85 SÉANCE DU 24 MESSIDOR AN II (12 JUILLET 1794) - Nü 1 Haine implacable aux tyrants, justice prompte de tous les conspirateurs, paix aux chaumières, éxécu-tion stricte des lois du gouvernement révolutionnaire, tels sont les vœux ardents de la Société populaire séante à Manzat, District de Riom, département du puy de dôme ». TRIPHON ( Presid .), Perelet, Randon, Poumeyrol, Mioche, Larne, Dercheiz, Moignoux, Reynaud, Sardier, Blobe, Plane, Larne, Levadoux, Dumos. c [La Sté popul. de Lavit à la Conv.; s.d.][\). « Représentants, Les rois dirigent les poignards contre Robespierre et Collot; les Rois veulent perdre la République ; mais la Republique ne peut etre assassinée : la Republique est dans le cœur de tous les français. Il faut voir les bons citoyens des campagnes se réjouir du suplice des assassins. Chacun de nous embitione de verser son sang pour sauver la vie d’un Represantant. Notre indignation contre tous les Rois, contre Londres, cette capitale du brigandage est à son comble. C’est ce foyer de conspiration qui produit tous les forfaits. Représentants continués votre sévérité contre les oppreseurs du genre humain, ne vous séparés pas avant de les avoir tous détruits, avant d’avoir assuré notre bonheur. L’amour des français, le salut du monde sera la recompence a vos travaux. La postérité n’espere qu’en vous. Opposés la probité Républicaine aux vices de l’Europe; vos vertus aux crimes des tirans; vous avez fait beaucoup de bien puisque les despotes vous assasinent, en les détruisant, vous perdez le crime, jurés la mort a tous les Tirans ! Que les trônes du monde vous servent de marchepieds lorsqu’en rentrant dans le sein de vos familles vous viendres embrasser vos concitoyens et vos enfants ». Delbuc {Presid. j, Merlot ( secrét .), Graud ( secrét .). d [La Sté popul. de Vallée-Libre à la Conv.; 7 prair. a] { 4 « Citoyens Représentants, Le jour où vous avez fait le plus pour la vertu est celui où vous avez fait le plus pour la République : la Société populaire de Valée libre croit donc que vous avez prononcé l’affermissement de la République française, le jour où vous avez mis les vertus à l’ordre du jour : celui surtout où vous avez consacré l’existence d’un etre source de tout ordre et de toute justice, l’existence et le culte de l’etre Suprême, ce jour lui a paru mériter de sa part un homage particulier de satisfaction et de reconnois-sance. La Société a applaudi avec transport à la chute et à la proscription d’un système odieux autant qu’insensé qui otoit tout espoir au juste, toute consolation au malheureux, toute moralité aux actions des hommes ; la loy qui met l’athéisme au rang des conspirations vous assure des droits éternels à la reconnoissance et à l’admiration des patriotes de tous les pays, oui sans doute celui la conspire contre le genre humain qui blasphème contre le père commun à tous les hommes, celui la ne veut point reconnoître la fraternité qui ne veut point reconnoî-tre de père commun à tous les hommes. Qu’ils périssent donc tous ces apôtres d’une doctrine criminelle qui n’étoit propre qu’à porter l’indignation et le désespoir dans l’ame des français; qu’ils périssent tous ces vils instruments des factions de l’étranger qui cherchoient à égarer le peuple pour avoir le droit de le calomnier ! ... et vous, dignes représentans du peuple français, vous à qui il étoit réservé de démasquer et d’abattre toutes les conspirations, continuez les glorieux efforts qui après 4 années de secousses et d’orages nous font voir l’aurore du bonheur de la france. C’est bien mériter de l’etre suprême que de contribuer au bonheur de ses enfans, et vous aurez tout fait pour notre bonheur lorsque vous aurez consolidé la liberté et l’égalité sur les ruines du fanatisme et de l’aristocratie. Restez donc à votre poste ; pilotes actifs et laborieux qui avez juré de conduire le vaisseau de la patrie au port de la prospérité et n’en abandonnez le gouvernail que lorsque après avoir passé la saison des tempêtes et des éceuils, vous l’aurez emmené dans le calme de la paix et de la félicité ». Gausseno (présid.\, SUBIDEROUX [secrét.]. e [La Sté popul. de Chézy-sur -Marne à la Conv.; s.d.] (l). « La Société populaire de Chézÿ sur Marne Chef lieu de Canton, District d’Egalité, Département de l’Aisne vient d’apprendre non sans indignation que des conspirateurs cherche a attenter à la Réprésentation Nationale en ayant concû le dessein et l’in-fame projet de faire assassiner 2 de ses membres (Collot Derbois et Roberspierre). Existera-t’il toujours de ces monstres ? qui soudoÿés par des Pit et des Cobourg cherchent a commettre les plus grands crimes; il faut Citoÿens Réprésentants, remonter à la souche et couper la racine qui produit encore de cette race indigne, préparé[z] un châtiment égal au crime, sy la peine doit être proportionnée à de pareilles attentats, la guillotine est trop foible, faite inscrire sur la liste de nos plus grands ennemis le nom du monstre qui à commis cet attentat afin que notre postérité l’ait a jamais en horreur. Nous demandons que vous décrétiez que le ci-toÿen Geoffroÿ à bien mérité de l’humanité et de la patrÿe. pour avoir fait de son corps un bouclier qui a sauvé la vie a un de nos zélés deffenseurs. (l) C 310, pl. 1210, p. 10. (2) C 310, pl. 1210, p. 12. (1) C 310, pl. 1210, p. 9. 