416 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE phantomes du rêveur Ezéchiel. Encore un instant, et, non seulement la France, mais la Belgique, mais la moitié de l’Europe est déchargée des fers que ces êtres féroces avoient forgés dans leur démence furieuse. Qu’ils reviennent, ces barbares, avec la séquelle de nos émigrés, de ces vils esclaves qui n’ont montré du courage qu’à molester et égorger leurs frères désarmés, et ils verront si des hommes redevenus libres tombent une seconde fois dans la servitude. Nous leur montrerons que notre devise de vivre libre ou mourir n’est point une chimère; qu’elle est gravée dans nos cœurs en caractères de feu; que les maux de tout genre, qu’ils nous ont causé pendant dix mois de persécution, ont porté notre ardeur républicaine au point de préférer mille morts à la simple apparence de retomber sous le joug que nous venons de secouer. Oui, sauveurs de la patrie, nous en faisons le serment : pendant que vous formez des loix pour rendre nos armées victorieuses, pour empêcher la trahison des scélérats, que le sol de la République renferme encore dans son sein, pour procurer au peuple le bonheur, tant de fois promis mais jamais donné, par ces hommes qui se disoient ses souverains, nous allons, dans l’arrondissement dont l’administration nous est confiée, coopérer à tous ces actes de vertu, en démasquant les traîtres, qui ne nous sont aujourdhui que trop connus, en fournissant avec zèle à nos braves frères d’armes les objets qui sont en notre disposition, en faisant distinguer à nos concitoyens, en un mot, la douce et juste administration populaire, de l’administration arbitraire et inique établie par des despotes. Moine, Gerin, Lenglet, Pottier, J.B. Rappes, Aug. Carlier, Lustremant. 31 La société populaire séante à Villefran-che (1) applaudit à la prudente énergie que la Convention nationale a développée contre d’audacieux triumvirs. Elle jure de toujours regarder la Convention nationale comme son point de ralliement dans toutes les circonstances. Mention honorable, et insertion au bulletin (2). [ Villefranche, 19 therm. 77] (3) Représentants du peuple, Les audacieux triumvirs et leurs téméraires partisans sont tombés sous la foudre populaire, et la liberté doit encore ce nouveau triomphe à votre courage. Les insensés ! Pouvaient-ils espé-(1) Rhône ? (2) P.-V., XLIII, 143. (3) C 315, pl, 1 265, p. 14. Mentionné par M.U., XLII, 379; J. Fr., n° 685; 30 therm. (1er suppl1). rer de remettre dans les fers une nation puissante et magnanime qui a juré de vivre libre ou de mourir ? ils ont subi le sort qui attend tous les traîtres qui voudraient marcher sur leurs traces : aucun ne se soustraira à votre infatigable vigilance, et, s’ils pouvaient échaper au glaive que vous tenez suspendu sur leurs têtes, le peuple est là : comptez toujours sur lui; nos fortunes et nos vies sont consacrées au salut de la patrie et à la défense de la représentation nationale : nous serons libres, ou nous mourrons avec vous. Achevez votre ouvrage. Ne permettez plus qu’un homme s’élève au-dessus d’un autre homme : qu’il n’y ait de grand, d’élevé que le peuple. Précipitez sans retour dans le néant tous les ambitieux, tous les intrigants, parmi lesquels se recrutent sans cesse les conspirateurs. Arrachez du tronc de l’arbre de la révolution toutes ces plantes parasites qui ne s’y sont attaché que pour en dévorer la substance; établissez solidement la justice, l’ordre et le calme dans la République, et, victorieux de ses ennemis intérieurs comme de ceux du dehors, la liberté sera toujours affermie. S. et F. Morel (secrét.), Ch anal (commre), D. Bressou-durieux (commre), Tavernier (présid.). 32 Le citoyen Carton fait à la République remise d’une pension de 120 liv. 18 sous 6 deniers, à lui accordée pour année de service dans la ci-devant garde nationale parisienne, afin d’en faire jouir ceux qui, plus heureux que lui, portent des blessures honorables. Mention honorable, insertion au bulletin, renvoi au comité de liquidation (1). 