SÉANCE DU 9 FLORÉAL AN II (28 AVRIL 1794) - N° 2 437 bases immortelles de la justice et de la vertu. Vive la Montagne, vive la République une et indivisible. » Les membres du C. de correspondance : Chevalier, M. Vanot ( présid.), Badin, Airuy. a [ La Sté popul. de Martin-du-Vivier, à la Conv.; 7 flor. II ] (1). « Législateurs, Habitants d’une campagne dont le sol aride offre peu de ressource, nous ne vivons que des bienfaits de la révolution, nous n’existons que pour jouir de ceux que votre amour veut nous procurer en dépit des malveillans, Nous ne con-connaissons point d’art de louer, les vrais patriotes ne savent que se battre pour les fondateurs du bonheur du peuple; nous ne redoutons personne dans cet effort; nous avons frémi d’indignation en lisant l’histoire des traîtres dont la justice nationale nous a délivrés; mais c’est à votre fermeté, Législateurs, que nous sommes redevables du salut de la République; vivez pour elle, restez à votre poste pour déjouer les conspirateurs, et comptez sur nos bras pour frapper et exterminer nos ennemis, votre sagesse, votre zèle infatigable et notre courage seront l’effroi et la perte des tyrans et de leurs vils agens. Jurons bien, l’un et l’autre de ne nous reposer que quand il n’en existera plus sur la terre; alors nous reprendrons notre refrain chéri : vive la République, vive la Montagne. S. et F. » Audonneau (présid.), Blondel (secret.), Laurent, Gruchet, Vittur, Le Boucher, Letellier, Guilbert, Barthélemy, Desmarest, Hermier, Buré, Deschamps. h [Les juges du trib. de commerce de Blaye, à la Conv.; 27 germ. II} (2). « Citoyens représentants, C’est avec la plus vive indignation que nous avons appris les nouvelles trames ourdies contre la liberté... Mais votre active surveillance, après avoir déjoué la conspiration, en poursuivra sans relâche et les auteurs et les complices. Périssent les traîtres, périssent les ennemis du peuple, voilà nos vœux; offrir nos fortunes à la République, notre sang à la patrie, nos cœurs à la Convention nationale, voilà nos sentiments; remplir nos devoirs avec zèle, exercer nos fonctions avec intégrité, voilà notre conduite. S. et F. » Régnier, Dupeyrat, Colouval, Meingot. (1) C 303, pl. 1107, p. 7. Saint-Martin-du-Vivier, Seine-Maritime. (2) C 302, pl. 1094, p. 2L * [Les sapeurs de St-Omer, à la Conv.; 3 germ. II] (1). « Législateurs, Nous venons de terminer notre organisation. L’un des bataillons de sapeurs que vous avez décrétés n’est que composé que de jeunes républicains robustes, bien dispos et animés du plus ardent patriotisme. Nous allons commencer nos travaux anti-autrichiens, mais nous croyons devoir déposer au sein de la Convention notre profession de foi civique, surtout dans la crise actuelle nous ne garderons jamais le silence lorsqu’il s’agira de complots contre la liberté. Le bataillon est jaloux de se prononcer pour elle dans tous les temps. Nous vouons à l’exécration de tous les siècles les monstres popularisés contre le peuple et dont l’hypocrisie n’eut jamais d’exemple. Nous admirons le génie de la liberté et les lumières du Comité de salut public. Législateurs, une main divine dirige vos travaux et se mêle de nos affaires politiques. C’est à toi, Montagne invulnérable et sacrée, qu’il est réservé de préparer le bonheur de l’espèce et d’anéantir ses ennemis. Continue donc à lancer de ton sommet les rayons lumineux qui vont éclairer l’univers. Ce sont eux qui conduiront les Français à Madrid, à Vienne, à Londres et à Rome. C’est ton énergie qui va donner à nos bras républicains la vigueur nécessaire à construire les redoutes et retranchemens contre lesquels viendront échouer les efforts de la coalition diabolique. La liberté triomphe, tout nous promet la victoire. L’Etre suprême a souri aux humains de la France; c’est lui qui nous dicte le serment d’être à jamais dévoués à la Convention nationale, d’être convaincus de l’impérissabilité de la République une et indivisible pour laquelle nous verserons jusqu’à la dernière goutte de notre sang. Guillaumin, Bayle, Mouton, Lacour (cape), Borghers, Hallers, Labbé [et 5 signatures illisibles]. i [La garnison et le command* du fort de l’Isle-Pelée, à la Conv.; ... germ. II] (2). « Représentans du peuple français, De nouveaux Catilinas allaient nous charger de chaînes teintes de votre sang comme du plus pur sang des patriotes. Au bruit formidable de cette affreuse conspiration la Montagne a tressailli d’énergie, bien plus que d’étonnement; les conjurés ont pâli d’effroi et encore une fois la République a été sauvée. Déjà le supplice de quelques conspirateurs a signalé la vengeance et la justice du peuple souverain, et la renommée qui naguères nous entretenait du patriotisme apparent de ces faux amis de la liberté, nous dessine aujourd’hui leurs fronts démasqués et nous montre le poi-(1) C 303, pl. 1107, p. 19. (2) C 303, pl. 1107, p. 