SÉANCE DU 28 THERMIDOR AN II (15 AOÛT 1794) - N° 10 83 un arrêt de mort contre les intriguans, les ambitieux qui ne flatent le peuple que pour s’élever au-dessus de lui, et écrasés sans pitié tout ce qui ne respire pas liberté, égalité, seuls remparts de l’unité et de l’indivisibilité de la République ! Clausolle (off. mun.), Davézac (maire), Senac (off. mun.), Dayses (notable), Lafont (notable), Thoulouse (agent nat.), Ribaut (notable), Bacon, Neyronys, Martres, Perere (off. mun.), Daran, Laffitte (off. mun.), Thoulouse (secrét. adjoint), Saint-LAURENT (secrét. -�o/),Nanu (off. mun.), Teyssera (off. mun.). g [Les membres de la municipalité et du conseil gal de la comm. de Chenonceaux (1), à la Conu.; 12 therm. II] (2) Non, législateurs, non, la liberté et la République ne seront point anéanties. Le génie de la France veille sur elles. Quelqu’astucieusement que soient ourdies toutes les trames des monstres qui voudroient le tenter, de ces monstres qui ne se sont montrés les amis du peuple que pour le perdre plus sûrement, vous les déjouerés toujours. Les vrais républicains se rallieront sans cesse à vous, centre d’unité du gouvernement. En vouant à toute l’exécration dont ils sont dignes les derniers conspirateurs, ces nouveaux Catilina, nous admirons et bénissons votre courage et votre énergie. Représentans du plus grand peuple de l’univers, achevés de consolider son bonheur. Restés à votre poste, la patrie vous y invite, et comptés sur l’attachement, l’amour et la reconnoissance de tous les bons cœurs, ainsi que sur leurs bras. Duportal (notable), Pepire (maire), Bouran (notable), Marlin (agent nat.), Mery (notable), Lecomte (notable), Baugé (secrét.-gal). h [La s‘e des amis de l’égalité et de la liberté séante à Cologne (3), à la Conu.; Cologne, 18 therm. II] (4) Représentants d’un peuple libre, Des nouveaux Catilina, des nouveaux Crom-wels siégoient encore parmi vous ! Des hommes se disant vertueux méditoient dans l’ombre, en cherchant à mendier une réputation, le retour de la tyrannie ! Ils vouloient nous donner un tyran, ils vouloient détruire la liberté et l’égalité ! Les scélérats ! Avoient-ils réfléchi sur l’énormité de leur crime ? Un roy à des Français ! C’est à votre courage, à votre énergie que nous devons l’anéantissement d’une telle conspiration. C’est donc encore vous qui avés (1) Indre-et-Loire. (2) C 313, pl. 1251, p. 20. Mentionné par B‘n, 3 fruct. ( suppl l). (3) Gers. (4) C 316, pl. 1267, p. 2. Mentionné par 5", 1er fruct. sauvé la patrie et déjoué les complots des traîtres. Recevés, ô pères du peuple, nos félicitations. Nous applaudissons aux mesures sages et vigoureuses par lesquelles vous avés terrassé les traîtres qui, sous l’appât de la liberté, nous préparoient des chaînes. Que nous ambitionnons le sort des Parisiens ! Comme eux, nous nous serions ralliés autour de la Convention. Comme eux, nous lui aurions fait un rempart de nos corps, et nous aurions vaincu ou nous nous serions ensevelis sous les débris du temple de la République. Comme eux, nous haïssons les rois et nous avons voué les tyrans à l’opprobre et à la proscription. La société en masse, dans son indignation à la nouvelle des événements du 9 thermidor, a de nouveau juré fidélité à la Convention nation-nalle, soumission à ses décrets et attachement à la République une, indivisible et impérissable. La liberté est aussi son mot d’ordre et la Convention nationnalle son point de raliement. Vive la République ! Vivent la liberté, la Convention nationnalle ! Périssent les tyrans et les traîtres ! Damade (présid.), C. M. Samazan (secrét.), Dirat (uice-présid.), Tournié (secrét.), G. Dupuy (secrét.). i [La sté popul. des républicains sans-culottes, séante à Seyssel (1), à la Conu.; fait en séance publique à Seyssel, le 18 therm. II] (2) Législateurs, La voilà donc découverte cette horrible conjuration : les Catilina, les Cromwel ont reçu le prix dû à leur forfaits. C’est à votre énergie, à vos efforts généreux que nous devons encore une fois le salut de la France et le triomphe de la liberté. Grâces vous en soient mille fois rendues ! Courage, pères de la patrie, déjà les tyrans coalisés pâlissent et reculent d’effroy. Déjà nos armées victorieuses portent la liberté aux peuples voisins, et vous, vous terrassez l’hidre monstrueux des factions intestines. Nos âmes oppressées au récit des dangers que la patrie a couru se sont dilatées en apprenant en même temps la victoire complette remportée sur les monstres vomis par le crime qui tentoient l’asservissement du peuple. Par un élant bien naturel aux républicains, nous aurions désiré, en partageant les glorieux travaux des Parisiens, vous faire un rempart de nos corps. Nos bras se sont levés vers le ciel pour rendre grâce à l’être immortel protecteur de la liberté française. Périssent tous les traîtres, les tyrans, les factieux et ces vils intrigants qui tuent le peuple et énervent l’énergie républicaine. La justice, dans vos mains, frappera le coupable; l’inocent, (1) District de Belley, Ain. (2) C 316, pl. 1267, p. 3. Mentionné par Bm, 3 fruct. (suppl1).