[Assemblée nationale.! ARCHIVES PARLEMENTAIRES. [1S juillet 1791. J 338 Constitution qu’il appartient de déterminer quelle forme, après un événement qui a débarrassé le peunle de ses engagements avec le monarque, il convient de donner au pouvoir exécutif. Ils doivent aux citoyens d’examiner cette grande question avec toute la liberté, toute la maturité que nécessite une décision qui peut avancer ou reculer de quelques générations les progrès de l’espèce humaine. Jusqu’à ce moment ils n’ont rien préjugé encore. En se réservant de nommer un gouverneur au dauphin, ils n’ont pas prononcé que cet enfant dût régner, mais seulement qu’il était possible que la Constitution l’y destinât ; ils ont voulu que l’éducation, effaçant tout ce que les prestiges du trône ont pu lui inspirer de préjugés sur les droits prétendus de sa naissance, qu’elle lui fit connaître de bonne heure, et l’égalité naturelle des hommes et la souveraineté du peuple; qu’elle lui apprît à ne pas oublier que c’est du peuple qu’il tiendra le titre de roi, et que le peuple n’a pas même le droit de renoncer à celui de l’en dépouiller. Ils ont voulu que cette éducation le rendît également digne, par ses lumières et ses vertus , de recevoir avec résignation le fardeau dangereux d’une couronne ou de la déposer avec joie entre les mains de ses frères; qu’il sentît que le devoir