20. SÉANCE DU 9 FLORÉAL AN II (28 AVRIL 1794) - N° 2 437 bases immortelles de la justice et de la vertu. Vive la Montagne, vive la République une et indivisible. » Les membres du C. de correspondance : Chevalier, M. Vanot ( présid.), Badin, Airuy. a [ La Sté popul. de Martin-du-Vivier, à la Conv.; 7 flor. II ] (1). « Législateurs, Habitants d’une campagne dont le sol aride offre peu de ressource, nous ne vivons que des bienfaits de la révolution, nous n’existons que pour jouir de ceux que votre amour veut nous procurer en dépit des malveillans, Nous ne con-connaissons point d’art de louer, les vrais patriotes ne savent que se battre pour les fondateurs du bonheur du peuple; nous ne redoutons personne dans cet effort; nous avons frémi d’indignation en lisant l’histoire des traîtres dont la justice nationale nous a délivrés; mais c’est à votre fermeté, Législateurs, que nous sommes redevables du salut de la République; vivez pour elle, restez à votre poste pour déjouer les conspirateurs, et comptez sur nos bras pour frapper et exterminer nos ennemis, votre sagesse, votre zèle infatigable et notre courage seront l’effroi et la perte des tyrans et de leurs vils agens. Jurons bien, l’un et l’autre de ne nous reposer que quand il n’en existera plus sur la terre; alors nous reprendrons notre refrain chéri : vive la République, vive la Montagne. S. et F. » Audonneau (présid.), Blondel (secret.), Laurent, Gruchet, Vittur, Le Boucher, Letellier, Guilbert, Barthélemy, Desmarest, Hermier, Buré, Deschamps. h [Les juges du trib. de commerce de Blaye, à la Conv.; 27 germ. II} (2). « Citoyens représentants, C’est avec la plus vive indignation que nous avons appris les nouvelles trames ourdies contre la liberté... Mais votre active surveillance, après avoir déjoué la conspiration, en poursuivra sans relâche et les auteurs et les complices. Périssent les traîtres, périssent les ennemis du peuple, voilà nos vœux; offrir nos fortunes à la République, notre sang à la patrie, nos cœurs à la Convention nationale, voilà nos sentiments; remplir nos devoirs avec zèle, exercer nos fonctions avec intégrité, voilà notre conduite. S. et F. » Régnier, Dupeyrat, Colouval, Meingot. (1) C 303, pl. 1107, p. 7. Saint-Martin-du-Vivier, Seine-Maritime. (2) C 302, pl. 1094, p. 2L * [Les sapeurs de St-Omer, à la Conv.; 3 germ. II] (1). « Législateurs, Nous venons de terminer notre organisation. L’un des bataillons de sapeurs que vous avez décrétés n’est que composé que de jeunes républicains robustes, bien dispos et animés du plus ardent patriotisme. Nous allons commencer nos travaux anti-autrichiens, mais nous croyons devoir déposer au sein de la Convention notre profession de foi civique, surtout dans la crise actuelle nous ne garderons jamais le silence lorsqu’il s’agira de complots contre la liberté. Le bataillon est jaloux de se prononcer pour elle dans tous les temps. Nous vouons à l’exécration de tous les siècles les monstres popularisés contre le peuple et dont l’hypocrisie n’eut jamais d’exemple. Nous admirons le génie de la liberté et les lumières du Comité de salut public. Législateurs, une main divine dirige vos travaux et se mêle de nos affaires politiques. C’est à toi, Montagne invulnérable et sacrée, qu’il est réservé de préparer le bonheur de l’espèce et d’anéantir ses ennemis. Continue donc à lancer de ton sommet les rayons lumineux qui vont éclairer l’univers. Ce sont eux qui conduiront les Français à Madrid, à Vienne, à Londres et à Rome. C’est ton énergie qui va donner à nos bras républicains la vigueur nécessaire à construire les redoutes et retranchemens contre lesquels viendront échouer les efforts de la coalition diabolique. La liberté triomphe, tout nous promet la victoire. L’Etre suprême a souri aux humains de la France; c’est lui qui nous dicte le serment d’être à jamais dévoués à la Convention nationale, d’être convaincus de l’impérissabilité de la République une et indivisible pour laquelle nous verserons jusqu’à la dernière goutte de notre sang. Guillaumin, Bayle, Mouton, Lacour (cape), Borghers, Hallers, Labbé [et 5 signatures illisibles]. i [La garnison et le command* du fort de l’Isle-Pelée, à la Conv.; ... germ. II] (2). « Représentans du peuple français, De nouveaux Catilinas allaient nous charger de chaînes teintes de votre sang comme du plus pur sang des patriotes. Au bruit formidable de cette affreuse conspiration la Montagne a tressailli d’énergie, bien plus que d’étonnement; les conjurés ont pâli d’effroi et encore une fois la République a été sauvée. Déjà le supplice de quelques conspirateurs a signalé la vengeance et la justice du peuple souverain, et la renommée qui naguères nous entretenait du patriotisme apparent de ces faux amis de la liberté, nous dessine aujourd’hui leurs fronts démasqués et nous montre le poi-(1) C 303, pl. 1107, p. 19. (2) C 303, pl. 1107, p. 20.