[Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES. ™ frimail� « 3*5 1 1 ( 30 novembre 1793 J été accompagnés des transports et des cris de : Vive la République! Il a été arrêté que copie du présent procès-verbal serait adressée à la Convention, avec félicitations de ses glorieux travaux, et invi¬ tation de ne pas abandonner la sainte mon¬ tagne avant que l’orage soit entièrement dis¬ sipé, et que tous les despotes ne soient terrassés et détruits, en l’assurant que tandis que nos enfants défendent au dehors les droits sacrés de la République, nous les maintiendrons dans l’intérieur de tout notre pouvoir. A la fin de la cérémonie, il a été chanté un hymne républicain. Un citoyen a proposé l’accolade fraternelle, et qu’elle soit donnée par le maire à tous les citoyens. Elle s’est exécutée aussitôt avec joie, et on eût dit que tous les citoyens n’eussent composé qu’une seule famille et ceux d’entre les citoyens qui savent signer se sont présentés et ont signé. La présente copie a été délivrée par moi, secrétaire-greffier de la municipalité d’Andilly, pour être remise à la Convention nationale. En la maison commune d’Andilly, le neuf fri¬ maire, l’an deux de la République, une et indi¬ visible, conforme au registre. L.-F. Gerbe, secrétaire-greffier. La commune d’Ecrennes, district de Pithi-viers, invite la Convention nationale à rester à son poste. Mention honorable, insertion au « Bulletin » (1) . Suit l’adresse de la commune d’Ecrennes (2). La Société républicaine séant à Ecrennes, dis¬ trict de Pithiviers, département du Loiret, à la Convention nationale. « Citoyens législateurs, « La commune d’Ecrennes, qui s’est toujours fait remarquer par sa soumission à vos décrets et son assiduité au travail, vient de voir naître dans son sein une Société républicaine. C’est cette Société, dans laquelle est amal¬ gamée toute la commune, qui nous envoie vous féliciter sur vos immenses travaux. Elle vous conjure, pères de la patrie, de rester au poste où la confiance de la nation vous a placés, car vous êtes cette montagne où doit s’arrêter l’arche de la liberté, échappée du déluge des maux que nous préparaient les monstres ' dont vous avez fait justice. Nos enfants sont sur les frontières, notre curé se marie, et nous, nous travaillons à faire produire à la terre la sub¬ sistance des hommes libres par vous. Et notre cri de joie et de repos est celui de : Vive la République ! vive la Montagne ! La commune de Pont-à-Mousson, du départe¬ ment de la Meurthe, adresse à la Convention na-(1) Procès-verbaux de la Convention, t. 26, p. 241. {2) Archives nationales, carton G 285, dossier 830. lre SÉRIE, X. LXXX. tionale l’hommage de son admiration et de sa reconnaissance; elle l’invite à rester à son poste. Mention honorable, insertion au « Bulletin » (1). Suit l’adresse de la commune de Pont-à-Mous¬ son (2). « Pont-à-Mousson, le 30 brumaire 2e an¬ née de la République française, une et indivisible. « Citoyens législateurs, « Assemblés dans le temple de la liberté pour en célébrer la fête en commun, c’est au milieu des acclamations de la joie la plus vive que, pour la rendre plus digne de son objet, nous nous empressons de vous adresser le juste hommage de notre admiration (3) et de notre reconnaissance pour vos glorieux travaux. « Le coup mortel que la chute des tyrans avait porté à la tyrannie vient d’être consommé par la destruction de tous les préjugés dont le fanatisme et la superstition avaient trop long¬ temps obscurci la raison humaine. C’est alors seulement que nous pouvons nous dite vrai¬ ment libres et que nous reconnaissons toute l’im¬ portance des services que vous avez rendus à l’humanité et que la postérité saura sans doute encore mieux apprécier que nous. Nous ne vous dirons pas, comme tant d’autres, que nous vous invitons à rester à votre poste jusqu’à ce que le retour de la paix nous fasse jouir du fruit de vos travaux, mais nous avons le courage de vous avertir qu’il est de votre devoir de ne point abandonner ce poste sans avoir suffisam¬ ment affermi les fondements de la Constitu¬ tion que vous nous avez donnée, par une légis¬ lation qui corresponde en tout aux grands principes qu’elle renferme et sans avoir, par des mesures rigoureuses et énergiques, réduit nos ennemis à un éternel silence. « Notre devoir, à nous, citoyens législateurs, est de vous seconder par une parfaite soumis¬ sion à vos décrets et par un dévouement actif à la cause de la liberté donc l’amour sacré nous enflamme. Nous vous jurons d’y être fidèles et inébranlables, et de préférer la mort à la honte d’y être réfractaires. I/es citoyens composant la commune entière de Pont-à-Mousson. Suivent les signatures de presque tous les citoyens. Certifié conforme à l’original ; (Suivent 10 signatures.) (1) Procès-verbaux de la Convention , t. 26, p. 241. (2) Archives nationales, carton G 284, dossier 821. (3) L’original porte par erreur le mot : Administra¬ tion. 25