33 La société populaire de Blois, département de Loir-et-Cher, écrit à la Convention nationale que les républicains de cette commune ont célébré une fête en réjouissance des victoires que viennent de remporter les armées françaises. Elle la félicite d’avoir mis à l’ordre du jour la probité et les mœurs, d’avoir, par ce moyen, déjoué les projets ambitieux des partisans des Hébert, des Chaumette, des Chabot, et l’invite à rester à son poste. Mention honorable, et insertion au bulletin (2). [Les membres composant la sté popul. et révol. régénérée de Blois, à la Conv.; Blois, 16 mess. 77] (3) (1) P.-V., XLIII, 143. Bm, 30 therm. (2e suppl1) (Chrisos-tome Carton). (2) P.-V., XLIII, 143; Bin, 27 therm. (1er suppl1). (3) C 315, pl. 1 265, p. 15. Mentionné par J. Fr., n° 685. 416 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE phantomes du rêveur Ezéchiel. Encore un instant, et, non seulement la France, mais la Belgique, mais la moitié de l’Europe est déchargée des fers que ces êtres féroces avoient forgés dans leur démence furieuse. Qu’ils reviennent, ces barbares, avec la séquelle de nos émigrés, de ces vils esclaves qui n’ont montré du courage qu’à molester et égorger leurs frères désarmés, et ils verront si des hommes redevenus libres tombent une seconde fois dans la servitude. Nous leur montrerons que notre devise de vivre libre ou mourir n’est point une chimère; qu’elle est gravée dans nos cœurs en caractères de feu; que les maux de tout genre, qu’ils nous ont causé pendant dix mois de persécution, ont porté notre ardeur républicaine au point de préférer mille morts à la simple apparence de retomber sous le joug que nous venons de secouer. Oui, sauveurs de la patrie, nous en faisons le serment : pendant que vous formez des loix pour rendre nos armées victorieuses, pour empêcher la trahison des scélérats, que le sol de la République renferme encore dans son sein, pour procurer au peuple le bonheur, tant de fois promis mais jamais donné, par ces hommes qui se disoient ses souverains, nous allons, dans l’arrondissement dont l’administration nous est confiée, coopérer à tous ces actes de vertu, en démasquant les traîtres, qui ne nous sont aujourdhui que trop connus, en fournissant avec zèle à nos braves frères d’armes les objets qui sont en notre disposition, en faisant distinguer à nos concitoyens, en un mot, la douce et juste administration populaire, de l’administration arbitraire et inique établie par des despotes. Moine, Gerin, Lenglet, Pottier, J.B. Rappes, Aug. Carlier, Lustremant. 31 La société populaire séante à Villefran-che (1) applaudit à la prudente énergie que la Convention nationale a développée contre d’audacieux triumvirs. Elle jure de toujours regarder la Convention nationale comme son point de ralliement dans toutes les circonstances. Mention honorable, et insertion au bulletin (2). [ Villefranche, 19 therm. 77] (3) Représentants du peuple, Les audacieux triumvirs et leurs téméraires partisans sont tombés sous la foudre populaire, et la liberté doit encore ce nouveau triomphe à votre courage. Les insensés ! Pouvaient-ils espé-(1) Rhône ? (2) P.-V., XLIII, 143. (3) C 315, pl, 1 265, p. 14. Mentionné par M.U., XLII, 379; J. Fr., n° 685; 30 therm. (1er suppl1). rer de remettre dans les fers une nation puissante et magnanime qui a juré de vivre libre ou de mourir ? ils ont subi le sort qui attend tous les traîtres qui voudraient marcher sur leurs traces : aucun ne se soustraira à votre infatigable vigilance, et, s’ils pouvaient échaper au glaive que vous tenez suspendu sur leurs têtes, le peuple est là : comptez toujours sur lui; nos fortunes et nos vies sont consacrées au salut de la patrie et à la défense de la représentation nationale : nous serons libres, ou