372! | Contention nationale.} ARCHIVES PARLEMENTAIRES, j «J Jfô�bre m Ls eitoyenj d’Auvergne, volontaire an 8e ba� taillon de F Aisne, actuellement à l’hôpital dn Nord, demande des secours dont il m le plus grand besoin. Renvoyé au comité de la guerre (1). Les citoyens Arnous, administrateur du dépar¬ tement de Vaucluse, et Fabre, procureur de la commune de Camaret, se présentent à la Con¬ vention, en qualité de députés des autorités cons¬ tituées du département de Vaucluse; ils appor¬ tent la cœur du brave Gasparin» notre collègue, mort à la suite de ses pénibles travaux» qu’ils déposent sur l’autel de la patrie» avec 126 marcs 7 onces vaisselles d’argent, qui ont été découverts dans la maison du ci-devant Grammont, qui l’avait recélée dans quatre murs avant son émi¬ gration ; plus, une paire de boucles d’argent, re¬ mise par un vertueux patriote, et une croix de Saint-Louis; ils annoncent aussi qu’ils ont fait tomber sous la hache de la loi trois émigrés, et huit chefs de révolte. Mention honorable et insertion au « Bulle¬ tin » (2). Suit V Adresse des admînistrateu/rs du dépar¬ tement de Vaucluse (3). Les administrateurs du département de Vau¬ cluse à la Convention nationale. « Représentants du peuple» « La mort vient d’enlever à lai patrie un de ses-plus ardents défenseurs, un citoyen digne, par ses vertus civiques, du titre auguste de représentant du peuple. Gasparin, dont la réputation intacte a soutenu dans cette en¬ ceinte l’honneur de la contrée qui nous délègue, Gasparin, cher à tous les cœurs amis de la liberté, cher à l’armée qui doit faire disparaître l’ombre même de la ville infâme. Gasparin n’est plus. « Ses dernières paroles ont été celles-ci : Marchons tous sous les murs de Toulon » ça ira, la BêpuMique triomphera . Les veilles continues». les longues fatigues avaient épuisé chez lui les facultés de la vie; il l’a perdue pour la Répu¬ blique. Toutes les Sociétés populaires du dis¬ trict d’Orange, celle d’Avignon, T Administra¬ tion du département de Vaucluse ont pensé que la mémoire de Gasparin était chère à ses col¬ lègues, et que l’offrande de son cœur serait agréable à la Convention. Nous l’apportons pour le déposer au sommet de la Montagne, ce cœur qui fut toujours embrasé du désir de la voir triomphante; et si la patrie est terrible, (1) Procès-verbaux da la Convention, t. 26, p. 237. (-2) Ibid. (3)' Archives nationales, carton C 283» dossier 868. Bulletin de la Convention du 10e jour de la lrB dé¬ cade du 3® mois! de l’an II (samedi 30 novembre 1-768}. Journal de la Montagne fn° 18 du 1.1e jour cto 3i® mois de l’an IL (dimanche Ier décembre 1763)» p. 143, col. 1]. avec jusÉieev pour les traîtres, à la vertu» la patrie est reconnaissante. » ( Suivent IT signatures. ) Proeès-verbal (1). Extrait des registres du conseil d’ administration du département de Vaucluse. Séance publique du 27 brumaire, l’an II de la République, une et indivisible. L’Administration du département de Vau¬ cluse, ayant entendu une députation de toutes les autorités constituées et de la Société popu¬ laire de la commune d’Orange, sur la demande d’envoyer deux commissaires pour déposer dans le sein de la Convention le cœur du repré¬ sentant du peuple Gasparin; Partageant avec enthousiasme les inten¬ tions d’Orange, et voulant présenter autant qu’il est en elle l’ expression de ses sentiments pour la mémoire de Gasparin ; Le procureur général syndic en remplace¬ ment entendu, Arrête : Que les citoyens Arnoux et Fabre, procureur de la commune de Camaret iront, en qualité de députés de l’Administration, porter le cœur de Gasparin dans le sein de la Convention, et demander qu’il soit placé dans le Panthéon. Que ses commissaires lui présenteront le pro¬ cès-verbal de la séance de l’administration, dans lequel elle a consigné ses regrets sur la perte de Gasparin, et le désir qu’elle avait de perpétuer le souvenir de ses vertus. Bosse, vice -président ; Cottter Julian, se¬ crétaire général. l Suit la teneur du procès-verbal visé dans le document qui précède (2). Extrait des registres du conseil d’administration du département de Vaucluse. Séance publique du 24 brumaire, l’an TI de la République française, une et indivisible. Le citoyen Arnoux, membre de l’adminis¬ tration, un de ses commissaires, pour assister aux obsèques du représentant Gasparin-, dé¬ cédé à Orange, fait, au nom de FAdmimstration, son rapport : (c Citoyens, « L’administration ne pouvant se trans¬ porter en corps à-Orange pour donner à la mémoire de Gasparin le témoignage de recon¬ naissance qu’elle croyait lui devoir, elle nous chargea, mes collègues et moi, de remplir cette mission pénible, et douce en même temps. Nous venons, citoyens, nous en acquitter. ( F) Archives nationales, carton G 283, dossier 808. (2) Ibid.