ vait l’envoi aux hôtels des monnaies de toute l’argenterie des églises autres que les vases sa¬ crés, que des vases d’un métal moins précieux pouvaient, dans l’exercice du culte catholique, remplacer ceux d’or ou d’argent qui étaient restés dans les différentes églises de Ig com¬ mune, et ceux-ci dans les pressants besoins de (1) Archives nationales, carton G 283, dossier 811,