264 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE cipes que vous venés de développer; ils seront éternellement, comme ils l’ont toujours été notre boussole. La republique une et indivisible, la liberté, l’égalité, la justice, dévouement entier a la convention, horreur pour la tirannie et ses suppôts, tels sont nos sentiments et nos voeux. Arexy, président, Monvoeu, Gouagé, juges, Dampierre, greffier et la signature illisible du commissaire national. b [Le tribunal du district d’Alençon à la Convention nationale, le 27 vendémiaire an III ] (20) Représentans Les principes sublimes consignés dans votre adresse vivifient et enflament nos âmes du feu sacré de l’amour de la République, nous l’avons juré, nous mourrerons ou nous serons libres, la justice la vérité ne cesseront de diriger nos actions, sincèrement attachés a la Convention, elle est notre centre, et nous applaudissons a la sagesse de vos opérations ; que la foudre écrasé le pervers, l’ennemi de la patrie; mais que l’homme vertueux trouve dans le sein de la Convention, la protection et l’assistance, les crimes ont porté atteinte à la République, son triomphe s’assure par les vertus. Salut et fraternité. Durrel, président, Revel, commissaire national et 3 autres signatures. c [Les administrateurs du district révolutionnaire d’Amboise à la Convention nationale, le 27 vendémiaire an III] (21) Liberté, Egalité, la République ou la mort. Citoyens Répresentans, Les mesures vigoureuses et justes que vous avez prises jusqu’ici justifient pleinement le bon choix du peuple, comblent ses voeux et fondent les plus grandes espérances. Quand en effet nous nous rappelions avec quelle noble fierté vous avez au milieu des plus grands dangers, proclamé la République, avec quelle fermeté vous avez jugé le tyran et fait tomber sa tête, avec quelle constance vous avez poursuivi le fanatisme et renversé ses idoles, avec quelle intrépidité vous avez terrassé les fédéralistes, les anarchistes, et les traitres de toute espece, avec quelle adresse, quelle prudence vous avez su déjouer leurs complots liber-ticides, nous sommes encore dans l’etonnement et l’admiration. (20) C 323, pl. 1388, p. 9. (21) C 323, pl. 1388, p. 25. Oui, Representans du peuple, vous vous etes a ces differentes époques, couverts d’une gloire immortelle; Oui, vous n’avez cessés dans ces circonstances périlleuses de bien mériter de la patrie, aussi nous sommes nous a chaque fois empressés par nos differentes adhésions de vous signaler notre reconnoissance. Après tant de secousses et de trahisons, après tant d’exemples frappans de la puissance nationale, nous devions sans doute, nous attendre que la paix de l’intérieur ne seroit plus troublée et que la joie de nos victoires sur les ennemis de l’exterieur ne seroit plus melée de fiel et d’amertume, mais qu’elle a été notre surprise, lorsque nous avons vu un système de terreur prendre chaque jour une consistance plus effrayante. Trois hommes tigres a l’aide de vils scélérats de leur trempe, avoient conçu le projet insensé de regner sur les français ; les noyades, les fusillades, les assassinats judiciaires étoient les marches sanglantes du trône sur lequel ils vouloient s’assoir; et en détruisant ainsi les sciences et les arts, ils auroient fait de la nation francoise généreuse et éclairée, un peuple de brutes et d’antropophages. Mais, Pères de la patrie, inspirés par le genie de la Liberté, vous avez paré a tous ces maux. Fermes à votre poste, les 9 et 10 thermidor, surtout dans la nuit intermediaire, nuit a jamais mémorable; oui vous etiez la, vous avez combattu, vous avez vaincu ce monstrueux triumvirat et terrassés avec lui ses vils supports. Aussitôt nous nous sommes empressés de vous remercier d’avoir encore une fois sauvé la france. Nous ne devons pas oublier ces braves et vertueux parisiens ; l’attachement qu’ils ont marqués à la représentation nationale leur a acquis des droits a notre reconnoissance, qu’ils continuent de veiller autour de ce dépôt sacré, ils trouveront toujours dans les citoyens du district d’Amboise des amis et des freres. Mais ce n’etoit pas assez, Citoyens Représentans, d’avoir fait fuir le crime devant la vertu, la terreur devant la justice et l’humanité, vous aviez encore une tâche bien délicate a remplir : il falloit rallier tous les esprits, calmer les zele et l’ardeur des patriotes égarés, comprimer l’aristocratie qui vouloit faire tourner a son profit le fruit de vos glorieux travaux. Eh! bien vous l’avez remplie, cette tâche avec le plus grand succès par votre immortelle adresse au peuple français. Ce code tout à la fois moral et révolutionnaire contient des principes qui seront toujours les nôtres ; il assurera invariablement la destinée de la france, le régné de la liberté et de l’égalité et sera regardé dans tous les tems comme le chef d’oeuvre de la sagesse humaine. Nous vous déclarons donc, Citoyens Représentans que nous adhérons fortement a cette adresse et que déjà nous en avons propagé les principes, enfin nous vous jurons que notre seul cri sera celui de Vive la République, vive la Convention nationale. Chevallier, Boullet, Duprat, Moreau, agent national, FOUCHER pour le secrétaire et 4 autres signatures.