nous mourrons avec vous. Achevez votre ouvrage. Ne permettez plus qu’un homme s’élève au-dessus d’un autre homme : qu’il n’y ait de grand, d’élevé que le peuple. Précipitez sans retour dans le néant tous les ambitieux, tous les intrigants, parmi lesquels se recrutent sans cesse les conspirateurs. Arrachez du tronc de l’arbre de la révolution toutes ces plantes parasites qui ne s’y sont attaché que pour en dévorer la substance; établissez solidement la justice, l’ordre et le calme dans la République, et, victorieux de ses ennemis intérieurs comme de ceux du dehors, la liberté sera toujours affermie. S. et F. Morel (secrét.), Ch anal (commre), D. Bressou-durieux (commre), Tavernier (présid.). 32 Le citoyen Carton fait à la République remise d’une pension de 120 liv. 18 sous 6 deniers, à lui accordée pour année de service dans la ci-devant garde nationale parisienne, afin d’en faire jouir ceux qui, plus heureux que lui, portent des blessures honorables. Mention honorable, insertion au bulletin, renvoi au comité de liquidation (1). 33 La société populaire de Blois, département de Loir-et-Cher, écrit à la Convention nationale que les républicains de cette commune ont célébré une fête en réjouissance des victoires que viennent de remporter les armées françaises. Elle la félicite d’avoir mis à l’ordre du jour la probité et les mœurs, d’avoir, par ce moyen, déjoué les projets ambitieux des partisans des Hébert, des Chaumette, des Chabot, et l’invite à rester à son poste. Mention honorable, et insertion au bulletin (2). [Les membres composant la sté popul. et révol. régénérée de Blois, à la Conv.; Blois, 16 mess. 77] (3) (1) P.-V., XLIII, 143. Bm, 30 therm. (2e suppl1) (Chrisos-tome Carton). (2) P.-V., XLIII, 143; Bin, 27 therm. (1er suppl1). (3) C 315, pl. 1 265, p. 15. Mentionné par J. Fr., n° 685. 417 SÉANCE DU 23 THERMIDOR AN II (10 AOÛT 1794) - Nos 34-36 Citoyens représentans, Les administrateurs de Quimper-Corentin demandoient, il y a quelques tems, une fête à la reconnoissance, et la dedioi[en]t à la Convention : les républiquains de Blois viennent de la célébrer. A la nouvelle de nos victoires du Nord, emportés par l’élan du patriotisme, de la joye et de la reconnoissance, ils se sont rendus au temple de l’Etre suprême, et l’ont remercié de cet esprit de sagesse et d’union qui fait frémir les tyrans coalisés et les intrigants, qui, sous les livrées du patriotisme, cherchent toujours à vous désunir, pour perdre la chose publique; mais ils n’y réussissent pas : tant de sagesse et d’union déconcerte leurs projets. En mettant à l’ordre du jour la probité et les moeurs, vous avez donné la vie à tous ceux qui aiment la patrie sans intérêst, et la mort à ces ambitieux partisans des Chabault, des Hébert, des Chaumette, qui ne cherchent, dans la fausse réputation de patriotisme, que les moyens de porter des coups plus certains à la chose publique. Nous vous avons déjà invités, avec la France entière, de rester à votre poste; nous vous y invitons encore : achevez votre ouvrage. Après 5 années des tempêtes et des orages de la révolution, vous avez appris à gouverner le vaisseau de la République : il a besoin de votre expérience pour arriver au port, et franchir tous les écueils. Continuez donc d’en tenir le gouvernail, et éloignez-en tous ces forbans, qui, sous les couleurs nationales, voudroient l’ensevelir sous les ondes. Comptez toujours sur le dévouement des républicains de Blois. S. et F. Pinot (?) (présid.) [et 95 autres signatures]. 34 Les membres du comité de surveillance de Boulay, département de la Moselle, adressent à la Convention nationale un mémoire tendant à obtenir le rétablissement de leur district supprimé et réuni à celui de Metz par le représentant du peuple Mallarmé qui, disent-ils, a été trompé par certains envieux et ambitieux de leur voisinage. Ils applaudissent d’ailleurs aux autres opérations de ce représentant, et attendent un entier succès de la justice de leur réclamation. Mention honorable, insertion au bulletin, et renvoi au comité de salut public (1). 