85 SÉANCE DU 24 MESSIDOR AN II (12 JUILLET 1794) - Nü 1 Haine implacable aux tyrants, justice prompte de tous les conspirateurs, paix aux chaumières, éxécu-tion stricte des lois du gouvernement révolutionnaire, tels sont les vœux ardents de la Société populaire séante à Manzat, District de Riom, département du puy de dôme ». TRIPHON ( Presid .), Perelet, Randon, Poumeyrol, Mioche, Larne, Dercheiz, Moignoux, Reynaud, Sardier, Blobe, Plane, Larne, Levadoux, Dumos. c [La Sté popul. de Lavit à la Conv.; s.d.][\). « Représentants, Les rois dirigent les poignards contre Robespierre et Collot; les Rois veulent perdre la République ; mais la Republique ne peut etre assassinée : la Republique est dans le cœur de tous les français. Il faut voir les bons citoyens des campagnes se réjouir du suplice des assassins. Chacun de nous embitione de verser son sang pour sauver la vie d’un Represantant. Notre indignation contre tous les Rois, contre Londres, cette capitale du brigandage est à son comble. C’est ce foyer de conspiration qui produit tous les forfaits. Représentants continués votre sévérité contre les oppreseurs du genre humain, ne vous séparés pas avant de les avoir tous détruits, avant d’avoir assuré notre bonheur. L’amour des français, le salut du monde sera la recompence a vos travaux. La postérité n’espere qu’en vous. Opposés la probité Républicaine aux vices de l’Europe; vos vertus aux crimes des tirans; vous avez fait beaucoup de bien puisque les despotes vous assasinent, en les détruisant, vous perdez le crime, jurés la mort a tous les Tirans ! Que les trônes du monde vous servent de marchepieds lorsqu’en rentrant dans le sein de vos familles vous viendres embrasser vos concitoyens et vos enfants ». Delbuc {Presid. j, Merlot ( secrét .), Graud ( secrét .). d [La Sté popul. de Vallée-Libre à la Conv.; 7 prair. a] { 4 « Citoyens Représentants, Le jour où vous avez fait le plus pour la vertu est celui où vous avez fait le plus pour la République : la Société populaire de Valée libre croit donc que vous avez prononcé l’affermissement de la République française, le jour où vous avez mis les vertus à l’ordre du jour : celui surtout où vous avez consacré l’existence d’un etre source de tout ordre et de toute justice, l’existence et le culte de l’etre Suprême, ce jour lui a paru mériter de sa part un homage particulier de satisfaction et de reconnois-sance. La Société a applaudi avec transport à la chute et à la proscription d’un système odieux autant qu’insensé qui otoit tout espoir au juste, toute consolation au malheureux, toute moralité aux actions des hommes ; la loy qui met l’athéisme au rang des conspirations vous assure des droits éternels à la reconnoissance et à l’admiration des patriotes de tous les pays, oui sans doute celui la conspire contre le genre humain qui blasphème contre le père commun à tous les hommes, celui la ne veut point reconnoître la fraternité qui ne veut point reconnoî-tre de père commun à tous les hommes. Qu’ils périssent donc tous ces apôtres d’une doctrine criminelle qui n’étoit propre qu’à porter l’indignation et le désespoir dans l’ame des français; qu’ils périssent tous ces vils instruments des factions de l’étranger qui cherchoient à égarer le peuple pour avoir le droit de le calomnier ! ... et vous, dignes représentans du peuple français, vous à qui il étoit réservé de démasquer et d’abattre toutes les conspirations, continuez les glorieux efforts qui après 4 années de secousses et d’orages nous font voir l’aurore du bonheur de la france. C’est bien mériter de l’etre suprême que de contribuer au bonheur de ses enfans, et vous aurez tout fait pour notre bonheur lorsque vous aurez consolidé la liberté et l’égalité sur les ruines du fanatisme et de l’aristocratie. Restez donc à votre poste ; pilotes actifs et laborieux qui avez juré de conduire le vaisseau de la patrie au port de la prospérité et n’en abandonnez le gouvernail que lorsque après avoir passé la saison des tempêtes et des éceuils, vous l’aurez emmené dans le calme de la paix et de la félicité ». Gausseno (présid.\, SUBIDEROUX [secrét.]. e [La Sté popul. de Chézy-sur -Marne à la Conv.; s.d.] (l). « La Société populaire de Chézÿ sur Marne Chef lieu de Canton, District d’Egalité, Département de l’Aisne vient d’apprendre non sans indignation que des conspirateurs cherche a attenter à la Réprésentation Nationale en ayant concû le dessein et l’in-fame projet de faire assassiner 2 de ses membres (Collot Derbois et Roberspierre). Existera-t’il toujours de ces monstres ? qui soudoÿés par des Pit et des Cobourg cherchent a commettre les plus grands crimes; il faut Citoÿens Réprésentants, remonter à la souche et couper la racine qui produit encore de cette race indigne, préparé[z] un châtiment égal au crime, sy la peine doit être proportionnée à de pareilles attentats, la guillotine est trop foible, faite inscrire sur la liste de nos plus grands ennemis le nom du monstre qui à commis cet attentat afin que notre postérité l’ait a jamais en horreur. Nous demandons que vous décrétiez que le ci-toÿen Geoffroÿ à bien mérité de l’humanité et de la patrÿe. pour avoir fait de son corps un bouclier qui a sauvé la vie a un de nos zélés deffenseurs. (l) C 310, pl. 1210, p. 10. (2) C 310, pl. 1210, p. 12. (1) C 310, pl. 1210, p. 9.