170 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE faction Roberspierre. Vous avez atterré tous les ennemis de l’Etat; vous leur avez prouvé que la souveraineté n’étoit pas dans les mains de ces hypocrites, ni dans celles d’un, ou de deux comités, mais bien qu’elle résidoit dans la représentation nationale. Vous avez fait votre devoir; continués, et comptés sur tous nos moyens de défense, et que, lorsqu’il en sera besoin, nos corps vous serviront de remparts. Pulvérisés tous les monstres qui tenteroient de nous donner des fers; purgés le sol de la liberté de tous les traîtres, de tous les factieux; que la postérité apprenne que le vaisseau de l’Etat, lancé sur la mer orageuse des révolutions, a été conduit au port, à travers mille et mille tempêtes, par la Convention nationale de France, qui n’a pas eu d’autre boussole que la vertu et le génie de la liberté. Vive la République. Le Roux ( présid .), Janson ( secrét .). 109 La municipalité de Tonnerre, département de l’Yonne, adresse à la Convention nationale extrait du procès-verbal de la fête qui s’est célébrée dans cette commune, le 16 de ce mois, en réjouissance des prises de Tournay, Ostende, et autres victoires remportées par les troupes de la République. Mention honorable, insertion au bulletin, et renvoyé au comité d’instruction publique (1). 110 Vous triomphez encore une fois, disent les citoyens composant le conseil général de la commune de Saumur, département de Mayenne-et-Loire, et la liberté du peuple français n’en devient que plus assurée sur la base inébranlable que vous lui avez donnée. Continuez la glorieuse carrière que vous avez entamée, et nous jurons de mourir à nos postes. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [Saumur, 14 therm. II] (3) Sages législateurs, Vous triomphez encore une fois, et la liberté du peuple français n’en devient que plus assurée sur la base inébranlable que vous lui avez donnée. En vain les traîtres, les ambitieux, les sup[p]ôts des tirans coalisés se couvrent du masque du patriotisme et ourdissent dans les (1) P.-V., XLIII, 40. Mentionné par Bln, 27 therm. (1er suppf). (2) P.-V., XLIII, 40. Mentionné par Bm, 26 therm. (2e suppf); J. Fr., n° 679; J. Sablier, n° 1 479; J. Mont., n° 97. (3) C 312, pl. 1 242, p. 55. ténèbres leurs perfides complots. Votre énergique surveillance et la sagesse de vos résolutions déjoueront toujours leurs projets insensés. Continuez, dignes représentans, votre glorieuse et pénible carrière. Le conseil de cette commune, toujours fidèle à la République, et à ses sermens de vivre libre ou mourir, toujours soumis aux loix, renouvelle sa ferme résolution de coopérer avec vous à l’annéantissement des tirans, et de mourir à son poste. Gautier ( subst 1 de l’agent nat.), Hervé {notable), Charteau {notable), Cailleaux {off. mun.), Va-chon l’aîné {off. mun.), Idrac {notable), Bidare l’aîné {off. mun.), Gigault {off. mun.), Marier {off. mun.), Rathoux {notable), Carreau {off. mun.), Ollivier fils {off. mun.) [et une signature illisible], 111 Les administrateurs du district de Ba-paume, département du Pas-de-Calais, en félicitant la Convention nationale sur son énergie et son courage, jurent anathème aux tyrans, et promettent de les poursuivre jusqu’à extinction. Mention honorable, insertion en entier au bulletin (1). [Bapaume, 14 therm. Il] (2) Citoyens représentans De quel poids immense l’âme des patriotes se sent délivrée ! La liberté n’est plus une chimère dorée qui n’existait que dans nos annales ré-volutionaires, mais que l’on avoit bannie de notre être pensant. Citoyens, le tiran n’est plus. Cet homme si fameux dans nos fastes par son audace n’avoit pas le génie révolutionnaire de la vertu, mais celui de l’ambition. Il était l’ennemi juré des rois par le seul orgueil de les écraser et de régner sans sceptre, sans couronnes, plus impérieusement qu’un tiran couronné. Cet homme n’avait tant contribué à faire la révolution que pour la rendre son patrimoine : Il ne combattait pour la démocratie que pour régner sur elle. Il n’affectait tant d’austérité dans ses principes moraux, que pour identifier sa propre domination avec l’influence de la vertu : Ce tiran de l’opinion, qu’il vouloit conduire à la lisière, ce dominateur de la pensée qu’il prétendoit, comme les prêtres, soumettre aveuglément à la sienne, n’est plus. Robespierre le tiran a été suplicié; et c’est sur son tombeau que nous jurons anathème contre ces individus qui ne font de leur civisme que la baze d’un trône qu’ils érigent à leur orgueil, qui n’approchent leurs mains libertici-des de la massuë révolutionnaire que pour en (1) P.-V., XLIII, 40. Mentionné par Bm, 26 therm. (2e suppf); J. Fr., n° 679; J. Sablier, n° 1 479. (2) C 312, pl. 1 242, p. 54. 