35 Les administrateurs du district de Provins (2) applaudissent à l’énergie de la Convention nationale et à la punition des (1) P.-V, XLIII, 143. (2) Seine-et-Marne. traîtres; jurent de toujours préférer les principes aux réputations. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Les administrateurs et l’agent nat. du distr. de Provins, à la Conv.; s.d] (2) Représentans du peuple français, La tyrannie, masquée des couleurs du patriotisme, alloit donc élever une tête orgueilleuse, et peser sur les Français ! Le sort de Capet et de ses imitateurs n’avoit donc point encore épouvanté les traîtres et les conspirateurs. Les factieux acéroient leurs poignards dans l’ombre, et, à l’aide d’un nom d’un républicain de quelques années, d’un hipocrite amour du peuple, ils espéroient l’asservir par la destruction de ses représentans. Non, sans doute, non, fol espoir, projet insensé ! La Convention, toujours intrépide, toujours majestueuse, toujours digne d’elle-même et de ceux qu’elle représente, étoit debout, et, d’un souffle, elle a dissipé un orage qui bientôt auroit couvert l’horison et l’auroit enflammé de ses feux. Grâces vous soient rendues, augustes représentans ! Une nouvelle tempête se préparoit : vous l’avez conjurée. Une nouvelle conspiration se jouoit de notre liberté : vous l’avez anéantie. Un Catilina moderne, avec ses amis infâmes, bravoit audacieusement le sénat même : les sénateurs français l’ont placé sous le glaive de la loi, ainsi que ses affidés et ses licteurs ! Ils sont morts : périssent ainsi tous les traîtres ! La liberté triomphe de nouveau de la tyrannie, la vertu, des forfaits et du crime, la justice de la scélératesse. La patrie déjà vous a nommé ses sauveurs; elle vous proclame aujourd’hui ses libérateurs. Et nous aussi, toujours dévoués à la représentation nationale, et éloignés de toute idolâtrie qui n’a qu’un homme pour objet, nous, de concert avec ces braves républicains qui, à Paris, l’ont préservée des attentats des conjurés, nous bénissons la providence qui vous a conservés, et nous répétons avec l’accent du sentimens le plus pur : vive la Convention nationale ! Vive la République ! Pigot, Morin, Simon, Boulanger, Limure, Garnier, Coyne (secrét.). 36 Continuez, représentans, vos immortels travaux, écrivent à la Convention les habi-tans de Maisons-Alfort-sous-Charenton (3), les trônes, les sceptres, les diadèmes et tous ces hochets qui outragent l’égalité naturelle, s’évanouiront comme une fusée. En vain des êtres infâmes oseront se couvrir du masque du patriotisme, dans l’espoir criminel de (1) P.-V., XLIII, 144. (2) C 313, pl. 1 247, p. 16. Mentionné par B‘R, 30 therm. (1er suppl1). (3) Départ1 de Paris. 27 417 SÉANCE DU 23 THERMIDOR AN II (10 AOÛT 1794) - Nos 34-36 Citoyens représentans, Les administrateurs de Quimper-Corentin demandoient, il y a quelques tems, une fête à la reconnoissance, et la dedioi[en]t à la Convention : les républiquains de Blois viennent de la célébrer. A la nouvelle de nos victoires du Nord, emportés par l’élan du patriotisme, de la joye et de la reconnoissance, ils se sont rendus au temple de l’Etre suprême, et l’ont remercié de cet esprit de sagesse et d’union qui fait frémir les tyrans coalisés et les intrigants, qui, sous les livrées du patriotisme, cherchent toujours à vous désunir, pour perdre la chose publique; mais ils n’y réussissent pas : tant de sagesse et d’union déconcerte leurs projets. En mettant à l’ordre du jour la probité et les moeurs, vous avez donné la vie à tous ceux qui aiment la patrie sans intérêst, et la mort à ces ambitieux partisans des Chabault, des Hébert, des Chaumette, qui ne cherchent, dans la fausse réputation de patriotisme, que les moyens de porter des