662 [Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES, j « La Société populaire et régénérée de la com¬ mune de Beauvais adresse l’arrêté qu’elle a pris pour engager ses membres à changer leurs pré¬ noms contre les noms des grands hommes les amis du peuple, et morts en défendant ses droits (1). Offrande de la commune de Luisetaines de 48 chemises, d’une paire de souliers, de vieux linge et de 13 liv. 15 s. en assignats pour les dé¬ fenseurs de la liberté. Mention honorable, insertion au « Bulle¬ tin » (2). Suit la lettre du citoyen Poulain, secrétaire du comité de surveillance de la commune de Luise¬ taines (3). Le citoyen Poulain, secrétaire du comité de sur¬ veillance et révolutionnaire de la commune de Luisetaines, au citoyen Président de la Con¬ vention nationale. « Salut et fraternité. « Citoyen Président, « La commune de Luisetaines, canton de Donnemarie-en-Montois, district de Provins, département de Seine-et-Marne, pénétrée du zélé courage de nos brave défenseurs de la patrie vient de faire une offrande volontaire en leur faveur de la quantité de 48 chemises, une paire de souliers d’homme, une nappe, un paquet de vieux linge et 13 livres 15 sols en assignats. Cette offrande est déposée au secrétariat du comité de surveillance et révolutionnaire de Donnemarie, notre chef-lieu de canton, le sep¬ tième jour de frimaire dernier. « Je suis très fraternellement, ton concitoyen, « Poulain, secrétaire. » L’agent national, près le district de Compïègne, annonce qu’un bien national estimé 3,982 liv. 2 s. a été vendu 26,000 livres. Insertion au « Bulletin » et renvoi au comité des domaines (4), Les officiers municipaux de Saint-Yriex-la-Montagne écrivent que, dans leur commune, l’hypocrisie a fait place à la raison et qu’ils of¬ frent, pour le soutien de la République, les dé¬ pouilles de leurs églises, qui consistent en 64 marcs 6 onces et demie (5). Suit la lettre des oficiers municipaux de Saint-Trieix-la-Montagne (6). « Citoyens représentants du peuple, « Nous avons l’honneur de vous offrir, pour le soutien de la République, les vases des églises (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 28, p. 295. (2) Procès-verbaux de la Convention, t. 28, p.2295. (3) Archives nationales, carton G 287, dossier 869, pièce 21. (4) Procès-verbaux de la Convention, t. 28, p. 295. (5) Procès-verbaux de la Convention, t. 28, p. 295. (6) Archives nationales, carton G 287, dossier 869, pièce 22. de notre commune, pesant 64 marcs 6 onces et demi. L’enchantement est dissipé, et la raison marche à grands pas. « Nous sommes avec soumission et le plus profond respect fraternel, les maire et officiers municipaux de Saint-Yrieix-la-Montagne. « Sardin; Lajarrige, maire; Dujardin ca¬ det; Rudeuil; Supliey; Coustillas; Silvain, procureur de la commune. » La Société populaire de Dieppe félicite la Convention sur le succès de ses travaux; elle voue à l’exécration les partisans des Brissotins, etc. « Haine aux rois! guerre aux tyrans, République une et indivisible. Liberté, égalité ou la mort! » voilà le cri de nos sans-culottes. Mention honorable, insertion au « Bulle¬ tin (1). » Suit l’adresse de la Société populaire de Dieppe (2). Adresse de la Société populaire régénérée dite des Sans-Culottes de Dieppe, à la Convention nationale. « Législateurs, « La, Société populaire de Dieppe régénérée vous a manifesté ses sentiments à l’époque de sa régénération; elle déteste les intrigants, les fédéralistes, les Brissotins et leurs infâmes sup¬ pôts. « La puissance nationale a frappé tous les scélérats qui voulaient relever un trône abattu au milieu des cadavres fumants auxquels leurs poignards empoisonnés ont donné la mort. « Brissot, Vergniaud et leurs complices ont subi la peine due à leurs exécrables forfaits. « Législateurs, achevez votre ouvrage; il vous reste encore les partisans de ces monstres à punir. Plusieurs autres membres sont dans les prisons ; qu’ils en sortent, qu’ils montent à l’échafaud. Ils le méritent, car, ne vous y trompez pas, ils sont tous aussi coupables que ceux qui ne vou¬ laient aller à l’immortalité que par des crimes. Plus de faiblesse; plus de grâce; que la justice nationale se déploie. Usez de la puissance et des droits du|peuple pour frapper ses oppresseurs. « La Société populaire régénérée de Dieppe, qui est à la hauteur, vous demande justice de tous ecs monstres ! Agissez vous mériterez tou¬ jours notre reconnaissance et notre estime. « Lery, président; Gisors, secrétaire; R. Lamouque ; Mescarous, secrétaire. » Le citoyen Lepage fait don à la patrie de 12 li¬ vres, et de deux médailles d’argent. Mention honorable, insertion au « Bulle¬ tin (3). » (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 28, p. 295. (2) Archives nationales, carton C 289, dossier 890, pièce 20. (3) Procès-verbaux de la Convention, t. 28, p. 295.