170 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE faction Roberspierre. Vous avez atterré tous les ennemis de l’Etat; vous leur avez prouvé que la souveraineté n’étoit pas dans les mains de ces hypocrites, ni dans celles d’un, ou de deux comités, mais bien qu’elle résidoit dans la représentation nationale. Vous avez fait votre devoir; continués, et comptés sur tous nos moyens de défense, et que, lorsqu’il en sera besoin, nos corps vous serviront de remparts. Pulvérisés tous les monstres qui tenteroient de nous donner des fers; purgés le sol de la liberté de tous les traîtres, de tous les factieux; que la postérité apprenne que le vaisseau de l’Etat, lancé sur la mer orageuse des révolutions, a été conduit au port, à travers mille et mille tempêtes, par la Convention nationale de France, qui n’a pas eu d’autre boussole que la vertu et le génie de la liberté. Vive la République. Le Roux ( présid .), Janson ( secrét .). 109 La municipalité de Tonnerre, département de l’Yonne, adresse à la Convention nationale extrait du procès-verbal de la fête qui s’est célébrée dans cette commune, le 16 de ce mois, en réjouissance des prises de Tournay, Ostende, et autres victoires remportées par les troupes de la République. Mention honorable, insertion au bulletin, et renvoyé au comité d’instruction publique (1). 110 Vous triomphez encore une fois, disent les citoyens composant le conseil général de la commune de Saumur, département de Mayenne-et-Loire, et la liberté du peuple français n’en devient que plus assurée sur la base inébranlable que vous lui avez donnée. Continuez la glorieuse carrière que vous avez entamée, et nous jurons de mourir à nos postes. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [Saumur, 14 therm. II] (3) Sages législateurs, Vous triomphez encore une fois, et la liberté du peuple français n’en devient que plus assurée sur la base inébranlable que vous lui avez donnée. En vain les traîtres, les ambitieux, les sup[p]ôts des tirans coalisés se couvrent du masque du patriotisme et ourdissent dans les (1) P.-V., XLIII, 40. Mentionné par Bln, 27 therm. (1er suppf). (2) P.-V., XLIII, 40. Mentionné par Bm, 26 therm. (2e suppf); J. Fr., n° 679; J. Sablier, n° 1 479; J. Mont., n° 97. (3) C 312, pl. 1 242, p. 55. ténèbres leurs perfides complots. Votre énergique surveillance et la sagesse de vos résolutions déjoueront toujours leurs projets insensés. Continuez, dignes représentans, votre glorieuse et pénible carrière. Le conseil de cette commune, toujours fidèle à la République, et à ses sermens de vivre libre ou mourir, toujours soumis aux loix, renouvelle sa ferme résolution de coopérer avec vous à l’annéantissement des tirans, et de mourir à son poste. Gautier ( subst 1 de l’agent nat.), Hervé {notable), Charteau {notable), Cailleaux {off. mun.), Va-chon l’aîné {off. mun.), Idrac {notable), Bidare l’aîné {off. mun.), Gigault {off. mun.), Marier {off. mun.), Rathoux {notable), Carreau {off. mun.), Ollivier fils {off. mun.) [et une signature illisible], 111 Les administrateurs du district de Ba-paume, département du Pas-de-Calais, en félicitant la Convention nationale sur son énergie et son courage, jurent anathème aux tyrans, et promettent de les poursuivre jusqu’à extinction. Mention honorable, insertion en entier au bulletin (1). [Bapaume, 14 therm. Il] (2) Citoyens représentans De quel poids immense l’âme des patriotes se sent délivrée ! La liberté n’est plus une chimère dorée qui n’existait que dans nos annales ré-volutionaires, mais que l’on avoit bannie de notre être pensant. Citoyens, le tiran n’est plus. Cet homme si fameux dans nos fastes par son audace n’avoit pas le génie révolutionnaire de la vertu, mais celui de l’ambition. Il était l’ennemi juré des rois par le seul orgueil de les écraser et de régner sans sceptre, sans couronnes, plus impérieusement qu’un tiran couronné. Cet homme n’avait tant contribué à faire la révolution que pour la rendre son patrimoine : Il ne combattait pour la démocratie que pour régner sur elle. Il n’affectait tant d’austérité dans ses principes moraux, que pour identifier sa propre domination avec l’influence de la vertu : Ce tiran de l’opinion, qu’il vouloit conduire à la lisière, ce dominateur de la pensée qu’il prétendoit, comme les prêtres, soumettre aveuglément à la sienne, n’est plus. Robespierre le tiran a été suplicié; et c’est sur son tombeau que nous jurons anathème contre ces individus qui ne font de leur civisme que la baze d’un trône qu’ils érigent à leur orgueil, qui n’approchent leurs mains libertici-des de la massuë révolutionnaire que pour en (1) P.-V., XLIII, 40. Mentionné par Bm, 26 therm. (2e suppf); J. Fr., n° 679; J. Sablier, n° 1 479. (2) C 312, pl. 1 242, p. 54.