coups plus certains à la chose publique. Nous vous avons déjà invités, avec la France entière, de rester à votre poste; nous vous y invitons encore : achevez votre ouvrage. Après 5 années des tempêtes et des orages de la révolution, vous avez appris à gouverner le vaisseau de la République : il a besoin de votre expérience pour arriver au port, et franchir tous les écueils. Continuez donc d’en tenir le gouvernail, et éloignez-en tous ces forbans, qui, sous les couleurs nationales, voudroient l’ensevelir sous les ondes. Comptez toujours sur le dévouement des républicains de Blois. S. et F. Pinot (?) (présid.) [et 95 autres signatures]. 34 Les membres du comité de surveillance de Boulay, département de la Moselle, adressent à la Convention nationale un mémoire tendant à obtenir le rétablissement de leur district supprimé et réuni à celui de Metz par le représentant du peuple Mallarmé qui, disent-ils, a été trompé par certains envieux et ambitieux de leur voisinage. Ils applaudissent d’ailleurs aux autres opérations de ce représentant, et attendent un entier succès de la justice de leur réclamation. Mention honorable, insertion au bulletin, et renvoi au comité de salut public (1). 35 Les administrateurs du district de Provins (2) applaudissent à l’énergie de la Convention nationale et à la punition des (1) P.-V, XLIII, 143. (2) Seine-et-Marne. traîtres; jurent de toujours préférer les principes aux réputations. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Les administrateurs et l’agent nat. du distr. de Provins, à la Conv.; s.d] (2) Représentans du peuple français, La tyrannie, masquée des couleurs du patriotisme, alloit donc élever une tête orgueilleuse, et peser sur les Français ! Le sort de Capet et de ses imitateurs n’avoit donc point encore épouvanté les traîtres et les conspirateurs. Les factieux acéroient leurs poignards dans l’ombre, et, à l’aide d’un nom d’un républicain de quelques années, d’un hipocrite amour du peuple, ils espéroient l’asservir par la destruction de ses représentans. Non, sans doute, non, fol espoir, projet insensé ! La Convention, toujours intrépide, toujours majestueuse, toujours digne d’elle-même et de ceux qu’elle représente, étoit debout, et, d’un souffle, elle a dissipé un orage qui bientôt auroit couvert l’horison et l’auroit enflammé de ses feux. Grâces vous soient rendues, augustes représentans ! Une nouvelle tempête se préparoit : vous l’avez conjurée. Une nouvelle conspiration se jouoit de notre liberté : vous l’avez anéantie. Un Catilina moderne, avec ses amis infâmes, bravoit audacieusement le sénat même : les sénateurs français l’ont placé sous le glaive de la loi, ainsi que ses affidés et ses licteurs ! Ils sont morts : périssent ainsi tous les traîtres ! La liberté triomphe de nouveau de la tyrannie, la vertu, des forfaits et du crime, la justice de la scélératesse. La patrie déjà vous a nommé ses sauveurs; elle vous proclame aujourd’hui ses libérateurs. Et nous aussi, toujours dévoués à la représentation nationale, et éloignés de toute idolâtrie qui n’a qu’un homme pour objet, nous, de concert avec ces braves républicains qui, à Paris, l’ont préservée des attentats des conjurés, nous bénissons la providence qui vous a conservés, et nous répétons avec l’accent du sentimens le plus pur : vive la Convention nationale ! Vive la République ! Pigot, Morin, Simon, Boulanger, Limure, Garnier, Coyne (secrét.). 36 Continuez, représentans, vos immortels travaux, écrivent à la Convention les habi-tans de Maisons-Alfort-sous-Charenton (3), les trônes, les sceptres, les diadèmes et tous ces hochets qui outragent l’égalité naturelle, s’évanouiront comme une fusée. En vain des êtres infâmes oseront se couvrir du masque du patriotisme, dans l’espoir criminel de (1) P.-V., XLIII, 144. (2) C 313, pl. 1 247, p. 16. Mentionné par B‘R, 30 therm. (1er suppl1). (3) Départ1 de Paris. 27